L’histoire de l’Église en France
« Et moi, Jean, je remis les annales à Gabriel ! »
Pourquoi écrire l’histoire de l’Église ?
L’histoire de l’Église pourrait se résumer à un principe fondamental de l’Évangile de Jésus-Christ qui est le fait de « se souvenir » … : se souvenir des paroles des prophètes, se souvenir des commandements de Dieu, se souvenir de nos alliances, se souvenir des grandes choses que le Seigneur a faites pour nos pères… (comme cela est dit dans la page de titre du Livre de Mormon).
« Nous écrivons et gardons cette histoire pour nous aider à nous souvenir du passé. Cela nous donne la perspective dont nous avons besoin comme enfant de Dieu pour avoir foi dans notre future destinée et donc pour vivre le présent avec encore plus de foi1. »
De même, Alma dit à son fils Hélaman : « Souviens-toi, mon fils, que Dieu t’a confié ces choses qui sont sacrées […] afin de pouvoir montrer son pouvoir aux générations futures2. »
Depuis le début des temps, tous les prophètes anciens et modernes ont reçu l’instruction du Seigneur d’écrire l’histoire séculière et religieuse de l’Église.
En avril 1830, quand l’Église fut organisée, Dieu a demandé au prophète Joseph Smith d’écrire l’histoire de l’Église, tâche qui fut confiée à John Whitmer. Dans Doctrine et Alliances 69:3 on lit ceci : « […] qu’il continue aussi à écrire et à faire l’histoire de toutes les choses importantes qu’il observera et dont il aura connaissance concernant mon Église ».
De nos jours c’est frère LeGrand R.Curtis fils, directeur du Département d’histoire de l’Église, qui a la responsabilité de préserver cette histoire. Il est aidé par des spécialistes en préservation et restauration de documents et par des missionnaires seniors qui œuvrent au sein de la « Church History Library » à Salt Lake City. Les documents relatifs à l’histoire de l’Église depuis les années 1820 y sont conservés dans les bonnes conditions de température et d’hygrométrie.
En Europe, l’histoire de l’Église est dirigée par un couple missionnaire consultant pour l’histoire de l’Église en Europe sous l’autorité de la présidence de l’interrégion d’Europe.
Tous les pays européens, dont la France, ont un consultant en histoire de l’Église, sous la direction du couple consultant européen.
Enregistrer et conserver l’histoire contemporaine de l’Église se fait de différentes façons :
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Rapports historiques annuels écrits par les greffiers de pieu et de paroisse, aidés parfois par l’historien ou l’historienne de la paroisse, sous la responsabilité des présidents de pieux et des évêques.
L’histoire des paroisses et des pieux est racontée et enregistrée par le texte et par l’image pour les principales activités spirituelles et récréatives et autres événements importants de chaque année.
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Entretiens oraux (ou vidéos) des membres pionniers français qui ont contribué à l’établissement de l’Église dans leur ville, ou à sa croissance dans les années pionnières (1950-1975).
Cela permet de conserver leurs voix et souvenirs des différents aspects de leurs expériences qui autrement seraient perdus. Les membres interviewés en reçoivent une copie pour leurs enfants et leur postérité.
Durant ces dernières années, ce programme d’entretiens oraux a permis d’interviewer 107 membres de 2001 à 2002, et à nouveau 109 autres membres entre 2010 et 2019. Le membre le plus ancien interviewé a été sœur Jeanne Charrier baptisée à Valence en 1951.
Tous les entretiens oraux sont conservés à la Library de Salt Lake City et seront également conservés dans le Centre de Préservation des archives de l’Église (RPC) en France.
En tant que consultant en histoire de l’Église en France durant neuf années, j’ai eu la joie de faire équipe avec trente-sept autres spécialistes intervieweurs, membres de plusieurs paroisses de France.
Cela a été pour nous tous une occasion de découvrir et d’enregistrer l’histoire de 109 pionniers de l’Église de notre pays, de connaître leur histoire avant et après leur conversion à l’Évangile, leur rencontre avec les missionnaires, leur conversion, leur vie avec l’Évangile, d’entendre leur témoignage, leurs difficultés parfois, leurs joies et enthousiasmes dans les branches pionnières de France, leurs appels dans l’Église, les premiers voyages au temple de Zollikofen, etc.
Tous les intervieweurs ont témoigné des très bons moments passés à parler avec ces pionniers de l’Église dans notre pays.
J’aimerai ajouter et témoigner que l’histoire de l’Église est vraiment une œuvre inspirée du Seigneur et que la connaissance de cette histoire dans notre pays est un moteur important de notre foi. Elle peut donc être une bonne fondation spirituelle pour tous les membres de l’Église.
Au cours de ces derniers mois, à la suite de ma relève de mon appel de consultant, nous recherchions un frère de l’Église en France pour poursuivre cette belle œuvre. J’ai découvert d’une façon fortuite, ou plutôt inspirée, un frère que je ne connaissais que de nom par un de ses enfants. Ce frère, Gabriel Mourier, passionné par l’histoire de l’Église, vient d’être appelé par Matthieu Bennasar, soixante-dix d’interrégion, puis mis à part comme consultant pour l’histoire de l’Église en France.