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170 ans plus tard, un descendant des premiers missionnaires en Afrique remplit une mission dans le même pays que ces derniers
Lori Humbert, dans sa mission à Johannesburg (Afrique du Sud) suit les traces de son ancêtre, William Walker.
William H. Walker est l’un des trois premiers missionnaires saints des derniers jours sur le continent africain. Il est arrivé au Cap (Afrique du Sud) en avril 1853 après un voyage de sept mois. Et aujourd’hui, son arrière-arrière-petite-fille, Lori Humbert, remplit une mission dans cette même région, aux côtés de son mari, George Humbert.
Le couple Humbert n’avait jamais pensé qu’il voyagerait aussi loin de son domicile de Layton, dans l’Utah. Cependant, ils ont commencé à lire le journal de frère Walker lorsqu’ils ont reçu leur appel en mission : « Nous pensons simplement que c’est là que nous devons être maintenant », a déclaré Sœur Humbert.
Frère Walker et ses compagnons, Jesse Haven et Leonard L. Smith, ont accompli une grande partie de leur travail en distribuant des brochures et en annonçant le programme de leurs réunions. Ils sont entravés par les foules et d’autres dirigeants religieux, et ont eu du mal à trouver de la nourriture et des places où loger. Dans un article du journal, ils racontent avoir été bombardés d’œufs.
Sœur Humbert a trouvé un commentaire dans le journal de frère Walker à ce sujet : « Le diable est déterminé à nous affamer et à nous détruire ou à nous chasser de ce lieu, nonobstant le fait que les temps sont durs, nous avons confiance dans le Seigneur, nous savons qu’il nous soutiendra si nous nous conduisons de manière juste et si nous demeurons humbles. Nous n’avons donc rien à craindre, même si le diable et tous les autres nous disent que nous ne pouvons rien faire ici, que nous sommes venus au mauvais endroit. »
170 ans plus tard, la famille Humbert se trouve confrontée à d’autres types de d’épreuves dans leur mission. Ils servent au département des communications au bureau interrégional et ont pour tâche de former les directeurs de la communication dans 13 pays différents. Ils animent la page Facebook de l’Église locale et envoient des références vers les missions respectives. Ils coordonnent également la rédaction et la coordination d’articles pour les encarts du magazine Le Liahona des interrégions d’Afrique Australe et d’Afrique Centrale, qui sont traduits en cinq langues différentes.
Dans une lettre écrite à Fort Beaufort en septembre 1854, Frère Walker parle de certaines de ces difficultés à amener les gens à écouter, aussi d’une maladie du bétail et une peste acridienne répandues dans la région « Je prie qu’Israël soit rassemblé et que Sion soit rachetée. Tous mes remerciements et hommages à mes frères, aux anciens et à mes compagnons pour le royaume de Dieu », écrit-il.
Dans son journal, il parle également de cas de guérison, d’apaisement du temps et du premier baptême d’un homme du nom de Henry Stringer qui a eu lieu le 15 juin 1853, et d’autres baptêmes qui s’en sont suivi et de l’organisation officielle de l’Église en Afrique du Sud, à Mowbray. Six congrégations ont été créées en 1855.
Frère Walker est rentré à Salt Lake City le 1er septembre 1857, après avoir parcouru près de 48 000 kilomètres par voie maritime et près de 16 000 kilomètres par voie terrestre en cinq ans.
Sœur Humbert dit que l’histoire de son arrière-arrière-grand-père lui est utile à ce jour.
« J’ai été tout simplement impressionnée par le fait qu’ils ont laissé leurs familles derrière eux et qu’ils sont partis aussi loin, parce qu’ils suivaient ce que le prophète leur demandait de faire », a-t-elle ajouté.
« De lui, j’ai appris la persévérance. Comme dans cette citation, il ne permettait pas à Satan ou à quiconque de le décourager ou de se mettre en travers de son chemin. Malgré les difficultés, il continuait à poursuivre son chemin. La façon dont il vivait les principes de l’Évangile et aimait ses semblables ici m’aide à comprendre que je peux accomplir des choses difficiles et regarder les choses avec une perspective plus éternelle. »