Le Liahona
« Activer » et garder actif notre statut d’enfant de Dieu.
Juillet 2024


« Activer » et garder actif notre statut d’enfant de Dieu.

Après six mois de mission au Togo, mon service missionnaire me pousse à envisager une carrière dans l’humanitaire. Ces derniers mois auront suffi à me faire prendre conscience du gouffre qui sépare l’Occident du reste du monde, notamment en matière d’éducation et de santé. 

À titre d’exemple, les écoles publiques surpeuplées manquent cruellement de moyens. Elles ont à leur disposition des manuels scolaires archaïques et elles rencontrent des difficultés pour parvenir à ce que les élèves sachent lire, écrire et compter. 

En dépit des vicissitudes de la vie, je témoigne que ce peuple est aimé de Dieu et qu’il l’aime en retour. Il est indéniable que le Seigneur nous invite tous à venir à lui et que nous sommes tous semblables à ses yeux.

En revanche, je me demande si nous ne devrions pas faire preuve de plus d’engagement pour libérer le monde du virus de la faim et soulager les quartiers et les nations du virus de la pauvreté. 

  • N’avons-nous pas tendance à oublier les pauvres et à renvoyer les nécessiteux ?

  • N’avons-nous pas fait alliance avec le Seigneur de « porter les fardeaux les uns des autres afin qu’ils soient légers ? »

  • Avons-nous oublié qu’afin de conserver « de jour en jour le pardon de [nos] péchés », nous devons « [porter] secours à ceux qui ont besoin de [notre] secours », et « apporter du soulagement, tant spirituellement que temporellement, selon leurs besoins ? » 

Le Seigneur exige beaucoup de son peuple d’alliance et j’espère que j’aurai le courage et la foi, à mon retour, de m’oublier et de vivre pour les autres. Pour l’heure, il m’est simplement demandé d’apporter du soulagement spirituel et d’aider les enfants de notre Père céleste au Togo à venir au Christ. 

C’est dans ce contexte que j’ai récemment pris conscience que notre conception de la foi comme principe d’action était loin d’être unanimement acceptée par nos homologues chrétiens. 

Le prophète Alma a enseigné que l’édification de la foi commence par un simple « désir de croire ». En revanche, pour que notre foi en Jésus-Christ augmente, nous devons la nourrir en apprenant ses paroles, en mettant en pratique ses enseignements et en obéissant à ses commandements. Autrement dit, la « foi qui produit le repentir » n’est pas statique ; et nul ne peut rentrer et/ou demeurer sur le chemin des alliances sans ajouter quotidiennement de l’huile dans sa lampe : la prière, l’étude des écritures, le respect des commandements, le repentir et la Sainte-Cène, sont la manne dont notre esprit se nourrit.

L’expérience témoigne que ces cinq aliments spirituels doivent tous être consommés quotidiennement et sans modération. Négliger l’un d’entre eux engendrera, à terme, la négligence et l’abandon de tous.

  1. « Priez toujours et croyez ». La prière fervente et l’étude engagée des écritures permettent d’apprendre à connaître notre Père et de converser avec lui. 

  2. Peut-on sincèrement aimer quelqu’un que nous ne connaissons pas personnellement ? 

  3. « Si vous m’aimez, gardez mes commandements ». L’accroissement progressif de notre foi dans le Sauveur nous poussera à soumettre notre volonté à notre Créateur, à lui obéir et à accomplir chaque commandement avec exactitude

  4. « [Repentez-vous] […] afin que je vous guérisse ». L’expiation de Jésus-Christ nous offre, par le biais du repentir, l’accès à son pouvoir purificateur et sanctificateur. Grâce au repentir, nos péchés cramoisis pourront devenir blancs comme la neige et les choses faibles seront rendues fortes.

  5. « Afin qu’ils aient toujours son Esprit avec eux ». Les disciples de Jésus-Christ ont le privilège de marcher avec lui et d’être guidés et soutenus par son Esprit. Lorsque nous renouvelons nos alliances du baptême « d’un cœur pleinement résolu », nous recevons la promesse renouvelée que l’Esprit sera avec nous.

Ayant moi-même été non pratiquant, je constate (et confirme) que ceux qui s’éloignent de l’Église de Jésus-Christ ont bien souvent, voire toujours, ceci en commun : ils se sont éloignés de Dieu bien avant de quitter son Église. 

Je ne suis pas devenu non pratiquant à mes 17 ans ; cela a commencé bien avant mon baptême ! Faute d’avoir fourni les efforts personnels nécessaires pour « être pratiquant », je n’avais finalement jamais été soudé cœur à cœur, âme à âme, à mon Créateur et à mon Sauveur. Cette période en tant que « non pratiquant » n’était donc pas une sortie de route abrupte mais plutôt la destination naturelle du chemin que je m’étais tracé par négligence. 

Chaque tragédie de ce genre est engendrée par une erreur de trajectoire minime, une question de quelques degrés seulement, répétée jour après jour, mois après mois, année après année, jusqu’à devenir non pratiquant. 

Je sais désormais, sans l’ombre d’un doute, que Dieu existe, que mon frère Jésus-Christ s’est sacrifié pour me justifier et me sanctifier, et que Joseph Smith est le prophète du Rétablissement.

Nous sommes « le maître de [notre] destin […] le capitaine de [notre] âme  ».

Puissions-nous donc trouver le courage et la force de prendre notre foi en main et d’avancer d’un cœur pleinement résolu vers ce Dieu qui se tient à la porte et frappe.

Si quelqu’un entend sa voix, qu’il ouvre.

Le Prince de la Paix, entrera et soupera avec lui !

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