MESSAGE DES DIRIGEANTS LOCAUX DE LA PRÊTRISE
L’autonomie : un principe pour tous
« Le principe d’autonomie nous exige de demander conseil à notre Père céleste sur des choses à faire qui conviendront le mieux à nos besoins et circonstances. »
En tant que membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, nous considérons parfois les commandements comme une liste de choses à faire et à ne pas faire et, par conséquent, ignorons parfois les innombrables bénédictions qui découlent du simple fait d’obéir. Partout dans le monde, les personnes et les familles sont constamment bombardées de messages de devenir riches rapidement et, à l’autre extrême, nous voyons d’autres qui sont tombés dans le piège que tout leur est dû. Les prophètes, anciens et actuels, nous encouragent à être autonomes tant sur le plan spirituel que temporel. Dans le Manuel 2, nous apprenons que « l’autonomie est la capacité, l’engagement et l’effort de subvenir aux nécessités spirituelles et temporelles de la vie pour soi-même et sa famille. Lorsque les membres sont autonomes, ils sont plus aptes à rendre service et à s’occuper d’autrui » (Manuel 2 : Administration de l’Église, [2010], 6.1.1, Autonomie).
Frère Ephraïm Pheto est une personne qui a adopté les principes de l’autonomie dans sa vie. (Il m’a donné la permission de raconter son histoire.) Au retour de sa mission, il a travaillé pour une petite société d’impression et de publicité et a commencé à évoluer en s’impliquant dans des programmes autodidactiques en graphisme. Peu de temps après, il a pu lancé une petite entreprise qui lui a permis de subvenir aux besoins de sa famille.
Il ne s’est pas contenté seulement de faire du graphisme et, après de nombreuses prières et en consultation avec sa famille, il a résolu de poursuivre ses études. Il a donc identifié un besoin sur le marché et a étudié la gestion de projets. Cela lui a ouvert une nouvelle source de revenus qui l’a conduit dans le secteur de la construction (frère Pheto aime travailler de ses mains). Il se trouve maintenant hors du bureau plus qu’avant, mais, surtout, il est en mesure de subvenir aux besoins de sa famille, de payer une dîme honnête et de servir dans l’Église. De nombreux membres de sa collectivité le connaît comme la « personne par excellence à qui s’adresser » lorsqu’il s’agit de l’installation, l’électricité, la construction, la soudure et de nombreux autres services de construction.
Il est également allé plus loin en créant un potager dans sa parcelle où il plante des légumes comme des épinards et des oignons. En plantant les siens, cela lui permet d’économiser de l’argent qu’il aurait dépensé pour acheter des légumes. Son obéissance aux principes d’autonomie a été une bénédiction pour lui et sa famille et a incité les autres autour de lui à s’efforcer de faire de même.
Le principe d’autonomie nous exige de demander conseil à notre Père céleste sur des choses à faire qui conviendront le mieux à nos besoins et circonstances. Il est donc très important pour nous, en tant que fils et filles de notre Père céleste, de nous approcher de lui dans l’esprit de prière pour être guidés dans ce que nous devons faire individuellement et en famille pour devenir autonomes. Le président Nelson nous a averti : « Dans les jours à venir, il ne sera pas possible de survivre spirituellement sans l’influence directrice, réconfortante et constante du Saint-Esprit » (« Révélation pour l’Église, révélation pour notre vie », Le Liahona, mai 2018, p.96). Lorsque nous nous efforçons d’être obéissants aux principes de l’autonomie, nous aurons des idées spécifiques à nos circonstances. Le principe de l’autonomie n’est pas destiné à quelques personnes mais doit être adopté par tous.
J’aimerais souligner quelques aspects abordés dans le Manuel 2 qui peuvent nous aider à devenir autonomes :
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Santé : Il est peut-être prudent de nous nous demander si nous avons une couverture médicale suffisante. Dans certains pays de l’interrégion d’Afrique du Sud-est, il nous est possible de contribuer mensuellement à une couverture médicale qui garantira la prise en charge de nos soins médicaux lorsque la maladie frappe. Il est également très important pour nous d’obéir à la Parole de Sagesse en veillant à ce que nous fassions régulièrement de l’exercice. Cela peut se faire en faisant une promenade en famille, ce qu’en retour nous donnera du temps ensemble et nous aidera également à nous créer des souvenirs en famille.
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Instruction : Qu’elle soit formelle ou informelle, il est important que nous éduquions notre esprit et nos mains. Je connais une merveilleuse sœur qui a servi dans la présidence de la Société de Secours de pieu il y a quelques années. Elle a scolarisé ses enfants et, à son âge plus avancé, elle a décidé de terminer ses études secondaires. Cela sert dorénavant d’excellent exemple de l’importance des études à ses petits-enfants.
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Emploi : Afin de devenir autonomes, nous devons apprendre à apprécier l’occasion sacrée que nous avons de travailler et de subvenir à nos besoins et à ceux de notre famille.
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Finances : Il est important non seulement de gagner mais aussi d’économiser de l’argent pour les mauvais jours. Lorsque nous payons fidèlement notre dîme et une offrande de jeûne généreuse, le prophète Malachie nous promet : « Pour vous je menacerai celui qui dévore, et il ne vous détruira pas les fruits de la terre » (Malachie 3:11). Lorsque nous apprenons à gérer nos finances, nous serons mieux à même d’éviter la dette.
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Force spirituelle : Notre foi et témoignage seront affermis lorsque nous apprenons à avoir confiance en notre Père céleste et à développer notre foi en Jésus-Christ. (voir Manuel 2, 6.1.1)
Frères et sœurs, il est important pour nous de nous rappeler que nous sommes personnellement responsables de notre bien-être spirituel et temporel. Nous ne pouvons pas mettre cette responsabilité sur l’Église. Lorsque nous sommes autonomes, nous devenons aussi un peuple plus heureux. Je me souviens lorsque j’étais président de pieu, un frère fidèle m’a abordé pour me dire que son évêque ne faisait pas grand-chose pour l’aider, lui et sa famille, au moyen de l’entraide. Son épouse avait un problème de santé et avait besoin de voir un médecin privé pour la consultation, ce qui était assez coûteux. Pour aider à résoudre le problème, j’ai abordé la présidente de la Société de Secours de pieu afin de lui demander de quelle manière l’Église pourrait au mieux aider cette famille fidèle. Elle m’a rassuré qu’elle examinerait la situation et me donnerait la suite. Au bout d’une à deux semaines environ, elle a pu identifier un spécialiste capable d’assister l’épouse de ce bon frère sans que celui-ci n’ait besoin de solliciter une aide financière auprès de l’Église. Ce fut une leçon non seulement pour la famille elle-même, mais aussi pour moi en tant que leur dirigeant à l’époque.
Frères et sœurs, je vous encourage à faire preuve de prière pour trouver des moyens de devenir autonomes. Je vous assure que notre Père céleste vous donnera des idées dans votre tête et vous bénira non seulement pour devenir autonomes, mais aussi avec la capacité de servir autrui.
Clement M. Matswagothata a été appelé comme soixante-dix d’interrégion lors de la conférence générale d’avril 2018. Il a épousé Busisiwe Novelty Buthelezi ; ils ont trois enfants. Frère et sœur Matswagothata résident à Gaborone, au Botswana.