Enseignements des présidents de l’Église
Chapitre 17


« Chapitre 17 : Les marques d’un foyer heureux », Enseignements des présidents de l’Église : Thomas S. Monson, 2020

« Chapitre 17 », Enseignements : Thomas S. Monson

Chapitre 17

Les marques d’un foyer heureux

« Si nous faisons vraiment des efforts, notre foyer peut être un coin des cieux ici-bas. »

Épisodes de la vie de Thomas S. Monson

En repensant à sa jeunesse, le président Monson déclara : « Certaines choses qui nous sont inculquées dans notre enfance s’ancrent profondément1. » Pour lui, une des choses les plus importantes fut l’apprentissage des qualités nécessaires pour édifier un foyer heureux : notamment le service, le travail et la compassion. Il vit ses qualités au quotidien dans l’exemple de ses parents et d’autres membres de sa famille.

En parlant de l’exemple de service et d’amour de son père, le président Monson dit : « Quand je pense à mon père, je me souviens qu’il consacrait son peu de temps libre à s’occuper d’un oncle infirme, de ses tantes âgées et de sa famille. Il était dans la présidence de l’École du Dimanche de la paroisse, où il préférait travailler avec les enfants. Comme le Maître, il aimait les enfants. Je ne l’ai jamais entendu critiquer qui que ce soit2. »

Le père du président Monson lui apprit aussi à travailler : « [J’ai] commencé à travailler à temps partiel [après l’école] à quatorze ans, dans l’imprimerie que [m]on père dirigeait. Je ne me souviens pas de beaucoup de jours de ma vie après mes quatorze ans où je ne travaillais pas, à l’exception des dimanches. Quand on apprend à travailler pendant sa jeunesse, on en garde l’habitude. Je suis plus heureux quand je suis occupé3. »

La mère du président Monson exerça aussi une grande influence sur lui. Il racontait souvent les difficultés engendrées par la Grande Dépression et la manière dont sa mère prenait soin des personnes dans le besoin :

« Comme nous vivions à quelques pâtés de maisons de la voie ferrée, souvent des chômeurs, qui n’avaient pas d’argent pour acheter à manger, descendaient du train et venaient à la maison pour demander quelque chose à manger. Ces hommes étaient toujours polis. Ils demandaient du travail en échange du repas. J’ai à l’esprit l’image indélébile d’un homme émacié et affamé, se tenant à la porte de notre cuisine, chapeau à la main, suppliant qu’on lui donne à manger.

« Ma mère accueillait les visiteurs de ce genre et leur montrait l’évier pour qu’ils se lavent pendant qu’elle leur préparait quelque chose à manger. Elle n’a jamais lésiné sur la qualité ou la quantité ; le visiteur mangeait exactement le même déjeuner que mon père. Pendant qu’il dévorait son repas, ma mère saisissait l’occasion de lui conseiller de retourner dans son foyer et sa famille. Quand il quittait la table, il avait été nourri physiquement et spirituellement. Ces hommes n’ont jamais manqué de la remercier. Les larmes dans leurs yeux révélaient, dans le plus grand silence, la reconnaissance de leur cœur4. »

Le président Monson expliqua que sa mère lui « [enseigna] par sa façon de vivre et d’agir ce que la Bible contient. Je voyais tous les jours se manifester sa sollicitude pour les pauvres, les malades, les nécessiteux. Je ne l’oublierai jamais5. »

Quand le président Monson parlait de l’édification de foyers forts, il citait souvent les instructions suivantes données par le Seigneur lors de la construction du temple de Kirtland : « Établissez […] une maison de prière, une maison de jeûne, une maison de foi, une maison de connaissance, une maison de gloire, une maison d’ordre, une maison de Dieu » (Doctrine et Alliances 88:119). Un jour, il demanda : « Où pourrait-on trouver un meilleur plan pour façonner le foyer, la famille, sa propre personne ? » Il affirma qu’en édifiant un foyer à l’aide de ce plan, « il sera[it] conforme au code de construction mentionné dans Matthieu : la maison bâtie sur le roc (voir Matthieu 7:24-25). Il résistera[it] aux pluies de l’adversité, aux inondations de l’opposition, aux vents du doute omniprésents dans notre monde troublé6. »

la famille Monson

Thomas et Frances Monson, leurs enfants et leurs familles respectives, 2008

Enseignements de Thomas S. Monson

1

Un foyer heureux est fait d’amour, de sacrifice et de respect.

