2021
Cérémonie solennelle pour commémorer les victimes du naufrage de Maupiti
Septembre 2021


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Cérémonie solennelle pour commémorer les victimes du naufrage de Maupiti

Une plaque commémorative a été consacrée en Polynésie française, en mémoire de Saints des Derniers Jours et d’autres personnes ayant péri lors d’un naufrage en 1963.

Le samedi 1er mai, l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours en Polynésie française a procédé à une cérémonie pour dévoiler une plaque commémorative destinée à rendre hommage aux victimes d’une tragédie survenue il y a près de 60 ans. Cela s’est passé à Maupiti, une île située à environ 300 kilomètres au nord-ouest de Papeete.

L’histoire de cette tragédie commence le 22 mai 1963, avec la consécration d’une nouvelle chapelle sur l’île voisine de Huahine. Elder Gordon B. Hinckley, alors membre du Collège des Douze Apôtres (devenu plus tard président de l’Église) a présidé toute la journée sur les cérémonies avant de retourner sur Papeete.

Ce même soir, un bateau, le Manuia, a ramené de Huahine des membres de l’Église sur l’île de Maupiti. Au matin, alors qu’il tentait de franchir la passe du récif corallien qui entoure Maupiti, le bateau a chaviré au milieu de forts courants. Quinze personnes ont péri et la branche de Maupiti a perdu 14 de ses membres, au nombre desquels dix mères de famille et quatre enfants.

A Papeete, Elder Hinckley a été informé de cette tragédie et il s’est immédiatement rendu de nuit en bateau jusqu’à Maupiti. Il y est arrivé le matin suivant pour pleurer avec les familles des victimes et les réconforter.

Plus de 150 personnes ont assisté à la cérémonie du samedi 1er mai 2021, au nombre desquelles des dirigeants de l’Église, des survivants et des membres de la famille de celles et ceux qui ont péri au cours de cette catastrophe. Chaque victime était représentée par un ou plusieurs descendants. L’émotion était grande tout au long de la cérémonie, en particulier lors de la lecture des noms des victimes. Chacun a pu ressentir leur présence tout au long de cette cérémonie.

Le chœur de Maupiti a interprété des chants religieux en français et en tahitien.

Au nombre des orateurs, on a pu entendre sœur Holly Hinckley Lesan, petite-fille du président Hinckley, adresser un message pré-enregistré en français. Elle a rappelé à quel point cette tragédie avait marqué son grand-père.

« Je pense que si mon grand-père pouvait s’adresser à vous aujourd’hui, il ferait part de son amour profond pour les Saints des îles de la mer. Il rendrait témoignage de la réalité de la résurrection de notre Sauveur, de la connaissance certaine que celles et ceux qui ont perdu leur vie à Maupiti en cette journée terrible vivront à nouveau, et que nous serons un jour à nouveau réunis avec eux. Les tragédies de la mortalité ne peuvent frustrer la splendeur de notre voyage éternel ».

Cette cérémonie commémorative s’est achevée par le visionnage d’un message d’Elder Ian S. Ardern, président de l’Interrégion du Pacifique de l’Église, enregistré dans son bureau d’Auckland et accessible en français et en tahitien.

Il a dit : « Quand survient une tragédie, et nous en connaîtrons tous, nous trouvons du réconfort dans la doctrine du Christ. Cette doctrine nous assure qu’il y aura une résurrection et que nous vivrons à nouveau. Nous savons également que nos ancêtres sont importants pour nous. La plupart d’entre eux n’ont pas de monument érigé en leur honneur et ils ne s’attendent d’ailleurs pas à en avoir un, mais une chose est certaine, nous les honorons par la façon dont nous vivons. Je sais que le peuple de Tahiti n’est pas oublié du Seigneur ».

Après les messages, la congrégation s’est rassemblée à l’extérieur de la chapelle de Maupiti. Moana Teriipaia, président du pieu de Bora Bora, et Mark Banner, président de la mission de la Polynésie française, se sont joints à Alice Atuahiva, maire adjointe de Maupiti, pour aider Elder Sinjoux à dévoiler la plaque commémorative. Elder Sinjoux, Soixante-dix d’Interrégion, a ensuite offert une prière fervente et chargée d’émotion. Rédigée en français et en tahitien, la plaque commémorative, fait face à la mer, entourée de coteaux verts et rocailleux et d’une belle chapelle toute blanche.

Le maire de Maupiti, Woullingson Raufauore, a accueilli à son arrivée la délégation des dirigeants de l’Église menée par Elder Sinjoux. « Je remercie l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours pour cette commémoration. C’est quelque chose d’extraordinaire parce qu’à un moment ou à un autre, il est de notre devoir de nous souvenir de celles et ceux qui ont servi avec nous ».

Mihimana Pahuiri a perdu son épouse et un jeune enfant au cours de la tragédie. « Cette épreuve a été un véritable test, et la progression de l’Église à Maupiti aurait pu s’arrêter là. Mais c’est la foi des membres qui a permis à l’évangile de continuer à progresser. Je n’étais pas membre de l’Église au moment de la tragédie, mais ma femme l’était. J’ai décidé de me faire baptiser afin de pouvoir aller au temple et d’être scellé avec elle et avec notre enfant ».

Elder Sinjoux se souvient des paroles d’Elder Hinckley en 1963 : « Je n’oublierai jamais Maupiti ». Il en est de même pour notre Père céleste et son Fils, notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ : ils ne nous oublieront jamais. Leur plus cher désir est de nous inviter à retourner en leur présence après cette vie.

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