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Chapitre 16 : Doctrine et Alliances 42


Chapitre 16

Doctrine et Alliances 42

Introduction et chronologie

Le Seigneur commanda aux saints qui vivaient dans l’État de New York de partir pour l’Ohio et leur promit qu’ils recevraient sa loi une fois là-bas (D&A 37:3 ; 38:32). Le 9 février 1831, peu de temps après l’arrivée de Joseph Smith à Kirtland (Ohio), douze anciens de l’Église se réunirent et prièrent ensemble comme le Seigneur le leur avait commandé (D&A 41:2-3). Tandis que ces dirigeants de l’Église recherchaient les directives du Seigneur concernant l’Église grandissante, Joseph Smith, le prophète, reçut la révélation qui figure dans Doctrine et Alliances 42:1-72. Deux semaines plus tard, le 23 février 1831, le prophète demanda des instructions supplémentaires au Seigneur ; celles-ci sont rapportées dans Doctrine et Alliances 42:74-93. Les détails supplémentaires qui se trouvent au verset 73 ont été ajoutés plus tard par le prophète au moment de la publication des Doctrine et Alliances. Ensemble, ces révélations sont connues comme étant « la loi de l’Église » (Doctrine et Alliances 42, chapeau de section). Dans ces révélations, le Seigneur donne des lois temporelles et spirituelles demandant aux membres de l’Église d’aider les pauvres, de financer les divers projets entrepris par l’Église et d’aider les autres saints qui viendraient en Ohio. Ces lois fournissent aussi des instructions à l’Église nouvellement organisée pour l’aider à se préparer à devenir le peuple de Sion.

2 janvier 1831Les saints de l’État de New York reçoivent la promesse qu’ils recevront la loi de Dieu une fois qu’ils seront rassemblés en Ohio (D&A 38).

Début février 1831Joseph et Emma Smith arrivent à Kirtland (Ohio).

4 février 1831Edward Partridge est appelé à être le premier évêque de l’Église rétablie (D&A 41).

9 et 23 février 1831La section 42 des Doctrine et Alliances est révélée.

Doctrine et Alliances 42 : Contexte historique additionnel

Au début du mois de février 1831, lorsque Joseph Smith, le prophète, arriva à Kirtland (Ohio), il découvrit qu’en l’absence de ses instructions pour les guider, les saints ne comprenaient pas pleinement la doctrine et les règles de l’Église. Ils se posaient de nombreuses questions et se faisaient une idée fausse des manifestations spirituelles, de la façon de vivre en communauté en tant que saints, de la manière de diriger l’Église et de la façon dont le rassemblement des saints devait s’organiser.

Avant d’entendre parler de l’Évangile rétabli, quelques-uns des membres de l’Église qui s’étaient fait récemment baptiser à Kirtland appartenaient à une communauté appelée « la famille ». Ce groupe fondait ses pratiques sur ce qui est décrit dans le Nouveau Testament à propos des premiers saints chrétiens qui « avaient tout en commun » (Actes 2:44-45 ; 4:32). Après être devenus membres de l’Église rétablie, beaucoup de ces convertis continuèrent à appliquer leur mode de vie communautaire. Un de ces groupes vivait sur les terres de la ferme d’Isaac Morley, à l’extérieur de la ville de Kirtland. « Lorsqu’il arriva de l’État de New York à la mi-janvier [1831], John Whitmer remarqua que ce qu’ils faisaient créait de nombreux problèmes. Par exemple, Heman Bassett prit une montre à gousset appartenant à Levi Hancock et la vendit. Quand on lui demanda pourquoi il avait fait cela, il répondit : ‘Oh, j’ai pensé que cela appartenait à la famille.’ Levi répondit qu’il n’aimait pas ‘ces pratiques familiales’ et qu’il n’en supporterait pas davantage [Levi W. Hancock, ‘Levi Hancock Journal’, Bibliothèque de l’Histoire de l’Église, Salt Lake City, p. 81] » (Histoire de l’Église dans la plénitude des temps, manuel de l’étudiant, 2e éd., Département d’Éducation de l’Église, 2003, p. 95).

À son arrivée à Kirtland, Joseph Smith, le prophète, eut connaissance de ce système économique douteux. Il savait que de nombreux saints de l’État de New York s’apprêtaient à sacrifier beaucoup pour quitter leurs maisons et rejoindre les saints en Ohio. Il savait aussi que l’Église aurait besoin d’argent, de provisions et de biens immobiliers pour aider les pauvres et subvenir aux besoins des immigrants qui se rassembleraient en Ohio. Joseph commença donc à préparer cet afflux de saints provenant de l’Est ainsi que l’établissement de Sion au Missouri « dans les régions frontières près des Lamanites » (D&A 28:9).

Afin d’obéir au commandement du Seigneur qui figure dans Doctrine et Alliances 41:2-3, Joseph Smith et douze anciens se réunirent le 9 février 1831 et prièrent ensemble suppliant le Seigneur de leur accorder sa loi. Ces frères interrogèrent le Seigneur concernant cinq sujets en particulier pour déterminer : (1) si les divers groupes de saints devaient se rassembler en un seul endroit ou rester séparés pour le moment, (2) quelle était la loi du Seigneur pour gouverner et réglementer l’Église, (3) comment ils devaient s’occuper des familles des personnes appelées à faire une mission, (4) de quelle manière les saints qui vivaient sous la loi de consécration devaient se comporter avec les non-membres, et (5) quels préparatifs il fallait faire pour prendre soin des saints arrivant de l’Est (The Joseph Smith Papers, Documents, Volume 1: July 1828–June 1831, ed. Michael Hubbard MacKay and others, 2013, p. 246-247, note 42). En conséquence, le prophète reçut la révélation rapportée dans Doctrine et Alliances 42:1-72, qui regroupe les révélations que le Seigneur a données à ces frères en réponse aux trois premières questions. Les réponses qu’ils reçurent par révélation aux questions restantes n’ont pas été publiées dans les Doctrine et Alliances.

extérieur de la maison de Newel K. Whitney

Maison de Newel K. Whitney à Kirtland (Ohio)

Deux semaines plus tard, le 23 février 1831, Joseph Smith et sept anciens interrogèrent le Seigneur avec de nouvelles questions concernant la façon de mettre en application la loi de l’Église. Le Seigneur donna alors à ces hommes des directives supplémentaires. Ces instructions furent ajoutées à la révélation du 9 février et figurent à présent dans Doctrine et Alliances 42:74-93. Les détails supplémentaires qui se trouvent dans Doctrine et Alliances 42:73 ont été ajoutés plus tard par le prophète au moment de la publication des Doctrine et Alliances. Il est important de noter que Joseph Smith procédait occasionnellement à des changements ou à des ajouts dans les révélations enregistrées plus tôt afin de les clarifier ou d’y apporter un élément de compréhension supplémentaire révélé par le Seigneur. Ces révisions inspirées illustrent l’aspect continu du principe de la révélation et sont un exemple du droit et de l’autorité du Seigneur et de son prophète quand il s’agit de modifier ou de clarifier des révélations précédentes.

