MESSAGE DE LA PRÉSIDENCE DE L’INTERRÉGION
Un arbre planté près des eaux
Lorsque nous plaçons notre confiance dans le Seigneur, nous jouirons des bénédictions qu’il a promises et nous prospérerons comme un « arbre planté au bord d’un courant d’eau ».
Le message interpellant de Jérémie à Juda est celui d’espoir pour tous ceux qui se confient dans le Seigneur Jésus-Christ comme leur Sauveur. Le Seigneur reste fidèle même quand nous sommes faibles, et il reste fort même quand nous le décevons. Son amour et sa grâce envers nous sont à jamais immuables.
Nous sommes bénis lorsque nous espérons avec confiance en l’Éternel, car nous sommes « comme un arbre planté près d’un courant d’eau, Qui donne son fruit en sa saison, Et dont le feuillage ne se flétrit point : Tout ce qu’il fait lui réussit »1. Une personne pareille peut toujours trouver la paix et le réconfort au milieu de l’incertitude, car ses racines s’étendent dans les courants d’eau de vie du Sauveur.
Une sœur qui me vient à l’esprit s’appelle Caroline Masiliso Sifaya. Elle et son mari, ainsi que leurs enfants, ont été baptisés dans la branche de Lusaka, en Zambie, en 1994. Un an plus tard, elle et son mari, ainsi que leurs quatre enfants, ont été scellés dans le temple de Johannesburg (Afrique du Sud).
Cinq ans plus tard, en 1999, j’ai rendu visite à sœur Sifaya à l’hôpital universitaire de Lusaka, en Zambie. Elle était assise à côté du lit de son fils de huit ans, Mwini Butala, qui était dans un état critique. Mwini avait survécu à un accident qui avait coûté la vie à son mari, Sondo Sifaya, qui était président de branche à Lusaka.
J’étais venu du Zimbabwe pour consoler et réconforter la sœur Sifaya, qui était instructrice à l’institut de religion. Lorsque je l’ai saluée et lui ai exprimé ma profonde sympathie pour la perte de son mari et pour son fils mourant qui était couché presque sans vie sur le lit, elle a souri et a dit : « Frère Dube, je suis reconnaissante pour le privilège que nous avons eu en tant que famille d’être scellés dans le temple de Johannesburg (Afrique du Sud). L’expiation de Jésus-Christ est une grande bénédiction dans notre vie ».
Sœur Sifaya trouvait son appui sur l’expiation de Jésus-Christ, cela lui a permis de persévérer lorsque son fardeau lui semblait trop lourd et trop pénible à porter. Elle s’est sincèrement appuyée sur « les mérites, la miséricorde, et la grâce du saint Messie »2.
Sœur Sifaya semblait très confiante et pleine d’espoir pour ce qui l’attendait. Comme un arbre planté près des eaux, elle ne craignait pas lorsqu’elle était confrontée à des épreuves presque insurmontables, car elle plaçait son espoir dans le Seigneur en qui elle trouve force et délivrance. Étant liée par l’alliance, le Seigneur a accompli sa promesse envers elle comme il l’a fait envers Alma et son peuple : « J’allégerai aussi les fardeaux qui sont mis sur vos épaules, de sorte que vous ne pourrez plus les sentir sur votre dos »3.
Mwini, le fils de la sœur Sifaya, est mort quelques années après ma visite à l’hôpital. Elle a seule assumé le rôle de parent et de manière tout à fait incroyable. Elle a réussi à tripler son modeste revenu d’institutrice en transformant une partie de sa maison en école maternelle et en y inscrivant des enfants de la collectivité voisine. Elle a travaillé sans relâche pour que ses enfants reçoivent l’éducation nécessaire dans la vie. Elle a continué à servir fidèlement dans l’Église, encourageant les étudiants de l’institut qui assistaient à sa classe à servir les missions.
Ses enfants ont excellé à l’école ; ils ont poursuivi leurs études jusqu’au niveau universitaire, tant au niveau local qu’à l’étranger. Sœur Sifaya a maintenant trois petits-enfants, elle est actuellement présidente de la Primaire de pieu à Lusaka. « Le feuillage de la sœur Sifaya [est resté] vert, et il [n’a cessé] de porter du fruit »4. Elle a aidé ses enfants à être comme un arbre planté près des eaux, et elle fait de même pour ses petits-enfants. Pouvez-vous imaginer ce que sera sa postérité ?
Être comme un arbre planté près des eaux signifie sonder diligemment les Écritures, prier sans cesse, payer une dîme honnête, obéir aux commandements et respecter les alliances, s’instruise de son devoir et apprendre à remplir l’office auquel on est désigné, et ce, en toute diligence. Le prix que nous payons pour être comme un arbre planté près des eaux est beaucoup moins que les bénédictions promises.
Je vous invite, mes chers frères et sœurs, à faire tout votre possible pour être comme un arbre planté près des eaux. En acceptant cette invitation, vous jouirez de nombreuses bénédictions promises, notamment : « Si vous gardez [les commandements de Dieu], vous prospérerez dans le pays »5.
Voyez cette promesse faite à nous et à nos enfants : « Bénis êtes-vous, toi et tes enfants ; et ils seront bénis ; s’ils gardent mes commandements, ils prospéreront dans le pays »6. Nous avons également la promesse que « le Seigneur, dans sa grande et infinie bonté, bénit et fait prospérer ceux qui placent leur confiance en lui. Oui, et nous pouvons voir qu’au moment même où il fait prospérer son peuple, oui, dans l’accroissement de ses champs, de ses troupeaux de gros et de petit bétail, et dans l’or, et dans l’argent, et dans toutes sortes de choses précieuses de toute espèce et de tout art, il lui épargne la vie et le délivre »7.
Vous et moi devons relever la tête et nous réjouir. Nous sommes comme un arbre planté au bord des eaux rafraîchissantes de la rivière qui étend ses racines vers le courant, car le Seigneur connaît « l’alliance que nous avons faite avec lui ». Quand viendra la chaleur ou la sécheresse, nous ne serons ni inquiets ni préoccupés car nous porterons toujours des fruits et notre feuillage restera toujours vert. La promesse du Seigneur est vraie : « Je ferai alliance avec mon peuple et je le délivrerai de la servitude »8. Nous pouvons être fermes comme David, et ayant constamment l’Éternel sous nos yeux, sachant que quand il est à notre « droite, [nous] ne chancelons pas »9.
Mon humble prière est que nous soyons fermes et immuables, et que nous levions les yeux vers celui qui a souffert à Gethsémani, sur la croix du Golgotha ; celui qui a vaincu la mort pour que nous puissions vivre à nouveau.
Frère Dube a été appelé comme soixante-dix Autorité générale en avril 2013. Il est marié à Naume Keresia Salizani. Ils ont quatre enfants.