Le bonheur ne consiste pas en une débauche de luxe, ni en ce que le monde appelle du « bon temps ». On ne doit pas le rechercher non plus dans des endroits éloignés aux noms exotiques. Le bonheur se trouve au foyer7.

Un foyer est bien plus qu’une maison. Une maison est faite de bois, de briques et de pierre. Un foyer est fait d’amour, de sacrifice et de respect. Une maison peut être un foyer et un foyer peut être un coin du ciel8.

Notre maison devient un foyer et notre foyer un coin du ciel quand le Sauveur est au centre de notre vie et que son exemple d’amour et de service transparaît dans nos actions9.

Puissions-nous […] faire preuve de bonté et d’amour dans notre famille. Notre foyer doit être plus qu’un sanctuaire ; il doit également être un endroit où l’Esprit de Dieu peut demeurer, où la tempête ne franchit pas la porte, où l’amour règne et où la paix demeure10.

Très souvent, nous croyons à tort que nos enfants ont besoin de plus de choses, alors qu’en réalité ils n’implorent en silence que plus de notre temps11.

Le bonheur abonde là où existe un respect mutuel sincère. […] Quand le respect règne au foyer, les enfants ne se trouvent pas dans la redoutable zone des exclus, exclus de l’attention sincère, exclus des bons conseils de leurs parents12.

Nous nous souvenons tous du foyer de notre enfance. C’est intéressant comme nous n’attachons pas d’importance au fait que la maison était petite ou grande, que le quartier était chic ou pauvre. Ce que nous aimons nous rappeler, ce sont les expériences que nous avons vécues en famille. Le foyer est le centre d’expérimentation de notre vie, et ce que nous y apprenons détermine largement ce que nous faisons lorsque nous le quittons. […]

Nous sommes responsables du foyer que nous édifions. Nous devons édifier avec sagesse car l’éternité n’est pas une petite traversée. Il y aura des moments de calme plat et il y aura du vent, des jours ensoleillés et des jours gris, de la joie et du chagrin. Mais si nous faisons vraiment des efforts, notre foyer peut être un coin des cieux ici-bas. Ce que nous pensons, ce que nous faisons, la vie que nous menons ont une influence sur la réussite du voyage qu’est notre vie terrestre mais ce sont aussi autant d’étapes vers nos objectifs éternels.

En 1995, la Première Présidence et le Collège des douze apôtres ont publié une déclaration au monde sur la famille. Il y est dit : « On a le plus de chances d’atteindre le bonheur en famille lorsque celle-ci est fondée sur les enseignements du Seigneur Jésus-Christ. La réussite conjugale et familiale repose, dès le départ et constamment, sur la foi, la prière, le repentir, le pardon, le respect, l’amour, la compassion, le travail et les divertissements sains » [« La famille : Déclaration au monde », ChurchofJesusChrist.org].

Les foyers heureux existent sous différentes formes. Certains sont des familles nombreuses où le père, la mère et les frères et sœurs vivent ensemble dans un esprit d’amour. Dans d’autres, il n’y a que le père ou la mère avec un ou deux enfants. Dans d’autres encore, il n’y a qu’une personne. Certains traits se retrouvent cependant dans tous les foyers heureux, quels que soient le nombre et la situation de ceux qui y vivent. C’est ce que j’appelle les marques d’un foyer heureux. Ce sont :

1. L’habitude de prier.

2. Le fait que ce soit une bibliothèque de savoir.

3. L’existence d’un patrimoine d’amour.

4. Le trésor du témoignage13.

2

La prière doit être une habitude du foyer.

[Parents,] demandez l’aide de notre Père céleste dans vos efforts pour répondre [aux] besoins [de vos enfants] chaque jour et pour faire face aux difficultés que rencontrent inévitablement les parents. Votre sagesse personnelle ne suffit pas pour les élever14.

« L’humble prière est l’ardent désir, muet ou exprimé » [Cantiques, n° 81]. Son application si universelle et ses résultats si bénéfiques en font la marque principale d’un foyer heureux. En écoutant leurs enfants prier, les parents se rapprochent eux aussi du Seigneur. Ces petits, qui, il y a encore si peu de temps, étaient auprès de leur Père céleste, n’éprouvent aucune gêne à lui exprimer leurs sentiments, leurs désirs et leurs remerciements.