Carte 7 : Kirtland (Ohio), 1830-1838

Doctrine et Alliances 42:1-29

Le Seigneur appelle des anciens à prêcher l’Évangile, les instruit sur la façon d’enseigner sa parole et révèle des lois et des commandements pour les saints

Doctrine et Alliances 42:1-3. « Écoutez et entendez, et obéissez à la loi »

Joseph Smith, le prophète, a appelé les révélations rapportées dans Doctrine et Alliances 42 « la loi de l’Église » (D&A 42, chapeau de section). Ces révélations accomplissaient la promesse que le Seigneur avait faite plus tôt aux saints de leur donner sa loi si Joseph Smith et les membres qui vivaient dans l’État de New York obéissaient au commandement de partir en Ohio. Cette loi comprend aussi les enseignements du Seigneur relatifs à diverses questions qui lui furent posées par le prophète et douze anciens qui s’étaient réunis pour obtenir la loi. Le Seigneur déclara que les vérités qu’il révélait seraient « [sa] loi pour gouverner [son] Église » (D&A 42:59), et il commanda aux saints d’écouter, d’entendre et d’obéir à sa loi (D&A 42:2).

George Q. Cannon, (1827-1901), de la Première Présidence, a enseigné ce qui suit au sujet de Doctrine et Alliances 42 : « C’était somme toute la révélation la plus importante qui fût. Elle jeta un flot de lumière sur une grande diversité de sujets et résolut beaucoup de questions importantes. Les hommes et les femmes fidèles éprouvèrent une grande joie d’être membres d’une Église que le Seigneur reconnaissait comme sienne et à laquelle il communiquait sa parole par l’intermédiaire de son prophète inspiré comme cette époque-là en témoigne » (Life of Joseph Smith the Prophet, 1958, p. 109).

Doctrine et Alliances 42:4-9. Le Seigneur donne des instructions concernant le rassemblement des saints

Après que les membres de l’Église eurent reçu le commandement de partir pour l’Ohio, les dirigeants de l’Église se demandèrent si les autres assemblées en pleine expansion au nord-est de l’Ohio devaient aussi aller s’installer à Kirtland. Le Seigneur indiqua que le moment viendrait où les saints seraient « rassemblés » dans « la ville de la Nouvelle-Jérusalem » mais que le temps n’était pas encore arrivé (D&A 42:9). Cependant, lorsque le moment serait venu, les saints, en se rassemblant dans la Nouvelle-Jérusalem, accompliraient la promesse que le Seigneur avait faite à l’Israël d’autrefois en disant « soyez mon peuple, et je serai votre Dieu » (D&A 42:9 ; Exode 6:7 ; 19:5-6 ; Apocalypse 21:2-3).

Afin de faciliter ce rassemblement, les anciens devaient partir de Kirtland pour aller « prêch[er] [l’]Évangile deux par deux » (D&A 42:6) et édifier l’Église partout où ils trouveraient des croyants (D&A 42:8). Les personnes appelées à prêcher l’Évangile de Jésus-Christ devaient aller de l’avant « avec la puissance de [son] Esprit » et « en [son] nom […], proclamant [sa] parole, comme des anges de Dieu » (D&A 42:6). Les missionnaires et les anges accomplissent une œuvre similaire. Le prophète Mormon a expliqué que le ministère d’anges est « d’appeler les hommes au repentir […] en annonçant la parole du Christ » préparant ainsi les enfants de Dieu à avoir « foi au Christ » (Moroni 7:31-32).

La rivière Chagrin, près de Kirtland (Ohio)

Certains des premiers convertis à l’Église en Ohio ont été baptisés dans la rivière Chagrin près de Kirtland (Ohio).

Doctrine et Alliances 42:11. « L’Église sait qu’il a l’autorité »

Après qu’Oliver Cowdery, Parley P. Pratt et les autres missionnaires eurent quitté l’Ohio, les nouveaux convertis dans la région de Kirtland furent laissés sans dirigeants de l’Église solides. Certains de ces nouveaux membres suivaient des traditions dérivées de leurs anciennes croyances ou cultures et se livraient à des pratiques religieuses extrêmes et ridicules. George A. Smith, de la Première Présidence, raconta plus tard qu’en ce temps-là, certains membres de l’Église prétendaient « [qu’] ils pouvaient voir des anges, [que] des lettres leur tombaient des cieux, […] et [qu’] ils subissaient […] des déformations contre nature » (« Historical Discourse », Deseret News, 21 décembre 1864, p. 90).

Quand Joseph Smith, le prophète, arriva à Kirtland (Ohio), il remarqua que « des notions étranges et des faux esprits s’étaient introduits parmi [les saints d’Ohio] » (History of the Church, vol. 1, p. 146). Comme rapporté dans Doctrine et Alliances 42:11, le Seigneur interdit aux personnes qui n’ont pas été dûment désignées ou appelées par lui d’assumer les rôles d’instructeur, de dirigeant ou de révélateur dans l’Église. Il a expliqué que personne n’est autorisé à prêcher son Évangile ni à édifier son Église si ce n’est celui « dont l’Église sait qu’il a l’autorité et qui a été dûment ordonné par les chefs de l’Église » (D&A 42:11). Boyd K. Packer (1924-2015), du Collège des douze apôtres, explique :

« Il y a un but pour que les membres de l’Église partout dans le monde puissent reconnaître les autorités locales et générales. Ils peuvent savoir ainsi de qui ils apprennent. […]

Il y a eu trop de noms présentés, trop de votes d’approbation, trop d’ordinations et de mises à part devant trop de témoins ; il y a eu trop de registres tenus, trop de certificats rédigés, trop de photos publiées dans trop d’endroits pour que quelqu’un se laisse tromper par un faux détenteur d’autorité » (« Éloigne-toi de ces hommes-là », L’Étoile, rapport de la conférence générale d’avril 1985, p. 33).

