Élever des fils dignes
Janness Johnson, Californie (États-Unis)
Il y a des années, alors que j’étais une mère seule, surchargée par la garde et la charge de mes quatre enfants, un don généreux de ma mère et de mon frère m’a permis de reprendre des études supérieures. Pendant le trajet en voiture pour aller à mes cours, je réfléchissais à mes espoirs et à mes rêves pour mes enfants. J’étais une convertie à l’Église. Mon désir le plus cher était qu’ils aient l’occasion d’enseigner l’Évangile aux autres et de leur apporter la joie que je ressentais.
Un matin, en allant à l’université, je pensais à mes deux fils aînés qui ont vingt-deux mois d’écart. S’ils allaient en mission, le plus âgé terminerait sa mission au moment où son frère commencerait la sienne. L’idée me tourmentait et je me demandais comment j’allais pouvoir les aider à financer leur mission. Je n’étais pas certaine de pouvoir trouver l’argent nécessaire pour le premier, et encore moins pour le deuxième.
J’ai prié pour recevoir une réponse mais ce désarroi m’a tenaillée pendant quatre jours. Le cinquième jour, la réponse est venue : « Élève des fils dignes. L’argent est facile à trouver ; des fils dignes ne le sont pas. »
Un sentiment de paix m’a envahie. La réponse était si éloignée de mes inquiétudes financières que j’ai été étonnée. Mon rôle, c’était d’élever des enfants dignes. Je pouvais tenir des soirées familiales, aller à l’église, faire aller mes enfants au séminaire et aider mes fils dans leurs activités des Jeunes Gens. Je pouvais intégrer la prière, le jeûne et la lecture des Écritures à la vie familiale. Je savais que, si je faisais ma part, mes enfants pourraient avoir la possibilité de faire une mission.
En plus de nos efforts quotidiens, nous avions un remarquable instructeur au foyer qui aimait notre famille. Sa femme et lui venaient fidèlement nous voir tous les mois. Il a enseigné des leçons à mes enfants, leur a donné des bénédictions et a assisté à leurs rencontres sportives. Des amis ont accompagné mes fils aux réunions de prêtrise de pieu et lors des sorties de camping. Des membres du pieu leur ont donné des occasions de travailler et de gagner de l’argent, des voisins ont été pour eux comme des deuxièmes parents, et des professeurs leur ont enseigné la discipline et la constance à travers les matières académiques, la musique et le sport.
Quand mon fils aîné a eu dix-neuf ans, nous avons eu l’argent pour sa mission. En fait, nous avons eu l’argent pour la mission de mes quatre enfants. Ils ont servi au Mexique, au Brésil, en Caroline du Sud et en Virginie. Les deux plus jeunes ont même fait leur mission en même temps !
Cette expérience m’a souvent fait penser aux paroles du Seigneur à Ésaïe : « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel » (Ésaïe 55:8).
Nos prières sont exaucées quand nous suivons les conseils que nous recevons et souvent, les bénédictions suivent. Je sais que le temps de service que mes enfants ont consacré au Seigneur a changé leur vie et la vie des personnes à qui ils ont enseigné l’Évangile. Il a été une bénédiction pour notre foyer et continuera de l’être pendant des générations.