2023
Une voix d’allégresse !
Mai 2023


9:46

Une voix d’allégresse !

La construction de temples a été l’une des plus grandes priorités de tous les prophètes depuis Joseph Smith.

« Or, qu’entendons-nous dans l’Évangile que nous avons reçu ? Une voix d’allégresse ! Une voix de miséricorde venant du ciel et une voix de vérité sortant de la terre, […] une voix d’allégresse pour les vivants et les morts, de bonnes nouvelles d’une grande joie1. »

Frères et sœurs, il est presque impossible d’entendre ces paroles de Joseph Smith, le prophète, sans esquisser un immense sourire !

La déclaration jubilatoire de Joseph exprime véritablement la joie complète et majestueuse que procure le grand plan du bonheur de Dieu, notre Père céleste, car il nous a assuré : « [L]es hommes sont pour avoir la joie2. »

Dans la vie prémortelle, nous avons tous poussé des cris de joie3 en entendant le plan du bonheur de Dieu, et nous continuons de le faire ici, tandis que nous vivons conformément à son plan. Mais quel était précisément le contexte de cette joyeuse déclaration du prophète ? Qu’est-ce qui a suscité ces émotions profondes et sincères ?

Joseph, le prophète, avait enseigné le point de doctrine du baptême pour les morts. C’était en effet une révélation glorieuse qui fut reçue avec une grande joie. Quand les membres de l’Église apprirent pour la première fois qu’ils pouvaient se faire baptiser en faveur de leurs êtres chers décédés, ils se réjouirent. Wilford Woodruff déclara : « Dès que j’en entendis parler, mon cœur bondit de joie4 ! »

Le baptême pour nos êtres chers décédés n’était pas la seule vérité que le Seigneur allait révéler et rétablir. Dieu avait été désireux d’accorder à ses fils et à ses filles un grand nombre d’autres dons, ou dotations.

Ces autres dons comprenaient l’autorité de la prêtrise, les alliances et les ordonnances, le mariage qui pouvait être éternel, le scellement d’enfants à leurs parents au sein de la famille de Dieu et, finalement, la bénédiction de retourner vers notre foyer céleste vivre dans la présence de Dieu, notre Père céleste, et de son Fils, Jésus-Christ. Toutes ces bénédictions étaient possibles grâce à l’expiation de Jésus-Christ.

Étant donné que Dieu considérait qu’elles faisaient partie de ses bénédictions les plus élevées et les plus saintes5, il commanda que des bâtiments sacrés soient érigés où il pourrait accorder ces dons précieux à ses enfants6. Ces bâtiments deviendraient sa maison sur terre : Ces bâtiments seraient des temples où ce qui a été scellé ou lié sur terre en son nom, par sa parole et avec son autorité, serait lié dans les cieux7.

De nos jours, en tant que membres de l’Église, certains d’entre nous peuvent trouver facile de considérer ces vérités éternelles glorieuses comme allant de soi. Elles sont devenues une évidence pour nous. Parfois, il est utile de les considérer avec la perspective des personnes qui les découvrent pour la toute première fois. Cela m’est apparu clairement grâce à une expérience récente.

L’année dernière, peu avant la reconsécration du temple de Tokyo, au Japon, de nombreux invités n’appartenant pas à notre religion ont visité ce temple. L’un de ces invités était un dirigeant religieux réfléchi, d’une autre confession. Nous lui avons enseigné le plan du bonheur de notre Père céleste, le rôle rédempteur de Jésus-Christ dans ce plan et le point de doctrine selon lequel une famille peut être unie à tout jamais grâce à l’ordonnance du scellement.

À la fin de la visite, j’ai demandé à notre ami de nous faire part de ses sentiments. Parlant de l’union de la famille, passée, présente et future, cet homme bon a demandé en toute sincérité : « Les membres de votre religion comprennent-ils vraiment à quel point ce point de doctrine est profond ? » Il a ajouté : « C’est peut-être l’un des seuls enseignements qui puisse unir ce monde si divisé. »

Quelle remarque perspicace ! Cet homme n’était pas simplement impressionné par le savoir-faire employé pour construire le temple, mais surtout par le point de doctrine étonnant et profond selon lequel la famille est unie et scellée à notre Père céleste et à Jésus-Christ pour toujours8.

Nous ne devrions pas être surpris alors, lorsque même une personne qui n’est pas de notre religion reconnaît la majesté de ce qui se passe dans le temple. Ce qui pourrait devenir commun ou habituel pour nous peut être parfois vu dans sa splendeur et sa majesté par les personnes qui en entendent parler ou le ressentent pour la première fois.