« Nous savons toujours qui est appelé à diriger ou à enseigner et avons la possibilité de soutenir cette action ou de nous y opposer. Cela n’est pas l’invention d’un homme mais cela a été établi par révélation […] [D&A 42:11]. Ainsi, l’Église est protégée de tout imposteur qui prendrait le contrôle d’un collège, d’une paroisse, d’un pieu ou de l’Église » (« Les faibles et les simples de l’Église », Le Liahona, novembre 2007, p. 6).

Doctrine et Alliances 42:12-15. « Enseign[ez] les principes de mon Évangile qui sont dans la Bible et le Livre de Mormon »

Le Seigneur a déclaré que les personnes appelées à prêcher son Évangile doivent « enseign[er] les principes de [son] Évangile » qui sont dans les Écritures (D&A 42:2). À l’époque où cette révélation fut donnée, la Bible et le Livre de Mormon, ainsi qu’un nombre croissant de révélations modernes étaient les seules Écritures que les membres de l’Église avaient à leur disposition. Plus tard, ils recevraient davantage d’Écritures de Dieu, notamment les Doctrine et Alliances, la Perle de Grand Prix et la révision inspirée de la Bible par Joseph Smith (D&A 42:15, 56-58). De nos jours, les sources scripturaires à partir desquelles nous devons enseigner portent le nom d’ouvrages canoniques.

répliques du Livre de Mormon de l’édition de 1830 dans la librairie Grandin

Le Seigneur attend de nous que nous enseignions « la plénitude de l’Évangile » à partir de la Bible et du Livre de Mormon (D&A 42:12).

Gordon B. Hinckley (1910-2008) a expliqué pourquoi les Écritures sont appelées les ouvrages canoniques : « ‘Les ouvrages canoniques’ […] sont les réservoirs de notre doctrine d’où jaillissent les eaux de la lumière de l’Évangile. Elles fournissent la norme selon laquelle on jauge tous les points de doctrine de l’Évangile. Tous les autres livres, manuels et leçons devraient être réalisés à partir de la parole du Seigneur telle qu’elle est parue dans ces ouvrages » (« Cornerstones of Responsibility », discours donné lors d’un séminaire de représentants régionaux, 5 avril 1991, p. 1).

Doctrine et Alliances 42:14. « Et l’Esprit vous sera donné par la prière de la foi »

Un enseignement inspiré et efficace fortifie les enfants de Dieu et les aide à se convertir à l’Évangile de Jésus-Christ. Le Seigneur a promis que son Esprit serait « donné par la prière de la foi » aux personnes appelées à enseigner, et il a souligné que celles qui n’ont pas l’Esprit « n’enseigner[ont] pas » (D&A 42:14). Autrement dit, le véritable apprentissage de l’Évangile ne pourra pas se faire à moins que l’Esprit ne soit présent, même si l’instructeur emploie des techniques d’enseignement efficaces.L. Tom Perry (1922-2015), du Collège des douze apôtres, a déclaré : « Nous avons la bénédiction d’avoir le Saint-Esprit, membre de la Divinité, comme compagnon constant pour nous édifier et nous inspirer dans notre préparation d’instructeur. Nous devons nous préparer en obéissant aux commandements de Dieu, afin d’avoir une pleine assurance que lorsque nous ferons appel au Seigneur, son Esprit magnifiera notre enseignement. Lorsque nous avons l’Esprit pour nous guider, nous sommes capables d’enseigner avec une grande puissance » (« Enseignez-leur la parole de Dieu en toute diligence », L’Étoile, juillet 1999, p. 8).

Dallin H. Oaks, du Collège des douze apôtres, a enseigné :

« Si nous avons l’Esprit du Seigneur pour nous guider, nous pouvons instruire n’importe qui, quel que soit son niveau d’éducation et où que ce soit dans le monde. Le Seigneur en sait plus qu’aucun d’entre nous, et si nous sommes ses serviteurs agissant sous l’inspiration de son Esprit, il pourra délivrer son message salvateur à chaque âme existante.

Joseph Fielding Smith a enseigné que ‘l’Esprit de Dieu parlant à l’esprit de l’homme a le pouvoir de communiquer la vérité avec un plus grand effet et une plus grande intelligence qu’on ne pourrait le faire par le contact personnel, même avec des êtres célestes. Grâce au Saint-Esprit, la vérité est assimilée dans les fibres et les tissus mêmes du corps de sorte qu’on ne peut l’oublier’ (Doctrines du Salut comp. Bruce R. McConkie, 3 vols., 1954–1956, vol. 1, p. 54) » (« Teaching and Learning by the Spirit », Ensign, mars 1997, p. 7).

Doctrine et Alliances 42:18-29. « Mes lois […] sont données dans mes Écritures »

Dans Doctrine et Alliances 42:18-29, le Seigneur répète un grand nombre des commandements ou lois qu’il avait donnés à l’Israël d’autrefois et qui sont contenus dans la Bible et le Livre de Mormon. Il rappelle à ses saints que ceux qui l’aiment doivent le servir et garder ses commandements (D&A 42:29).

Doctrine et Alliances 42:18. « [Il] n’aura pas de pardon dans ce monde ni dans le monde à venir »

Une des lois que le Seigneur a réaffirmées de nos jours est le commandement : « Tu ne tueras pas » (D&A 42:18). Si quelqu’un verse le sang innocent, autrement dit commet un meurtre, il « n’aura pas de pardon dans ce monde ni dans le monde à venir » (D&A 42:18). En outre, « il sera livré et traité selon les lois du pays » (D&A 42:79).

