sœur missionnaire serrant la main d’une femme

Étape 12 : Ayant connu un réveil spirituel grâce à l’expiation de Jésus-Christ parce que nous avons suivi ces étapes, nous transmettons ce message à d’autres et mettons en pratique ces principes dans tous les aspects de notre vie.

Principe clé : Le service

Alors que nous arrivons à l’étape 12, nous reconnaissons que ce n’est pas la fin de notre processus de guérison. Parce que nous avons suivi ces étapes, la grâce et la miséricorde de Dieu nous ont permis de connaître la guérison. Nous témoignons que suivre les douze étapes une seule fois n’est jamais suffisant. Nous avons appris qu’il est essentiel de continuer à suivre ces étapes, de mettre ces principes en pratique dans tous les aspects de notre vie et de transmettre ce message d’espoir aux autres.

Nous avons un message d’espoir pour ceux qui sont aux prises avec la dépendance et pour toutes les personnes qui affrontent les difficultés de la mortalité : Dieu est un Dieu de miracles, comme il l’a toujours été (voir Mormon 9:11, 16-19). Notre vie en est la preuve. Nous sommes tous transformés par l’expiation de Jésus-Christ. La meilleure façon de transmettre ce message est de servir notre prochain. Un des plus grands services que nous pouvons rendre est de témoigner de sa miséricorde et de sa grâce. Spencer W. Kimball a déclaré : « Une des choses les plus importantes que nous puissions faire, c’est d’exprimer notre témoignage par le service, lequel, à son tour, produira la progression spirituelle, un plus grand engagement et une plus grande capacité de garder les commandements » (Enseignements des présidents de l’Église : Spencer W. Kimball, 2006, p. 87).

Porter les fardeaux les uns des autres par des actes de gentillesse et un service désintéressé fait dorénavant partie de notre nouvelle vie de disciple du Christ (voir Mosiah 18:8). Le désir d’aider les autres résulte naturellement de l’éveil spirituel. Tout comme les fils de Mosiah ont désiré faire connaître l’Évangile aux Lamanites après leur propre conversion, nous pouvons nous aussi avoir le désir de parler de l’espoir et de la guérison dont nous avons fait l’expérience grâce à l’expiation du Christ (voir Mosiah 28:1-4). Nous pouvons avoir le désir d’être une bénédiction et une aide pour ceux qui nous entourent, et de les édifier. Nous comprenons la vérité que le roi Benjamin a enseignée quand il a dit : « Lorsque vous êtes au service de vos semblables, vous êtes simplement au service de votre Dieu » (Mosiah 2:17).

Devenir un parrain ou un mentor pour ceux qui commencent tout juste le processus de guérison est une façon naturelle de servir les autres. (Veuillez consulter le document « Choisir un parrain » pour en apprendre davantage.) Nous informons les participants du groupe de traitement de la dépendance auquel nous assistons, ou nos dirigeants de l’Église locaux, que nous aimerions aider en tant que parrain ou mentor. Lorsque nous apprenons que quelqu’un se bat contre la dépendance, nous lui donnons des informations au sujet du Programme de traitement de la dépendance. Nous lui parlons de l’espoir d’obtenir la guérison grâce au Sauveur Jésus-Christ et nous l’invitons à assister avec nous à une réunion.

En plus d’aider les personnes aux prises avec la dépendance, nous servons aussi les membres de leur famille et leurs proches. Souvent, nous nous mobilisons pour une personne qui lutte contre la dépendance, mais nous oublions d’aider ses proches. Nous pouvons confirmer et reconnaître leurs difficultés. Nous pouvons leur exprimer notre espoir de les voir se tourner vers le Sauveur et trouver la paix et la guérison, que leur proche choisisse de suivre un traitement ou non. Nous pouvons leur parler du Guide de soutien : Aide pour les conjoints et les familles des personnes en voie de guérison et les inviter à assister à une réunion de groupe de soutien pour les conjoints et les familles.

