Histoire de l’Église
Un démarrage lent, une croissance explosive


« Un démarrage lent, une croissance explosive », L’Église dans le monde – Chili, 2018

« Un démarrage lent, une croissance explosive », L’Église dans le monde – Chili

Un démarrage lent, une croissance explosive

En 1851 Parley P. Pratt, du Collège des douze apôtres, sa femme, Phoebe Soper Pratt, et un autre missionnaire du nom de Rufus C. Allen se rendirent au Chili afin d’évaluer les perspectives de l’œuvre missionnaire. Frère Pratt raconta : « Dès que j’eus acquis des bases en espagnol, je découvris que les gens des classes moyennes ne se lassaient jamais de parler. » Lorsqu’il parlait de religion avec les Chiliens, frère Pratt cherchait à faire la distinction entre l’Église rétablie et les religions protestantes, et à montrer les points communs avec certains enseignements catholiques. Malgré sa diligence, il fut ralenti à cause de sa « langue imparfaite » et des limitations en matière de liberté de la presse. Il finit par quitter le pays au bout de quatre mois. À son retour en Utah, frère Pratt espérait étudier l’espagnol « jusqu’à être prêt à traduire le Livre de Mormon » et ainsi faciliter plus encore l’œuvre missionnaire. Cependant, il fut tué en 1857 et la traduction complète du Livre de Mormon en espagnol ne vit pas le jour avant 1886.

Il fallut encore plus de temps avant que l’Église ne retourne en Amérique du Sud. Le 25 décembre 1925, Melvin J. Ballard, du Collège des douze apôtres, consacra l’Amérique du Sud à l’œuvre missionnaire. Des missionnaires venus d’Argentine firent du prosélytisme au Chili dans les premières années de la mission d’Amérique du Sud mais l’Église n’y fut pas établie avant les années 1950 lorsqu’un membre américain du nom de Billie F. Fotheringham emménagea avec sa famille à Santiago et devint un militant inlassable du lancement de l’œuvre missionnaire à plein temps au Chili. Il écrivit des lettres aux dirigeants de l’Église et alla même jusqu’à obtenir des garanties du gouvernement que les missionnaires seraient autorisés dans le pays.

Premiers baptêmes au Chili

Le premier groupe de nouveaux convertis du Chili pendant leur service de baptême.

Finalement, en 1955, le Chili fut ajouté à la mission d’Argentine et le 23 juin 1956, deux missionnaires, Verle M. Allred et Joseph C. Bentley, arrivèrent à Santiago. Lee B. Valentine, leur président de mission, prédit que les semences que frère Allred et frère Bentley planteraient au Chili « se multiplieraient encore et encore, et que l’Église deviendrait une grande force au Chili ». Deux mois plus tard, la branche de Santiago fut organisée. Le 25 novembre, la branche organisa le baptême de Ricardo García et de huit autres personnes, les premiers saints chiliens. Ce jour remarquable fut le commencement d’une ère de croissance explosive pour l’Église au Chili.

Cinq ans plus tard, lorsque la mission du Chili fut organisée, l’Église comptait un peu plus de six cents membres dans le pays. Moins de vingt ans plus tard, elle comptait quatre missions et près de 100 000 membres. En l’an 2000, on comptait plus d’un demi million de saints des derniers jours au Chili, soit plus de trois pour cent de la population du pays. C’était le pourcentage le plus élevé de toute l’Amérique latine.