La foi – le choix vous appartient

Par Richard C. Edgley

Premier conseiller dans l’Épiscopat président

Choisissez la foi au lieu du doute, choisissez la foi de préférence à la peur, choisissez la foi au lieu de l’inconnu et de l’invisible, et choisissez la foi au lieu du pessimisme.

Nous vivons dans une des plus grandes dispensations de tous les temps, une époque que les prophètes d’autrefois ont attendue avec impatience, qu’ils ont prophétisée et à laquelle ils aspiraient, je crois. Cependant, avec toutes les bénédictions célestes qui nous sont accordées, Satan, toujours bien réel, est toujours très actif et nous sommes tous continuellement bombardés de messages contradictoires. L’ange Moroni a averti Joseph Smith, le jeune prophète, que son nom serait connu en bien et en mal parmi toutes les nations (voir Joseph Smith, histoire 1:33), et jamais l’accomplissement d’une prophétie n’a été plus évident. Le prophète a donné sa vie pour son témoignage, et les attaques se poursuivent de nos jours contre l’Église et même contre le Sauveur. L’existence du Sauveur, son sacrifice expiatoire et son application universelle à nous tous, sont contestées et souvent rejetées comme étant un mythe ou comme l’espoir sans fondement d’un esprit faible et sans instruction. En outre, la réalité du rétablissement de l’Évangile dans ces derniers jours continue d’être contestée. Le bombardement continuel de tels messages peut provoquer la confusion, le doute et le pessimisme, chacun d’entre eux s’attaquant aux vérités fondamentales auxquelles nous croyons, notre foi en Dieu et notre espérance dans l’avenir.

Cela peut être la réalité de notre monde, mais nous pouvons encore choisir la manière dont nous y réagissons. Lorsque notre doctrine et nos croyances sacrées sont mises en doute, c’est pour nous l’occasion de connaître Dieu de manière plus personnelle et plus intime. C’est pour nous l’occasion de choisir.

À cause des conflits et des difficultés que nous rencontrons dans le monde d’aujourd’hui, je souhaiterais proposer un choix unique, un choix de paix et de protection et un choix qui convient à tous. Ce choix c’est la foi. Soyez conscients de ce que la foi n’est pas un don gratuit offert sans nécessité de réflexion, de désir ou d’effort. Elle ne vient pas comme la rosée tombée du ciel. Le Sauveur a dit : « Venez à moi » (Matthieu 11:28) et « frappez, et l’on vous ouvrira » (Matthieu 7:7). Ce sont des verbes d’action : venez, frappez. Ce sont des choix. Alors je dis : « Choisissez la foi. » Choisissez la foi au lieu du doute, choisissez la foi de préférence à la peur, choisissez la foi au lieu de l’inconnu et de l’invisible, et choisissez la foi au lieu du pessimisme.

L’exposé classique d’Alma sur la foi, qui se trouve au chapitre trente-deux d’Alma dans le Livre de Mormon, énonce une série de choix qui garantissent le développement et la préservation de notre foi. Alma nous enjoint de choisir. Il emploie des mots d’action résultant d’un choix. Il utilise les mots : s’éveiller, donner de l’essor, faire l’expérience de, faire preuve de, désirer, agir et planter. Puis il explique que, si nous faisons ces choix et que nous ne chassons pas la semence par notre incrédulité, voici « elle commencera à gonfler dans notre sein » (Alma 32:28).

Oui, la foi est un choix et l’on doit la rechercher et la développer. Nous sommes donc responsables de notre foi. Nous sommes également responsables de notre manque de foi. Le choix vous appartient.

Il y a beaucoup de choses que je ne sais pas. Je ne connais pas les détails de l’organisation de la matière dans le bel univers dans lequel nous vivons. Je ne comprends pas la complexité de l’Expiation, la façon dont le sacrifice du Sauveur peut purifier toutes les personnes qui se repentent ou comment le Sauveur a pu éprouver « les souffrances de tous les hommes » (D&A 18:11). Je ne sais pas où se trouvait la ville de Zarahemla, mentionnée dans le Livre de Mormon. Je ne sais pas pourquoi mes croyances sont quelquefois en conflit avec les connaissances scientifiques ou profanes présumées. Ce sont peut-être ces questions que notre Père céleste a décrites comme étant « les mystères… du royaume des cieux » (D&A 107:19) qui seront révélés à une date ultérieure.