Joseph Fielding Smith (1876-1972) a expliqué l’avertissement du Seigneur que celui qui tuera ne sera pas pardonné : « Jean dit qu’il existe deux sortes de péchés [1 Jean 5:16-17]. Le péché qui peut être pardonné et l’autre sorte de péché, celui qui mène à la mort, et pour lequel il n’y a pas de pardon. Le meurtre fait partie de cette deuxième catégorie. Il se produit lorsque quelqu’un verse délibérément le sang innocent. […] La miséricorde du Tout-Puissant, par l’intermédiaire de l’expiation de Jésus-Christ, enveloppera et embrassera chaque âme qui délaissera ses péchés, à l’exception de celles qui ont volontairement commis le péché qui, comme le dit Jean, ‘mène à la mort’ » (« The Restoration of All Things », 1945, p. 204-205).

Le manuel 2 d’administration de l’Église donne l’explication suivante concernant deux questions relatives à ce commandement sur lesquelles certaines personnes pourraient s’interroger :

« Pour autant qu’on le sache par la révélation, il est possible de se repentir et de recevoir le pardon pour le péché d’avortement » (2010, 21.4.1).

« Il est mal d’ôter la vie, y compris la sienne. Cependant, une personne qui se suicide peut ne pas être responsable de ses actes. Dieu seul peut en juger » (21.4.14).

Doctrine et Alliances 42:22. Les maris et les femmes doivent « [s]’attach[er] [l’un à l’autre] et à personne d’autre »

L. Whitney Clayton, des soixante-dix, a expliqué : « Des mariages les plus heureux qu’il m’ait été donné de voir, il émane l’obéissance à l’un des commandements les plus joyeux, celui de ‘vivr[e] ensemble dans l’amour’ [D&A 42:45]. S’adressant aux maris, le Seigneur a commandé : ‘Tu aimeras ta femme de tout ton cœur, et tu t’attacheras à elle et à personne d’autre’ [D&A 42:22]. Un manuel de l’Église enseigne : ‘Le mot s’attacher signifie être complètement dévoué et fidèle à quelqu’un. Les conjoints s’attachent à Dieu et l’un à l’autre en se servant, en s’aimant et en respectant leurs alliances dans la fidélité complète l’un envers l’autre et envers Dieu.’ Le mari et la femme ‘laissent derrière eux leur vie de célibataire et accordent à leur mariage la toute première priorité. […] Ils ne permettent à aucune autre personne ni à aucun autre intérêt d’avoir la priorité sur le respect des alliances qu’ils ont faites avec Dieu et l’un envers l’autre’ [Manuel 2 : Administration de l’Église, 2010, 1.3.1]. Regardez et apprenez : chez les couples qui réussissent, les conjoints s’aiment en étant complètement dévoués l’un à l’autre » (« Le mariage : Regardez et apprenez », Le Liahona, mai 2013, p. 85).

Doctrine et Alliances 42:23. Les conséquences de la convoitise

Dans Doctrine et Alliances 42:23, « convoiter » signifie avoir des désirs sexuels impurs envers une autre personne. Les Écritures expliquent que lorsque quelqu’un regarde une autre personne pour la convoiter, c’est comme s’il avait « déjà commis un adultère […] dans son cœur » (Matthieu 5:28 ; 3 Néphi 12:28 ; D&A 63:16). Des pensées, des paroles ou des comportements impurs ne résulteront pas seulement en la perte de l’Esprit mais conduiront éventuellement à « reni[er] la foi » (D&A 42:23 ; 63:16). Satan utilise la convoitise sexuelle pour éroder la force spirituelle des enfants de Dieu et les mener à la destruction.

L. Whitney Clayton a lancé cet avertissement :

« Aujourd’hui, il existe un piège spirituel appelé pornographie et beaucoup, attirés par ses messages provocants, tombent dans ce piège mortel. Comme tous les pièges, il est facile d’y tomber, mais difficile d’en sortir. Certains se justifient en disant qu’ils peuvent voir accidentellement de la pornographie sans souffrir de ses effets néfastes. Au début, ils disent : ‘Ce n’est pas si mauvais’, ou ‘Qu’est-ce que ça peut faire ? Cela ne changera rien’, ou ‘Ce n’est que de la curiosité.’ Mais ils se trompent. Le Seigneur a lancé l’avertissement suivant : ‘Et celui qui regarde une femme pour la convoiter reniera la foi et n’aura pas l’Esprit ; et s’il ne se repent pas, il sera chassé’ (D&A 42:23). […]

En plus de perdre l’Esprit, les amateurs de pornographie perdent la perspective et le sens des priorités. […] Comme le roi David, ils essaient de cacher leur péché, oubliant que rien n’est caché aux yeux du Seigneur (2 Néphi 27:27). Les conséquences réelles commencent à s’accumuler tandis que l’estime de soi disparaît, que les douces relations s’aigrissent, que le mariage se flétrit et que le nombre des victimes innocentes commence à augmenter. Trouvant que ce qu’ils ont déjà vu ne les satisfait plus, ils font l’expérience d’images plus poussées. Lentement, ils deviennent dépendants même s’ils ne le savent pas ou s’ils le nient et […] leur comportement se détériore à mesure que leurs valeurs morales se désintègrent » (« Bénis sont tous ceux qui ont le cœur pur », Le Liahona, novembre 2007, p. 52).

Doctrine et Alliances 42:24-26. « Tu ne commettras point d’adultère »

Les relations sexuelles entre un mari et sa femme sont l’expression sacrée de l’amour qu’ils se portent et une manifestation du pouvoir le plus élevé que Dieu a accordé à ses enfants : celui de donner la vie. L’usage approprié de ce pouvoir occupe une place centrale dans le plan du salut de notre Père céleste, et il a donné des commandements stricts pour gouverner son utilisation. David A. Bednar, du Collège des douze apôtres, a expliqué :

« Le mariage entre un homme et une femme est le canal autorisé par lequel les esprits prémortels entrent dans la condition mortelle. L’abstinence sexuelle complète avant le mariage et la fidélité totale au sein du mariage protègent la sainteté de ce canal sacré.

