2023
Une pomme, deux tranches de pain et une de jambon, pour tenir le mois…
Septembre 2023


Une pomme, deux tranches de pain et une de jambon, pour tenir le mois…

J’avais à peine dix-huit ans lorsque je suis partie faire mes études à l’université Brigham Young, aux États-Unis. Étant étudiante, je n’avais pas le droit d’avoir un travail, et les études étaient chères.

J’ai dû faire face à des frais médicaux qui m’ont amenée à devoir choisir entre payer ma dîme ou acheter de la nourriture pour le mois. Mes colocataires étant rentrées dans leur famille pour les vacances, je n’avais aucun moyen de subsistance.

Je me suis rendue au temple et j’ai longuement prié. J’ai demandé à Dieu s’il me pardonnerait si je ne payais pas ma dîme ce mois-ci. Le Saint-Esprit m’a témoigné que Dieu veillerait sur moi et que je devais faire preuve de foi. Ma foi de jeune étudiante n’incluait cependant pas un jeûne de trente jours... !

J’ai ouvert mes Écritures et je suis tombée sur ces versets bien connus1 :

« Ne vous inquiétez pas pour votre vie
de ce que vous mangerez ou de ce que vous boirez […].

Regardez les oiseaux du ciel […] Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? 

[…] Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas : Que mangerons-nous ? […]

Car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses.

Mais cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ;
et toutes ces choses vous seront données par-dessus.

Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même. »

La volonté de Dieu était sans équivoque : il désirait que je paye ma dîme, ce que j’ai fait.

Pour tenir le mois, il me restait une pomme, deux tranches de pain et une tranche de jambon. Je ne savais pas ce qu’il allait se passer mais je savais que Dieu tiendrait sa promesse. J’ai savouré chaque miette de ce dernier repas et j’ai renouvelé ma confiance en Dieu.

Le lendemain matin, je me suis réveillée et j’ai ouvert le réfrigérateur par habitude sachant pertinemment qu’il serait vide. Quelle a été ma surprise lorsque je me suis rendu compte qu’il y avait une pomme, deux tranches de pain et une de jambon !

Je me suis dit que j’étais folle car j’étais seule dans mon logement et que j’avais peut-être rêvé mon repas de la veille. J’ai donc savouré chaque miette de mon repas en pensant que c’était de nouveau le dernier.

Seulement le lendemain, il y avait de nouveau une pomme, deux tranches de pain et une de jambon dans mon réfrigérateur. Ce miracle est survenu trois jours d’affilée. Je n’en croyais pas mes yeux mais je savais que Dieu était capable de tout.

Le quatrième jour, je suis donc allée ouvrir mon réfrigérateur, étant confiante d’y trouver ma pomme, mes deux tranches de pain et du jambon. Mais cette fois-ci mon réfrigérateur était bel et bien vide. J’étais confuse et plutôt déçue. Les doutes et la peur m’envahirent de nouveau. Mais lors de ma prière, les mots me revenaient en tête : « Car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses. »

Vers 10 h, le téléphone sonna. C’était la sœur que je visitais. Cela faisait quelques mois que j’étais sa sœur visiteuse. J’étais surprise de son appel car elle m’avait dit qu’elle aussi partirait rejoindre sa famille pour les vacances. Elle m’annonça qu’il y avait eu des changements de plans et que sa mère était en ville. Elle lui avait tellement parlé de moi que sa mère voulait m’inviter au restaurant le midi même. Vous pouvez imaginer que je n’ai pas longtemps hésité à dire oui. Entre parenthèses, c’est une bonne leçon : faire ses visites peut être également source de bénédictions.

Bref, autant vous dire, que ce repas au restaurant était pour moi un festin sans nom. J’ai pensé que cela m’aiderait à tenir deux jours. Et je me demandais quels autres miracles Dieu avait prévu pour moi.

Après le repas, la maman m’a demandé si cela ne me gênait pas si elle faisait un détour par le supermarché car sa fille avait besoin de faire des courses. Nous sommes donc allées au supermarché et curieusement je n’étais pas du tout envieuse. Je me sentais juste heureuse de savoir que Dieu veillait sur moi.

Mon amie et sa maman sont passées en caisse puis en ramenant le chariot à la voiture, la maman m’annonce que ses courses étaient en réalité pour moi. Lors de sa prière matinale, elle avait fortement ressenti que la petite Frenchie dont lui parlait sa fille avait besoin d’aide. Elle ne me connaissait pas du tout. Nous nous étions rencontrées le jour-même, mais Dieu avait tenu sa promesse. J’avais de quoi tenir le mois entier !

« Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, Afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison ; Mettez-moi de la sorte à l’épreuve, Dit l’Éternel des armées.
Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux,
Si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance.
2 »

Notes

  1. 3 Néphi 13: 25-34.

  2. Malachie 3:10.

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