Mais, si je ne sais pas tout, je sais ce qui est important. Je connais les vérités claires et simples de l’Évangile qui mènent au salut et à l’exaltation. Je sais que le Sauveur a véritablement éprouvé les souffrances de tous les hommes et que toutes les personnes qui se repentent peuvent être purifiées du péché. Et ce que je ne sais pas ou ce que je ne comprends pas complètement, avec l’aide puissante de ma foi, j’en comble le fossé et je vais de l’avant, en bénéficiant des promesses et des bénédictions de l’Évangile. Et puis, comme l’enseigne Alma, notre foi nous conduit à une connaissance parfaite (voir Alma 32:34). En allant de l’avant dans l’inconnu, armés seulement de l’espérance et du désir, nous prouvons notre foi et notre dévotion envers le Seigneur.

Et donc, conformément à la formule d’Alma, choisissons. Choisissons la foi.

Si la confusion et le découragement pèsent sur votre esprit, choisissez de « vous éveiller et donner de l’essor à vos facultés » (Alma 32:27). S’approcher humblement du Seigneur le cœur brisé et l’esprit contrit est la voie vers la vérité et le chemin du Seigneur vers la lumière, la connaissance et la paix.
Si votre témoignage est immature, n’a pas été mis à l’épreuve et est mal affermi, choisissez de « faire preuve d’un tout petit peu de foi » ; choisissez de « faire l’expérience des paroles du Christ » (Alma 32:27). Le Sauveur a expliqué : « Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef » (Jean 7:17).
Quand la logique, la raison ou l’intelligence personnelles entrent en conflit avec les enseignements et la doctrine sacrés ou que des messages contradictoires assaillent vos croyances comme les traits enflammés décrits par l’apôtre Paul (voir Éphésiens 6:16), choisissez de ne pas chasser la semence hors de votre cœur par votre incrédulité. Souvenez-vous : nous ne recevons de témoignage qu’après la mise à l’épreuve de notre foi (voir Éther 12:6).
Si votre foi est éprouvée et a atteint sa maturité, choisissez de la nourrir « avec beaucoup de soin » (Alma 32:37). Aussi forte que soit notre foi, avec tous les messages contradictoires qui l’attaquent, elle peut aussi devenir très fragile. Elle a besoin d’une nourriture constante par l’étude des Écritures, la prière et la mise en pratique de la parole du Seigneur.

Lorsque les disciples demandent à Jésus pourquoi ils ne peuvent pas chasser un démon alors qu’ils viennent de voir le Sauveur le faire, Jésus leur répond : « Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait » (Matthieu 17:20). Je n’ai jamais assisté au déplacement d’une montagne réelle. Mais, grâce à la foi, j’ai vu déplacer une montagne de doute et de désespoir et la remplacer par l’espérance et l’optimisme. Grâce à la foi, j’ai personnellement vu remplacer une montagne de péché par le repentir et le pardon. Et grâce à la foi, j’ai personnellement vu remplacer une montagne de douleur par la paix, l’espérance et la gratitude. Oui, j’ai vu déplacer des montagnes.

Grâce à ma foi, j’ai activé le pouvoir de la prêtrise que je détiens et j’ai connu la douceur de l’Évangile et j’ai fait miennes les ordonnances salvatrices.
Grâce à ma foi, je sors des combats et des difficultés de la vie avec de la paix et de l’assurance.
Grâce à ma foi, j’ai réussi à transformer des questions et même des doutes en assurances et en de la compréhension.
Grâce à ma foi, j’aborde l’inconnu, l’invisible et l’inexpliqué avec une assurance inconditionnelle.
Et, grâce à ma foi, même pendant les moments qui semblent les pires, je me rends compte avec paix et avec gratitude qu’en réalité ce sont les meilleurs.

Et, quand nous choisissons la foi et puis nourrissons cette foi jusqu’à avoir la connaissance parfaite des choses du Seigneur, nous utilisons alors les mots : « Je témoigne » ou « Je sais ». J’ai planté personnellement la semence dans mon cœur et durant toute ma vie je me suis efforcé de nourrir cette semence jusqu’à parvenir à une connaissance parfaite. Et aujourd’hui, à cette chaire, je rends témoignage que Jésus est le Christ, le Rédempteur du monde. Je rends témoignage, en outre, que Joseph Smith était un prophète de Dieu et l’instrument vivant dont le Seigneur s’est servi pour ramener sur la terre l’Évangile complet et véritable de Jésus-Christ. Je rends témoignage que le président Monson est le prophète du Seigneur aujourd’hui. De même, c’est à vous, c’est à moi, de choisir la foi. Choisissons la foi. Au nom de Jésus-Christ. Amen.