Le Liahona
Servir une mission me semblait presque impossible !
Juillet 2024


Voix des Membres

Servir une mission me semblait presque impossible !

Ce que nous pensons être impossible est possible aux yeux de notre Père Céleste.

Bien avant que je sois membre de l’église, je fus un persécuteur. Une personne qui recueillait des fausses informations sur l’église pour ensuite blâmer ses amis membres.

Malgré mon ignorance, peu de temps je me suis converti au Christ grâce aux enseignements des missionnaires, cette doctrine enseignée m’a transformé à tel point que j’eusse un fort désire de servir une mission à plein temps.

Pour renforcer mon témoignage je partais presque tout le temps aux enseignements avec les missionnaires et chaque moment passé à un enseignement avec les missionnaires me donnait plus l’envie à proclamer l’évangile rétabli.

Durant quatre bonne années, l’invitation du Seigneur dans Doctrine et Alliance 88:81 persistait en mon esprit. En ce même moment j’apprenais un métier sur l’électricité-Plomberie qui devrait durer presque trois ans. Un métier qui ne me permettait pas d’assister régulièrement au culte.

Pendant ces moments de doutes et de réflexions sur la décision que je devrais prendre, je fus exhorté par la promesse du Sauveur dans Matthieu 6:33-34.

Après une profonde méditation, j’ai enfin résolu de répondre à l’appel ; de servir une mission en plein temps et c’est en ce moment que les difficultés ont commencé à se dresser sur mon chemin.

J’ai abandonné mon métier, et je me suis rendu en Côte d’Ivoire pour faire mes dossiers missionnaires. À mon arrivée, j’ai été accueilli par ma grande Sœur avec qui je suis resté pour peu de temps en attendant que je trouve un travail.

Après quelques mois, j’ai trouvé un travail dans une boutique de vente de vêtements où je devrais être payé 600 Francs CFA par jour soit 20.000 Francs CFA par mois. J’ai dû l’accepter puisque c’était la seule opportunité qui se présentait.

J’avais aussi rencontré une jeune fille qui avait accepté être ma petite amie, je l’ai parlé de mes croyances et mon objectif à atteindre auquel elle était prête à me soutenir.

Pendant le moment de travail je devrais aller faire des dépôts d’argent dans les agences money des sommes qui varie de 500.000 Francs CFA à 4.000.000 Francs CFA et lorsque je recevrai l’argent pour les recompter, il y avait à chaque fois un surplus que je remettais à mon patron. Surpris par mon honnêteté et intégrité il augmenta mon salaire et me remettait souvent 1.000 Francs CFA à 3.000 Francs CFA les soirs en plus de mon salaire. Chaque fois que je recevais mon salaire à la fin du mois, j’accomplissais une tâche sur la liste des dossiers à fournir. Pendant ces moments d’efforts constant j’ai eu une mésentente avec ma grande sœur, donc j’ai dû la quitter pour une nouvelle aventure. Je n’avais pas d’endroit où dormir car tout l’argent que je percevais à la fin du mois je l’investissais dans mon dossier. Je dormais chez certains amis où on pouvait être à quatre dans une petite pièce. Certains amis proches ont refusé que je vienne dormir chez eux. Il est arrivé un moment où j’allais de maison en maison avec ma valise cherchant où poser ma tête. Il m’est arrivé un soir où je n’avais pas de lieu où dormir, et j’ai dû dormir au sol dans un marché.

Pendant ces moments j’avais toujours la Foi et je savais que le Seigneur ne donne pas de commandement aux enfants des hommes sans leur préparer la voie… 1 Nephi 3:7.

Un soir, j’ai eu un entretien avec mon patron et lui ai fait savoir ma situation et l’objectif que je voudrais atteindre (le fait d’aller servir une mission en plein temps). Après m’avoir écouté, il me posa une condition, la condition était que, je renonce à mon objectif afin de rester avec lui et il ferait tout pour moi, « il en était capable ». En posant cette condition il avait une bonne intention, il était beaucoup attaché à moi et j’étais devenue comme son fils, il me faisait plus confiance qu’à certains de ses frères. Pour moi, l’appel du Sauveur était le plus important donc j’ai dû refuser la condition. Il a même envoyé les gens pour me supplier mais tout cela s’est avéré inutile parce que j’étais déterminé à servir une mission.

