Une mission de couple, un sacrifice qui apporte de grandes bénédictions
Faire une mission de couple nécessite des renoncements parmi lesquels évidemment celui de ne pas voir sa famille pendant 18 mois. Mais nous aimons nous souvenir que les premiers missionnaires de l’Église ont laissé derrière eux femme et enfants pour une durée souvent indéterminée, parfois bien supérieure aux 18 mois que l’on va faire.
Lorsque Thomas B. Marsh est parti en mission en 1830, le Seigneur lui a fait une promesse que nous pouvons faire nôtre :
« C’est pourquoi, lance ta faucille de toute ton âme, et tes péchés te sont pardonnés, et ton dos sera chargé de gerbes, car l’ouvrier mérite son salaire. C’est pourquoi ta famille vivra.
Voici, en vérité, je te le dis, ne la quitte que pour un peu de temps, et annonce ma parole, et je préparerai un lieu pour elle. »
Nous avons besoin de ces promesses pour notre propre famille.
Elles sont extraordinaires et seront données après le sacrifice réalisé.
Nous devons nous souvenir qu’il est écrit dans Éther 12 : 6 :
« Vous ne recevez de témoignage qu’après la mise à l’épreuve de votre foi. »
Partir en mission de couple, c’est aussi tout simplement renoncer, pour un temps, à une vie tranquille de retraités avec des loisirs agréables. Mais on sait bien que dans l’Évangile la notion de sacrifice équivaut souvent à renoncer à quelque chose de bien pour quelque chose de mieux.
Frère Oaks avait fait un discours intitulé « Bon, mieux et encore mieux ».
La retraite, c’est bon ; avec de saines occupations c’est mieux ; mais peut-être que partager ses compétences, ses talents, son expérience en partant en mission […], quand on a la santé et les moyens, c’est encore mieux. Cela nous apprend à suivre la recommandation récente de notre prophète de « Penser de manière céleste ».
Il est vrai que faire une mission n’est jamais une décision facile pour un couple d’âge mûr. Ce n’est pas une décision que nous avons prise il y a quelques mois ni même quelques années ; nous l’avons prise quand nous nous sommes mariés et l’avons toujours gardée à l’esprit. Nos choix de vie se sont calqués sur ce projet. Nous avons essayé de ne pas planifier une mission en fonction de notre vie matérielle, mais de planifier notre vie matérielle en fonction de notre désir de faire une mission.
Cela n’est pas toujours facile mais nous nous sommes aperçu que dans l’Évangile la solution la plus facile est rarement la meilleure et que la plus difficile est souvent celle qui nous fait le plus grandir. C’est celle qui nous permet de sortir de notre zone de confort, de surmonter nos peurs, de découvrir d’autres aspects de notre potentiel, d’exercer notre foi, de nous remettre entre les mains du Seigneur, de sortir de la barque (pour marcher sur l’eau), de nous surprendre nous-mêmes […]. C’est peut-être l’un des sens que l’on peut attribuer aux paroles du Seigneur quand il dit que « Celui qui perdra sa vie à cause de moi la trouvera ».
Partir en mission, c’est aussi faire de belles rencontres, nouer de nouvelles amitiés et fraternités. Ce dernier point nous tient vraiment à cœur. Nous l’avons expérimenté au cours de précédentes missions.
Au final, quand on pèse le « pour » et le « contre », la balance penche radicalement du côté du « pour ». On pourra regretter de ne pas être parti en mission mais on ne regrettera jamais d’être parti.
De plus, l’avantage de partir en couple est que, par définition, on sert ensemble ce qui est rassurant et édifiant !
Bien sûr, nous pouvons servir le Seigneur de multiples façons, mais nous aimons l’idée d’être mis à part pour le servir à plein temps pour une durée déterminée. Nous sommes honorés de porter à nouveau une plaque missionnaire portant son nom et indiquant aux personnes que nous croiserons, que nous le représentons officiellement.
Nous encourageons les couples mariés, quel que soit leur âge, à considérer cette possibilité de partir ou de repartir en mission. Nous l’avons déjà vécu et de par les témoignages d’autres couples, nous savons à quel point cela enrichit et apporte de la joie.