Viens et suis-moi
« Je vous guiderai le long du chemin »
Par Milton Camargo
Premier conseiller dans la présidence générale de l’École du Dimanche
Bien que, spirituellement, nous soyons peut-être comme des enfants, le Seigneur nous guidera si nous lui faisons confiance.
Le missionnaire m’a dit que l’Esprit lui avait chuchoté que je l’aiderais à trouver une solution.
Illustrations de David Malan
Dans Doctrine et Alliances 78:17-18, le Sauveur déclare :
« En vérité, en vérité, je vous le dis, vous êtes de petits enfants, et vous n’avez pas encore compris combien sont grandes les bénédictions que le Père a entre ses mains et qu’il a préparées pour vous ;
« Et vous ne pouvez pas supporter tout maintenant ; néanmoins, prenez courage, car je vous guiderai le long du chemin. Le royaume est à vous, ses bénédictions sont à vous et les richesses de l’éternité sont à vous. »
En réfléchissant aux expériences que nous avons vécues au cours de notre vie, nous nous souviendrons certainement tous d’occasions où le Seigneur nous a guidés.
La foi d’un missionnaire
Je me souviens d’une occasion où le Seigneur a guidé plusieurs personnes. J’étais président de la mission de Porto Alegre Sud (Brésil). Un de nos missionnaires était atteint d’une pathologie appelée fente palatine, qui n’avait jamais été traitée. Quand il parlait, l’air s’échappait par le haut de sa bouche et ressortait par son nez. Les gens avaient du mal à comprendre ce qu’il disait.
Ce jeune missionnaire m’a dit qu’il avait prié à propos de son problème : l’Esprit lui avait chuchoté que je l’aiderais à trouver une solution. Sa foi simple et sa détermination m’ont inspiré. J’ai demandé à Dieu de m’aider à trouver une solution.
Une opération chirurgicale simple pouvait corriger le problème, mais il n’était pas facile de faire bénéficier le jeune missionnaire de l’intervention. Si nous la faisions faire dans un hôpital privé, le coût serait trop important pour la famille du missionnaire. Si nous avions recours au système de santé publique, il faudrait plusieurs rendez-vous, et le temps restant avant la fin de la mission du jeune homme serait probablement écoulé.
La foi de ma femme
Chaque fois qu’une mission difficile m’incombe, je compte sur la foi et sur l’aide de ma femme. Je lui ai expliqué le dilemme de ce missionnaire et lui ai demandé de parler avec le personnel de l’hôpital public local. Y avait-il un moyen de réaliser l’intervention sans frais et dans le laps de temps disponible ?
Après avoir prié pour obtenir de l’aide, ma femme s’est rendue à l’hôpital. Elle s’est jointe à une longue file de gens attendant pour parler à un employé d’accueil. Tandis que la file avançait, ma femme a écouté comment on traitait les cas des personnes qui la précédaient. En règle générale, on leur demandait de revenir dans six mois, ou plus, pour un rendez-vous.
Ma femme savait que ce serait trop long pour notre missionnaire. Elle s’est sentie poussée à quitter la file d’attente et à se rendre dans une autre pièce. Là, elle a trouvé un autre employé de l’hôpital. Ma femme s’est présentée et a expliqué de quoi avait besoin notre missionnaire.
L’employé lui a conseillé de parler directement au chirurgien, qui était à l’hôpital ce jour-là pour effectuer une intervention à un autre étage. Elle a expliqué au chirurgien ce que font les missionnaires et à quel point cette opération serait une bénédiction pour celui-ci.
Le chirurgien a posé quelques questions. Puis il a demandé : « Pourrions-nous planifier l’opération pour dans deux semaines ? » Il a rempli un formulaire d’hôpital expliquant que cette opération servait les intérêts de la collectivité et qu’il y accordait un intérêt personnel. Il a remis le formulaire à son assistant et lui a demandé de programmer l’opération.
Dix jours plus tard, le chirurgien a opéré notre missionnaire. Bientôt, ce frère était de retour à son poste, joyeux, et s’exprimait clairement. Avec un enthousiasme renouvelé, il a attesté que le Seigneur l’avait guidé.