Le pouvoir de procréation a une importance spirituelle. Le mauvais usage de ce pouvoir contrecarre les objectifs du plan du Père et de notre existence mortelle. Notre Père céleste et son Fils bien-aimé sont des créateurs et ont confié à chacun d’entre nous une partie de leur pouvoir créateur. Les directives précises qui nous ont été données pour utiliser correctement la capacité de créer la vie sont des éléments capitaux du plan du Père. Notre conception et notre utilisation de ce pouvoir céleste détermineront dans une grande mesure notre bonheur dans la condition mortelle et notre destinée dans l’éternité. […]

L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours a une norme unique et immuable en ce qui concerne la pureté sexuelle : les relations intimes ne sont convenables qu’entre un homme et une femme dans les liens du mariage prescrits par le plan de Dieu. Ces relations ne sont pas simplement un objet de curiosité demandant à être exploré, un appétit à satisfaire ou un genre de loisir ou de spectacle à rechercher égoïstement. Elles ne sont pas une conquête à réaliser ou un acte à accomplir. Elles sont, en fait, dans la condition mortelle, l’une des expressions suprêmes de notre nature et de notre potentiel divins et un moyen de renforcer les liens émotionnels et spirituels entre mari et femme » (« Nous croyons que nous devons être chastes », Le Liahona, mai 2013, p. 42).

Le péché d’adultère commence souvent par des pensées impures ou de la convoitise. Howard W. Hunter (1907-1995) a donné cet avertissement :

« Le Seigneur interdit et son Église condamne tout rapport intime en dehors du mariage. L’infidélité de l’homme brise le cœur de sa femme et lui fait perdre sa confiance et la confiance de ses enfants (Jacob 2:35).

Soyez fidèles en pensées, en paroles et en actes à vos alliances du mariage. La pornographie, les flirts et les fantasmes malsains affaiblissent la volonté et sapent les bases d’un mariage heureux. Cela détruit l’unité et la confiance dans le mariage. Celui qui n’est pas maître de ses pensées et commet ainsi l’adultère dans son cœur, s’il ne se repent pas, n’aura pas l’Esprit, mais niera la foi et sera dans la crainte » (D&A 42:23 ; 63:16) » (Enseignements des présidents de l’Église : Howard W. Hunter, 2015, p. 227).

Doctrine et Alliances 42:30-55

Le Seigneur donne les principes de la loi de consécration et conseille les saints sur la mort et la guérison

Doctrine et Alliances 42:30-39. La loi de consécration

Le 2 janvier 1831, au cours de la dernière conférence de l’Église qui se tint dans l’État de New York, le Seigneur enseigna : « Que chacun estime son frère comme lui-même » (D&A 38:24). Ce principe s’avéra essentiel dans la préparation des saints à établir une Sion des derniers jours. Le 4 février 1831, après l’arrivée de Joseph Smith à Kirtland, le Seigneur lui commanda d’appeler Edward Partridge comme premier évêque de l’Église « pour veiller à toutes choses, selon que cela lui ser[ait] indiqué dans [ses] lois, le jour où [le Seigneur] les donner[ait] » (D&A 41:10). Cinq jours plus tard, le 9 février, le Seigneur révéla à Joseph les principes fondamentaux de la loi de consécration, décrivant son plan pour prendre soin des pauvres et des nécessiteux, édifier son Église et préparer son peuple à établir Sion (D&A 42:30-39).

Consacrer signifie rendre saint, mettre à part et destiner à un but sacré. La consécration est l’acte de dédier nos biens, notre temps et nos ressources à Dieu en les lui offrant volontairement. Par la consécration, les vrais disciples de Jésus-Christ peuvent prendre soin des pauvres et des nécessiteux et contribuer à édifier le royaume de Dieu sur la terre. La consécration est fondée sur le principe suivant : « Chacun cherchant l’intérêt de son prochain et faisant tout, l’œil fixé uniquement sur la gloire de Dieu » (D&A 82:19 ; 38:24-25). Spencer W. Kimball (1895-1985) explique :

« La consécration consiste à donner son temps, ses talents et ses moyens pour prendre soin de ceux qui sont dans le besoin, que ce soit spirituellement ou temporellement, et pour édifier le royaume du Seigneur. […]

Sion est un nom donné par le Seigneur à son peuple de l’alliance qui se caractérise par la pureté de cœur et la fidélité à prendre soin des pauvres, des nécessiteux et des affligés (D&A 97:21). […]

Cette société détenant l’ordre le plus élevé de la prêtrise est fondée sur les doctrines de l’amour, du service, du travail, de l’autonomie et de l’intendance, toutes englobées dans l’alliance de la consécration » (« Welfare Services: The Gospel in Action », Ensign, novembre 1977, p. 78).

Dans les révélations connues comme étant la loi de l’Église et qui figurent dans D&A 42, le Seigneur commande aux membres de l’Église d’aider les pauvres en consacrant leurs biens « par une alliance et un acte qui ne peuvent être rompus » (D&A 42:30). J. Reuben Clark Jr. (1871-1961), de la Première Présidence, explique pourquoi le peuple du Seigneur devrait être disposé à faire un tel sacrifice : « Le principe de base de toutes les révélations sur [la loi de consécration] est que tout ce que nous avons appartient au Seigneur ; c’est pourquoi, le Seigneur pourra faire appel à nous pour tout ou partie de nos biens, car ceux-ci lui appartiennent. […](D&A 104:14-17, 54-57) » (Conference Report, octobre 1942, p. 55).

Il est souvent fait référence à la loi de consécration dans les Doctrine et Alliances (voir D&A 38 ; 42 ; 44 ; 48 ; 51 ; 54 ; 56 ; 58 ; 70 ; 72 ; 78 ; 82-85 ; 92 ; 96-97 ; 104-106 ; 119-120 ; 136). Un grand nombre de ces passages contiennent des instructions pour aider les saints à mettre cette loi en pratique. Tandis que les principes de la loi de consécration sont demeurés constants, les procédures ont parfois changé pour répondre à différentes situations et divers besoins. Gordon B. Hinckley a dit : « La loi de sacrifice et la loi de consécration n’ont pas été supprimées et sont toujours en vigueur » (Teachings of Gordon B. Hinckley, 1997, p. 639). Aujourd’hui, les saints fidèles vivent la loi de consécration quand ils s’efforcent d’aimer Dieu et de consacrer leur argent, leur temps et d’autres ressources à l’édification de son royaume et au soulagement des souffrances des pauvres et des nécessiteux. Bruce R. McConkie (1915-1985), du Collège des douze apôtres, a enseigné :

« Il est écrit : ‘Car celui qui n’est pas capable de se conformer à la loi d’un royaume céleste ne peut pas supporter une gloire céleste’ (D&A 88:22). La loi de sacrifice est une loi céleste ; il en est de même pour la loi de consécration. Aussi, pour obtenir cette récompense céleste que nous désirons si ardemment, nous devons être capables de vivre ces deux lois. […]

On ne nous demande pas toujours de vivre complètement la loi de consécration ni de donner tout notre temps, tous nos talents et tous nos moyens à l’édification du royaume du Seigneur sur la terre.

