L’autonomie : il a tenu ses promesses !
Avant de parler de mon expérience de patriarche, j’aimerais témoigner des bienfaits que le principe d’autonomie a eu dans ma vie.
D’après le dictionnaire, l’autonomie est la faculté d’agir librement, avec indépendance.
Deux aspects de l’autonomie m’ont permis de réussir ma vie de couple et de père de famille.
La première, « sentimentale », a été basée sur les quatre conseils et expériences du président David O. Mac Kay :
-
le dialogue ;
-
le respect ;
-
la confiance ;
-
la fidélité.
Dès qu’un problème se présente, il faut en parler en couple, et surtout en privé.
Avant notre mariage, mon épouse et moi avons pris la décision d’appliquer et d’honorer ces conseils qui ont été le succès de notre couple pendant ces cinquante années de joies et de bonheurs. Malgré le fait qu’elle soit décédée, elle reste vivante en moi…
La deuxième concerne « les finances ».
Nous avions établi deux budgets qui dépendaient de nos revenus, pour le ménage et pour les frais liés aux grosses dépenses générales, loyer, énergies, assurances, électroménager etc…
Comme tout le monde, nous avons eu des soucis, et ce n’était pas facile, car j’étais le seul à apporter l’argent au foyer. Nous avons eu cinq enfants. Mon épouse a sacrifié sa carrière professionnelle pour se consacrer à nos enfants.
Notre devise était : « On ne dépense pas l’argent qu’on n’a pas. Le Seigneur nous bénira si nous restons fidèles. »
Je témoigne qu’il a tenu ses promesses !
J’ai travaillé pendant quarante-neuf années sans un jour de chômage ; nous n’avons jamais eu de dettes ni de gros problèmes. Nos fils ont tous du travail et leur maison. Vivre l’Évangile nous a vraiment permis d’être autonomes et de servir dans l’Église plus facilement.
Cela ne m’a pas empêché d’être assommé lorsque l’on m’a proposé l’appel de patriarche ! J’ai cru que le ciel m’était tombé sur la tête !
Mon épouse et moi avons discuté du pour et du contre, et nous n’avons trouvé aucune raison valable d’accepter. J’ai jeûné et prié, et rien ne changeait.
Le président de pieu a pris contact avec moi par téléphone : il attendait ma réponse depuis trois jours. Alors que nous venions de terminer une leçon de prêtrise qui parlait du service, je me suis entendu dire : j’accepte !
Le dimanche suivant, j’étais ordonné patriarche avec la promesse que je recevrais, grâce aux pouvoirs des cieux, l’aide dont j’aurais besoin.
Quelques semaines plus tard, je donnais un rendez-vous pour ma première bénédiction. J’étais effrayé à l’idée que je devais bénir quelqu’un comme si c’était le Seigneur qui le faisait.
Après cette expérience unique dans une vie, j’étais complètement épuisé, au point que j’avais le sentiment d’avoir été vidé de toutes mes forces. Cette première bénédiction restera marquée en moi pour l’éternité.
Depuis ce jour, et à chaque bénédiction que je donne, je ressens l’amour immense de Dieu pour chacun de ses enfants ; je n’ai jamais été inspiré pour le reproche.
Je fais toujours confiance au pouvoir de l’Esprit.
J’ai vu de très nombreuses personnes être émues aux larmes en remerciant le Seigneur pour tant de compassion et de bonté. Elles me disaient avoir reçu des réponses pour mieux diriger leur vie.
Je sais que Dieu nous aime car j’en suis le témoin et le porte-parole.
Être patriarche n’est pas un honneur, c’est être au service des autres. C’est ce que j’ai découvert en bénissant les membres fidèles qui font confiance aux serviteurs du Seigneur Jésus-Christ.
Je témoigne que Dieu vit et que c’est son Fils bien aimé Jésus-Christ qui dirige son Église aujourd’hui par l’intermédiaire d’un prophète vivant ; que l’œuvre patriarcale témoigne de l’amour qu’ils ont pour chacun d’entre nous : elle nous rattache à l’alliance qu’ils ont contractée avec la maison d’Israël.
Je confirme que D&A 68:4 symbolise très bien la bénédiction patriarcale :
« Et tout ce qu’ils diront sous l’inspiration du Saint-Esprit sera Écriture, sera la volonté du Seigneur, sera l’avis du Seigneur, sera la parole du Seigneur, sera la voix du Seigneur et le pouvoir de Dieu pour le salut. »