MESSAGE DES DIRIGEANTS LOCAUX
Se préparer à faire une mission
« Après tout ce qui a été dit, le devoir le plus grand et le plus important est de prêcher l’Évangile ».
Une déclaration attribuée à Spencer W. Kimball (1895-1985) a été citée par H. Verlan Anderson lors de la conférence générale d’octobre 1986. « L’œuvre missionnaire est un élément vital de l’Église… sans l’œuvre missionnaire l’Église flétrirait et mourrait à petit feu. »1
Le Sauveur nous a donné ce commandement : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit :
« Et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde ».2
Chaque jeune homme digne et qui en est capable, ou chaque jeune femme si elle le désire, a le devoir de faire une mission à plein temps pour l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Il y a quelques années, notre fille a été appelée à faire une mission à plein temps dans la mission de Harare (Zimbabwe). Ayant appris cette nouvelle, un dirigeant de l’Église lui a demandé ce qu’elle ressentait à propos d’aller au centre de formation des missionnaires. Sa réponse était qu’elle avait l’impression de quitter d’un CFM pour un autre parce qu’elle estimait que notre foyer était comme un centre de formation des missionnaires.
Il est extrêmement important de commencer, le plus tôt possible, les préparations pour un service missionnaire à plein temps. Cela donne au candidat suffisamment de temps pour la préparation, ce qui lui permet ensuite de jouir d’une expérience de mission réussie et enrichissante.
Voici certains points sur lesquels nous nous étions concentrés pendant la période où nous préparions nos enfants au service missionnaire. Nous leur avons appris, à un très jeune âge, l’importance de la prière personnelle et familiale chaque matin et chaque soir. Suite à cette habitude, ils ont pu développer une foi forte et se confier en l’Éternel.
Nous leur lisions des histoires du Livre de Mormon et d’autres Écritures avant même qu’ils ne soient en mesure de lire par eux-mêmes. Je me souviens d’une expérience lors d’une de nos études des Écritures en famille. Notre fils qui avait quatre ans à l’époque avait proposé de lire dans le Livre de Mormon. Je lui ai donné le Livre, il l’a ouvert et a commencé à lire : « Moi, Néphi, étant né de bons parents, je fus, pour cette raison, instruit quelque peu… » (Voir 1 Néphi 1:1). J’étais surpris par l’aisance avec laquelle il était en train de lire car je savais qu’il ne savait pas encore lire. J’ai dit : « Tadukuzwa (c’est ça son nom), montre-moi où tu es en train de lire. » Lorsqu’il m’a apporté le Livre, il était ouvert dans le livre d’Énos. À la plus grande surprise de toutes les personnes présentes, nous nous sommes rendu compte qu’il ne lisait nulle part, mais qu’il avait mémorisé cette Écriture lorsque nous étions une fois en train de l’étudier en famille. Les soirées familiales faisaient partie intégrante de nos plans du lundi.
Quand les enfants ont grandi, ils ont été inscrits au séminaire, cela a joué un rôle central dans leur compréhension des principes de l’Évangile. Cela s’est ensuite transformé en une conversion durable à l’Évangile de Jésus-Christ. Comme il est conseillé dans les Écritures : « Ne cherche pas à annoncer ma parole, mais cherche tout d’abord à obtenir ma parole, et alors ta langue sera déliée ; puis, si tu le désires, tu auras mon Esprit et ma parole, oui, la puissance de Dieu pour convaincre les hommes ».3
On a aussi beaucoup insisté sur le principe du travail ; nous donnions des responsabilités et des tâches à nos enfants en fonction de leur âge et de leur force. À un très jeune âge, ils étaient en mesure d’effectuer des tâches ménagères de base et gagner en même temps quelque chose qu’ils mettaient de côté pour leurs besoins de mission. Nous ne les aidions jamais dans les travaux ménagers qu’ils pouvaient faire eux-mêmes. Neal A. Maxwell le dit de manière si succincte : « Ceux qui en font trop pour leurs enfants ne tarderont pas à s’apercevoir qu’ils ne peuvent rien faire de leurs enfants ; II y a tant d’enfants pour lesquels on a tant fait qu’ils sont presque défaits »4.
L’enseignement et la pratique des commandements tels que la pureté morale, l’honnêteté, la dîme, l’observance du sabbat – et autres – ont contribué à forger le caractère et à acquérir un témoignage ferme. Cela leur a permis d’enseigner ce qu’ils ont vécu pour convaincre les personnes qui recherchent la vérité. L’œuvre missionnaire est trop exigeante, par conséquent, la préparation physique, la préparation mentale et la préparation émotionnelle n’étaient jamais ignorées dans notre famille.
Russell M. Nelson a enseigné : « Chaque fois que vous faites quoi que ce soit qui aide qui que ce soit, d’un côté ou de l’autre du voile, à faire un pas vers les alliances avec Dieu et à recevoir ses ordonnances essentielles du baptême et du temple, vous aidez à rassembler Israël »5. La participation à l’œuvre de l’histoire familiale et du temple était devenue une tradition dans notre foyer car chaque enfant cherchait et préparait des noms des proches décédés à emmener au temple. Je dois dire que cela a été et a continué d’être un lien d’amour solide entre nous et nos ancêtres.
Pour finir, je ne saurais trop insister sur la nécessité de se préparer pour l’ordination à la prêtrise. Cela demande une étude approfondie des devoirs de la prêtrise contenus dans le Manuel général d’instructions de l’Église, chapitres 8 et 18 – et dans les Doctrine et Alliances, sections 20, 42, 72, 84, 107 et 121. Comme Joseph Smith, le prophète, l’a déclaré : « Après tout ce qui a été dit, le devoir le plus grand et le plus important est de prêcher l’Évangile. »6
Dunstan G.B.T. Chadambuka a été appelé comme soixante-dix d’interrégion en avril 2019. Il est marié à Pertunia Mudarikwa ; ils ont trois enfants.