Mais ce que les Écritures veulent dire, c’est que pour obtenir le salut céleste, nous devons être capables de vivre ces lois dans leur intégralité si nous étions appelés à le faire. En fait, la réalité sous-entendue ici est que nous devons les vivre dès l’instant que nous y sommes appelés » (« Obedience, Consecration, and Sacrifice » Ensign, mai 1975, p. 50).

Doctrine et Alliances 42:32-33. Intendance

Le Seigneur donna un modèle pour mettre en pratique la loi de consécration dans les débuts de l’Église. Les familles reçurent le commandement de consacrer leur argent et leurs biens à l’Église en les confiant à « l’évêque de [l’]Église et ses conseillers » (D&A 42:31). L’évêque, officiant comme représentant du Seigneur, devait alors attribuer une part de terre et de biens à chaque famille « selon sa situation, ses besoins et ce qui lui [était] nécessaire » (D&A 51:3 ; 42:32-33). Cette part s’appelait une intendance (D&A 42:72). Ainsi chaque famille se voyait confier une propriété et des biens qui lui appartenaient en propre et qu’elle devait gérer en faisant usage de son libre arbitre. En tant qu’intendantes des ressources du Seigneur, les familles devaient lui rendre des comptes et étaient responsables de ce qu’il leur confiait. Tous les biens dépassant les besoins et les désirs des familles étaient gardés par l’évêque « afin d’être distribués de temps en temps à ceux qui n’[avaient] pas » (D&A 42:33).

Doctrine et Alliances 42:34-35, 55. Le magasin du Seigneur

D’après le modèle défini par le Seigneur, tout « reste », ou surplus d’argent ou de biens consacrés, devait être conservé dans le magasin (D&A 42:34, 55 ; voir aussi le verset 55). L’évêque devait alors utiliser ces ressources pour les « distribu[er] aux pauvres et aux nécessiteux » (D&A 42:34) et pour accomplir d’autres objectifs comme acheter des terres pour l’Église, construire des maisons de culte et « bâtir la Nouvelle-Jérusalem » (D&A 42:35). Aujourd’hui, le magasin est défini comme étant un « endroit où l’évêque reçoit, gère et dispense aux pauvres les offrandes consacrées par les saints des derniers jours. Chaque magasin peut être aussi grand ou aussi petit que les circonstances le dictent. Les saints fidèles font don de leurs talents, de leurs capacités, de matériel et de moyens financiers à l’évêque pour prendre soin des pauvres en temps de besoin. C’est pourquoi le magasin peut être constitué d’une liste de services disponibles, d’argent, de nourriture ou d’autres produits de première nécessité. L’évêque est l’agent du magasin et distribue les biens et les services selon les besoins et selon l’inspiration de l’Esprit du Seigneur (D&A 42:29-36 ; 82:14-19) » (Guide des Écritures, « Magasin », scriptures.lds.org).

intérieur du magasin de Newel K. Whitney

Le Seigneur a commandé qu’un magasin soit établi pour venir en aide aux pauvres et aux nécessiteux (D&A 42:33-34).

Doctrine et Alliances 42:40-41. « Tu ne seras pas orgueilleux dans ton cœur »

Le prophète Moroni dans le Livre de Mormon a parlé des difficultés spirituelles auxquelles les enfants de Dieu devraient faire face dans les derniers jours. Parmi elles se trouverait l’orgueil qui se manifesterait par le fait de « porter de très beaux habits » tout en négligeant « les pauvres et les nécessiteux, les malades et les affligés » (Mormon 8:36-37). Au début de l’Église rétablie, le Seigneur a commandé : « Tu ne seras pas orgueilleux dans ton cœur » et a dit aux saints que leurs « vêtements [devaient être] simples » (D&A 42:40). Ce commandement peut signifier qu’en tant que membres de l’Église, nous devrions éviter les excès et l’extravagance dans notre tenue vestimentaire.

Jeffrey R. Holland, du Collège des douze apôtres, a enseigné ce qui suit relativement à notre habillement et à notre apparence : « Pour que vous puissiez avoir pleinement droit aux bénédictions et à la protection de votre Père céleste, nous vous demandons de rester fidèles aux principes de l’Évangile de Jésus-Christ et de ne pas suivre servilement les caprices de la mode. L’Église ne vous refusera jamais votre libre arbitre moral concernant ce que vous devez porter et n’édictera jamais la présentation exacte que vous devez avoir. Mais elle énoncera toujours les règles et enseignera toujours les principes » (« Aux jeunes filles », Le Liahona, novembre 2005, p. 28-29).

Doctrine et Alliances 42:42. « Tu ne seras pas paresseux »

Dieu a commandé à ses enfants d’œuvrer et de travailler (D&A 52:39 ; 56:17 ; Moïse 4:25). Les fainéants et les paresseux sont coupables d’oisiveté, ce que le Seigneur condamne. Gordon B. Hinckley a témoigné de l’importance du principe évangélique qu’est le travail :

« Rien sous le ciel ne peut remplacer un travail productif. C’est le processus par lequel les rêves deviennent réalité. C’est le processus par lequel les visions improductives deviennent des réalisations dynamiques.

Nous sommes, pour la plupart, paresseux par nature. Nous préférons le jeu au travail. Nous préférons la flânerie au travail. Un peu de jeu et de flânerie ne font pas de mal. Mais c’est le travail qui détermine ce qu’est la vie d’un homme ou d’une femme. C’est le fait de développer notre intelligence et d’utiliser l’habileté de nos mains qui nous élève au-dessus de la médiocrité. C’est le travail qui fournit la nourriture que nous mangeons, les vêtements que nous portons, la maison dans laquelle nous habitons. Nous ne pouvons nier la nécessité du travail accompli par des mains entraînées et un esprit instruit si nous voulons progresser et prospérer individuellement et si nous voulons que notre pays occupe une place prépondérante dans le monde.

