#rendregrâce
L’expiation couvre également les douleurs physiques, le handicap et la maladie
En juin 2014, suite à une consultation médicale « de routine », mon médecin et moi avons détecté une anomalie qui sera diagnostiquée quelques semaines plus tard comme un liposarcome rétropéritonéal, un cancer rare mais plutôt agressif.
Une fois le diagnostic posé, mon médecin a prescrit une chimiothérapie qui fut commencée dès lors. Nos quatre garçons étaient alors âgés de six à douze ans et mon épouse et moi avons déployé des efforts sans nombre afin de ne pas les inquiéter : Papa avait un « alien » dans le ventre à qui on allait botter les fesses !
Bien que la mort commençait à devenir une issue très probable à court terme, je dois dire que nos jours se passaient dans une certaine sérénité et mon cœur n’était pas troublé.
Bien entendu, il y a eu des moments de crise, d’incompréhension et de révolte. Cependant ces moments se sont comptés sur les doigts d’une main et la paix finissait par reprendre le dessus, toujours.
Lors d’un entretien « d’homme à homme », selon son expression, avec le chirurgien qui serait impliqué dans une opération complexe me concernant, j’ai appris à ce moment-là que celle-ci engagerait mon pronostic vital et entraînerait de nombreuses séquelles. Je me suis senti poussé à dire au chirurgien, bien malgré moi, que l’opération se passerait bien, qu’il serait guidé et que lui et moi le saurions.
Nombre de mes amis et d’autres membres priaient et jeûnaient pour ma famille et moi depuis qu’ils avaient appris la nouvelle.
Mais moi, qu’est-ce que je faisais de mon côté ?
Je méditais alors sur la parabole de la femme et du juge inique (Luc 18:1-8). Le juge inique qui ne voulait pas faire droit à la veuve, a fini par l’entendre à force de son insistance. Loin de considérer Père céleste comme un juge inique, j’ai décidé à ce moment de prier pour cinq choses :
-
que la taille de la tumeur diminue ;
-
que l’opération soit un franc succès ;
-
que mes organes soient préservés, en particulier l’estomac ;
-
que les mains des chirurgiens soient guidées ;
-
que la guérison soit ensuite rapide et sans complication.
A commencé une période de prières intenses…
Je passais plusieurs heures à genoux. À peine avais-je terminé une prière que je recommençais, et ce, pendant plusieurs jours.
Je pense que le terme de « harcèlement » n’est pas de trop.
Toujours est-il que l’opération que je subis en novembre 2014 - opération qui devait durer huit heures - fut terminée après trois heures seulement.
La tumeur, qui pesait pas moins de dix-neuf kilos fut complètement enlevée. Contre toute attente, le médecin n’eut pas besoin de supprimer mon estomac, ni mon foie, ni mon pancréas. Seul le colon fut réduit au quart de sa taille initiale, mais le prix à payer paraissait bien faible, au final.
Le chirurgien a parlé de cette opération pendant de nombreux jours…
Et deux semaines après une opération qui m’a valu une cicatrice qui s’étend du plexus jusqu’à l’aine, je suis rentré chez moi pour retrouver mon foyer et participer à la décoration du sapin de Noël avec mon épouse et mes enfants.
Les cinq demandes en prière ont toutes été exaucées.
J’ai retiré de cette expérience une compréhension approfondie de l’expiation du Sauveur. Le sacrifice ultime de Jésus-Christ s’applique à nos péchés et à nos manquements, mais également à nos peines, nos souffrances et nos doutes.
L’Expiation couvre également les douleurs physiques, le handicap et la maladie.
À ce jour, dix ans après les faits, je suis en rémission totale et j’ai retrouvé une vie tout à fait normale et ne souffre d’aucun handicap d’aucune sorte.