Comment garder le temple au centre de la vie spirituelle
À la conférence générale d’avril 2020, lorsque le président Nelson a fait la déclaration suivante, j’étais loin de penser que notre temple de Paris allait rester fermé pendant trois mois, suivis d’une longue période d’accès limité pendant laquelle seules quelques ordonnances seraient accomplies :
« Frères et sœurs, pendant cette période de détresse qui est la nôtre où les temples sont fermés, vous pouvez quand même puiser dans le pouvoir de vos alliances et de votre dotation du temple si vous honorez vos alliances. S’il vous plaît, profitez de ce moment où les temples sont fermés pour continuer de mener une vie digne du temple ou pour devenir dignes de vous y rendre.
Parlez du temple avec votre famille et vos amis.
Du fait que Jésus-Christ est au centre de tout ce que nous faisons dans le temple, en pensant davantage au temple, vous penserez davantage à lui. Étudiez et priez pour mieux comprendre le pouvoir et la connaissance dont vous avez été dotés ou dont vous serez dotés un jour1. »
Ces paroles de notre prophète ont résonné dans mon esprit pendant tous ces longs mois.
Comment garder le temple au centre de la vie spirituelle de nos membres, tout en sachant qu’il n‘est accessible qu’à peu d’entre eux ?
Tout d’abord il était important de garder le temple comme une lumière pour le monde.
Ainsi, il a été décidé que les lumières de la salle céleste resteraient allumées la nuit pour que les passants profitent de la beauté des vitraux. De même les jardins ont été rouverts dès que le gouvernement l’a autorisé, permettant aux membres et aux non-membres de se promener et de ressentir la paix de ces lieux. Sous l’autorité du président de mission, le centre d’accueil reçoit de nouveau des visiteurs, complétant ainsi les visites virtuelles proposées par les missionnaires.
Nous avons aussi souhaité garder un contact régulier avec les servants du temple. Grâce à la technologie Zoom, des veillées trimestrielles à leur intention ont permis des rencontres riches en spiritualité avec des invités spéciaux comme Gary B. Sabin, président de l’interrégion.
De même, pendant cette période, de nombreuses demandes ont émané des pieux, paroisses et organisations auxiliaires afin que la présidence du temple anime des soirées spirituelles en vidéoconférence. Cela nous a permis de nous rapprocher de tous ceux que nous n’avions pas eu l’occasion de servir lors de leur venue prévue au temple.
Enfin, et malgré une activité fortement réduite, ceux qui sont entrés dans le temple, soit pour eux-mêmes, soit comme accompagnants, ont pu ressentir avec émotion ce moment spécial, comme une manifestation personnelle de l’amour du Sauveur pour eux. Nous avons également reçu de nombreux messages des membres qui ont profité de cette période particulière pour faire avancer leurs recherches familiales, et qui attendent avec impatience un retour du temple à la normale.
En tant que président, je fais partie des quelques privilégiés qui ont accès au temple pendant cette période difficile. Je suis triste de voir ces belles salles inoccupées, cet escalier majestueux que personne n’utilise. Le silence, autrefois brisé par le bruit des corps immergés dans l’eau du baptistère, occupe les lieux.
Je pense à nos ancêtres décédés qui devront attendre un peu plus leur délivrance.
Et cependant, seul dans la salle céleste, je sens la présence réconfortante de mon Sauveur. Je revois ces visages inondés de larmes et de bonheur qui remplissaient autrefois la salle et imagine avec émotion que ce temps va enfin revenir. Je sais que beaucoup se préparent pour le jour où ils pourront de nouveau entrer dans la maison du Seigneur.
Le temple n’est-il pas le point central de notre religion et de notre foi ?
Comme l’a déclaré Russell M. Nelson, les ordonnances du temple remplissent notre vie avec une puissance et une force que l’on ne peut obtenir d’aucune autre façon. Je me joins à lui pour remercier Dieu de ces bénédictions.