SÉRIE : CHOISIR UN SABBAT ENRICHISSANT
Promesses liées à la sanctification du sabbat
« La sanctification du jour du sabbat ne consiste pas en une liste de choses à faire et à ne pas faire. Il s’agit d’apprendre et de grandir, de nous ressourcer et de nous recadrer et de recadrer notre vie sur la réalisation de notre potentiel éternel en nous efforçant de devenir plus semblables au Sauveur. »
Avant de devenir membre de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours à l’âge de 25 ans, j’avais cessé de fréquenter mon ancienne église le dimanche. J’avais passé mon adolescence à visiter diverses églises dans les villes où j’ai grandi, où on m’invitait à jouer de la guitare et à chanter. J’acceptais des invitations de différentes églises chaque semaine et je me suis fait la promesse de rester dans la « bonne » église, dès que je l’aurais trouvée, où l’on sait qui est Dieu et où je me sentirais à l’aise. En fonction du nombre d’églises dans une ville, j’ai simplement répété le cycle après quelques mois.
Puis, un jour d’hiver froid, deux missionnaires ont frappé à ma porte. À ce moment-là, j’étais mariée avec deux jeunes enfants et je vivais dans une très petite ville. Je semblais être leur seule amie de l’Église et ils venaient m’enseigner quotidiennement. Le vendredi, ils m’ont invitée à assister à l’église avec eux le dimanche. J’ai PANIQUÉ ! Au cours de nos discussions, ils avaient mentionné l’importance du sabbat, à savoir que les membres s’abstiennent de faire des achats et de perdre leur temps sur les frivolités, et passent la journée à assister à l’église (TROIS heures) et à se livrer à diverses activités leur permettant de fortifier la famille et de se rapprocher de Dieu. Ils avaient également parlé de la révérence et de faire preuve de respect dans le choix de notre tenue vestimentaire. L’expression « tenue du dimanche » a été mentionnée. La raison d’être de cette PANIQUE était que je ne possédais pas de robe ni de jupe !
NOUVELLE ROBE
Il n’y avait qu’une seule boutique d’habillement dans la ville et je n’avais pas considéré la probabilité de trouver quelque chose de trop approprié. Malheureusement, j’avais raison. La seule option était une jupe plissée de couleur crème que ma grand-mère aurait adorée ! J’ai frissonné… et encore pire, le prix était exorbitant ! Mais, je ne pouvais pas me retirer de l’Église où l’on sait non seulement que Jésus-Christ est le Fils du Père et un personnage distinct, mais aussi où l’on fait preuve de révérence en s’habillant et en se comportant de manière appropriée. J’ai donc acheté la jupe hideuse de couleur crème, pensant que j’allais au moins m’intégrer. La réalité était qu’il n’y avait que trois membres dans la branche et 12 missionnaires, alors je me suis distinguée quand même du reste !
Des décennies plus tard, je me souviens encore du sentiment qu’a suscité ce choix : l’occasion de montrer mon amour et mon respect pour mon Père céleste et son Fils bien-aimé, Jésus-Christ, en choisissant ma « meilleure » tenue et en apprenant davantage sur eux. Bien sûr, il ne s’agit pas en fait de la tenue, notre Père céleste nous aime au quotidien, pieds nus ou vêtu d’un jeans. Il s’agit de les honorer et de faire preuve de respect.
Six semaines plus tard, j’ai été baptisée et déterminée à devenir la meilleure que je puisse être. Mon témoignage était beaucoup plus grand que ma connaissance réelle de l’Évangile, alors j’étudiais et recherchais frénétiquement des réponses. Il était difficile d’essayer de sanctifier le jour du sabbat avec un mari qui n’était pas membre.
LISTE DE CHOSES À FAIRE ET À NE PAS FAIRE
J’ai demandé à un membre de la présidence de district en visite de me donner une liste de choses à éviter, ce que je n’étais pas permise de faire. Il m’a dit d’éviter toute activité qui pourrait m’éloigner de Dieu. Je lui ai donc demandé une liste de choses que je dois ou devrais faire. Il m’a dit de faire tout ce qui pourrait m’aider à me rapprocher davantage de Dieu.
À l’époque, je n’avais pas du tout pensé que ce qu’il a dit était très utile, mais la sanctification du jour du sabbat ne consiste pas en une liste des choses à faire et à ne pas faire. Il n’y a pas de carte de pointage où nous totalisons les coches pour passer. Pour moi, il s’agit d’apprendre et de grandir, de me ressourcer et de me recadrer et de recadrer ma vie sur la réalisation de mon potentiel éternel en m’efforçant de devenir plus semblable au Sauveur. Cette semaine, je peux consacrer six heures à travailler sur l’histoire familiale ; la semaine suivante, je peux m’allonger sur des coussins dans le salon pour lire les histoires du Livre de Mormon avec ma petite-fille. Le programme de deux heures de l’Église nous laisse un peu plus de temps pour travailler sur les aspects où nous avons le plus besoin de croissance. Les documentations pour le nouveau programme sont conçues pour nous donner l’habilité lorsque nous enseignons à nos familles ET nous efforçons de nous parfaire nous-mêmes. Nous avons tous des forces et des faiblesses différentes, et nous sommes tous à des stades différents de notre développement, donc nos choix seront personnels et peuvent être totalement différents de ceux d’une autre famille.
PROMESSES LIÉES AU SABBAT
Une autre leçon précieuse que j’ai apprise en tant que nouveau membre, c’est l’importance de la promesse contenue dans D&A 82:10 : « Moi, le Seigneur, je suis lié lorsque vous faites ce que je dis ; mais lorsque vous ne faites pas ce que je dis, vous n’avez pas de promesse. »
À l’époque, j’étudiais par correspondance et mes merveilleux et diligents missionnaires m’ont enseigné ce principe et m’ont promis que si je n’étudiais pas le dimanche, j’aurais le droit de faire appel au Seigneur pour solliciter son aide lors de mes examens avec assurance qu’il m’aiderait. J’ai pensé que c’était plus qu’un accord juste.
Alors que j’étais assise dans la salle d’examen pendant quatre heures d’épreuve de comptabilité, j’ai commencé à lire la feuille d’examen avec horreur ! J’ai dû répondre à cinq des six questions. La première question était incomplète et il manquait d’informations essentielles ; je n’avais donc plus de choix, je devais répondre aux cinq autres. Tout s’est bien passé jusqu’à ce que je me suis rendu compte que la dernière question portait sur un aspect non traité dans mes notes. J’ai prié et commencé à écrire la réponse.
Quand je suis arrivée à la maison et j’ai réexaminé la feuille d’examen, je me suis rendu compte qu’il ne manquait pas d’informations sur la première question, elle était simplifiée et si je l’avais bien lue, j’allais certainement passer avec distinction cet examen. En même temps, la réponse à la question sur laquelle je n’avais pas étudié était si facile, mais je n’avais aucun moyen de vérifier si mon idée était correcte.
Comme résultat, j’ai passé avec distinction cet examen, ce qui signifie que la question mal comprise et ma réponse auraient dû être correctes. Mais le résultat RÉEL était un témoignage fort et ferme. J’ai appris que le Seigneur tient vraiment sa promesse si nous faisons notre part.