#rendregrâce#
Une preuve pour Noël
En tant que maman, j’ai le grand désir de pouvoir transmettre à ma fille Ève, six ans, le désir d’avoir un témoignage.
En ce moment, Ève se pose énormément de questions : « Comment être sûre que Dieu existe vraiment ? Est-il comme le père Noël, est-ce une histoire que l’on raconte aux enfants mais qui n’est pas vraie ? »
Malheureusement en entendant ce genre de questions, mon désir se transforme en grande angoisse. Comment puis-je enseigner à ma fille des principes aussi abstraits que la foi et le témoignage ? Il est plus simple d’expliquer les notions concrètes, ce qui est visible et tangible. J’aimerais juste lui donner mon témoignage en l’état. Je m’inquiétais donc que mes explications ne soient pas très convaincantes. Elle avait besoin de « preuves » pour confirmer son espoir que Dieu était bien vivant.
Pendant les vacances scolaires, nous avons décidé de faire une petite sortie à Paris. Très heureuse, Ève, coquette comme tout, enfila ses plus beaux habits et insista pour emmener son petit sac à main dans lequel elle glissa deux pièces. Elle n’a pas beaucoup d’argent vu son jeune âge et je n’étais pas sûre de ce qu’elle pourrait faire avec, mais elle insista pour les emporter, disant qu’elle avait un plan.
Curieuse, je voulais savoir quel était ce fameux plan. Elle me répondit qu’elle allait donner son argent à une personne qui en aurait vraiment besoin. Ayant un peu peur qu’elle regrette, je lui dis : « Tu es sûre ? Tu ne pourras pas les récupérer après. » Ève me répondit souriante que oui, et qu’elle était à la recherche de la bonne personne.
Toute la journée, Ève scruta les gens dans le métro et dans la rue. Elle s’arrêtait à proximité des mendiants pour les observer puis repartait convaincue que ce n’était pas la bonne personne. Vers la fin de la journée, elle aperçut une mère et son enfant en bas âge assis par terre en train de faire la manche dans un couloir du métro. Ève me regarda toute heureuse en annonçant : « C’est eux ! Une pièce pour chacun ! »
J’ai senti soudain un grand moment de fierté pour le cœur pur de mon enfant et un grand moment de honte de l’avoir découragée auparavant de donner ses pièces. Elle avait ressenti une telle joie à le faire.
À peine quelques minutes plus tard, Ève trouva une pièce par terre, puis une autre quelques instants après. Soudain, elle comprit qu’elle avait reçu sa « preuve » que Dieu existait et était fière d’elle. Elle avait ressenti de la joie à servir et elle avait reçu une bénédiction de la part d’un Père Céleste aimant en retrouvant des pièces, plus qu’elle n’en avait donné.
Mon cœur était à ce moment rempli de reconnaissance pour un Père céleste aimant qui avait répondu aux questions de mon enfant et avait apaisé mes craintes de ne pas être à la hauteur pour lui expliquer ce que je sais être vrai. Nous avions reçu toutes les deux une preuve tangible que Dieu est vivant, qu’Il nous aime et qu’Il se souciait de nous. Grâce à cette expérience, nous avons pu avoir d’autres discussions sur la véracité de l’Évangile. Nous avions reçu notre petit miracle de Noël.