La prière familiale est la meilleure protection contre le péché et donc la plus grande source de joie et de bonheur. La vieille formule « Une famille qui prie ensemble reste ensemble » est toujours vraie. […]

Cela fait cinquante-trois ans que ma femme, Frances, et moi sommes mariés. Nous nous sommes mariés au temple de Salt Lake City. Benjamin Bowring, qui a effectué la cérémonie, nous a fait ce conseil : « Je vais vous donner une méthode, à vous, jeunes mariés, qui vous garantira qu’aucun différend ne durera plus d’une journée. Chaque soir, agenouillez-vous au pied de votre lit. Un soir, vous, frère Monson, faites la prière, à haute voix, à genoux. Le lendemain soir, sœur Monson, faites la prière, à haute voix, à genoux. Je peux vous assurer que tout malentendu qui serait apparu pendant la journée, disparaîtra pendant que vous prierez. Quand on prie ensemble, on ne peut être animé que des meilleurs sentiments l’un pour l’autre. »

Lorsque j’ai été appelé au Conseil des douze apôtres […], le président McKay, neuvième président de l’Église m’a posé des questions sur ma famille. Je lui ai indiqué cette méthode de la prière que nous suivions et lui ai témoigné qu’elle donnait des résultats. Il s’est calé dans son grand fauteuil de cuir et m’a dit en souriant : « La formule qui marche pour vous est une bénédiction pour moi et les miens depuis que je suis marié15. »

3

Notre foyer doit être une bibliothèque de savoir.

La deuxième marque d’un foyer heureux, c’est qu’il est une bibliothèque de savoir. […] Les bons livres constitueront une partie importante de notre bibliothèque de savoir. […]

La lecture est l’un des vrais plaisirs de la vie. À notre époque de culture de masse, où tant de ce qui nous est présenté est abrégé, adapté, changé et prédigéré, il est réconfortant et inspirant de s’asseoir tranquillement avec un bon livre.

Les jeunes enfants aiment aussi les livres et la lecture que leur font leurs parents.

Le Seigneur a conseillé : « Cherchez des paroles de sagesse dans les meilleurs livres ; cherchez la connaissance par l’étude et aussi par la foi » [Doctrine et Alliances 88:118].

Les ouvrages canoniques constituent cette bibliothèque de savoir pour nous et pour nos enfants.

Il y a plusieurs années, nous avons emmené nos petits-enfants visiter l’imprimerie de l’Église. Nous avons vu […] le Livre de Mormon sortir de la chaîne de production, imprimé, relié, massicoté, prêt à être lu. J’ai dit à nos petits-enfants : « L’opérateur dit que vous pouvez prendre chacun un exemplaire du Livre de Mormon et le garder pour vous. Vous en choisissez un et il sera à vous. »

Chacun d’eux a pris un exemplaire terminé et a exprimé son amour pour le Livre de Mormon.

Je ne me rappelle pas grand-chose d’autre de cette journée, mais je n’oublierai jamais les expressions sincères, pleines de candeur et d’amour de ces enfants pour le Livre de Mormon.

Nous, parents, devons nous rappeler que notre vie peut être le livre de la bibliothèque familiale que les enfants chérissent le plus. Notre exemple est-il digne d’être suivi ? Vivons-nous de telle sorte que notre fils ou notre fille puisse dire : « Je veux faire comme papa » ou « Je veux être comme maman » ? À la différence des livres de l’étagère dont les couvertures abritent les pages, notre vie ne peut être fermée. Parents, nous sommes vraiment un livre ouvert16.

un père et son fils lisant les Écritures

« Les ouvrages canoniques constituent cette bibliothèque de savoir pour nous et pour nos enfants. »

4

Notre foyer doit avoir un patrimoine d’amour.

La troisième marque d’un foyer heureux est un patrimoine d’amour. […]

Les enfants observent ce que l’on pourrait appeler des petites leçons d’amour, en s’imprégnant en silence de l’exemple de leurs parents Mon père, qui était imprimeur, a travaillé longtemps et dur, presque tous les jours de sa vie. Je suis certain que, le sabbat, il aurait été heureux de rester à la maison. Au lieu de cela, il rendait visite aux membres âgés de la famille et leur apportait un peu de joie.

