MESSAGE DE LA PRÉSIDENCE DE L’INTERRÉGION
Votre mission et la parabole du trésor caché
Dans la parabole, les enfants du riche laboureur se sont rendu compte qu’il arrive un moment où l’on doit compter sur son propre témoignage des vérités de la vie – quelque chose qui vient de l’effort personnel.
Une histoire qui a fasciné ma jeune imagination lorsque j’étais adolescent est celle d’un riche laboureur qui possédait un grand verger. Il avait juste un seul problème. Ses enfants ont grandi à une époque où son verger l’avait déjà rendu riche. Il avait beaucoup de serviteurs, et alors ses enfants n’avaient pas besoin de faire des travaux pénibles. Il a remarqué que les enfants ne s’intéressaient pas au verger. Ils estimaient que travailler dans le verger était réservé aux serviteurs. C’était trop dur et trop ennuyeux pour eux. Pour les besoins de cet article, j’appellerai cette histoire la parabole du trésor caché.
Le riche laboureur était préoccupé par les difficultés auxquelles ses enfants feraient probablement face après sa mort s’ils continuaient avec cette attitude. Alors, un jour, il les fit venir et leur dit qu’il avait rédigé un testament dans lequel il donnerait en héritage, à chacun d’eux, une part du trésor qu’il avait amassé. Qu’il avait scellé le testament et qu’ils ne pouvaient l’ouvrir qu’après sa mort. Après son décès, il y avait donc beaucoup d’impatience parmi les enfants. Chacun avait hâte de prendre sa part d’héritage et de continuer de vivre une vie pleine d’aisance et de confort avec beaucoup de réjouissance.
Le jour de découvrir ce qui était dans le testament arriva enfin. Dans le testament, Il leur a dit qu’il avait secrètement enfoui leur héritage à différents endroits dans le verger. Que la part revenant à chaque enfant portait son propre nom. Mais qu’il leur revenait de découvrir la cachette secrète où il avait enfoui cet héritage. Et que le seul moyen de la découvrir était de remuer le verger. Il n’y avait qu’une seule précaution à prendre : Ils devaient veiller à ne pas endommager les arbres fruitiers !
Alors, ils ont commencé à remuer. Ils ont remué tout le verger mais n’ont déniché aucun trésor. Connaissant leur père comme un homme juste qui respectait toujours sa parole donnée, ils ont remué le verger une deuxième fois. Cette fois-ci, ils ont pris soin de bien remuer le sol dans tout le verger, mais ils n’ont déniché aucun trésor. Maintenant, au moment où ils ont fini de remuer le sol pour la deuxième fois dans le grand champ, ils ont remarqué que les branches des arbres du verger étaient toutes abaissées et lourdes de fruits mûrs. Alors, ils ont arrêté de remuer et chacun d’eux a commencé à cueillir les fruits du verger, selon ses capacités, et à les vendre. C’est à ce moment-là qu’ils se sont soudainement rendu compte de l’énigme du testament de leur père. Le trésor caché consistait à retourner et entretenir le verger pour qu’il produise de bons fruits. Les arbres continuaient de porter beaucoup de bons fruits aussi longtemps qu’ils étaient bien entretenus. Avant sa mort, leur père leur avait appris l’important principe selon lequel le travail est un trésor. Á partir de ce moment-là, ils ont décidé de travailler dur et ont conservé l’héritage que leur père leur avait laissé.
La parabole du trésor caché est un bon exemple pour l’œuvre missionnaire. En tant que jeune missionnaire potentiel, vous avez probablement passé une bonne partie de votre jeunesse à l’école, et pendant toute cette période-là vous étiez sous la protection de vos parents ou d’un tuteur adulte. S’ils sont membres de l’Église, ils vous ont probablement initié à l’Évangile, et votre propre témoignage a probablement été influencé par les leurs. Vos habitudes personnelles d’adoration suivent probablement les habitudes qu’ils ont établies au foyer – de prière en famille, de lecture ou d’étude des Écritures en famille, de soirée familiale, d’assistance à l’église et d’assistance au temple s’il en existe un près de chez vous. Ils ont payé vos frais scolaires, acheté votre uniforme et vos vêtements, et couvert tous les autres frais exigés par l’école ainsi que vos autres besoins personnels. Á l’école, la vie était planifiée pour vous – l’horaire des cours et des activités vous était donné et vous vous y adaptiez. Vous n’aviez pas à beaucoup vous inquiéter personnellement de toutes ces choses. Il est donc tout à fait normal de penser que la vie continuera de fonctionner comme ça.
