2020
Un instrument entre les mains du Seigneur
Octobre 2020


Un instrument entre les mains du Seigneur

Comme beaucoup d’infirmières de bloc opératoire, j’ai souvent mis au second plan ma santé au profit de celle des patients.

En novembre 2018, j’ai été victime d’un accident de travail m’invalidant d’une épaule. L’IRM délivra un diagnostic décourageant.

J’ai ensuite enduré un rétablissement lent et démoralisant pour une personne très active.

De plus, j’ai dû lutter pendant dix-huit mois pour la reconnaissance de mon accident de travail.

Christian, mon époux, me donna de nombreuses bénédictions de la prêtrise durant lesquelles je ressentis combien le Seigneur m’aimait, me demandant cependant d’être patiente et d’accepter cette épreuve comme une source de bénédictions futures.

Nous avons quatre enfants dont trois étudient encore, et une fille en mission à Montréal.

Avec le recul, je reconnais que ces mois à la maison ont été des moments privilégiés pour consacrer plus de temps aux autres et me plonger davantage dans l’étude des Écritures.

J’obtins finalement un entretien avec la Direction des Ressources humaines du centre hospitalier de Lyon (Rhône, France) où je travaille.

La bénédiction que je reçus avant cet entretien m’invitait encore à être patiente, m’affirmant que le plan du Seigneur me concernant allait se préciser. Sous l’inspiration, mon époux tourna aussi la clé du ministère d’anges en ma faveur, m’assurant que certains d’entre eux se tiendraient à mes côtés lors de l’entretien.

Contre toute attente, la direction de l’hôpital reconnut l’accident de travail !

En juin 2019, je pus reprendre un travail en mi-temps thérapeutique dans le bloc opératoire avant que mon responsable ne me propose un poste nouvellement créé pour gérer la logistique du matériel de bloc opératoire.

N’ayant jamais aimé l’informatique, c’était encore un défi à relever.

Mon époux me rassura en me témoignant qu’il ressentait la main du Seigneur derrière cette perspective professionnelle.

Lorsque la pandémie liée à la Covid-19 s’est déclarée, j’ai été chargée d’organiser l’approvisionnement du matériel permettant d’accueillir davantage de patients touchés par le virus.

Bien que protégée, je voyais le personnel et les patients souffrir, tandis que les réserves en équipements de protection individuelle fondaient.

Lors d’un échange informel avec une collègue éprouvée, je lui ai parlé de mon appartenance à l’Église de Jésus-Christ Saints Des Derniers Jours.

Je ne m’attendais pas du tout à ce qui allait arriver le jour suivant !

Ma collègue est venue me dire :

« Je sais que ton Église offre des dons de matériel médical à travers le monde. Nos stocks de masques sont critiques. »

Je connaissais le projet de dons de masques. Ma collègue m’invita à en discuter avec ma surveillante.

J’ignorais que le soir même, ma surveillante allait parler à tous les membres de la direction de l’hôpital de ce qui représentait peut-être un miracle envoyé du ciel pour le personnel soignant.

J’ai alors pris contact avec le président de pieu et mon évêque pour leur exposer mon expérience. Ensuite, le président de pieu a envoyé la demande.

Momo Djemai, directeur de l’Entraide et de l’Autonomie, en charge des projets humanitaires, nous prévint que la présidence de l’interrégion souhaitait réorienter les projets vers l’alimentaire et l’hygiène au profit d’d’organisations caritatives. Cependant, il nous a invités à prier afin que le projet aboutisse.

C’est ce qu’ont fait notre famille et nos dirigeants.

Alors que je me sentais un peu déboussolée, mon époux me montra ce que je peinais à voir : la façon si particulière que le Seigneur a de préparer l’un de ses enfants à servir. J’espérais vraiment être cet enfant.

Lorsque l’on nous a dit que le projet avait été approuvé, j’ai eu la certitude d’avoir été un instrument entre les mains de Dieu.

Après une épreuve physique et morale qui m’accablait, le Seigneur m’a placée là où je pouvais être sollicitée comme membre de son Église afin de transformer mon affliction en bénédiction.

Il m’a touchée d’une façon particulière.

J’ignore comment l’interrégion sélectionne les projets pour les dons de masques. Mais l’hôpital les a reçus avec une grande reconnaissance pour l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.

J’ai vu des personnes touchées par ce don venant d’une église chrétienne.

J’ignore quel effet aura ce don fait par l’Église. Mais, j’ai conscience que cela va ouvrir de nombreuses portes pour le Seigneur.

J’ai toujours des difficultés dans la gestion de mon poste, mais j’ai la certitude d’avoir été là où le Seigneur me voulait à ce moment précis.

Il a sanctifié mes afflictions.

Note de frère DJEMAI :

L’Église fait de nombreux dons de masques et de produits alimentaires et d’hygiène au profit d’organisations caritatives dans les pays francophones.