Exemples de grands instructeurs
Nous venons d’entendre certains des plus grands enseignants de l’Église, qui nous ont donné des idées formidables sur de nombreux éléments et principes qui font un bon enseignement.
Comme il a été dit, nous sommes tous d’une certaine manière des instructeurs, et nous avons le devoir d’enseigner au mieux de nos capacités.
Je vais vous donner quelques exemples de personnes que j’ai connues, qui ont touché ma vie et m’ont enseigné des leçons importantes à ne jamais oublier.
Tout le monde a une histoire à raconter
Je pense à l’une de nos Autorités générales émérites, Marion D. Hanks, qui enseignait de manière excellente au séminaire, à l’institut et dans l’Église en général. Il utilisait de nombreuses méthodes d’enseignement.
Une fois, en faisant une tournée d’une mission, il a eu un entretien avec chacun des missionnaires de la région. J’avais rempli une tâche dans une région voisine et ont m’emmenait à l’aéroport avec frère Hanks et le président de mission.
Frère Hanks a dit au président de mission que cela avait été une véritable bénédiction d’avoir un entretien avec chacun des missionnaires. Il a dit qu’il s’était senti poussé à demander à une sœur missionnaire : « Parlez-moi de votre mission et dites-moi ce que vous pensez de votre appel de sœur missionnaire. »
Elle lui avait dit que son humble père, qui était paysan, s’était de bon cœur beaucoup sacrifié pour le Seigneur et son royaume. Il avait déjà financé la mission de deux fils quand un jour il avait parlé avec elle du désir inexprimé qu’elle avait d’être missionnaire, et lui avait expliqué comment le Seigneur l’avait aidé à se préparer à l’aider.
Il était allé dans les champs pour parler au Seigneur, pour lui dire qu’il n’avait plus de biens matériels à vendre, à sacrifier ou à utiliser comme gage pour emprunter. Il avait besoin de savoir comment il pourrait aider sa fille à faire une mission. Il s’était alors senti poussé à planter des oignons. Il avait pensé qu’il avait mal compris. Les oignons avaient peu de chance de pousser sous ce climat, les autres ne cultivaient pas d’oignons, lui-même ne connaissait pas la culture des oignons.
Après avoir lutté avec le Seigneur quelque temps, il s’était à nouveau senti poussé à planter des oignons. Alors il avait emprunté de l’argent, acheté des graines, planté, cultivé et prié.
Le climat avait été doux, la récolte d’oignons avait été prospère. Il avait vendu sa récolte, payé ses dettes à la banque, au gouvernement et au Seigneur, et mis le reste sur un compte au nom de sa fille, suffisamment pour financer toute sa mission.
Frère Hanks a dit alors au président de mission : « Je n’oublierai pas ce récit ni les larmes dans ses yeux, ni le son de sa voix, ni ce que j’ai ressenti quand elle a dit : ‘Frère Hanks, je n’ai pas de mal à croire en un Père céleste aimant qui connaît mes besoins et qui m’aidera selon sa sagesse si je suis suffisamment humble.’ »
Frère Hanks enseignait là une leçon des plus importantes : Chaque enfant, dans chaque classe, chaque jeune homme ou jeune fille, chaque élève du séminaire ou de l’institut, chaque adulte des classes de Doctrine de l’Évangile, chaque missionnaire, oui, chacun de nous, a une histoire qui attend d’être racontée. L’écoute est un élément essentiel quand nous enseignons et apprenons.
« Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir »
J’ai eu l’expérience dans mon enfance d’être sous l’influence d’une instructrice des plus efficaces et des plus inspirées, qui nous écoutait et nous aimait. Elle s’appelait Lucy Gertsch. Dans notre classe d’École du Dimanche, elle nous a enseigné la création du monde, la chute d’Adam, le sacrifice expiatoire de Jésus. Elle a amené dans sa classe, comme invités d’honneur, Moïse, Josué, Pierre, Thomas, Paul et bien sûr le Christ. Nous ne les avons pas vus, mais nous avons appris à les aimer, les honorer et à suivre leur exemple.
Son enseignement n’a jamais été aussi fort ni son impact aussi durable qu’un dimanche matin quand elle nous a tristement annoncé le décès de la mère d’un élève de notre classe. Nous avions remarqué l’absence de Billy ce matin-là mais nous n’en connaissions pas la raison.