L’un d’entre eux était son oncle qui était si handicapé par l’arthrite qu’il ne pouvait ni marcher ni prendre soin de lui-même. Le dimanche après-midi, mon père me disait : « Viens avec moi, Tommy ; emmenons l’oncle Elias faire une petite promenade en voiture. » Nous montions dans notre vieille Oldsmobile, modèle 1928, et nous prenions la direction de la huitième rue Ouest [à Salt Lake City] où habitait l’oncle Elias. Là, j’attendais dans la voiture pendant que papa entrait. Il ressortait bientôt, portant dans ses bras, tel une poupée de porcelaine, son oncle infirme. J’ouvrais la portière de la voiture et le regardais installer tendrement et affectueusement l’oncle Elias sur le siège de devant, pour qu’il ait une belle vue. J’étais assis à l’arrière.

La promenade était brève et la conversation limitée mais quelle leçon d’amour ! Mon père ne m’a jamais lu l’histoire du bon Samaritain dans la Bible. Toutefois, il m’emmenait avec lui et l’oncle Elias dans cette vieille Oldsmobile de 1928, sur la route de Jéricho17.

Certaines des plus belles occasions de montrer notre amour se présenteront à l’intérieur de notre maison. L’amour devrait être le cœur même de la vie de famille et pourtant, quelquefois, il ne l’est pas. Il peut y avoir trop d’impatience, trop de disputes, trop de luttes, trop de larmes. Le président Hinckley déplorait : « Pourquoi ceux que nous aimons deviennent-ils si souvent la cible de nos paroles dures ? Pourquoi [employons-nous parfois] des paroles qui ressemblent à des poignards effilés ? » La réponse à ces questions peut être différente pour chacun de nous, et pourtant ce qu’il faut retenir c’est que les raisons sont sans importance. Si nous voulons respecter le commandement d’aimer notre prochain, nous devons nous traiter mutuellement avec gentillesse et respect.

Bien sûr, il y aura des occasions où la discipline devra être appliquée. Souvenons-nous cependant du conseil donné dans les Doctrine et Alliances, à savoir que quand nous devons réprimander quelqu’un, nous devons faire preuve ensuite d’un redoublement d’amour [voir Doctrine et Alliances 121:43]18.

Que votre foyer soit rempli d’amour, de courtoisie et de l’Esprit du Seigneur. Aimez votre famille. S’il y a des désaccords et des disputes parmi vous, je vous exhorte à les régler maintenant19.

Sommes-nous l’image d’un héritage d’amour ? Notre foyer l’est-il ? Bernadine Healy a donné ce conseil lors d’un discours de remise de diplômes universitaires : « En tant que médecin, j’ai le grand privilège de partager les moments les plus poignants de la vie des gens, en particulier leurs derniers instants. Je vais vous révéler un secret. Quand ils sont face à la mort, les gens ne pensent pas aux diplômes qu’ils ont obtenus, aux postes qu’ils ont occupés ou à la fortune qu’ils ont accumulée. À la fin, ce qui compte réellement, ce sont les gens que nous avons aimés et qui nous ont aimés. Le cercle des êtres chers est tout. C’est une bonne mesure de la vie que l’on a menée. C’est le don le plus précieux » [« On Light and Worth : Lessons from Medicine », discours de remise des diplômes, Vassar College, 29 mai 1994, p. 10, Special Collections]20.

5

Le trésor du témoignage doit prévaloir dans notre foyer.

La quatrième marque d’un foyer heureux est le trésor du témoignage. Le président McKay a déclaré : « Dans l’Église, c’est au foyer que l’on a les meilleures occasions d’enseigner » [cité dans Priesthood Home Teaching Handbook, édition révisée, 1967, p. ii]. « Un vrai foyer mormon, c’est un foyer où le Christ se plairait à rester s’il venait à y entrer » [Gospel Ideals, 1953, p. 169].

Que faisons-nous pour veiller à ce que notre foyer corresponde à cette description ? Il n’est pas suffisant que les parents aient un fort témoignage. Les enfants ne peuvent se fier qu’un temps à la conviction de leurs parents.

Heber J. Grant a déclaré : « Nous avons le devoir d’instruire nos enfants pendant qu’ils sont jeunes. […] Bien que nous sachions, ma femme et moi, que l’Évangile est vrai, je vous dis que nos enfants ne sauront pas que l’Évangile est vrai s’ils ne l’étudient pas et s’ils n’obtiennent pas leur propre témoignage » [dans Conference Report, avril 1902, p. 80].

