MESSAGE DE LA PRÉSIDENCE DE L’INTERRÉGION
Fortifier les mariages
En 1995, Gordon B. Hinckley (1910-2008) a publié une proclamation divine concernant la famille lors de la réunion générale de la Société de Secours. Lors de cette réunion, président Hinckley a enseigné les principes suivants :
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Le mari et la femme ont la responsabilité solennelle de s’aimer et de se chérir et d’aimer leurs enfants.
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On a le plus de chance d’atteindre le bonheur en famille lorsque celle-ci est fondée sur les enseignements du Seigneur Jésus-Christ.
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Par décret divin, le père doit présider sa famille dans l’amour et la droiture et a la responsabilité de pourvoir aux besoins vitaux et à la protection de sa famille.
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La mère a pour première responsabilité d’élever ses enfants.
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Dans ces responsabilités sacrées, le père et la mère ont obligation de s’aider en qualité de partenaires égaux.
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Les maris et les femmes – les mères et les pères – devront répondre devant Dieu de l’exécution de ces obligations.1
Le Sauveur a commandé aux maris d’aimer leurs femmes comme le Christ a aimé l’Église et s’est livré pour elle (voir Éphésiens 5:25). Jésus-Christ a donné l’exemple à tous les maris qui ont contracté des alliances sacrées et qui détiennent la sainte prêtrise.
Les femmes ont également le devoir sacré d’aimer et de servir leurs maris avec douceur et droiture. Lorsque les maris et les femmes sont à la fois doux et humbles de cœur, le Saint-Esprit peut être leur compagnon constant pour résoudre tout problème ou difficulté qui se présente.
La cellule la plus importante dans la société est la famille. Pour cette raison, Satan travaille dur pour détruire notre foi, pour créer la discorde et pour remplir nos cœurs d’arrogance et d’orgueil. Trop souvent, nous entendons des histoires de mariages dissous en raison de différences apparemment irréconciliables. C’est un mensonge écrit par le père du mensonge. Si nous comprenons ce qui est en jeu, nous n’hésiterons pas à toujours aimer, honorer et chérir notre conjoint. Et lorsque des problèmes surviennent, nous serons les premiers à reconnaître nos fautes et à demander pardon.
Les barrières culturelles doivent être remplacées par les traditions de l’Évangile
L’adversaire est vigilant dans son but de détruire la famille. Nous devons être capables d’identifier et d’empêcher tout semblant d’influence inappropriée de s’infiltrer dans nos familles. Certaines des barrières culturelles auxquelles nous devons faire attention comprennent :
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Les hommes et les femmes doivent être des partenaires égaux dans un mariage2. Les rôles peuvent être différents, mais un homme et une femme doivent comprendre qu’ils sont égaux aux yeux de Dieu. Pourtant, trop souvent, les hommes considèrent les femmes inferieures à ce qu’elles sont. Cela est particulièrement vrai lorsqu’un homme estime qu’il a payé une dot élevée pour épouser sa femme.
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Lorsqu’un homme croit qu’il devrait être la force dominante dans une famille, il a alors tendance à traiter sa femme avec moins de respect. Il s’attend à ce qu’elle soit soumise à ses désirs. Il n’apprécie pas ses conseils et la traite en conséquence.
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Parfois, il y a une influence qui n’a pas sa place sous forme de pressions inappropriées exercées sur un couple par la famille élargie. La loyauté doit d’abord être exprimée l’un envers l’autre.
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Les relations sexuelles avant le mariage et hors mariage sont culturellement acceptables dans de nombreux pays, mais sont totalement contraires au plan du Seigneur pour ses enfants.
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Trop souvent, l’accumulation d’argent et de biens matériels prennent le dessus sur les alliances de l’Évangile. Un homme peut ne pas apprécier sa femme si elle ne rapporte pas d’argent. Il peut ne pas apprécier le rôle ordonné par Dieu de chérir et d’élever les enfants de sa femme tel que défini dans la proclamation de la famille. Cela doit changer pour que la culture de l’Évangile s’enracine pleinement dans le foyer.
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Le secret dans les finances entre un mari et sa femme sème la méfiance. Un homme peut cacher le montant de l’argent qu’il gagne de peur que sa femme n’en veuille plus. Une femme peut cacher son argent pour aider sa famille élargie ou par peur d’en avoir besoin au cas où son mari l’abandonnerait. Les discussions sur les finances doivent être ouvertes et honnêtes, sans intention de tromper.