Le thème de la leçon était : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20:35). Au milieu de la leçon, notre instructrice a fermé le manuel et ouvert nos yeux, nos oreilles et notre cœur à la gloire de Dieu. Elle a demandé : « Combien d’argent avons-nous pour la fête de notre classe ? »
Les difficultés financières de la grande Dépression nous ont poussés à répondre fièrement : « Quatre dollars et soixante-quinze cents. »
Alors elle a proposé avec beaucoup de gentillesse : « La famille de Billy a des problèmes d’argent et est en deuil. Que penseriez-vous d’aller voir cette famille ce matin et de lui donner l’argent de votre fête ? »
Toute ma vie, je me souviendrai du petit groupe qui s’est rendu à trois rues de là, est entré chez Billy, et les a salués, lui, son frère, ses soeurs et son père. L’absence de sa mère se faisait sentir. Je me souviendrai toujours avec émotion des larmes qui brillaient dans les yeux de tous quand l’enveloppe blanche contenant l’argent précieux de notre fête est passée de la main délicate de notre instructrice à celle du père nécessiteux et endeuillé.
Nous marchions allégrement en revenant à l’église. Nous avions le cœur plus léger que jamais, notre joie était plus pleine, notre compréhension plus profonde. Une instructrice inspirée de Dieu avait enseigné à ses garçons et ses filles une leçon éternelle de vérité divine : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. »
Nous aurions pu paraphraser les paroles des disciples sur le chemin d’Emmaüs : « Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous lorsqu’elle… nous expliquait les Ecritures ? » (Luc 24:32).
Lucy Gertsch connaissait chacun de ses élèves. Elle rendait immanquablement visite à ceux qui manquaient un dimanche ou qui ne venaient pas. Nous savions qu’elle se souciait de nous. Aucun de nous ne l’a jamais oubliée ni les leçons qu’elle a enseignées.
De nombreuses années plus tard, quand Lucy était près de la fin de sa vie, je lui ai rendu visite. Nous nous sommes souvenus de ces jours si anciens où elle avait été notre instructrice. Nous avons parlé de chacun des membres de notre classe et de ce quétait devenu. Son amour et son attention ont duré toute sa vie.
Les Articles de foi
Une autre de mes instructrices inspirées a été Erma Bollwinkel, membre du bureau de la Primaire de notre pieu. Elle insistait constamment sur l’importance d’apprendre les Articles de foi. En fait, nous ne pouvions pas obtenir le diplôme de fin de Primaire tant que nous n’avions pas réussi à lui réciter chaque article de foi ; c’était quelque chose de difficile pour de jeunes garçons turbulents, mais nous persévérions et réussissions. Le résultat est que j’ai été capable, tout au long de ma vie, de réciter les Articles de foi.
Pendant de nombreuses années, au sein du Collège des douze apôtres, j’ai été responsable de l’Allemagne de l’Est, aussi connue sous le nom de République Démocratique Allemande. Dans cette tâche, ma connaissance des Articles de foi a été des plus utiles. À chacune de mes visites tout au long des vingt années où j’ai supervisé cette région, j’ai toujours rappelé à nos membres de là-bas du douzième article de foi : « Nous croyons que nous devons nous soumettre aux rois, aux présidents, aux gouverneurs et aux magistrats, et que nous devons respecter, honorer et défendre la loi. »
Nos réunions derrière ce qu’on appelait le Rideau de fer étaient toujours surveillées par le gouvernement communiste du pays. Au début des années 1980, quand nous avons demandé aux autorités la permission de construire un temple, et, plus tard, que des jeunes gens et des jeunes fille du pays partent en mission dans le monde et que d’autres viennent en mission dans leur pays, il m’a été répondu : « Monsieur Monson, cela fait vingt ans que nous vous observons, et nous savons que nous pouvons vous faire confiance à vous et à votre Église parce que nous savons que vous enseignez à vos membres à obéir aux lois du pays. »
Voici un autre exemple de l’importance d’apprendre les Articles de foi. Il y a quarante-cinq ans, j’ai travaillé avec un homme du nom de Sharman Hummel dans le domaine de l’imprimerie à Salt Lake City. Un jour je l’ai raccompagné chez lui après le travail et je lui ai demandé comment il avait reçu son témoignage de l’Evangile.
