Viens écouter la voix d’un prophète
Pardonne
L’écrivain Guy de Maupassant raconte l’histoire d’un paysan appelé Hauchecorne. En traversant une place publique, il aperçoit une petite ficelle sur les pavés. Il la ramasse et la met dans sa poche.
Plus tard dans la journée, on signale la perte d’un portefeuille. Hauchecorne est arrêté et amené devant le maire. Il proteste de son innocence, montrant que ce qu’il a ramassé n’est qu’un bout de ficelle. Mais on ne le croit pas et on se moque de lui.
Le lendemain, on retrouve le portefeuille et Hauchecorne est acquitté. Mais, plein de ressentiment à cause de la fausse accusation, il devient amer et ne veut pas laisser tomber l’affaire. Refusant de pardonner et d’oublier, il ne pense et ne parle presque de rien d’autre. Il ne peut s’empêcher de raconter l’injustice à tous les gens qu’il rencontre. Obsédé par le tort qu’il a subi, il tombe malade et meurt. Dans son agonie, il répète : « Une petite ficelle, une petite ficelle. » (Voir « La ficelle », Guy de Maupassant.)
Avec d’autres personnages et en d’autres circonstances, cette histoire pourrait se répéter souvent à notre propre époque. Combien il nous est difficile de pardonner à ceux qui nous ont offensés.
Mes frères et sœurs, pansons les plaies causées par des intentions de nous venger des personnes qui nous ont fait du tort. Nous avons tous en nous un peu de cet esprit de vengeance. Heureusement, nous avons tous le pouvoir de nous élever au-dessus de cela. Je vous implore de demander au Seigneur la force de pardonner. Cela ne sera peut-être pas facile, et il se peut que cela ne se fasse pas rapidement. Mais si vous recherchez la paix, elle viendra dans votre cœur. C’est la douce paix du Christ, qui a dit : « Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu » (Matthieu 5:9).
D’après « De vous il est requis de pardonner », L’Étoile, novembre 1991, p. 3-6.