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Un diadème au lieu de la cendre
Au début de l’année 2019, sœur Setaita Ata a commencé son service missionnaire dans la mission de Joao Pessoa au nord-est du Brésil. Quelques mois plus tard, elle a souffert d’une blessure complexe au genou et a dû retourner en Australie pour un traitement médical prolongé.
Impatiente de pouvoir terminer sa mission, sœur Ata a été autorisée un an plus tard à reprendre son service missionnaire et a été transférée dans la mission de Melbourne en Australie. Puis, au mois d’octobre 2020, elle a été confrontée à un autre problème de santé : une série de migraines débilitantes.
En plus de la douleur physique, elle se sentait responsable de freiner le travail missionnaire de ses compagnes. Avec ce lourd fardeau sur son esprit et la crainte de devoir quitter le champ de mission plus tôt que prévu, sœur Ata a décidé à regret d’en parler avec son président de mission.
Imaginez son bonheur en apprenant qu’elle allait pouvoir continuer à servir le Seigneur jusqu’à la fin de sa mission tout en ayant le temps nécessaire pour se faire soigner. Lorsque le président Houghton lui a expliqué qu’elle pouvait être transférée dans une mission de service, sœur Ata a accepté immédiatement, sans même savoir de quoi il s’agissait. Ce même jour, Elder et sœur Nicholls, superviseurs de la mission de service en Australie se sont entretenus avec elle via l’application Zoom afin de lui expliquer comment les choses allaient fonctionner.
En tant que missionnaire de service, sœur Ata rentrerait chez elle pour poursuivre son traitement médical, mais elle devrait suivre le même emploi du temps missionnaire pour prier, étudier les écritures et faire de l’exercice. Elder et sœur Nicholls étudieraient attentivement, dans un esprit de prière, les forces uniques de sœur Ata afin de pouvoir déterminer la meilleure façon pour elle de contribuer au rassemblement d’Israël.
Lors de leur prochaine rencontre destinée à définir les nouveaux contours de son service missionnaire, Elder et sœur Nicholls ont réalisé que sœur Ata avait un talent particulier pour les arts visuels, qu’elle était pleine de compassion et reflétait un caractère à la fois doux et fort. sœur Ata a émis le désir de servir au temple et, après en avoir discuté, ce couple missionnaire a élaboré dans un esprit de prière un rôle sur mesure pour elle :
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Dirigeante de district : Sœur Ata servira en tant que dirigeante auprès des missionnaires de service de son district.
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Prestation artistique : Elle créera des œuvres d’art destinées à inspirer la foi en Jésus-Christ et en Son évangile.
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Service au temple : Elle consacrera chaque semaine un certain nombre d’heures de service au bureau du temple de Melbourne, en Australie.
Initialement testées aux Etats-Unis et au Canada en 2018, les missions de service sont une façon de permettre à des jeunes adultes qui ne sont pas en mesure de servir une mission de prosélytisme à plein temps de « servir dans un environnement taillé sur mesure en fonction de leurs talents, de leurs capacités et de leurs dons ».1 Les missions de service ont fait l’objet d’un essai pilote en Australie en 2020 après qu’Elder et Sœur Nicholls aient terminé leur formation de dirigeants.
« Tous les moules ont été cassés ! », raconte Elder Nicholls, « les missionnaires de service ne vivent pas avec un binôme ; ils ne vivent pas dans un secteur avec des limites géographiques ; ils ne portent leur badge missionnaire que lorsqu’ils accomplissent leurs devoirs missionnaires ».
Tout comme les missionnaires de service qu’ils dirigent, Elder et Sœur Nicholls servent une mission qui sort de l’ordinaire. Ils vivent chez eux sur la Gold Coast dans le Queensland et veillent sur des missionnaires qui vivent à des milliers de kilomètres les uns des autres. Ils recherchent des opportunités de service, dans l’Église et dans la communauté, et utilisent ensuite toute leur imagination pour marier les forces et les talents de chaque missionnaire ayant un besoin particulier.
« Je savais avoir un certain talent pour les arts », se souvient sœur Ata, « mais je ne l’avais pas utilisé depuis longtemps. Je suis à présent consciente que Père Céleste veut que je me serve de l’art pour servir les autres ».
Quand elle pense aux problèmes de santé qui ont freiné sa mission à ses débuts, Sœur Ata ne les auraient certainement pas choisi d’elle-même, mais elle sait qu’il lui est à présent accordé de recevoir ‘un diadème au lieu de la cendre’.2
« En fait, mon transfert dans une mission de service m’a aidé à prendre conscience de ce que notre Père Céleste m’a donné », dit-elle. « Une grande part de mon service missionnaire consiste à faire la volonté du Seigneur et à la rechercher auprès de Lui. Cela me renvoie à une leçon dans le manuel Viens et suis-moi : si vous avez le désir de servir et que vous en faites la demande au Seigneur, Il vous guidera pour savoir quoi faire et comment servir ».