Il m’a répondu : « C’est intéressant, Tom, que vous me posiez cette question, car cette semaine, avec ma femme et mes enfants, nous allons au temple de Manti pour être scellés pour l’éternité. »
Il a poursuivi son récit : « Nous vivions dans l’Est du pays. Je me rendais en autocar à San Francisco pour travailler dans une imprimerie, puis j’allais faire venir ma femme et mes enfants. Le voyage de New York àSalt Lake City s’est passé sans événement marquant. Mais à Salt Lake City, une petite fille est montée dans le car, une fillette de la Primaire, et s’est assise à côté de moi. Elle allait à Reno rendre visite à sa tante. Pendant le voyage, j’ai remarqué un panneau publicitaire : ‘Assistez à l’École du Dimanche mormone cette semaine.’
« J’ai dit à la petite fille : ‘J’imagine qu’il y a beaucoup de mormons en Utah, n’est-ce pas ?’
« Elle a répondu : ‘Oui, monsieur.’
« Puis je lui ai dit : ‘Es-tu mormone ?’
« Elle a répondu de nouveau : ‘Oui, monsieur.’ »
Sharman Hummell lui a ensuite demandé : « À quoi croient les mormons ? » Et cette petite fille a récité le premier article de foi, puis elle l’a commenté. Elle lui a ensuite récité le deuxième article de foi et l’a commenté. Puis elle lui a récité le troisième, le quatrième, le cinquième, le sixième et tous les articles de foi et a parlé de chacun d’eux. Elle les connaissait les uns après les autres.
Sharman Hummel m’a dit : « Quand nous sommes arrivés à Reno et que la petite fille y a retrouvé sa tante, j’étais profondément impressionné. »
Il a dit : « Tout le chemin jusqu’à San Francisco je me suis demandé : ‘Qu’est-ce qui pousse cette petite fille à si bien connaître sa doctrine ?’ Quand je suis arrivé à San Francisco, la toute première chose que j’ai faite a été de chercher l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours dans l’annuaire. J’ai appelé le président de mission et il a envoyé deux missionnaires là où je logeais. Je suis devenu membre de l’Église ainsi que ma femme et tous nos enfants en partie parce qu’une fillette de la Primaire connaissait ses Articles de foi. »
Je pense aux paroles de l’apôtre Paul : « Car je n’ai point honte de l’Évangile : c’est une puissance de Dieu pour le salut » (Romains 1:16).
Il y a juste trois mois, les Hummel sont venus à Salt Lake City pour le mariage de leur fille, Marianne. Ils sont venus à mon bureau, et nous avons passé un merveilleux moment. Les six filles sont venues, avec quatre gendres et douze petits enfants. Toute la famille est restée pratiquante dans l’Église. Chacune des filles est allée au temple. D’innombrables personnes ont été amenées à la connaissance de l’Évangile par les membres de cette famille, tout cela parce qu’une fillette avait appris les Articles de foi et avait eu la capacité et le courage de proclamer la vérité à quelqu’un qui cherchait la lumière de l’Évangile.
« Soyez toujours prêts »
J’aime l’injonction du Seigneur qui se trouve dans la 88ème section des Doctrine et Alliances : « Je vous donne le commandement de vous enseigner les uns aux autres la doctrine du royaume. Enseignez diligemment et ma grâce vous accompagnera » (D&A 88:77-78).
Il y a de nombreuses années, j’allais en avion remplir une tâche dans le sud de la Californie ; une jolie jeune femme s’est assise sur le siège vide à côté de moi. Elle s’est mise à lire un livre. Comme j’ai tendance à le faire, j’ai jeté un coup d’œil au titre. Une œuvre merveilleuse et un prodige.