Lorsque nous servons les autres en les soutenant dans le processus de guérison, nous devons faire attention à ce qu’ils ne deviennent pas exagérément dépendants de nous. Notre responsabilité est de les encourager à se tourner vers leur Père céleste et le Sauveur pour être guidés et fortifiés. Nous devons aussi les encourager à chercher le soutien d’autres personnes. Le Seigneur peut accorder de grandes bénédictions par l’intermédiaire des dirigeants de l’Église, du parrain, des membres de la famille, des amis et d’autres. Nous pouvons les inviter à lire le document « Soutien dans le processus de guérison » dans l’annexe de ce guide.

Il est possible que les personnes que nous essayons d’aider ne soient pas prêtes à suivre ces étapes. En apportant le message de la guérison et de l’espoir grâce au Sauveur, nous devons être patients et humbles. Il n’y a pas de place dans notre nouvelle vie pour l’orgueil ou un quelconque sentiment de supériorité. Il est bon de nous rappeler notre propre captivité et la façon dont Jésus-Christ nous a rachetés par sa miséricorde et sa grâce (voir Mosiah 29:20).

Dans notre enthousiasme à aider les autres, nous nous efforçons de maintenir un bon équilibre entre la transmission du message et le travail que nous continuons de faire pour appliquer ces étapes dans notre vie. Notre priorité doit être de continuer à appliquer ces principes de guérison nous-mêmes. Nos efforts pour faire part de ces idées aux autres ne seront pas plus efficaces que le niveau de guérison que nous entretenons.

Si nous le voulons, nous aurons de nombreuses occasions de parler des principes spirituels que nous avons appris dans ce programme. Lorsque ce que nous faisons est une bénédiction dans la vie d’autres personnes, nous sommes nous-mêmes bénis. Nous vivons le principe qu’Ezra Taft Benson a enseigné : « Les hommes et les femmes qui remettent leur vie à Dieu découvriront qu’il peut retirer beaucoup plus de leur vie qu’eux-mêmes. Il accroîtra leur joie, élargira leur perspective, vivifiera leur intelligence, fortifiera leur corps, les encouragera, multipliera leurs bénédictions, consolera leur âme, leur suscitera des amis et déversera sa paix sur eux. Quiconque perdra sa vie au service de Dieu trouvera la vie éternelle » (Enseignements des présidents de l’Église : Ezra Taft Benson, 2014, p. 42-43).

Étapes à suivre

Ce programme est un programme d’action. Nous ne pouvons progresser qu’en suivant rigoureusement les étapes dans notre vie quotidienne. Voilà ce que signifie suivre les étapes. Les actions suivantes nous aident à aller au Christ, à être guidés et à recevoir la force nécessaire pour passer à l’étape suivante sur la voie de la guérison.

Servez les autres

Notre désir de servir est une conséquence naturelle du processus de guérison par le Seigneur. Grâce à notre guérison, nous avons vécu un grand changement de cœur à l’égard des autres et de nous-mêmes (voir Alma 5:14). Russell M. Nelson a enseigné : « [Nous nous efforçons] véritablement de respecter les premier et second grands commandements. Lorsque nous aimons Dieu de tout notre cœur, il nous rend soucieux du bien-être des autres en un beau cercle vertueux » (Russell M. Nelson, « Le second grand commandement », Le Liahona, novembre 2019, p. 97).

Cependant, il n’est pas toujours facile de servir. Même si nous le voulions, il nous est impossible d’aider toutes les personnes dans le besoin. Nous continuerons d’avoir besoin que le Seigneur nous guide et nous fortifie pour pouvoir aider les autres. Nous pouvons prier pour qu’il nous aide à remarquer ceux qui ont besoin d’aide et à savoir comment il souhaite que nous servions. Nous pouvons demander autour de nous s’il y a des occasions et des besoins. Nous serons peut-être surpris du nombre de possibilités. Servir les autres peut être aussi simple que sourire ou aussi compliqué que participer à un grand projet. Nous devons faire preuve de jugement et éviter d’aller au-delà de nos forces ou de nos capacités.