L’expérience de ce missionnaire témoigne du fait que notre Père entend nos prières et nous conduit par la main.
Sans Dieu, nous ne sommes rien
Spirituellement parlant, nous sommes comme des petits enfants. Nous ne comprenons pas les grandes bénédictions que notre Père céleste a préparées pour nous. À mesure que nous grandissons physiquement, nous comprenons mieux les lois terrestres qui régissent notre vie. Mais nous ne devons jamais laisser la connaissance des choses terrestres prendre plus d’importance que la compréhension des grandes bénédictions que notre Père céleste nous réserve.
Moïse, grand prophète de l’Ancien Testament, a vécu une expérience qui lui a montré à quel point il en savait peu. Et quand « Moïse vit le monde, ses extrémités et tous les enfants des hommes qui sont, et qui avaient été créés ; cela l’émerveilla et l’étonna grandement. » Puis Dieu se retira. Moïse fut laissé à lui-même, et il tomba sur le sol.
« Et il arriva que de nombreuses heures s’écoulèrent avant que Moïse ne retrouvât sa force naturelle d’homme ; et il se dit : à cause de cela, je sais que l’homme n’est rien, ce que je n’avais jamais supposé. » (Moïse 1:8-10).
Si le Seigneur nous montrait effectivement tout ce que nous pouvons faire par son pouvoir, nous en serions probablement bouleversés. Comme Moïse, nous verrions que, sans Dieu, nous ne sommes rien.
Pas à pas
Mais, au lieu de nous accabler, le Seigneur nous guide pas à pas. Il nous permet ainsi d’accomplir beaucoup plus que ce que nous serions capables de faire seuls.
« Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel.
« Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées » (Ésaïe 55:8-9).
Comme le Seigneur le déclare dans Doctrine et Alliances 78:18 , « [nous] ne [pouvons] pas supporter tout maintenant. » Nous ne pouvons pas encore comprendre tout ce qu’il comprend. Alors, que devons-nous faire ? Le Seigneur répond : « Prenez courage ! »
Pour suivre le chemin des alliances avec courage, nous devons être humbles, comme un petit enfant. Nous devons être disposés à laisser le Père nous instruire et nous guider (voir Doctrine et Alliances 112:10). La vie est si complexe que nous ne pouvons pas en contrôler tous les détails. Et il ne nous est pas possible de comprendre toutes les souffrances que nous, ou nos êtres chers, traversons ici-bas.
Mais, si nous plaçons notre confiance dans le Seigneur et lui permettons de nous conduire par la main, nous accomplirons dans son royaume plus que nous ne pouvons l’imaginer. Nous pourrons faire davantage de bien aux enfants de notre Père céleste. Nous serons plus capables de reconnaître l’intervention de la main du Sauveur dans notre vie. Nous serons plus capables d’éprouver de la reconnaissance pour sa miséricorde et son amour infinis.
Vous avez droit à ces bénédictions
Enfin, le Seigneur nous guide en nous rappelant que « le royaume est à [nous], ses bénédictions sont à [nous] et les richesses de l’éternité sont à [nous] » (Doctrine et Alliances 78:18).
Je reviens à l’exemple de mon missionnaire. Suivant la direction du Seigneur, il a demandé de l’aide et a bénéficié d’une intervention chirurgicale qui lui permet maintenant de communiquer clairement. Il a ensuite été guidé vers les personnes qui étaient prêtes à recevoir l’Évangile et ses bénédictions, dont le baptême. Je considère aussi l’exemple de ma femme. Son témoignage s’est renforcé tandis que le Seigneur la guidait. Le Seigneur a ensuite ouvert les écluses des cieux et répandu une bénédiction.
Je suis reconnaissant d’avoir eu l’occasion d’œuvrer avec ce jeune missionnaire rempli d’une foi simple et puissante. Et je suis reconnaissant de pouvoir vivre éternellement avec ma femme, qui est un exemple de personne qui se laisse guider par le Seigneur.
Oui, le royaume et ses bénédictions sont à nous.