Bien qu’il y ait eu des temples dans les temps anciens, ce n’est qu’après le rétablissement de l’Évangile de Jésus-Christ, depuis Jospeh Smith, que leur construction est devenue l’une des plus hautes priorités de tous les prophètes. Et il est facile de comprendre pourquoi.

Quand Joseph, le prophète, a enseigné le point de doctrine du baptême pour les morts, il a révélé une autre grande vérité. Il a enseigné : « Laissez-moi vous assurer que ce sont là des principes relatifs aux morts et aux vivants sur lesquels on ne peut pas passer à la légère, car ils ont trait à notre salut. Car leur salut est nécessaire et essentiel à notre salut, […] sans nous ils ne peuvent parvenir à la perfection – et sans nos morts, nous ne pouvons pas non plus parvenir à la perfection9. »

Comme nous pouvons le voir, la nécessité des temples et l’œuvre accomplie pour les vivants et les morts deviennent très claires.

L’adversaire est en alerte. Son pouvoir est menacé par les ordonnances et les alliances accomplies dans les temples, et il fait tout ce qu’il peut pour essayer d’empêcher l’œuvre d’avancer. Pourquoi ? Parce qu’il connaît le pouvoir qui découle de cette œuvre sacrée. Au fur et à mesure que chaque nouveau temple est consacré, le pouvoir salvateur de Jésus-Christ se répand dans le monde entier pour contrecarrer les efforts de l’adversaire et nous racheter lorsque nous venons à lui. Plus le nombre de temples et de personnes qui respectent leurs alliances augmentent, plus l’adversaire s’affaiblit.

Dans les premiers temps de l’Église, certains s’inquiétaient de l’annonce d’un nouveau temple, car disaient-ils : « Nous n’avons jamais commencé à construire un temple sans que les cloches de l’enfer ne commencent à sonner. » Mais Brigham Young rétorquait courageusement : « Je veux les entendre sonner encore10. »

Dans la condition mortelle, nous n’échapperons jamais à la guerre, mais nous pouvons triompher de l’ennemi. Ce pouvoir et cette force viennent de Jésus-Christ, lorsque nous contractons et respectons les alliances du temple.

Le président Nelson a enseigné : « Le temps vient où les gens qui n’obéissent pas au Seigneur seront séparés de ceux qui [lui obéissent]. Notre meilleure assurance est de continuer à être dignes d’entrer dans sa sainte maison11. »

Voici quelques-unes des bénédictions supplémentaires que Dieu nous a promises par l’intermédiaire de son prophète :

Avez-vous besoin de miracles ? Notre prophète a déclaré : « Je vous promets que le Seigneur vous apportera les miracles dont il sait que vous avez besoin, si vous faites des sacrifices pour le servir et l’adorer dans ses temples12. »

Avez-vous besoin du pouvoir guérisseur et fortifiant du Sauveur Jésus-Christ ? Le président Nelson nous rassure lorsqu’il déclare : « Tout ce qui est enseigné dans le temple […] accroît notre compréhension de Jésus-Christ. […]  Si nous respectons nos alliances, il nous dote de son pouvoir guérisseur et fortifiant. Et combien nous aurons besoin de son pouvoir dans les jours à venir13 ! »

Le premier dimanche des Rameaux, lorsque Jésus-Christ est entré triomphalement dans Jérusalem, une multitude de ses disciples s’est réjouie et a loué Dieu d’une voix forte en disant : « Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur14 ! »

Il est donc tout à fait approprié que le temple de Kirtland ait été consacré le dimanche des Rameaux de 1836. À cette occasion, les disciples de Jésus-Christ se sont également réjouis. Dans cette prière de consécration, le prophète Joseph Smith a prononcé ces paroles de louange :

« Seigneur Dieu Tout-Puissant, écoute-nous […] et réponds-nous du haut des cieux, […] où tu es assis, avec gloire, honneur, pouvoir, majesté, [et] puissance. […]

« Aide-nous par la puissance de ton Esprit, afin que nous mêlions nos voix à celles de ces séraphins resplendissants qui entourent ton trône, chantant, avec des acclamations de louanges : Hosanna à Dieu et à l’Agneau !

« Et que ceux-ci […] tes saints poussent des cris de joie15. »

Frères et sœurs, aujourd’hui, dimanche des Rameaux, en tant que disciples de Jésus-Christ, louons aussi notre saint Dieu et réjouissons-nous de sa bonté envers nous. « Qu’entendons-nous dans l’Évangile que nous avons reçu ? » Une véritable « voix d’allégresse16 » !

Je témoigne que vous ressentirez de plus en plus de joie en entrant dans les saints temples du Seigneur. Je témoigne que vous connaîtrez la joie qu’il a en retour pour vous, au nom de Jésus-Christ. Amen.