Le Liahona
Veillée n° 3
Janvier 2025


Jeux olympiques de PARIS 2024

Veillée n° 3

Athlètes pour Dieu

James Corrigan (Course d’obstacles - 35 barrières) :

Voici trois leçons apprises en pratiquant ce sport :

1 - Dieu en connaît davantage que moi.

En écoutant les gens qui ont plus de connaissance que nous, les choses tournent à notre avantage si nous mettons en pratique leurs conseils.

En écoutant les conseils de mon entraîneur, j’ai pu progresser et avoir plus de joie dans ma discipline.

2 - Les choses formidables n’arrivent pas en un jour, mais petit à petit.

3 - Je cours mieux grâce à ma foi en Jésus-Christ : en lisant ses enseignements dans les Écritures, j’apprends comment me comporter durant mon apprentissage, et comment trouver la paix.

Ces trois leçons me permettent de voir les choses avec une perspective éternelle.

Je suis reconnaissant de pouvoir représenter mon pays, mais surtout mon Dieu.

Kenneth Rooks (Course d’obstacles) :

En 2023, après avoir chuté au deuxième tour, il s’est relevé, a rattrapé le retard et a terminé premier. Il a remporté la médaille d’argent lors des JO 2024 à Paris

J’avais un choix : est-ce que je m’arrête ou est-ce que je continue ?

Mais j’avais un plan, je savais comment rattraper progressivement ce retard. J’avais tout d’abord la détermination de faire de mon mieux, puis j’ai pris conscience que je pouvais aussi gagner.

Grâce à Jésus, nous avons l’espérance de pouvoir vaincre (Mosiah 4:27).

La compréhension du plan du salut me permet de comprendre que malgré mes chutes, je peux grandir jusqu’à devenir comme Dieu.

Je sais que Jésus-Christ a de la patience envers nous, ce qui m’aide à être patient envers moi-même. Il nous aide à devenir ce que nous ne pouvons pas encore imaginer.

Avant chaque course, je lis les Écritures, ce qui m’aide à avoir la paix et me rappelle ce qui a le plus d’importance dans ma vie.

Clayton Young (Marathon) :

Malgré mon titre d’olympien à l’extérieur, ici je garde les pieds sur terre parce que je suis un membre de l’Église, un frère, un ami, un père, un disciple de Jésus-Christ.

Il y a beaucoup d’inconnues dans la vie. Alors que j’étais submergé par l’appréhension de la compétition, le cantique « Où pourrais-je chercher [la paix] ? » m’est venu à l’esprit.

Le monde se tourne facilement vers les réseaux sociaux.

La réponse ne vient qu’à la fin du chant. Nos tribulations durent parfois deux couplets. Mais le troisième couplet décrit celui qui apporte cette paix.

Lorsque nous avançons pas à pas avec lui à nos côtés, nous pouvons terminer la course et rentrer au port.

Conner Mantz (Marathon) :

Lorsqu’on me présente, on parle de ce que j’ai fait, ou ce que je fais actuellement. Il n’est jamais mentionné qui je suis, et qu’elle est ma réelle identité.

Le président Nelson a parlé de trois identités que nous ne devons pas substituer avec quoi que ce soit d’autre :

- Je suis enfant de Dieu

- Je suis enfant de l’alliance

- Je suis un disciple de Jésus-Christ

Ne pas tenir compte de ces qualificatifs peut ralentir notre progression, ou nous bloquer dans un stéréotype qui nous empêchera d’atteindre notre potentiel divin.

Le fait de savoir qui vous êtes vous permettra de faire des choix qui vous béniront dans l’immédiat, mais aussi pour l’éternité.

Questions / réponses :

Quels parallèles feriez-vous entre votre discipline sportive et les principes de l’Évangile ?

Conner Mantz : Il y a plein de petites choses qui font de vous un bon marathonien – bien manger, s’entraîner quotidiennement, se reposer et dormir.

Dans l’Évangile, il faut se faire un festin de la parole de Dieu, prier quotidiennement et trouver des occasions de servir. En faisant ces petites choses, nous nous rapprochons de Jésus-Christ.

Kenneth Rooks : Faire ces petites choses est parfois inconfortable.

Mais les choses qui ont le plus de valeur nécessitent de sortir de notre zone de confort.

Comment l’Évangile et le sport vous aident-ils à faire face à l’échec ?

James Corrigan : Un homme a dit un jour : « Tenez-vous fermement sur ce que vous avez déjà atteint. »

Chaque victoire est un plus. Je ne laisse pas les échecs me définir.

Kenneth Rooks : La progression est souvent jalonnée de chutes. Jésus-Christ nous donne de l’espoir. Je me concentre donc sur l’espoir, sur le positif.

C’est important de rester concentré sur le présent, sans trop se soucier de ce qui est passé, ou de ce qui va venir, mais de continuer à avancer au mieux nos capacités.

Clayton Young : En ce qui concerne les échecs ou les succès, on nous parle souvent de la règle des 24 heures – « Célébrez vos succès pendant 24 h, ou lamentez-vous pendant 24 h, puis allez de l’avant ! »

C’est très intéressant qu’on nous parle du repentir « quotidien ». Nous appliquons cette règle des 24 h en tant que coureurs.

Elder Holland a dit de garder les braises et de laisser les cendres.

Équilibrer une carrière sportive professionnelle avec un engagement à respecter le jour du sabbat peut être difficile à concilier avec les exigences de la compétition. Comment y faites-vous face ?

Clayton Young : Prendre la décision, une course à la fois… en accord avec mon Père céleste. J’ai de nombreuses histoires où j’ai pu parler de l’Évangile suite à ma décision de courir le dimanche. Je courrais le matin, et le staff venait à l’Église avec moi l’après-midi !

Conner Mantz : Je voudrais dire que ce n’est pas une décision qui est simple. Si on se tourne vers les Écritures, dans Marc 2:26-27, Jésus enseigne que le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat.

Ce que j’ai compris, c’est que Dieu a donné le sabbat pour que nous croissions, et nous rapprochions de lui. C’est un équilibre compliqué. Alors que nous adorons Dieu, c’est un des ingrédients que Dieu nous a donnés pour que nous soyons plus heureux. Donc, que je participe ou pas à une compétition le dimanche, je m’efforce de conserver une attitude révérencieuse et d’adoration.

Kenneth Rooks : Notre épreuve de qualification pour les JO a eu lieu un dimanche. J’ai été content d’avoir été à l’Église le matin, et d’avoir été qualifié pour les JO l’après-midi.

Matthieu Bennasar (Directeur national de la communication pour l’Europe francophone) :

L’esprit de l’olympisme célèbre certaines des valeurs qui sont des valeurs communes à l’Évangile, comme la discipline, l’effort, la persévérance, le courage, le lien entre le corps et l’esprit, le pouvoir de l’esprit sur le corps, la volonté, la joie, des principes de sagesse, la nécessité de faire face à la victoire et à la réussite comme à l’échec et à la défaite.

Cela célèbre aussi l’amitié entre les hommes.

Il y a une valeur du sport qui ne se retrouve pas vraiment dans l’Évangile, c’est l’esprit de compétition.

« Nous devons nous efforcer d’être le meilleur que nous puissions être en gardant les buts qui ont le plus d’importance et nous diriger pas à pas vers eux. » (Joseph B. Wirthlin)

Nous pouvons devenir des athlètes pour le Seigneur dans des domaines où il n’y a aucune concurrence : la foi, la charité, le repentir.