Nos dirigeants de l’Église nous ont enseigné que nous devons nous lier au Sauveur en honorant les alliances que nous avons contractées avec Dieu. Lorsqu’elles sont honorées, ces alliances nous qualifient pour recevoir le pouvoir, l’inspiration et la révélation directement du ciel. Lorsqu’elles ne sont pas honorées, nous sommes livrés à nous-mêmes. Nous sommes coupés des pouvoirs du ciel.
Un mari et une femme doivent devenir un dans leur engagement l’un envers l’autre et leur engagement envers Dieu. Plus nous sommes proches de Dieu, plus nous serons proches les uns des autres. Plus nous serons éloignés de Dieu, plus nous serons éloignés les uns des autres.
L’adhésion aux principes de l’Évangile fortifiera un mariage
Le Seigneur a dit que si nous ne sommes pas un, nous ne sommes pas de lui (voir D&A 38:27). Les maris et les femmes doivent être unis ensemble et au Seigneur. Les principes de l’Évangile suivants nous permettront de devenir « un » dans notre mariage :
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Le repentir et le pardon forment le fondement d’un mariage unifié. Le Sauveur a enseigné que si nous ne pardonnons pas, nous ne serons pas pardonnés pour nos péchés. Jésus-Christ a pris sur lui nos péchés et nos afflictions. Ses bras de miséricorde sont toujours tendus vers ceux qui se repentent. S’il fait cela pour nous, alors quel droit avons-nous de ne pas pardonner aux autres ? Surtout ceux que nous aimons le plus. Ne nions-nous pas l’expiation dans un sens si nous ne voulons pas pardonner aux autres alors que nous-mêmes sommes aussi des pécheurs ?
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L’humilité est l’essence du repentir. L’humilité invite l’Esprit. L’Esprit répond doucement et écoute avec bonté. Il reconnaît que personne ne peut changer quelqu’un d’autre, mais l’Esprit nous amènera à comprendre les choses qui comptent le plus.
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Tout semblant de domination injuste blesse l’âme, à la fois de ceux qui abusent et de ceux qui subissent des abus. En effet, un tel comportement coupe les pouvoirs mêmes du ciel. On nous enseigne qu’« aucun pouvoir ni aucune influence ne peuvent ou ne devraient être exercé en vertu de la prêtrise, autrement que par la longanimité, par la gentillesse et la douceur et par l’amour sincère.
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« Par la bonté et la connaissance pure, qui épanouiront considérablement l’âme sans hypocrisie et sans fausseté » (voir D&A 121:42).
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Le premier et grand commandement est d’aimer Dieu et d’aimer notre prochain (Matthieu 22:36-40). En aimant Dieu, nous devenons destinataires de son amour pour nous. Notre amour grandit pour tout le monde et surtout pour ceux dans notre famille. Nos cœurs sont changés. Nous devenons de nouvelles créatures. Ce n’est pas seulement notre comportement qui change – c’est notre nature même.
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Le Seigneur a dit à Hyrum Smith qu’il l’aimait à cause de l’intégrité de son cœur (voir D&A 124:15). L’intégrité exige une honnêteté totale. L’honnêteté permet à la confiance de se développer entre un mari et sa femme. L’obéissance au Seigneur permet d’avoir la confiance du Seigneur. Lorsqu’un fondement d’obéissance aux principes de l’Évangile est combiné à l’honnêteté et à l’intégrité, un mari et une femme forment une relation avec Dieu qui leur permet d’accéder à son pouvoir. Avec Sa puissance, il n’y a pas de problème qui ne puisse être résolu.
Qu’est-ce qui est en jeu ?
Les hommes et les femmes dignes scellés dans le Temple peuvent rester mari et femme pour l’éternité. Leurs enfants leur sont scellés pour l’éternité. Leur postérité continue à travers l’éternité. Ils vivent en présence de Dieu pour l’éternité.
Lorsque nous entrons dans la nouvelle alliance éternelle du mariage, nous pouvons être exaltés dans la plus haute gloire du Royaume céleste. Nous allons, un jour, si nous persévérons jusqu’à la fin, recevoir tout ce que le père a (voir D&A 84:38-39).
Est-ce que cela vaut le coup ? Le Sauveur a dit : « Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde s’il perdait son âme ? ou que donnera un homme en échange de son âme ? » (Matthieu 16:26).
Puissions-nous choisir judicieusement. Puissions-nous nous lier au Christ par les alliances que nous avons faites avec lui dans sa sainte maison.