Enfin, je suis allé faire mon passeport à Abidjan et c’était en période de l’épidémie COVID-19. À un moment donné du trajet, on devrait descendre du bus pour marcher des kilomètres pour traverser certains territoires. L’on a dû marcher dans la forêt lors du voyage.

Au niveau du passeports il y a eu toutes sortes des complications mais par la grâce de Dieu j’ai obtenu le mien.

Après avoir finalisé mon dossier missionnaire pendant un an environ, je l’ai remis à mon Evêque afin qu’il le remette au Président de Pieu. À ma grande surprise mon Évêque à perdu mon dossier dans lequel j’avais mon passeport et mes visites médicales. Cela fut une très grande épreuve pour moi. Cette nuit-là, je me suis mis à genoux et j’ai pleuré toutes les larmes possible, suppliant Dieu qu’il permet qu’on puisse retrouver le dossier. Après ma prière, voici cette parole que j’ai eu à adresser à Dieu : Si nous ne retrouvons le dossier, j’en ferais un autre peu importe le temps que cela prendra.

Après quelques semaines, un miracle s’est produit, ils ont retrouvé mon dossier dans la cour de l’entreprise de mon Président de Pieu. C’était le Virgile qui avait gardé le dossier pendant tout ce temps, parce qu’il ne savait pas qui l’avait perdu.

Cette expérience a fait grandir ma Foi au Christ, qu’il est puissant à sauver.

Après avoir reçu le dossier, nous l’avions remis à mon Président de Pieu pour qu’il le remplisse et lance en ligne. Mais le dossier est resté pendant près de deux mois sans être mis en ligne, c’est en ce moment-là que j’ai voulu abandonner. Après que j’ai eu à expliquer à ma petite amie que je devais renoncer, elle m’a répondu avec une phrase que je l’avais dit au début de notre relation, qu’aucune chose, ni personne ne pourra m’empêcher de servir une mission en plein temps. J’ai ensuite repris espoir et ai rappelé mon Président de Pieu en faisant un suivi très strict. Lorsque le dossier a été lancé j’ai abandonné le travail que je faisais afin de mieux me préparer. À un moment donné, je n’avais plus de quoi manger et je fus soutenu par ma petite amie.

Enfin mon appel est venu. J’étais appeler à servir dans la mission Abidjan-Ouest avec Président et Sœur Lewis. J’étais tellement heureux d’avoir atteint mon objectif. Ensuite je devais aller au centre de formation au Ghana, mais pour raison de l’épidémie COVID-19, je devais suivre ma formation en ligne, là encore j’ai dû payer la connexion avec mes propres frais jusqu’à l’épuisement. Les jours qui ont suivis j’ai informé à mon formateur que je ne pouvais plus continuer à suivre la formation pour manque d’argent, surpris de ce qu’il venait d’apprendre, il envoya un message à mon Président de Pieu et enfin le problème a été réglé. J’ai ensuite continué la formation comme il se devait.

J’ai connu l’adversité du début de ma préparation jusqu’à la fin, je suis reconnaissant d’avoir gardé la Foi et reconnaissant pour la main de Dieu qui m’accompagnait pendant ces moments d’épreuves.

Après ma mission je me suis marié avec cette jeune fille qui m’a soutenu pendant tout ce temps, aujourd’hui nous avons un enfant qui nous rend si heureux. Je témoigne que dans la mesure où nous mettons notre confiance en Dieu, c’est dans cette même mesure que nous serons délivrés de nos afflictions, nos épreuves, nos difficultés et nous serons élevé au dernier jour (Alma 38:5), au nom de Jésus-Christ, Amen !

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