L’Église était toujours dans mon cœur
Nous venons d’Haïti. Lorsque j’étais enfant, raconte Thévenaud, mon grand frère Patrick qui avait une quinzaine d’années était très malade. Il avait une maladie de peau sur tout le corps. Je me souviens que nous sommes allés dans de nombreux hôpitaux et que les médecins ne trouvaient pas de remèdes.
Une nuit, alors que la famille s’était endormie, nous avons entendu Patrick parler avec une personne qui lui a demandé :
– Que veux-tu que je fasse pour toi ?
– Je veux que tu me guérisses, a répondu mon frère.
– Et toi que vas-tu faire pour moi ? Je veux que tu témoignes de ta guérison à tout le monde. »
Nous avons ensuite entendu mon frère chanter clairement : « En toute humilité Seigneur. »
Nous n’avions jamais entendu ni appris ce chant. Je ne sais pas si mon frère avait eu un songe, mais le matin il était complètement guéri, et ce chant est resté gravé dans nos esprits.
Mon père s’est alors mis à rechercher dans différentes Églises afin de retrouver le chant qu’il avait entendu. Il a eu beau chercher dans de nombreuses confessions, il ne l’a pas trouvé.
Plus tard, il a rencontré les missionnaires de l’Église. Rapidement mon père s’est enquis de savoir s’ils connaissaient le chant que nous n’avions pas oublié. Non seulement ils le connaissaient mais c’était l’un de leurs cantiques !
Les missionnaires ont alors commencé à instruire ma famille et nous nous sommes tous fait baptiser.
Leurs enseignements ont été gravés dans mon cœur. Nous avons parlé de l’Église à nos voisins et ils se sont également convertis. Le père de famille est aujourd’hui évêque.
Mais l’Église n’était pas forte en Haïti à l’époque. Dans les années qui ont suivi notre baptême, nous avons beaucoup déménagé et avons finalement perdu le contact physique avec l’Église.
Nous avons fini par fréquenter d’autres Églises, mais jamais nous ne ressentions que nous étions au bon endroit.
Quand je suis devenu adulte et que je suis venu en France, je me suis marié. Marie, mon épouse, et moi, avons également fréquenté d’autres confessions mais j’avais toujours le témoignage de l’Église. Je ne savais pas où la trouver. Je ne savais même pas si l’Église existait en France.
Et puis un jour, en revenant de mon travail, je suis passé devant l’église de Torcy. J’ai vu la plaque indiquant : Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Je suis vite descendu du bus pour vérifier ce que j’avais lu. C’était bien l’Église !
Je suis entré.
Une famille était en train de faire le ménage et m’a accueilli chaleureusement. J’y suis retourné avec les enfants le dimanche.
J’étais tellement heureux d’avoir retrouvé l’Église !
Marie n’a pas voulu venir avec nous tout de suite, pourtant je le souhaitais fortement. Comme elle prétextait avoir trop de travail, j’ai fait ses tâches (ménage, repas…) le week-end pour qu’elle puisse venir. Elle n’avait plus d’excuse et nous a accompagnés.
Elle a été très touchée par la simplicité des réunions. Cela l’a apaisée, elle a décidé de prier pour avoir sa réponse et l’a reçue.
Marie a aussi été très touchée par les cantiques de l’Église. Elle aime chanter et apprécie l’Esprit qui se dégage des cantiques.
Je suis heureux d’avoir retrouvé l’Église et que ma famille soit membre de la paroisse de Nogent aujourd’hui, même si, lorsque j’étais loin de l’Église, elle était toujours dans mon cœur.