Aimer notre Père céleste et Jésus-Christ de tout mon cœur

Par Thierry K. Mutombo

Deuxième conseiller dans la présidence de l’interrégion d’Afrique Centrale

« Nous sommes une plus grande bénédiction pour ceux qui nous fréquentent lorsque nous plaçons le premier commandement au-dessus de tout. L’amour doit être notre seule motivation. »

En tant que disciples de Jésus-Christ, notre amour pour notre Père céleste et notre Sauveur Jésus-Christ se manifeste par notre dévotion et notre obéissance.

Interrogé par un pharisien qui était docteur de la loi : « Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? »

Jésus répondit sans aucune hésitation : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée.

« C’est le premier et le plus grand commandement »¹.

Je sais que beaucoup se demandent pourquoi notre Père céleste a placé ce premier commandement au-dessus de tous les autres, comme le Sauveur Jésus-Christ l’a enseigné.

La réponse est simple, et si nous cherchons à comprendre le « pourquoi », la vérité nous sera révélée par le Saint-Esprit que nous sommes tous fils et filles de notre Père céleste aimant. Il nous connaît et nous aime : comme Jean l’a enseigné, Dieu est amour². Il veut notre joie et notre bonheur. Il a mis sur pied le plan de salut et d’exaltation pour nous permettre d’accéder aux bénédictions de l’exaltation par l’expiation de Jésus-Christ, afin que nous puissions devenir comme lui. L’amour pour notre Père céleste et son Fils Jésus-Christ doit être le mobile qui anime notre vie au quotidien. Si nous aimons Dieu et son Fils Jésus-Christ, nous serons disposés à garder tous les commandements, et ceux-ci exerceront sur notre vie une influence très importante.

Apprenons de l’expérience de Joseph qui, en Égypte, a dû faire un choix entre Dieu, son emploi et l’épouse de Potiphar. Face à la tentation, Joseph s’est posé la question suivante : « Comment ferais-je un aussi grand mal, et pécherais-je contre Dieu ? »³

Au moment même où il fut confronté à un dilemme et qu’il devait faire un choix, Joseph s’est souvenu de qui il était, et cette connaissance de son identité divine l’aida à choisir d’abord Dieu plutôt que le monde. Il était plus soucieux de plaire à Dieu par-dessus tout, peu importe le prix à payer. Joseph aimait notre Père céleste et son Fils Jésus-Christ de tout son cœur.

Dieter F. Uchtdorf a enseigné : « Lorsque nous comprenons vraiment ce que aimer notre Père céleste et son Fils Jésus-Christ de tout notre cœur signifie, la confusion se dissipe et nos priorités s’alignent. Notre marche en tant que disciples du Christ devient plus joyeuse. Notre vie a de nouveau un sens. Notre relation avec notre Père Céleste devient plus profonde. L’obéissance devient une joie plutôt qu’un fardeau »⁴.

Nous manifestons de l’amour envers notre Père céleste et son Fils Jésus-Christ en respectant les commandements et nos alliances. C’est là une façon de jauger notre foi, notre obéissance et de refléter la véritable altitude de notre engagement de disciple. « Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui »⁵.

Les premiers membres de l’Église en République démocratique du Congo tenaient leurs offices dominicaux au domicile du frère Dieudonné Mbuyi Nkitabungi à Kinshasa. L’emplacement était très éloigné pour de nombreux membres de l’Église nouvellement baptisés. Je me souviens que mes parents avaient l’habitude de réveiller tout le monde dans la famille tôt le matin, afin que nous puissions nous préparer au long voyage pour assister à la réunion de l’Église tous les dimanches. Ceci était le cas non seulement de ma famille mais aussi de nombreux autres saints qui ont accepté l’Évangile rétabli de Jésus-Christ. Encore petit garçon, je me demandais quelle était la raison d’un tel sacrifice, chaque semaine. Aujourd’hui, je sais que c’était un choix fait par mes parents d’aimer notre Père céleste et son Fils Jésus-Christ en exerçant leur foi en eux. Ils ont choisi d’obéir aux commandements de Dieu et d’être fidèles aux alliances que nous avons contractées lors de notre baptême. L’amour était le mobile de leurs actions.

Leur dévotion au Seigneur a béni beaucoup d’entre nous et leur exemple a inspiré de nombreuses personnes de la génération montante à rester sur le chemin de l’alliance. Nous bénissons le plus ceux qui nous entourent lorsque nous plaçons le premier commandement au-dessus de tous les autres.

Nous montrons que nous aimons notre Père Céleste et son Fils Jésus-Christ de tout notre cœur, lorsque nous servons les autres avec joie et comme « une voie par excellence »⁶. Pour que notre service pastoral soit très efficace, il doit être accompli par amour pour notre Père céleste et son Fils Jésus-Christ. Nous devons continuer à rechercher des occasions de servir les autres. Le Sauveur Jésus-Christ a enseigné : « Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous les avez faites »⁷.

Lors de la Conférence générale d’avril 2018, notre bien-aimé prophète, le président Nelson, a partagé une expérience personnelle qu’il a eue il y a 63 ans sur la façon dont il a exercé son ministère pastoral auprès du frère Wilbur Cox. Ceci est un exemple réel et vrai de la façon dont nous pouvons bénir les personnes et les familles en leur rendant un service pastoral. Chaque acte de gentillesse envers les autres augmente notre propre spiritualité. Servir les autres est, en effet, ce que signifient l’Évangile et la vie exaltée.

Le président Nelson a enseigné : « Il y a des portes que nous pouvons ouvrir, des bénédictions de la prêtrise que nous pouvons donner, des cœurs que nous pouvons guérir, des fardeaux que nous pouvons alléger, des témoignages que nous pouvons fortifier, des vies que nous pouvons sauver et de la joie que nous pouvons apporter dans les foyers des Saints des Derniers Jours… en leur rendant service, comme le Sauveur l’a fait et l’aurait fait. »⁸ Je témoigne de toutes ces choses au nom de Jésus-Christ, Amen.

Thierry Kasuangi Mutombo a été soutenu comme soixante-dix Autorité générale en avril 2020. Il est marié à Tshayi Nathalie Sinda. Ils ont six enfants.