L’une des meilleures façons de servir est de raconter l’histoire de notre guérison. Nous pouvons continuer à assister aux réunions de traitement de la dépendance et témoigner de la grâce et du pouvoir de guérison de Jésus-Christ. En arrivant dans le programme, nous avons trouvé de l’espoir grâce à ceux qui avaient déjà suivi les étapes avant nous. Nous avons maintenant l’occasion de transmettre le message de la guérison en racontant notre propre histoire. Nous témoignons aussi du pouvoir du Sauveur lorsque nous sommes à l’église, avec notre famille et avec nos amis.

Participez à l’œuvre de l’histoire familiale et du temple

Une façon puissante de servir est de participer à l’œuvre de l’histoire familiale et du temple. Ce service est une bénédiction pour les personnes qui sont décédées, mais c’en est également une pour nous. Russell M. Nelson nous rappelle : « L’œuvre du temple et de l’histoire familiale a le pouvoir de bénir les êtres qui sont au-delà du voile ; elle a tout autant le pouvoir de bénir les vivants. Elle raffine les personnes qui l’accomplissent » (« Des générations reliées par l’amour », Le Liahona, mai 2010, p. 93). Pour beaucoup d’entre nous, l’œuvre de l’histoire familiale et du temple est un élément important de notre guérison.

Nous pouvons ne pas nous sentir prêts à servir dans le temple. Il se peut que nous ne soyons pas motivés ou même que nous ne sachions pas par où commencer. Mais nous pouvons décider de nous y mettre. Nous pouvons discuter avec notre évêque ou président de branche de notre désir de servir. Nous pouvons trouver la motivation grâce à notre désir de faire la volonté du Seigneur et de persévérer sur la voie de la guérison. Nous devrons peut-être faire quelques changements dans notre vie pour pouvoir entrer dans le temple. Peut-être que nous ne savons même pas comment prendre part à l’œuvre de l’histoire familiale. Mais nous pouvons demander de l’aide. Les présidences de la Société de Secours et du collège des anciens peuvent nous aider à savoir par où commencer. Nous pouvons aussi trouver des ressources en ligne sur FamilySearch.org et ChurchofJesusChrist.org.

L’œuvre de l’histoire familiale et du temple nous donne le pouvoir et la force de guérir. « Non seulement vous serez protégés de la tentation et des maux du monde mais vous trouverez aussi de la force personnelle pour changer, vous repentir, apprendre, être sanctifiés, tourner les cœurs des membres de votre famille les uns vers les autres et guérir ce qui a besoin de guérison » (Dale G. Renlund, « Œuvre de l’histoire familiale et bénédictions du temple », Le Liahona, février 2017, p. 34). Les principes contenus dans ce guide nous amènent à suivre Jésus-Christ et à jouir de toutes les bénédictions qu’il nous réserve, en particulier celles du temple.

Étude et compréhension

Les Écritures et les déclarations de dirigeants de l’Église suivantes peuvent nous aider dans notre processus de guérison. Nous pouvons les utiliser pour méditer, étudier et écrire dans notre journal. Nous devons toujours être honnêtes et précis lorsque nous écrivons pour en tirer le maximum de bénéfices.

Conversion et guérison

« La véritable conversion implique davantage qu’une simple connaissance des principes de l’Évangile et même davantage qu’un témoignage de ces principes. […] Être véritablement converti signifie agir en fonction de nos convictions et permettre qu’elles produisent ’un grand changement en nous ou dans notre cœur’ [Mosiah 5:2]. […] [La conversion] demande du temps, des efforts et du travail » (Bonnie L. Oscarson, « Soyez convertis », Le Liahona, novembre 2013, p. 76-77).

Lorsque le Seigneur change notre cœur par la conversion et la guérison, nous devenons une source de force pour ceux qui débutent sur cette voie. Le Sauveur a dit à Pierre : « Quand tu seras converti, affermis tes frères » (Luc 22:32).

• Comment la définition de la conversion donnée par sœur Oscarson s’applique-t-elle à ma propre expérience de la guérison ?

• Qu’est-ce que je pense de l’idée de fortifier ceux qui sont en cours de traitement de leur dépendance ?

De grands progrès par petites étapes

« Ne vous lassez pas de bien faire, car vous posez les fondements d’une grande œuvre. C’est des petites choses que sort ce qui est grand » (Doctrine et Alliances 64:33).

