Renforcer l’autonomie spirituelle et temporelle

W. Jean-Pierre Lono

Soixante-dix d’interrégion

Nous enseignons l’autonomie comme principe de vie selon lequel nous devons subvenir à nos besoins spirituels et temporels et prendre soin de nous-mêmes. Cette grande bénédiction de notre Père céleste nous aidera à être heureux et indépendants, et rendra notre vie meilleure ici sur terre et dans les éternités, car lorsque nous adhérons au principe du travail avec intégrité, notre vie en sera éternellement enrichie.

Dans son œuvre spirituelle, notre Père céleste exprime son intention de voir ses enfants heureux (voir Moïse 1:39). Dans Doctrine et Alliances 130:21, il y a une loi divine attachée d’amour qui s’étend à tous les aspects de la vie humaine (spirituels et temporels), c’est la loi de l’obéissance. Les fils de Léhi prirent leurs arcs et leurs flèches et allèrent dans le désert pour abattre de la nourriture pour leurs familles. Avec obéissance et foi, ils suivirent la boussole et bien qu’ils eussent beaucoup d’épreuves et de dissensions entre eux, ils travaillèrent ensemble pour le bien-être personnel et de leur famille.

Néphi témoigne en ces termes : « Qu’elles marchaient selon la foi, et la diligence que nous leur accordions… « Et ainsi, nous voyons que par de petits moyens le Seigneur peut réaliser de grandes choses » (1 Néphi 16:28-29). Notre Père céleste a révélé, dans Doctrine et Alliances 29:31, que « car c’est par la puissance de mon Esprit que je les ai créées, oui, toutes les choses ». Au verset 32, Il ajoute « premièrement spirituelles, deuxièmement temporelles ». Il instruit que « cherchons premièrement son royaume et sa justice » (voir Matthieu 6:33), lesquels constituent la voie et le moyen d’accéder à notre autonomie. Le verset 34 de Doctrine et Alliances 29 dit clairement : « En vérité, toutes les choses sont spirituelles et je ne vous ai jamais donné, en aucun temps, de loi qui fût temporelle, … ni aux enfants des hommes que nous sommes. »

Dans son plan de nous aider individuellement sur notre parcours vers l’autonomie (voir D&A 104:13-17), il dit au verset 14 : « Moi, le Seigneur, j’ai bâti la terre… Et j’ai l’intention de pourvoir aux besoins de mes saints, car tout est à moi. » Au verset 17 : « La terre est pleine, et il y a assez, et même en réserve ; oui, j’ai tout préparé et j’ai donné aux enfants des hommes d’agir par eux-mêmes » afin que nous devenions autonomes.

Notre autonomie est une affaire personnelle et dépend de notre degré de foi, tel que défini dans la vision de notre plan de l’interrégion pour 2018.

Nous montrons notre foi en suivant l’Évangile rétabli et par notre baptême. Chacun de nous a reçu une portion de l’Esprit de Dieu, bien que la chair ait des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en ait de contraires à ceux de la chair, mais notre âme est comme un arbre, et a besoin d’être nourrie ; notre âme a besoin d’être fortifiée. Nous devons renforcer nos expériences spirituelles. L’autonomie se définit comme étant une capacité de se gouverner soi-même. Une capacité de subvenir aux besoins nécessaires de la vie pour soi-même et sa famille par un engagement et des efforts.

Devenir spirituellement autonome englobe tout ce dont l’homme a besoin pour vivre. Ces trois aspects sont les priorités de la vision de notre plan de l’interrégion pour 2018 :

