2022
Le jour de la fête de la Toussaint les habitants de la Polynésie française se souviennent de leurs ancêtres bien-aimés
Mars 2022


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Le jour de la fête de la Toussaint les habitants de la Polynésie française se souviennent de leurs ancêtres bien-aimés

Chaque année, à l’occasion de la fête de la Toussaint qui se tient le 1er novembre (suivie le jour suivant de la fête des morts), les habitants de la Polynésie française consacrent du temps pour prendre un soin particulier des tombes de leurs êtres chers décédés.

Les membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours participent eux-aussi à cette tradition du souvenir envers leurs être chers qui ne sont plus.

Réparer, repeindre, nettoyer et décorer les tombes, tout cela fait partie de cette tradition pour honorer les morts. Les bouquets de fleurs embellissent les tombes, apportant à la fois de la couleur et de la vie.

Pour finir, un hommage particulier est rendu pendant le « Tūramara’a », où les tombes sont illuminées le soir du 1er novembre, avec les familles rassemblées tout autour pour partager des souvenirs et célébrer la mémoire de celles et ceux qui nous ont quittés.

En Polynésie, le « jour des Morts » a connu cette année une dimension plus douloureuse en raison des 636 personnes décédées pendant la pandémie du COVID-19. Le Pays leur a rendu hommage le mardi 2 novembre à 10h30 en observant une minute de silence.

Les membres de l’Église parlent de la façon dont ce temps de célébration rapproche les familles, non seulement de leurs ancêtres décédés mais aussi de Jésus-Christ, le Sauveur du monde.

Originaire de Tubuai, Toriki Chung Tien, âgé de 16 ans a dit, « Mon petit frère et moi avons peint la tombe de mon grand-père et aidé notre mère à la décorer avec joie et fierté. Chaque fois que nous parlons de lui et des sources de bénédictions qu’il a été, je ressens sa présence et mes larmes coulaient. Grâce à l’Évangile et à la résurrection, je sais qu’un jour nous serons réunis en famille et que je retrouverai mon grand-père que j’aime tant. »

Kamihiria Teriitemoehaa, 13 ans, vit à Punaauia sur l’île de Tahiti. Elle a dit : « Chaque année, nous nettoyons le cimetière. Entendre les membres de la famille partager leurs souvenirs sur ceux qui nous ont quittés me permet de ne pas les oublier. J’ai trouvé ces moments agréables et ils m’ont réchauffé le cœur. En plus de cette fête des Morts, j’ai la bénédiction de pouvoir honorer mes ancêtres disparus en accomplissant leurs ordonnances dans la sainte maison de Dieu. Je ne comprends pas tout, mais je sais que c’est important pour moi et pour ma famille. Je sais aussi que grâce à Jésus-Christ, les familles peuvent être éternelles. »

Mehiti Rima, 26 ans, vit à Avera sur l’île de Raiatea. Elle est très émue quand elle pense à son père qui est décédé il y a dix ans. « J’ai puisé ma force dans le Christ, mais aussi dans cet adage qui vibre dans mon cœur et rend supportable l’absence de mon père : ‘Quand quelqu’un que nous aimons est au ciel, il y a une part de ciel dans notre foyer.’ »

« J’ai perdu ma mère récemment. C’était une femme de foi qui m’a sans cesse enseigné l’évangile », raconte Teuruhei Lin Sin, une maman de deux enfants vivant à Papeete, Tahiti. « Grâce à elle, j’ai acquis mon propre témoignage et ma famille et moi sommes scellés au temple. Je sais que je la reverrai. C’est ce que j’aime dans l’évangile. L’Église nous invite à célébrer le jour des Morts en tournant nos cœurs vers le Sauveur pour trouver de l’espoir et du réconfort. Celles et ceux qui nous ont quittés sont passés de l’autre côté du voile. Le temps venu, nous reverrons nos êtres chers. »

Avearii Teriihaunui vit lui aussi à Avera sur l’île de Raiatea. Il a dit : « Notre père nous a quittés voici deux mois et il nous manque. Il a laissé derrière lui un héritage de foi, de service et de persévérance. Il aimait Dieu et le Sauveur avec ferveur. Il a servi sa famille avec amour, veillant à ce que nous ne manquions jamais de rien, tant sur le plan spirituel que temporel. Il a servi sans relâche les membres de la paroisse et du pieu. Il nous a montré comment suivre le chemin qui mène au Seigneur. »

« J’éprouve de la reconnaissance pour mon grand-père parce qu’il m’a enseigné la valeur du dur travail », a partagé Viritahi Roi, jeune adulte de Paea. « Il me manque beaucoup. Je ressens de la gratitude pour les temples que le Seigneur a mis ici sur terre afin que je puisse ressentir sa présence et être un jour en mesure de retourner auprès de lui. »

Narii Pou, un jeune homme de Papeari, a dit : « Je suis reconnaissant pour son plan de bonheur qui me donne l’espoir et l’assurance de revoir un jour mon père qui est décédé quand j’étais jeune. Il aimait servir les autres et partager la joie de l’Évangile avec ceux qui l’entouraient. Il n’a jamais dit ‘non’ pour aider les personnes dans le besoin, à tel point qu’on le surnommait ‘le merveilleux’ dans notre pieu. »

« Le jour de la fête des Morts, je ressens de la tristesse en pensant à mon frère et à mon père, mais grâce au Christ et à son Sacrifice Expiatoire, ma tristesse est soulagée », explique Rani Maere, de Faaa.

Roger Chung Tien est un grand-père qui vit à Tubuai dans l’archipel des Australes. Il a dit : « Lorsque je nettoie la tombe de mon papa, beaucoup de souvenirs me reviennent à l’esprit. Il me manque mais je sais qu’il vit en moi à travers tous les enseignements puissants qu’il m’a donnés. Je suis reconnaissant et béni de savoir que je le reverrai avec notre Père Céleste et Son Fils Jésus-Christ au jour de la résurrection. »

Les saints des derniers jours trouvent du réconfort dans cette écriture tirée du Nouveau Testament : « Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ » (1 Corinthiens 15:22).

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