• Qu’est-ce que je ressens à l’idée de vivre ces principes dans tous les aspects de ma vie ?

• En quoi le fait de comprendre que les grandes choses se font par petites étapes m’aide-t-il ?

Témoignez et réconfortez les autres

« C’est là ma gloire, de pouvoir, peut-être, être un instrument entre les mains de Dieu pour amener quelque âme au repentir ; et c’est là ma joie.

« Et voici, lorsque je vois beaucoup de mes frères vraiment pénitents, et venant au Seigneur, leur Dieu, alors mon âme est remplie de joie ; alors je me souviens de ce que le Seigneur a fait pour moi ; oui, qu’il a entendu ma prière ; oui, alors je me souviens de son bras miséricordieux qu’il a étendu vers moi » (Alma 29:9-10).

Nous avons appris qu’il est crucial pour la guérison d’être disposé à parler de notre témoignage de ces principes.

• En quoi le fait de raconter mon expérience m’aidera-t-il à rester ancré dans ma guérison ?

« [Puisque vous] êtes disposés à pleurer avec ceux qui pleurent, oui, et à consoler ceux qui ont besoin de consolation, et à être les témoins de Dieu en tout temps, et en toutes choses, et dans tous les lieux où vous serez, jusqu’à la mort, afin d’être rachetés par Dieu et d’être comptés avec ceux de la première résurrection, afin que vous ayez la vie éternelle —

« Or, je vous le dis, si c’est là le désir de votre cœur, qu’avez-vous qui vous empêche d’être baptisés au nom du Seigneur, en témoignage devant lui que vous avez conclu avec lui l’alliance de le servir et de garder ses commandements, afin qu’il déverse plus abondamment son Esprit sur vous ? » (Mosiah 18:9-10).

Votre expérience de la dépendance vous aide à comprendre ce que ressentent ceux qui luttent contre la leur ; votre expérience de la guérison vous aide à les réconforter.

• De quelle façon mon désir d’être témoin de Dieu a-t-il grandi depuis que j’ai suivi les étapes du traitement de la dépendance ?

Servez malgré vos imperfections

« À la seule exception de son Fils unique parfait, Dieu a toujours dû travailler avec des personnes imparfaites » (Jeffrey R. Holland, « Je crois, Seigneur », Le Liahona, mai 2013, p. 94).

« Aucun de nous ne mène une vie parfaite ou n’a une famille parfaite, certainement pas moi. Quand nous cherchons à faire preuve de compassion envers les personnes en proie comme nous à des difficultés ou des imperfections, cela peut les aider à sentir qu’elles ne sont pas seules à affronter leurs difficultés. Tout le monde a besoin de ressentir qu’il a réellement sa place et est utile dans le corps du Christ » (J. Anette Dennis, « Son joug est doux et son fardeau léger », Le Liahona, novembre 2022, p. 81).

Parfois nous nous demandons si nous sommes prêts à parler de notre guérison aux autres parce que nous ne pratiquons pas encore ces principes à la perfection.

• Comment le fait de savoir que le Sauveur accomplit son œuvre à travers des personnes imparfaites comme moi m’aide-t-il à être davantage disposé à raconter mon expérience du processus de guérison ?

La puissance de Dieu pour le salut

« Je n’ai point honte de l’Évangile : c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit » (Romains 1:16).

• Quels sont mes sentiments et pensées quand je revois ma transformation spirituelle tout au long du processus de guérison ?

• Suis-je réticent à l’idée de raconter mon expérience de la guérison ? Si oui, pourquoi ?

« Va là où je veux, et le Consolateur te dira ce que tu feras et où tu iras.

« Prie toujours de peur d’entrer en tentation et de perdre ta récompense.

« Sois fidèle jusqu’à la fin, et voici, je suis avec toi. Ces paroles ne sont pas de l’homme ni des hommes, mais de moi, Jésus-Christ, ton Rédempteur par la volonté du Père » (Doctrine et Alliances 31:11-13).

Les Écritures sont remplies de conseils pour nous aider à maintenir un mode de vie spirituel qui nous ramènera à Dieu.

• Quels conseils précis est-ce que je trouve dans ces versets ?