L’amour du Sauveur, la vénération de son nom et le respect sincère les uns pour les autres constituent un terrain propice à la croissance d’un témoignage.

Apprendre l’Évangile, rendre témoignage, diriger une famille sont rarement des choses faciles. Le voyage de la vie comporte des ornières et du gros temps, à savoir les difficultés de notre époque.

famille en train de lire ensemble

« Prenons la décision, quelle que soit notre situation, de faire de notre foyer un foyer heureux. »

Il y a quelques années, tandis que je rendais visite aux membres et aux missionnaires d’Australie, j’ai vu un exemple sublime de la façon dont le trésor du témoignage peut être source de bienfaits pour un foyer, et le sanctifier. Horace D. Ensign, le président de mission, et moi, nous nous rendions en avion de Sydney à Darwin où je devais participer à la cérémonie d’ouverture du chantier de notre première église dans cette ville. Il était prévu que nous nous arrêtions pour faire le plein de carburant à Mont-Isa, ville minière. Comme nous entrions dans le petit aéroport de Mont-Isa, une femme est venue vers nous avec ses deux enfants. « Je m’appelle Judith Louden, a-t-elle dit, je suis membre de l’Église et voici mes enfants. Nous avons pensé que vous étiez peut-être dans cet avion et nous sommes venus pour vous parler pendant votre bref arrêt. » Elle nous a expliqué que son mari n’était pas membre de l’Église et qu’en fait ses enfants et elle étaient les seuls membres de l’Église de toute la région. Nous avons parlé de nos expériences respectives et nous avons rendu témoignage.

Le temps a passé. Tandis que nous nous préparions à rembarquer, sœur Louden avait l’air extrêmement seule. Elle nous a dit, suppliante : « Vous ne pouvez pas partir déjà ; l’Église me manque tellement. » Soudain, on a annoncé dans le haut-parleur que le départ de notre avion était retardé de trente minutes pour raisons mécaniques. Sœur Louden a murmuré : « Ma prière a été exaucée. » Elle nous a alors demandé comment elle pouvait amener son mari à s’intéresser à l’Évangile. Nous lui avons conseillé de le faire participer à leur leçon de la Primaire au foyer toutes les semaines et d’être pour lui un témoignage vivant de l’Évangile Je lui ai dit que nous allions lui envoyer le magazine de l’Église pour les enfants et de la documentation pour l’aider à instruire ses enfants. Nous lui avons recommandé de ne jamais abandonner ses espoirs pour son mari.

Nous avons quitté Mont-Isa, où je ne suis jamais retourné. Cependant, je chérirai toujours le souvenir de cette gentille maman et de ces deux beaux enfants nous saluant de la main, les larmes aux yeux, avec affection et reconnaissance.

Quelques années plus tard, je faisais un discours à une réunion de dirigeants de la prêtrise à Brisbane, en Australie. Je soulignais l’importance d’étudier l’Évangile à la maison, de le vivre et d’être des exemples de la vérité. J’ai parlé à ces hommes de sœur Louden et de l’effet que sa foi et sa détermination m’avaient fait. J’ai conclu en disant : « Je suppose que je ne saurai jamais si le mari de sœur Louden est devenu membre de l’Église, mais il n’aurait pas pu suivre un meilleur modèle. »

L’un des dirigeants a levé la main, s’est levé et a dit : « Frère Monson, je suis Richard Louden. La femme dont vous parlez est mon épouse. Les enfants [sa voix s’est brisée] sont nos enfants. Nous sommes maintenant une famille éternelle, grâce en partie à la persévérance et à la patience de ma chère femme. C’est elle qui a tout fait. Personne n’a rien ajouté. Le silence n’a été troublé que par des reniflements et des sanglots étouffés. Beaucoup de frères avaient les larmes aux yeux.

Mes frères et sœurs, prenons la décision, quelle que soit notre situation, de faire de notre foyer un foyer heureux. Ouvrons tout grand notre cœur, pour que tous les membres de notre famille sentent qu’ils ont leur place et qu’ils sont « chez eux ». Ouvrons aussi les portes de notre âme pour que le Christ puisse y pénétrer. Rappelez-vous sa promesse : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui » [Apocalypse 3:20].

