2024
Le don des langues est vrai
Décembre 2024


Voix des Membres

Le don des langues est vrai

Selon le désir de mon cœur, j’ai décidé de servir le Seigneur en tant que missionnaire à plein temps. Dans D&A 4:3, il est dit : « C’est pourquoi, si vous avez le désir de servir Dieu, vous êtes appelés à l’œuvre. »
Quand j’ai terminé tout ce que je devais faire pour devenir missionnaire et que j’ai reçu mon appel, j’ai été affecté à la mission d’Accra au Ghana. C’était un pays anglophone, et j’étais très triste parce que je ne connaissais pas du tout l’anglais. Le jour où j’ai quitté la maison pour commencer ma mission, j’ai tellement pleuré parce que je ne savais pas parler un seul mot anglais. Dans ma tête, je n’arrêtais pas de demander, pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Pourquoi Dieu m’enverrait-il au Ghana alors qu’il sait que je ne parle pas anglais.

Dans ma classe du CFM, j’étais la seule personne qui ne parlait pas anglais. J’ai passé 9 semaines au CFM et je ne comprenais toujours pas l’anglais. Ma date pour quitter le CFM et aller dans le champ de la mission approchait. Elder Prince Siaw était mon instructeur. Il était originaire d’Accra, au Ghana, et parlait anglais et un peu français. Je lui ai demandé : « Pourquoi m’envoyez-vous sur le terrain alors que je ne parle pas encore anglais ? » J’ai alors ajouté : « Serait-il possible pour moi de rester au CFM un mois de plus et ensuite quand je pourrai parler anglais, je pourrai aller sur le champ de mission ? » Mon instructeur m’a dit : « Non, tu dois aller sur le terrain parce que tu n’apprendras pas tout l’anglais ici. » Cette réponse m’a brisé le cœur. Mais frère Siaw m’a dit que je ne devais pas m’inquiéter, que tout irait bien. Cela m’a permis de me sentir mieux et heureux.

J’ai eu mon premier entretien avec mon président de mission peu après mon arrivée. Je ne comprenais rien de ce qu’il disait, mais grâce à Dieu, j’ai pu passer l’interview. J’étais triste pendant les 2 premières semaines sur le champ de mission.

Un jour, l’esprit m’a incité à aller à la bibliothèque de l’Évangile. En regardant, j’ai vu les Articles de foi. J’ai commencé à les lire et le numéro sept m’a parlé directement. Il s’agissait de relever mon défi. « Nous croyons au don des langues, de prophétie, de révélation, de vision, de guérison, d’interprétation des langues, etc. » Après avoir lu cet article de foi, l’esprit m’a dit que je devais croire au don des langues et j’ai donc prié Dieu spécifiquement et lui ai demandé de m’aider à apprendre la nouvelle langue.

Plus tard dans la journée, j’ai décidé de mettre de côté toutes mes écritures françaises. J’ai pris mon Livre de Mormon, ma Bible et certains des livres qui étaient en français, et j’ai tout mis à l’extérieur de notre chambre. J’ai mis ma foi dans le Seigneur Jésus-Christ. J’ai pensé à une écriture, Jacques 2:17. « Il en est ainsi, de la foi, si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même ». J’ai travaillé et j’ai commencé à étudier et à lire à haute voix en anglais. Je me suis fixé comme objectif d’étudier tout le Livre de Mormon en anglais. Quand j’ai commencé à étudier le Livre de Mormon, tout a commencé à s’améliorer très rapidement. Mon anglais, mon témoignage et mon enseignement se sont améliorés en cinq mois sur le champ de mission. Au moment où j’ai eu un an sur le champ missionnaire, mon anglais est devenu si bon que lorsque je disais à quelqu’un que je venais de la RDC, il pensait toujours que je mentais, et certains me traitent de noir américain.

Après avoir écouté les discours des prophètes et les avoir entendus témoigner du pouvoir du don des langues, de la prière pour obtenir de l’aide et du jeûne, mes prières ont été exaucées ! Ma langue était déliée ! J’ai commencé à enseigner dans une langue qui n’était pas la mienne. C’est un miracle que je n’oublierai jamais.

Un jour, mon président de mission m’a appelé pour être l’un des assistants de la mission d’Accra au Ghana. Cet appel me donne beaucoup d’occasions de parler dans un grand groupe. Grâce à ma présence au bureau, j’ai pu rencontrer les nouveaux missionnaires qui venaient du CFM. Beaucoup d’entre eux ne parlent pas anglais, seulement français. Un jour, après que j’aie fini ma partie de la formation, mon président de mission m’a demandé de donner une petite formation en français et m’a dit que je devrais leur dire d’où je venais. Ils ne pouvaient pas croire que je venais de la RD Congo. J’ai pu les encourager et les fortifier, en leur disant qu’ils devaient faire confiance au Seigneur et croire au don des langues, que c’est RÉEL !

Encore une chose, j’ai même commencé à faire des rêves en anglais ! Je suis tout étonné.