2022
Seul Dieu appelle
Mars 2022


Voix des Membres

Seul Dieu appelle

J’habitais dans un quartier de la ville de Yamoussoukro au centre de la Côte d’Ivoire dans lequel je voyais des sœurs missionnaires je les ai approchées pour en savoir plus et me suis donc fait baptiser plus tard.

Un jour j’ai écouté le discours d’un frère de la paroisse éminent professeur dans un établissement d’enseignement supérieur qui disait regretter de n’avoir pas fait une mission à plein temps parce qu’ayant joint l’Église un peu tard.

J’ai donc été animé du désir ardent de faire une mission à plein temps à mon tour. Mon vœu était de faire une mission anglophone pour me permettre d’améliorer mon Anglais et avoir un meilleur poste dans mon pays.

Lorsque j’ai appris que je devais servir dans mon pays et en plus dans mon Pieu, j’étais très abattu. Malgré cela j’ai décidé d’accepter la volonté du Seigneur et de partir en mission.

Après avoir servi en Côte d’Ivoire, je fus muté de mon pays au Sénégal où j’ai pu conférer la Prêtrise aux premiers membres de l’Eglise natifs du Sénégal. J’y ai par la suite eu l’opportunité d’enseigner des Anglophones résidant dans ce pays. Ce qui m’a obligé à apprendre l’Anglais pour être à la hauteur. Pendant ma mission j’ai vécu des histoires de conversion qui ont édifié ma foi.

Mais j’appréhendais mon retour de mission car ne sachant où rester car mes parents étant divorcés depuis mon bas-âge et je vivais seul avant ma mission dans une maison que je payais avec l’argent des petits boulots. Heureusement, mon dernier compagnon de mission a plaidé auprès de ses parents afin que je vive avec lui dans sa famille. Cela m’a beaucoup aidé car sa famille est très pratiquante et m’a permis aussi d’avoir un toit et d’éviter les problèmes de subsistance vécus par certains missionnaires de retour.

Aujourd’hui après des moments d’incertitudes, j’ai trouvé un emploi stable qui d’ordinaire revient aux personnes plus qualifiées que moi grâce à l’Anglais que j’ai appris en mission. J’avais été d’abord recruté comme agent de livraison à moto avec d’autres personnes. A la fin de la première journée de travail, des collègues ont refusé de ramasser des marchandises à la main arguant que cela ne faisait pas partie de leurs responsabilités. Mais en me basant sur les principes de service appris en mission, je me suis plutôt mis à la tâche avec l’une des personnes modestement habillées qui plus tard s’est avéré être le manager de l’entreprise. Immédiatement après le ramassage, il m’a confié une responsabilité très importante sur le plan financier au bureau.

Bien que plus jeune, moins qualifié et expérimenté, des membres du personnel viennent me demander des conseils car ils ont constaté que je ne consomme ni alcool, ni tabac sur le lieu du travail. On m’appelle le Pasteur.

Je me suis actuellement inscrit à BYU Pathway pour améliorer mon Anglais et compte bientôt me marier au Temple.

Je retiens que beaucoup de missionnaires africains désirent faire des missions pour apprendre de nouvelles langues et sont parfois déçus de ne pas voir leurs vœux se réaliser quand les appels arrivent. Ce fut mon cas. Mais aujourd’hui je ne regrette pas. Aurais-je eu cette chance actuelle si j’avais fait une mission Anglophone ? Seul Dieu le sait. En raison du témoignage que je vis actuellement, je voudrais leur demander de laisser Dieu prévaloir.