Comme il se sentira le bienvenu, comme nous serons heureux s’il trouve dans notre maison « les marques d’un foyer heureux21 » !

Idées pour l’étude et l’enseignement

Questions

  • Le président Monson a souligné le fait que « le bonheur se trouve au foyer » (première partie). Comment pouvons-nous être plus heureux au foyer ? Comment allons-nous faire du Sauveur le centre de notre foyer ? Comment les membres de la famille peuvent-ils nourrir un respect profond et mutuel ?

  • Pourquoi la prière est-elle importante dans l’édification d’un foyer heureux (voir la deuxième partie) ? Quelles bénédictions avez-vous reçues grâce à la prière en famille ? Quel bien cela fait-il aux conjoints de prier ensemble ?

  • Comment faire du foyer une « bibliothèque de savoir » (troisième partie) ? Comment les parents peuvent-ils aider les enfants à acquérir le goût d’apprendre ? Comment améliorer notre étude des Écritures ?

  • Comment créer un « patrimoine d’amour » au foyer (quatrième partie) ? Quand vous étiez enfant, qu’avez-vous appris sur l’amour grâce à votre mère, votre père ou d’autres personnes ? Comment limiter les disputes dans notre foyer ?

  • Comment les parents peuvent-ils aider les enfants à acquérir un témoignage fort de l’Évangile (voir la cinquième partie) ? Comment mieux nous acquitter de notre devoir d’instruire les enfants ? Qu’apprenons-nous de l’exemple de Judith et Richard Louden ?

Écritures apparentées

Deutéronome 11:19 ; Colossiens 3:19-21 ; Mosiah 4:14-15 ; 3 Néphi 18:21 ; 4 Néphi 1:15 ; Doctrine et Alliances 68:25-28 ; 93:40-50 ; Moïse 5:1-5, 10-12

Aide pédagogique

« Rappelez-vous [qu’il faut du temps] pour édifier la foi et devenir plus semblable au Christ. En invitant les personnes que vous instruisez à agir conformément à la vraie doctrine, vous les aidez à prolonger l’expérience d’apprentissage chez eux, dans leur vie quotidienne » (Enseigner à la manière du Sauveur, 2016, p. 35).

Notes

  1. Dans Heidi S. Swinton, To the Rescue : The Biography of Thomas S. Monson, 2010, p. 33. Avec l’autorisation de la Deseret Book Company.

  2. « Une attitude reconnaissante », L’Étoile, juillet 1992, p. 66.

  3. « Friend to Friend », Friend, octobre 1981, p. 7. Voir aussi « La bénédiction qu’est le travail », Le Liahona, décembre 2009, p. 38-39.

  4. « La force considérable de la Société de Secours », L’Étoile, janvier 1998, p. 113.

  5. « Une attitude reconnaissante », p. 66.

  6. « Follow the Lord’s Blueprint for Strong Homes, Families Urged », Ensign, mars 1986, p. 82.

  7. « Les marques d’un foyer heureux », Le Liahona, octobre 2003, p. 3.

  8. Teachings of Thomas S. Monson, compilés par Lynne F. Cannegieter, 2011, p. 136. Avec l’autorisation de la Deseret Book Company.

  9. Teachings of Thomas S. Monson, p. 283.

  10. « Regarder en arrière et aller de l’avant », Le Liahona, mai 2008, p. 90.

  11. « Le chemin de la paix », L’Étoile, juillet 1994, p. 64.

  12. « Un modèle pour les fidèles », L’Étoile, janvier 1993, p. 122.

  13. « Les marques d’un foyer heureux », Le Liahona, octobre 2001, p. 3-4.

  14. « Abondamment bénis », Le Liahona, mai 2008, p. 112.

  15. « Les marques d’un foyer heureux », Le Liahona, octobre 2001, p. 4-5.

  16. « Les marques d’un foyer heureux », Le Liahona, octobre 2001, p. 5-6.

  17. « Les marques d’un foyer heureux », Le Liahona, octobre 2001, p. 6-7.

  18. « L’amour, essence de l’Évangile », Le Liahona, mai 2014, p. 92-93.

  19. « À la fin de cette conférence », Le Liahona, mai 2012, p. 116.

  20. « Un jour de consécration », Le Liahona, janvier 2001, p. 78-79.

  21. « Les marques d’un foyer heureux », Le Liahona, octobre 2001, p. 8-9.