Augmenter la foi par le paiement des dîmes et des offrandes. Il est impossible pour un homme de sortir de ses difficultés économiques et de ses souffrances physiques en désobéissant ou en ne respectant pas la loi de la dîme et des offrandes (voir l’offrande de la pauvre veuve dans Luc 21:1-4). Dans 3 Néphi 24:11-12, il a promis des merveilles à ses enfants obéissants : « Vous serez un pays de délices. » Le verset 11 : « Pour vous je menacerai celui qui dévore, et il ne vous détruira pas les fruits de la terre. » Prenons le cas d’Ananias et Saphira qui ont menti au Seigneur en retenant une partie de leur dîme (voir Actes 5:1-11). Le Seigneur nous dit que si un homme offre un don sans une intention réelle, cela ne lui profite en rien (voir Moroni 7:6).
Assumer la responsabilité de travailler pour améliorer notre vie. Un membre de l’Église est responsable de son bien-être spirituel et temporel. Ayant bénéficié de notre Père céleste le don de connaissance (Hélaman 14:30), nous avons la prérogative de décider par nous-mêmes, de résoudre nos problèmes et de nous efforcer de devenir autonomes (D&A 58:28). Le président Monson (1927-2018)recommande : « Travaillons pour nos besoins. Soyons autonomes et indépendants. Le salut ne peut être obtenu selon aucun autre principe »¹. La présidence de l’interrégion d’Afrique du Sud-est recommande d’« assumer la responsabilité personnelle de travailler pour améliorer notre vie. » Notre Père céleste a déclaré : « C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain », et non à la sueur du visage de ton prochain (Genèse 3:19). 2 Néphi 5:15, 17 relate que le peuple de Néphi fut industrieux, car ils travaillaient de leurs mains. De ce principe, le Seigneur a été très clair disant : « Tu ne seras pas paresseux, car le paresseux ne mangera pas le pain et ne portera pas les vêtements du travailleur » (D&A 42:42).
L’autonomie spirituelle dans l’œuvre missionnaire. En tant que disciples du Christ, qui vivons selon ses enseignements (voir D&A 41:5), notre Maître nous envoie deux par deux édifier le monde et il instruit : « Et vous irez avec la puissance de mon Esprit, prêchant mon Évangile, deux par deux » (D&A 42:6). C’est aussi une affaire de responsabilité personnelle – de foi, d’obéissance et d’un engagement de servir ses enfants. Une fois engagés à l’œuvre, le Sauveur ne vous laissera jamais seuls, mais il ira avec vous, … il « ouvrira le cœur des gens et ils vous recevront » (D&A 31:7).

Comme l’a enseigné David A. Bednar, du Collège des douze apôtres, à la présidence de l’interrégion d’Afrique du Sud-est et à d’autres soixante-dix-autorités générales : « Enseignons la perle plutôt que le potier, car la doctrine du matérialisme n’édifie pas l’homme. » Dépouillez-vous de l’orgueil, car quiconque n’obéit pas au commandement du Seigneur est un orgueilleux et notre Père céleste lui résiste (1 Pierre 5:5). « L’arrogance et l’orgueil, voilà ce que je hais » (voir Proverbes 8:13), ce sont le fruit de la paresse et de l’oisiveté – telle est la doctrine de l’auto-dépendance. Notre foi exige que ces six principes soient renforcés :

Prier individuellement et en famille avec humilité et foi ;
Respecter et observer le jour du sabbat, car nous parlons du Christ en son saint jour ;
Se fortifier et fortifier sa famille selon l’Évangile ;
Tenir conseil en famille et dans la paroisse, fortifier les collèges de la prêtrise et les auxiliaires ;
Préparer les membres de votre famille pour aller au temple ;
Lire, étudier et méditer les enseignements du Livre de Mormon et inviter un ami à la réunion de Sainte-Cène.

Mettez votre foi en action. Gordon B. Hinckley (1910-2008) a enseigné : « Sans dur labeur, rien ne pousse à part les mauvaises herbes. »² Thomas S. Monson a enseigné dans sa formule du travail : « Le travail l’emportera lorsque le laxisme disparaîtra »³.

« C’est pourquoi, le Seigneur Dieu donna à l’homme d’agir par lui-même… « …[Et l’homme et la femme sont libres] pour agir par eux-mêmes et non pour être contraints » (2 Néphi 2:16, 26).

Je témoigne que nous avons un Père qui nous a créé et qui nous aime. Jésus-Christ est notre Maître et un modèle de foi. Le Saint-Esprit est prêt à nous guider en toutes choses selon notre besoin et désir d’être heureux ici-bas. Nous avons des prophètes vivants et révélateurs qui nous guident par inspiration et révélation divine. Dieu veut que nous devenions autonomes.