Je lui ai dit : « Oh, vous devez être mormone. »
Elle a répondu : « Oh, non. Pourquoi cette question ? »
J’ai répondu : « Parce que vous lisez un livre écrit par un membre bien connu de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. »
Elle a dit : « C’est vrai ? Un ami m’a donné ce livre, mais je ne sais pas trop ce que c’est. Toutefois, il a éveillé ma curiosité. »
Alors je me suis demandé : « Dois-je continuer et parler de l’Église ? » Et les paroles de l’apôtre Pierre me sont venues à l’esprit : « Soyez toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous » (1 Pierre 3:15). Je me suis dit que c’était le moment de rendre mon témoignage.
Je lui ai dit que j’avais eu la chance des années auparavant d’aider frère Richards en imprimant Une œuvre merveilleuse et un prodige. Je lui ai parlé de ce grand homme. Je lui ai parlé des nombreux milliers de gens qui avaient accepté la vérité après avoir lu ce que qu’il avait préparé.
Puis j’ai eu le bonheur, pendant tout le vol jusqu’à Los Angeles, de répondre à ses questions sur l’Église, des questions intelligentes qui venaient d’un cœur cherchant la vérité. Je lui ai demandé si je pouvais prendre des dispositions pour que deux sœurs missionnaires lui rendent visite. Je lui ai demandé si elle aimerait venir à notre branche à San Francisco, où elle habitait. Elle a répondu « oui ».
De retour chez moi j’ai écrit à Irven G. Derrick, président du pieu de San Francisco, et je lui ai donné ces renseignements. Imaginez mon bonheur quand, quelques mois plus tard, j’ai eu un appel du président Derrick qui disait : « Frère Monson, j’appelle au sujet d’Yvonne Ramirez, hôtesse de l’air en repos qui était assise à côté de vous lors d’un vol vers Los Angeles, une jeune femme à qui vous avez dit que ce n’était pas une coïncidence si vous étiez assis à côté d’elle alors qu’elle lisait Une œuvre merveilleuse et un prodige. Elle vient de devenir le membre la plus récent de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Elle aimerait vous parler et vous exprimer sa reconnaissance. » Bien sûr, j’étais ravi. C’était un appel magnifique.
L’exemple du président McKay
Comme exemple de maître enseignant il y a eu David O. McKay, qui m’a appelé à être membre du Collège des douze apôtres. Il enseignait avec amour et avec sensibilité. Il était l’exemple même de ce qu’il enseignait. Il était gentil, et aimable. Il enseignait la vérité à la manière du Sauveur.
J’ai remarqué cela quand, un jour, bien avant d’être Autorité générale, je suis entré dans son bureau pour examiner des épreuves de l’impression d’un livre. Ce jour-là, j’ai remarqué un tableau au mur et je lui ai dit : « Président, c’est un beau tableau. Est-ce qu’il représente la maison de votre enfance à Huntsville ? »
Il s’est carré dans son siège, a eu le petit rire bien connu de David O. McKay, et a dit : « Je vais vous raconter l’histoire de ce tableau. Une gentille dame est venue me voir un jour d’automne et m’a montré ce beau tableau, encadré et prêt à être mis au mur. Elle m’a dit : ‘Président, j’ai passé beaucoup de temps cet été à faire ce tableau de la maison de vos ancêtres.’ Il a dit qu’il avait accepté le cadeau et avait chaleureusement remercié la femme.
Puis il m’a dit : « Frère Monson, vous savez que cette brave dame a peint la mauvaise maison ? Elle a peint la maison d’à côté ! Je n’ai pas eu le cœur de lui dire qu’elle s’était trompée de maison. »
Puis il a fait ce commentaire, et c’est une leçon vitale pour chacun de nous. Il a dit : « En réalité, frère Monson, elle a peint la bonne maison pour moi, parce que lorsque j’étais petit garçon, je m’allongeais sur le lit qui était sous le porche de la maison de mes grands-parents et la vue que j’avais depuis ce porche c’est la maison qu’elle a peinte. En fait elle a peint ce qui est la bonne maison pour moi ! »
Leçons sur le service
Certaines des meilleures leçons de la vie nous viennent de nos parents. Les miens m’ont enseigné de précieuses leçons pendant mon enfance. Ces leçons ont souvent rapport avec le service. J’ai beaucoup de souvenirs de mon enfance. L’un d’eux est l’attente du déjeuner dominical. Alors que nous, les enfants, au bord de ce que nous pensions être l’inanition, étions assis à table, impatients, avec l’odeur du rosbif qui remplissait la pièce, ma mère me disait : « Tommy, avant qu’on ne mange, va porter cette assiette que j’ai préparée pour le vieux Bob au bout de la rue et dépêche-toi de rentrer. »
Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi nous ne pouvions pas manger d’abord et aller porter l’assiette de nourriture ensuite. Je n’ai jamais posé la question mais je courais chez Bob et j’attendais impatiemment que ses jambes fatiguées finissent par l’amener à la porte. Puis je lui tendais l’assiette de nourriture. Il me donnait l’assiette propre du dimanche précédent et me tendait une pièce de dix cents pour me payer de mon service.
