Souvenez-vous !
Un historique de l’implantation de la Société de Secours en Europe francophone, en ligne1
Le 17 mars dernier, toutes les femmes de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours dans le monde ont célébré le 180e anniversaire de la création de la Société de Secours. Lorsqu’à cette même date, en 1842, le jeune prophète Joseph Smith organisa la Société de secours des femmes de Nauvoo avec, à sa tête, son épouse Emma, il avait déclaré que les sœurs se consacreraient au soulagement « des pauvres, des démunis, de la veuve et de l’orphelin et [à] l’exercice de toutes les activités charitables ».2 Ainsi, dans l’Église, les femmes allaient assumer des rôles de premier plan, avec une grande indépendance.
On connait bien les initiatives des sœurs aux États-Unis, depuis la période pionnière jusqu’à nos jours, mais on connait beaucoup moins bien ce qu’ont accompli les femmes en France, en Suisse romande et en Belgique francophone.
Le présent article cherche à combler cette lacune en donnant quelques indications en guise d’introduction et en fournissant un lien vers un texte plus conséquent et détaillé rédigé à cette occasion : « La Société de secours dans les missions francophones : bref aperçu historique ».
En réalité, bien avant que la Société de secours soit officiellement organisée dans la mission française, le rôle des femmes a été primordial. De fait, nombre des « pionnières » mentionnées venaient d’Europe et les nombreuses histoires familiales de ces premiers convertis qui ont émigré contiennent ces récits. Elles venaient aussi de l’Europe francophone qui comprenait à l’époque les convertis des îles de la Manche (Jersey et Guernesey en particulier) et les convertis vaudois, du nord de l’Italie qui, parlaient aussi le français.
Si certaines sœurs américaines viennent en France pour parfaire leurs talents artistiques, d’autres viennent aussi en Europe pour soutenir les blessés lors de la Grande Guerre, comme par exemple Miss Betty McCune,3 jeune membre de l’Église dont la mère fait partie du Bureau général de la Société de secours, qui emportée par un élan patriotique, se porte volontaire pour conduire des ambulances sur le front en France. Elle débarquera à Bordeaux avec sa propre voiture dont elle fait don pour participer à l’effort de guerre4.
Enfin, après la guerre, en novembre 1926, la première Société de secours est organisée en France sous l’impulsion de Venus R. Rossiter, l’épouse du président de mission d’alors. Elle a écrit dans le Relief Society Magazine, en juillet 1927 : « Je suis certaine que le bureau général de la Société de Secours sera heureux d’apprendre que la Société de Secours vient d’être introduite parmi les Français, et que deux de ces organisations fonctionnent dans les villes de Lyon et de Besançon, en France. C’est à Lyon, le 3 novembre 1926, que la première organisation a été faite avec un groupe de cinq [sœurs]… »5
En vous connectant à l’article complet, vous découvrirez comme la Société de Secours a joué un rôle prépondérant pendant la Grande Dépression, la Seconde Guerre mondiale et dans l’essor des pieux en région francophone jusqu’à nos jours, avec la consécration du temple de Paris.
Aujourd’hui, pour les secours à apporter à l’Ukraine, comme pour tant d’autres situations d’urgence ou de projets à long terme, les sœurs des missions francophones d’Europe, comme celles des Sociétés de secours du monde entier, répondent toujours à l’appel.
1842-2022, probablement la plus ancienne organisation de femmes au niveau mondial encore en action et présente dans plus de 145 pays ou territoires, la Société de secours de L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours nous rappelle que « la charité ne périt jamais » !