Cependant, comme les enfants du riche laboureur ont fini par s’en rendre compte, il arrive un moment où l’on doit compter sur son propre témoignage des vérités de la vie. Cela ne résulte que d’un effort personnel. Si vous ne les faites pas, vous pourrez probablement continuer de croire que les solutions aux problèmes habituels de votre vie en tant qu’adulte doivent être trouvées par les autres. Vous pourrez être incapable de reconnaître votre propre responsabilité dans la résolution des difficultés de la vie que vous rencontrerez inévitablement en tant qu’adulte. Avec cette attitude, vous pourrez blâmer les autres par défaut pour n’avoir pas fait pour vous ce que vous devriez faire par vous-même. En faisant des efforts pour remuer le sol dans le verger, ce qu’ils considéraient auparavant comme un travail difficile et ennuyeux, les enfants du riche laboureur ont fini par apprendre que c’est leurs propres efforts qui ont déniché le vrai trésor caché dans le verger – les fruits qui ont poussé pendant qu’ils remuaient et permettaient aux racines d’accéder aux nutriments du sol.
En s’inspirant de cette parabole, je suggère les trois étapes suivantes qui vous aideront à bien vous préparer à faire une mission – un choix qui bénira votre vie pour toujours.
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La première étape commence par le fait d’avoir une confiance inébranlable dans le plan du bonheur de notre Père céleste, rendu possible par l’expiation de son Fils unique, notre Sauveur Jésus-Christ. Ils veulent que vous soyez heureux et que vous réussissiez. Ils ont donné les moyens et les opportunités pour que vous atteigniez cet objectif par vous-même. Faire une mission est l’une de ses opportunités. On éprouve une grande joie à en apprendre davantage sur le plan du bonheur et à le partager avec les autres.
Comme Alma l’a enseigné, il est essentiel de « s’éveiller et de donner de l’essor à vos facultés, jusqu’à faire l’expérience de mes paroles, et faire preuve d’un tout petit peu de foi »1 en ceux qui cherchent votre bonheur éternel personnel et celui de tous les enfants de notre Père céleste.
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Cela vous mènera à la deuxième étape qui est de désirer cette bénédiction pour vous-même et pour les autres. Vous laisserez « ce désir agir en vous jusqu’à ce que vous croyiez de manière à pouvoir faire place à une partie » de votre foi pour qu’elle devienne vivante en vous (voir Alma 32:27). Si vous n’êtes pas encore en train de faire une mission, comme les enfants du riche laboureur qui ont fait confiance aux promesses de leur père, vous commencerez alors à rechercher activement des occasions pour commencer à vous préparer diligemment à faire une mission. Vous participerez à une classe de préparation missionnaire où vous obtiendrez un exemplaire personnel de la brochure de formation : Leçons de préparation missionnaire, Interrégion d’Afrique Centrale, par l’intermédiaire de votre président du collège des anciens ou de votre évêque. Les leçons contenues dans cette brochure visent à vous aider à expérimenter chaque principe appris afin que vous puissiez développer un témoignage personnel de sa véracité et de sa puissance. Chacune des douze leçons vous invite et vous donne des ressources pour vous guider à 1) méditer, 2) étudier et discuter, et 3) à vous préparer, afin d’obtenir votre propre témoignage de chaque principe sur une période de douze semaines en couvrant une leçon par semaine. Si vous êtes déjà en train de faire une mission, vous tâcherez d’obtenir cette brochure de votre président de mission et de l’utiliser chaque jour pour rafraîchir votre compréhension de chaque principe pendant votre étude personnelle et dans votre service.
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Travailler diligemment à travers les leçons de préparation missionnaire c’est pareil aux enfants du riche laboureur remuant le champ pour la première fois. Ils croyaient en leur père mais le fait de remuer le sol pour la première fois n’avait pas rapporté le trésor escompté, bien qu’ils aient pu voir à ce stade que les arbres du verger commençaient à fleurir. La troisième étape est donc de faire ce que les enfants du riche laboureur ont fait après avoir remuer le sol pour la première fois – être plus consciencieux et diligent dans l’application des principes que vous avez appris lorsque vous entrez dans le champ de la mission en tant que missionnaire à plein temps.
Si vous faites cela, votre témoignage de la promesse du plan du bonheur du Père céleste fleurira alors, et votre mission deviendra pour vous « un arbre jaillissant jusque dans la vie éternelle »2. Vous deviendrez un instrument entre les mains de notre Père céleste pour bénir votre propre vie, bénir la vie des personnes que vous servirez en tant que missionnaire et bénir votre future famille. Lorsque vous intégrez intériorisez ces principes dans toute votre vie future, il vous arrivera souvent de recevoir ce témoignage dans votre cœur : « C’est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître »3.
Joseph W. Sitati a été soutenu comme soixante-dix Autorité générale en avril 2009. Il est marié à Gladys Nangoni ; ils ont cinq enfants.