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La bénédiction du Seigneur a duré 30 minutes
Lorsque Jacinta Mauafu a quitté son bureau tard le soir après avoir accompli un travail urgent et important, elle s’est précipitée chez elle pour s’occuper de son mari, Maeli Maika Mauafu, qui était très malade. Son manager de l’époque invitait régulièrement Jacinta à donner la priorité au travail du Seigneur, l’assurant qu’elle serait ensuite bénie. Jacinta pensait que tant qu’elle ferait le travail du Seigneur, son mari irait bien. Le choc fut donc immense lorsque Maeli mourut une demi-heure seulement après son arrivée à la maison.
Incapable de réconcilier cette expérience dans son cœur et dans son esprit, Jacinta a parlé de la profonde douleur qu’elle a ressentie à la perte de Maeli, et pour être franche, elle s’est sentie trahie parce que le Seigneur ne l’avait pas bénie, bien qu’elle ait constamment travaillé de nombreuses heures pour accomplir le travail de traduction pour l’Église dans les délais fixés. Au lieu de cela, le Seigneur lui avait pris son mari.
Trop triste et trop en colère face à ce dénouement inattendu, Jacinta décida de ne plus jamais retourner au travail : cela lui avait coûté trop cher. Après les funérailles de Maeli, les gens n’ont cessé d’appeler Jacinta pour savoir quand elle reviendrait au bureau. On avait besoin d’elle de toute urgence pour relire un manuel d’enseignement sur Les enseignements du prophète Joseph F. Smith. Jacinta finit par leur dire qu’elle ne reviendrait pas travailler de façon permanente. Cependant, étant donné la nature de ce travail, elle accepta d’y retourner, mais seulement pour terminer ce projet. Pendant la rédaction du texte, Jacinta apprit que le prophète avait eu le coeur brisé à un moment de sa vie. Sa femme, Julina, était tombée gravement malade et, bien que le président Smith ait voulu rester à son chevet pour la soigner, elle a insisté pour qu’il parte et aille accomplir l’œuvre du Seigneur. Peu de temps après, alors qu’il prononçait un discours lors d’une réunion de l’Église, quelqu’un est entré dans la salle et a tendu au président Smith une note l’informant que sa femme était décédée.
Les larmes se mirent à couler sur les joues de Jacinthe, réalisant alors que le Seigneur ne l’avait pas abandonnée ! Il lui avait donné 30 minutes pour être avec Maeli avant qu’il ne meure. C’était sa bénédiction ! Elle avait reçu 30 minutes. Aussi déchirante qu’ait été son expérience, Jacinta ressentit un profond chagrin pour le président Smith qui n’avait pas eu cette même benediction : pouvoir passer 30 minutes avec son épouse bien-aimée.
Aujourd’hui, Jacinta parle humblement de sa relation avec son Père céleste. Elle sent qu’il est toujours là pour elle ; et en regardant en arrière, elle peut identifier les nombreuses façons dont il l’a soutenue et fortifiée.
Blanche, la fille de Jacinta, est revenue à Samoa et a été son roc (elle avait étudié à l’étranger). Le fils de Jacinta, JR, est resté en communication constante et lui a offert amour et soutien, et l’aîné de ses petit-fils l’a comblée de tout l’amour qu’il pouvait lui donner.
Jacinta se concentre fermement sur l’Évangile rétabli de Jésus-Christ et sur l’importance de continuer à être un disciple du Christ. Elle est une mère et une grand-mère très aimée, et elle se réjouit de servir le Seigneur. Elle est toujours employée à plein temps dans le département de traduction de l’Église, et elle sert en tant que présidente des Jeunes Filles, instructrice pour les jeunes adultes seuls, instructrice de la classe de préparation au temple et animatrice dans le programme d’autonomie. Dans chacun de ses appels, elle cherche activement des moyens de servir les sœurs de sa paroisse et aime enseigner aux jeunes filles comment servir tout en développant leurs compétences de dirigeantes. En février, les jeunes filles ont rassemblé des articles de toilette pour les distribuer aux veuves de la paroisse à l’occasion de la Saint-Valentin, ainsi que des petits gâteaux faits maison par les conseillères. Une veuve a déclaré qu’elle se sentait bénie qu’on se souvienne d’elle. Une autre veuve, confinée chez elle, a apprécié d’être gâtée par les jeunes filles et a apprécié leur visite. Malheureusement, elle est décédée deux semaines plus tard, mais pas avant d’avoir ressenti l’amour du Seigneur, une fois de plus, par l’intermédiaire de ses servantes.