Un souvenir de Noël

Par Thomas S. Monson, président de l’Église

Extrait de « Les dons précieux », Le Liahona, Décembre 2006, p. 4.

J’ai chez moi, dans un endroit caché, une petite canne de marche noire avec une poignée en imitation argent. Elle appartenait autrefois à un lointain parent. Pourquoi l’avoir gardée pendant maintenant plus de soixante-dix ans ? Il y a une raison bien particulière à cela. Lorsque j’étais petit, j’ai participé à un spectacle de Noël de notre paroisse. J’ai eu l’honneur d’être l’un des trois rois mages. Le front entouré d’un bandeau, la couverture du tabouret du piano de maman jetée sur les épaules, la canne noire à la main, j’ai récité mon texte : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Car nous avons vu son étoile en Orient et nous sommes venus l’adorer » (Matthieu 2:2). Je me souviens comme si c’était hier de ce que j’ai ressenti lorsque nous, les trois « rois mages », avons levé les yeux et vu une étoile, puis traversé la scène et vu Marie avec l’enfant Jésus. Ensuite, nous nous sommes prosternés, l’avons adoré et avons ouvert nos trésors et offert des présents : l’or, l’encens et la myrrhe.

Ce qui m’a particulièrement plu, c’est que nous ne sommes pas retournés auprès du méchant Hérode trahir l’enfant Jésus, mais que nous avons obéi à Dieu et sommes retournés par un autre chemin.

Les années ont passé, mais la canne de Noël continue à occuper une place spéciale dans ma maison ; et, dans mon cœur, je suis engagé vis-à-vis du Christ.