Lorsqu’Adam et Ève ont été chassés du jardin d’Éden, Dieu a déclaré : ‘C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre’ (Genèse 3:19.) » (« Ce à quoi je crois », L’Étoile, mars 1993, p. 5).

Doctrine et Alliances 42:44, 48. « Celui […] dont la mort n’est pas arrêtée, sera guéri »

La durée de vie d’une personne dans la condition mortelle se trouve entre les mains de Dieu. Doctrine et Alliances 42:44, 48 indique que quelqu’un qui a besoin d’être guéri, qui a suffisamment de foi et « dont la mort n’est pas arrêtée » (verset 48), sera guéri. Lance B. Wickman, des soixante-dix, a expliqué : « Trop souvent nous oublions la condition ‘et dont la mort (ou, pourrions-nous ajouter, la maladie ou le handicap) n’est pas arrêtée’. Ne désespérez pas lorsque vous avez fait des prières ferventes, que des bénédictions de la prêtrise ont été données et que la personne que vous aimez ne va pas mieux ou même quitte cette vie. Consolez-vous en sachant que vous avez fait tout ce que vous pouviez. Tant de foi, de jeûnes et de bénédictions ne peuvent pas être vains ! Le fait que votre enfant n’ait pas guéri, en dépit de tout ce qui a été fait pour lui, peut et doit être la base de la paix et de la consolation pour tous ceux qui l’aiment !Le Seigneur, qui inspire les bénédictions et qui entend toutes les prières ferventes, l’a quand même rappelé à lui. Il se peut fort bien que toutes les expériences de prière, de jeûne et de foi aient été davantage pour notre profit que pour le sien » (« Sinon », Le Liahona, novembre 2002, p. 30-31).

Doctrine et Alliances 42:45-48. « Ceux qui meurent en moi ne goûteront pas la mort »

Pour les personnes fidèles et qui persévèrent jusqu’à la fin, la mort « leur sera douce » (D&A 42:46-47). Cela ne signifie pas que les justes ne connaîtront pas la douleur physique, mais plutôt qu’ils ne subiront pas le tourment spirituel que les méchants ressentent lorsqu’ils meurent.Robert D. Hales (1932-2017), du Collège des douze apôtres, a illustré ce principe :

« Il y a quelques mois, j’ai eu l’occasion de rendre visite à un homme atteint d’une maladie incurable. Ce détenteur de la prêtrise dévoué était confronté aux réalités de la condition mortelle. Il puisait cependant de la force dans l’exemple du Sauveur qui, dans le modèle de prière qu’il a donné, dit : ‘Voici donc comment vous devez prier : […] Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel’ (Matthieu 6:9-10). […]

Mon ami parvint à accepter la phrase ‘Que ta volonté soit faite’ quand il affronta à son tour des épreuves et des tribulations très dures. […]

Nous avons discuté de la manière dont il avait passé sa vie à s’efforcer d’être fidèle, de faire ce que Dieu attendait de lui, d’être honnête dans ses rapports avec autrui, d’aimer sa famille et de veiller sur elle. N’est-ce pas ce que signifie persévérer jusqu’à la fin ? Nous avons parlé de ce qui se produit immédiatement après la mort, de ce que Dieu nous a enseigné concernant le monde des esprits. C’est un lieu paradisiaque, un lieu de félicité pour les personnes qui ont mené une vie juste. Ce n’est pas quelque chose à craindre.

Après notre conversation, il a demandé à sa femme et à sa famille élargie, enfants et petits-enfants, de se rassembler pour leur enseigner à nouveau la doctrine de l’Expiation opérée pour que tous ressuscitent. Tous ont compris que, tout comme le Seigneur l’a dit, même s’il devait y avoir de l’affliction à cause de la séparation temporaire, il n’y a pas de chagrin pour les personnes qui meurent dans le Seigneur (Apocalypse 14:13 ; D&A 42:46). […] Il est mort le lendemain après-midi entouré de sa famille. Ce sont là la consolation et le réconfort que nous recevons quand nous comprenons le plan de l’Évangile et savons que la famille est éternelle » (« La famille éternelle », L’Étoile, janvier 1997, p. 75-76).

Tout comme la mort, le chagrin que l’on éprouve pour les personnes qui meurent fait partie de la condition mortelle. Nous pouvons tout autant éprouver de puissants sentiments d’amour pour notre famille et pour nos amis que ressentir une grande tristesse et un déchirement de cœur lorsque meurt une personne que l’on aime. Russell M. Nelson, du Collège des douze apôtres, a expliqué qu’il est naturel et approprié de pleurer la perte de nos êtres chers :

« Quel que soit l’âge, nous sommes endeuillés par la perte de ceux que nous aimons. Le deuil est l’une des expressions les plus profondes de l’amour pur. C’est une réaction naturelle en accord total avec le commandement divin : ‘Vous vivrez ensemble, vous aimant les uns les autres, de sorte que vous pleurerez la perte de ceux qui meurent’ (D&A 42:45).

En outre, comment apprécier pleinement la joie des retrouvailles à venir sans les larmes de la séparation présente ? La seule manière de rendre la mort non douloureuse, c’est de mener une vie sans amour » (« Les portes de la mort », L’Étoile, juillet 1992, p. 81).

Doctrine et Alliances 42:56-93

Le Seigneur donne aux saints des lois supplémentaires et leur enseigne comment mettre sa loi en pratique

Doctrine et Alliances 42:56-58. « Tu demanderas, et mes Écritures seront données »

Après s’être installés dans la région de Kirtland, Joseph Smith, le prophète, et Sidney Rigdon continuèrent la révision inspirée ou « traduction » de la Bible. Comme indiqué dans Doctrine et Alliances 42:56, le prophète ne suivit pas le processus de traduction habituel par lequel des mots sont traduits d’une langue dans une autre. Il rechercha plutôt l’inspiration du Seigneur au moyen de la prière et le Seigneur le guida en conséquence.

