2022
Pourquoi suis-je toujours là ? Mon organisme a tenu le coup et ils ont fini par me réveiller…
Décembre 2022


#rendregrâce#

Pourquoi suis-je toujours là ? Mon organisme a tenu le coup et ils ont fini par me réveiller…

J’ai découvert que j’étais malade en décembre 2019. J’ai pris des douleurs intestinales pour une crise d’appendicite alors qu’après un passage aux urgences en janvier, on m’a diagnostiqué une péritonite et un polype intestinal cancéreux qui avait éclaté.

Après avoir été opéré par le chirurgien, je suis resté une petite semaine en réanimation puis trois mois en hospitalisation. Le temps paraissait tellement long que je ne pensais plus pouvoir rentrer chez moi.

Après un an de lourds traitements divers et variés, j’ai dû subir une nouvelle opération qui n’a pas connu le même succès : j’ai fait un infarctus, une septicémie, un arrêt cardiaque, et j’ai été réanimé trois fois. Mon pronostic vital était engagé.

Malgré la morphine, la douleur était telle que les médecins m’ont plongé dans le coma.

Alors que j’étais en réanimation depuis une semaine, les médecins très peu optimistes ont demandé à ma famille si on pouvait arrêter les soins. Selon eux, je ne passerais certainement pas la semaine. Mais mon organisme a tenu le coup et ils ont fini par me réveiller.

Quand j’étais dans le coma, je me souviens avoir entendu la voix de mon épouse et de mes enfants. Je ne comprenais pas ce qu’ils disaient, mais je sentais leur présence. J’avais aussi l’impression d’être entouré de deux anges gardiens qui veillaient sur moi.

La plupart de mes souvenirs sont obsolètes car j’étais constamment sous morphine. À ma sortie du coma je ne pouvais ni parler, ni bouger mes bras, les bras, les mains ou les jambes. Grâce à des efforts acharnés pendant ma rééducation, j’ai retrouvé l’usage de la parole et des mains. Je peux bouger un peu mes jambes mais je dois marcher avec un déambulateur car je ne sens plus mes pieds et j’ai l’impression de marcher sur des échasses.

Dès que j’en avais l’occasion, j’étudiais le Livre de Mormon en profondeur.

J’étais terrifié car j’avais aussi attrapé le Coronavirus. J’ai donc prié pour être protégé et j’ai reçu une réponse en rêve assez inattendue.

J’ai entendu une voix me dire : « Ne t’inquiète pas, tu as travaillé toute ta vie en bactériologie. Tu as manipulé tellement de virus que tu as de nombreux anticorps antiviraux. Je combinerais ces anticorps pour te protéger du virus. »

Le Seigneur m’avait rassuré et j’avais confiance en lui.

J’ai repassé un scanner et il me reste deux métastases au foie. Je vais devoir me faire réopérer mais j’ai confiance en Dieu, je m’adresse à lui tous les jours pour le remercier de l’épreuve que je traverse et aussi pour le soutien qu’il m’apporte.

Les médecins m’appellent le « miraculé », je pense que j’ai vécu un vrai miracle, j’aurai pu traverser le voile mais il n’en a pas été ainsi. Je me demande pourquoi. Je me dis que j’ai encore des choses à accomplir sur terre.

Pendant ces deux ans d’hospitalisation, des frères et sœurs de l’Église sont décédés, et j’ai perdu un ami qui avait un cancer et qui est décédé suite au coronavirus.

Pourquoi suis-je toujours là ? Je sais que chacun a son heure, mais parfois je me sens un peu coupable d’être resté. Malgré tout, j’accepte la décision du Maître et je mets à profit ce délai supplémentaire pour travailler et servir dans l’Église.

Je regrette de ne plus pouvoir aller au temple, mais je fais de l’histoire familiale plusieurs heures chaque jour. Alors que je suivais les réunions du dimanche par Zoom, je peux maintenant me rendre à l’Église avec mon déambulateur. Je remercie tous ceux qui ont prié pour moi !

Je remercie mon Père céleste pour toutes ses bénédictions, j’ai foi au pouvoir rédempteur du Christ, et au pouvoir de la prêtrise. Je suis reconnaissant pour ma famille, pour les prophètes, pour les saintes Écritures, pour les temples, pour le plan du salut, pour le libre-arbitre, pour le sacrifice expiatoire du Christ, ainsi que pour la nature et sa biodiversité. »

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