Histoire de l’Église
Pionniers au Guatemala


« Pionniers au Guatemala », L’Église dans le monde – Guatemala, 2018

« Pionniers au Guatemala », L’Église dans le monde – Guatemala

Pionniers au Guatemala

Un soir d’automne de 1942, Carmen Galvez et ses amies étaient en train de jouer au tennis de table dans un club à Retalhuleu. « Hé, Carmen, viens par ici. Ce gringo veut faire ta connaissance », lui dit une de ses amies en désignant John F. O’Donnal, un jeune américain qui était arrivé récemment au Guatemala pour son travail.

Pensant qu’O’Donnal ne comprenait pas l’espagnol elle répondit sèchement : « Pourquoi ce serait aux femmes d’aller vers les hommes ? Si c’est un gentleman, il n’a qu’à venir me voir. »

À sa grande surprise, O’Donnal traversa la salle et lui répondit dans un espagnol parfait : « Mais où étais-tu tout ce temps ? » Après cette première rencontre, ils passèrent occasionnellement du temps ensemble. Quelques temps plus tard, ils commencèrent à sortir en couple et tombèrent rapidement profondément amoureux. John n’était pas de religion catholique mais saint des derniers jours. Les amis et la famille de Carmen s’opposèrent donc à son désir de l’épouser. Malgré leurs objections, John et Carmen se marièrent le 19 juin 1943, dans le club où ils s’étaient rencontrés.

Carmen fut impressionnée par le dévouement de son nouveau mari à sa foi. Au cours de leurs déplacements au Guatemala, John racontait souvent à Carmen qu’un jour l’Évangile rétabli serrait prêché aux tribus indigènes de la région. Il lui disait : « Ils doivent savoir car ils sont un peuple choisi. » Il travailla sans relâche pour implanter l’Église au Guatemala. Lors d’une visite à Salt Lake City, il demanda personnellement à George Albert Smith d’y envoyer des missionnaires. Peu de temps après, les missionnaires emménagèrent dans une chambre à l’étage de la maison de la famille O’Donnal.

Carmen voulait désespérément comprendre le dévouement de son mari pour l’Église. Elle lut le Livre de Mormon mais le trouva difficile à comprendre. « Je n’y comprends rien », se plaignit-elle à son mari. John lui demanda patiemment de continuer, l’encourageant à prier pour être aidée dans la compréhension du Livre de Mormon.

Un soir, alors que John était absent, Carmen continua à prier et à lire le Livre de Mormon. Tandis qu’elle priait, une présence sombre l’enveloppa. Elle pensa : « Pour une raison que j’ignore, Satan essaie de me détruire dans ce que je fais. » Elle courut jusqu’à la chambre des missionnaires et les supplia de l’aider. Ils lui donnèrent une bénédiction de la prêtrise et l’aidèrent à calmer ses craintes. Après cela, elle sut qu’elle devait se faire baptiser.

Carmen de O’Donnal se fit baptiser le 13 novembre 1948. En décembre, elle fut appelée comme présidente de la Société de Secours à Guatemala City et commença à donner des leçons simplifiées sur les principes de l’Évangile aux nouveaux membres et aux amis de l’Église.

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Baptême de Carmen de O’Donnal

Baptême de Carmen de O’Donnal, le 13 novembre 1948.

En 1976, John F. et Carmen O’Donnal furent appelés à présider la mission de Guatemala City, puis la mission de Guatemala Quetzaltenango (Guatemala). À Quetzaltenango, ils mirent en place un programme visant à former les missionnaires à quatre langues mayas afin qu’ils puissent instruire les autochtones guatémaltèques. Tout en tenant compte des besoins locaux, ils créèrent des programmes qui eurent un effet sur l’Église mondiale : ils proposèrent que les réunions du dimanche soient regroupées en trois heures d’affilée afin de réduire les déplacements des membres venant de loin ; ils élaborèrent une série de leçons simplifiées de l’École du Dimanche pour les nouveaux membres qui fut la base des cours sur les principes fondamentaux de l’Évangile de l’Église (maintenant appelée Principes de l’Évangile) et ils supervisèrent également la construction de petits lieux de culte locaux moins coûteux. John F. O’Donnal contribua également à l’acquisition de la propriété où le temple de Guatemala City fut plus tard construit. John et Carmen devinrent le premier président et la première intendante du temple lorsqu’il fut consacré en 1984.

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