Bruce C. Hafen prend la parole au Congrès sur la famille
Bruce C. Hafen, des soixante-dix, a fait un discours devant des délégués du monde entier sur l’importance de rétablir la signification du mariage traditionnel. Il s’exprimait devant le IV° Congrès Mondial sur la famille qui s’est tenu à Varsovie du 11 au 13 mai 2007.
Frère Hafen a rappelé que depuis le début des temps on raconte une « histoire d’amour universelle » dans laquelle un garçon et une fille se rencontrent, tombent amoureux et se marient. Les liens du mariage ne concernent pas le couple simplement, mais c’est la société toute entière qui bénéficie de la réussite de cette union.
Il a ajouté : « C’est la raison pour laquelle les invités et les amis ont toujours célébré un mariage comme un événement social. Celui-ci a toujours été considéré comme le nœud crucial du tissu social qui unit la société. Chaque mariage touche les personnes qui se trouvent dans des cercles d’influence concentriques dont le couple est le cœur, et qui vont des enfants jusqu’à l’ensemble de la communauté au sens large … »
Il a expliqué : « Les gens qui assistent à un mariage ne le font pas pour s’immiscer dans des affaires privées, mais du fait des enjeux énormes pour l’avenir de chaque union et de sa postérité. Se marier c’est s’engager publiquement à accepter personnellement la responsabilité d’avoir des enfants et celle de leur influence dans le genre de société que nous créons dans le temps. »
Il a précisé : « Ces espérances sociales et personnelles font que le mariage est le moyen principal de transmission des valeurs d’une génération à l’autre. Cependant, cette source de stabilité sociale à long terme est entrain de décliner. »
Il a expliqué que plus de 80 pourcents d’Européens et 46 pourcents d’Américains considèrent qu’il est acceptable de vivre ensemble sans projet de mariage. Rien qu’en Scandinavie c’est 82 pourcents des enfants premiers-nés qui viennent au monde en dehors des liens du mariage, et ce en dépit d’abondantes recherches qui ont démontré les risques psychologiques et autres pour les enfants dont les parents vivent en concubinage. Les conséquences sociales de cette tendance sont graves.
De plus le taux de divorces aux États-Unis (qui détient aujourd’hui le record en la matière) a plus que doublé par rapport à celui de l’année 1960, ce qui veut dire que la moitié des mariages d’aujourd’hui finiront par un divorce. Ce nombre serait encore plus grand s’il englobait les séparations de couples qui vivent maritalement, dont le nombre a augmenté de 760 pourcents aux États-Unis depuis cette même année.
Frère Hafen a souligné : « Nous voyons bien la puissance d’une révolution anti-mariage à travers ces statistiques qui révèlent une montée en flèche du nombre de naissances hors mariage, de concubinages et de divorces. Au cours des quarante dernières années beaucoup de gens … ont cessé de croire que le mariage est une institution sociale publique inscrite dans la durée … La société moderne a perdu de vue le sens de l’histoire d’amour universelle. »
Le déclin du mariage traditionnel a commencé avec l’émergence du mouvement pour les droits civils des années 60. L’Amérique avait besoin de changer dans son attitude discriminatoire vis-à-vis des races et des sexes, constate frère Hafen. Toutefois, quelques extrémistes en ont profité pour pousser les choses et remettre en question les lois et les coutumes sur lesquelles la famille est fondée. Quand le mouvement de « libération » a pris de l’ampleur, des juges ont donné raison aux revendications sur la liberté des adultes contre l’intérêt des enfants.
Frère Hafen a raconté : « Une fois j’ai vu un petit garçon tout seul, il semblait perdu et effrayé. Il portait un grand T-shirt sur lequel était écrit : ‘laissez-moi tranquille’. Il était à l’image de l’ironie qui consiste à permettre à des adultes irresponsables d’octroyer à des enfants la ‘liberté d’être seuls’ au nom du désir de libérer tous les captifs d’une société [qu’ils disent] prisonnière des liens familiaux. »
Frère Hafen a expliqué que des recherches ont aussi mis en évidence que l’absence de parents mariés est le dénominateur commun de beaucoup d’enfants perturbés, et, comparés aux couples mariés, les couples concubins sont plus vulnérables aux problèmes de dépression, d’alcool, de drogue, d’infidélité, de bas revenus, de manque de bonheur, à quoi s’ajoutent deux à trois fois plus de cas de violence physique.
Il a également abordé la question grave du mariage homosexuel. Il y a quinze ans, aucun pays ne prenait ce thème aussi sérieusement qu’aujourd’hui. Des avis juridiques défendent le mariage homosexuel, se fondant sur la notion de liberté individuelle et de vie privée, non plus sur la valeur sociale du mariage, a-t-il dit.
Il a ajouté : « Le débat sur ce genre d’union nous pose une question grave : est-ce que le mariage doit simplement découler du choix privé d’un adulte, ou doit-il être considéré comme une institution dont l’objectif social est de promouvoir les intérêts des enfants et de la société ainsi que ceux du couple ? »
Frère Hafen a terminé en résumant les quatre points sociaux positifs principaux du mariage traditionnel : premièrement, les besoins et les droits des enfants ont plus de chances d’être pris en compte ; deuxièmement, les vertus civiques sont enseignées et transmises aux générations futures ; troisièmement, les parents déterminent les valeurs que leurs enfants acquerront ; et, quatrièmement, il est possible d’avoir les perspectives les plus stables en matière de relations personnelles.
Puis il a ajouté : « Ma détermination de me marier, comme celle d’avoir un enfant, indique à ma famille et à la société que je suis investi au long cours dans mes relations. Il en découle que ma femme et mes enfants peuvent aussi s’investir sans se poser la question de savoir si leur sacrifice sera récompensé. »