Le Seigneur dit également aux saints à propos de ses Écritures que lorsqu’ils les « aur[aient] reçues entièrement », ils devraient « les enseigner […] à tous les hommes » (D&A 42:57-58 ; 42:15). Dans une lettre que Joseph Smith, Sidney Rigdon et Frederick G. Williams adressèrent aux dirigeants de l’Église au Missouri, le 2 juillet 1833, ils écrivirent : « Nous avons fini ce jour la traduction des Écritures, ce pourquoi nous rendons grâce à notre Père céleste » (History of the Church, vol. 1, p. 368). À partir de 1979, l’édition utilisée par les saints des derniers jours de la Bible du roi Jacques a inclus, dans ses aides à l’étude, des centaines de passages tirés de la révision inspirée de la Bible par Joseph Smith. Depuis ce temps-là, des sélections de cette révision de la Bible par le prophète ont été mises à la disposition des membres de l’Église dans plusieurs langues dans les aides à l’étude des Écritures, contribuant ainsi à accomplir le commandement du Seigneur d’enseigner ses Écritures « à toutes les nations, familles, langues et peuples » (D&A 42:58).

plaine de Kirtland

Photo actuelle de la région historique de Kirtland (Ohio) qui fut le siège de l’Église de 1831 à 1838.

Doctrine et Alliances 42:60-62, 65. « Tu recevras révélation sur révélation »

Le Seigneur a promis que les personnes qui obéissent à sa loi peuvent recevoir un nombre croissant de révélations et de connaissances divines, jusqu’à « conn[aître] les mystères » (D&A 42:61). David A. Bednar a enseigné :

« L’esprit de révélation est accessible à quiconque reçoit, par l’autorité compétente de la prêtrise, les ordonnances salvatrices du baptême par immersion pour la rémission des péchés et l’imposition des mains pour le don du Saint-Esprit et qui agit avec foi pour obéir à l’injonction de la prêtrise : ‘Recevez le Saint-Esprit’. Cette bénédiction n’est pas limitée aux autorités présidentes de l’Église, elle appartient et doit être en vigueur dans la vie de chaque homme, femme et enfant qui atteint l’âge de responsabilité et contracte des alliances sacrées. Le désir sincère et la dignité invitent l’esprit de révélation dans notre vie. […]

Le plus fréquemment, la révélation est donnée par petites touches dans le temps et est accordée en fonction de nos désirs, de notre dignité et de notre préparation. Ces communications de notre Père céleste se distillent progressivement et doucement sur notre âme comme la rosée des cieux (D&A 121:45). […]

Tant l’histoire de l’Église que notre vie personnelle abondent en exemples de la façon dont le Seigneur nous fait parvenir la révélation ‘ligne sur ligne, précepte sur précepte’ [2 Néphi 28:30]. Par exemple, les vérités fondamentales de l’Évangile rétabli n’ont pas été données à Joseph Smith, le prophète, en une seule fois dans le Bosquet sacré. Ces trésors d’une valeur inestimable ont été révélés lorsque les circonstances le justifiaient et que le moment était le bon » (« L’Esprit de révélation », Le Liahona, mai 2011, p. 87-88).

Dallin H. Oaks a enseigné que dans notre recherche de la révélation continue, nous devons comprendre qu’il y a une différence entre révélation continue et révélation permanente :

« Nous devons savoir que le Seigneur s’adresse à nous par l’intermédiaire de l’Esprit au moment qui lui semble bon et à sa manière. […]

Nous prions continuellement pour être guidés, mais nous ne devons pas nous attendre à une révélation permanente. Nous nous attendons à une révélation continue, qui est l’assurance constante que nous recevrons la révélation chaque fois que nous chercherons à être guidés et que notre situation sera telle que le Seigneur, sage et aimant, choisira de nous la donner » (« Au moment qui lui semble bon, à sa manière », Le Liahona, août 2013, p. 22, 27).

Doctrine et Alliances 42:74-93. La loi du Seigneur gouverne son Église

Après que la révélation rapportée dans D&A 42:1-72 eut été donnée, les dirigeants de l’Église s’interrogèrent sur la façon de traiter les membres qui avaient transgressé la loi de Dieu. Deux semaines plus tard, le 23 février 1831, la révélation qui figure dans Doctrine et Alliances 42:74-93 fut donnée. Le Seigneur déclare que la « loi » de l’Église, telle que présentée dans Doctrine et Alliances 42, a pour but de « gouverner [son] Église » (D&A 42:59). En outre, les membres de l’Église doivent « s’applique[r] à garder tous les commandements et alliances de l’Église » (D&A 42:78).

Doctrine et Alliances 42:88. « Si ton frère ou ta sœur t’offensent »

David A. Bednar explique comment nous devrions réagir lorsque quelqu’un nous offense :

« D’une manière ou d’une autre, un jour, quelqu’un dans l’Église fera ou dira quelque chose qui pourra être considéré comme offensant. Cela arrivera certainement à chacun de nous et arrivera certainement plus d’une fois. Sans nécessairement avoir l’intention de nous blesser ou de nous offenser, les gens peuvent manquer d’égards et de tact.

Ni vous ni moi n’avons de pouvoir sur les intentions ou le comportement des autres. Mais par contre, décidons de notre manière d’agir. Rappelez-vous que nous sommes, vous et moi, des êtres qui agissent, dotés du libre arbitre, et que nous pouvons choisir de ne pas nous offenser. […]

Il est intéressant de remarquer que l’exhortation à être parfaits [Matthieu 5:48] est immédiatement précédée du conseil sur la manière d’agir en réponse aux torts et aux offenses [Matthieu 5:43-44, 46]. Il est clair que les conditions rigoureuses qui conduisent au perfectionnement des saints comprennent des tâches qui constituent pour nous des épreuves et des défis. Si quelqu’un dit ou fait quelque chose que nous trouvons offensant, notre première obligation est de refuser de nous offenser puis de communiquer en privé, honnêtement et directement avec l’intéressé. Cette méthode suscite l’inspiration du Saint-Esprit et permet de dissiper les malentendus et de comprendre les véritables intentions » (« Et rien ne les offensera », Le Liahona, novembre 2006, p. 91-92).