Ma réponse était toujours la même : « Je ne peux pas accepter d’argent. Ma mère me donnerait une correction. »
Il passait alors sa main ridée dans mes cheveux blonds et disait : « Mon garçon, tu as une mère merveilleuse. Dis-lui merci. »
Je me souviens aussi que ce déjeuner dominical semblait toujours avoir meilleur goût lorsque je revenais de cette course.
Le père de ma mère, grand-père Thomas Condie, m’a aussi enseigné une très grande leçon avec ce même vieux Bob, qui est entré dans notre vie de manière intéressante. Il était veuf et avait dans les quatre vingt ans quand la maison dans laquelle il louait une chambre allait être démolie. Je l’ai entendu parler de son problème à mon grand-père alors que nous étions tous les trois assis sur la balancelle du vieux porche. D’une voix plaintive il a dit à Grand-père : « Monsieur Condie, je ne sais pas quoi faire. Je n’ai pas de famille. Je n’ai pas nulle part où aller. J’ai peu d’argent. » Je me demandais ce que Grand-père allait répondre.
Nous avons continué à nous balancer. Puis grand-père a lentement mis la main dans sa poche et a pris le vieux porte-monnaie de cuir duquel, en réponse à mes pleurnicheries, il avait souvent sorti une pièce pour que je m’achète une friandise. Cette fois, il en a sorti une clé et l’a tendue au vieux Bob.
Il a dit tendrement : « Bob, c’est la clé de la maison que je possède à côté. Prenez-là. Installez-y vos affaires. Restez-y aussi longtemps que vous voulez. Il n’y aura pas de loyer à payer et personne ne vous mettra plus jamais dehors. »
Les yeux du vieux Bob se sont remplis de larmes qui ont coulé sur ses joues avant de disparaître dans sa longue barbe blanche. Les yeux de Grand-père étaient aussi humides. Je n’ai pas dis un mot, mais ce jour-là mon grand-père a encore grandi à mes yeux. J’étais fier de porter son prénom. Je n’étais qu’un enfant mais cette leçon a eu une très grande influence sur ma vie.
Ce ne sont que quelques-unes des leçons que j’ai apprises des gens qui ont influencé ma vie et m’ont instruit.
Et je répète que nous sommes tous des instructeurs. Nous devons toujours nous souvenir que nous enseignons non seulement avec des mots, mais aussi par ce que nous sommes et par la manière dont nous vivons.
L’exemple parfait
En enseignant, puissions-nous suivre l’exemple de l’instructeur parfait, notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Il a laissé la trace de ses pas sur le sable de la grève, mais il a laissé ses principes d’enseignement dans le cœur et la vie de tous les gens qu’il a instruits. Il a dit à ses disciples de l’époque et il nous dit à nous aussi : « Suivez-moi. »
Puissions-nous aller de l’avant dans un esprit d’obéissance, afin qu’il puisse être dit de chacun de nous comme il a été dit du Rédempteur : « Tu es un docteur venu de Dieu » (Jean 3:2). Je prie pour qu’il en soit ainsi, au nom de Jésus-Christ. Amen.
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Quand vous lisez les expériences du discours du président Monson, quelles impressions vous donnent-elles sur l’apprentissage et l’enseignement ? Avez- vous eu des expériences d’apprentissage ou d’enseignement semblables aux exemples de ces récits ? Lesquelles ?
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En quoi chacune des expériences que relate le président Monson illustre-t-elle les qualités de l’enseignement du Sauveur ? Priez et méditez sur ce que vous pouvez faire pour suivre l’exemple du Sauveur.