Le Seigneur le savait…
Je suis membre de l’Église depuis plus de quarante ans maintenant, un peu moins pour mon époux. Notre désir était de faire une mission une fois les enfants partis et autonomes. Avec la perspective d’un départ proche, nous avons mis notre maison en vente, car nous ne voulions pas partir loin, en la laissant deux ans inoccupée. Nous avons commencé les visites avec les agences et, parallèlement, le dossier missionnaire à remplir pour les couples. J’avais prié pour tout cela et l’Esprit m’avait apaisée en me disant que tout se passerait bien pour la maison.
En décembre 2019, nous avons eu une première proposition d’achat. Nous étions d’accord sur le prix et trois contre-visites après, nous étions prêts à signer lorsque l’acheteur s’est désisté. À ce moment-là, nous avions déjà prévu de quitter la maison fin février, et de nous envoler avec nos bagages prêts pour la mission. Nous avons été très déçus de ce revirement de situation et n’avons pas compris pourquoi cette vente n’avait pas abouti.
Cependant, les choses sont devenues plus claires quelques mois plus tard. En effet, en mars 2020, l’épidémie de Covid-19 prenant de l’ampleur dans notre pays, les visites de notre maison furent rapidement stoppées. Nous avons commencé à nous dire que c’était une bonne chose que nous ne soyons pas partis en pleine crise, au risque de nous retrouver confinés loin de chez nous, rapatriés dès le début de notre mission ou pire, hospitalisés à l’étranger !
En mai, après un premier déconfinement, les visites de la maison ont repris. Un couple charmant avec un enfant nous a fait une « offre au prix » avec une vente longue de six mois. L’offre nous semblait parfaite, mais nous avons tout de même prié, mon époux et moi, séparément puis ensemble, pour savoir si nous devions conclure cette vente. Nous avons tous les deux reçu une réponse négative du Seigneur. Ne sachant pourquoi, mais nous en remettant toujours à lui, nous avons obéi et n’avons pas signé. L’été est arrivé, puis la rentrée scolaire, avec la situation épidémique que l’on connaît et qui s’aggravait une nouvelle fois. Là, nous avons pris conscience que si nous avions vendu en mai, nous aurions dû laisser notre maison à l’automne, en plein deuxième confinement ! N’étant toujours pas en mesure de partir en mission à cause des contraintes liées à la pandémie, qu’aurions-nous fait ? Où serions-nous allés ? Des questions auxquelles nous n’avons pas eu à répondre, grâce à Dieu.
Aujourd’hui, après plus d’un an et demi d’attente, d’interrogations et de prières ferventes pour connaître la volonté du Seigneur, notre président de pieu nous a finalement proposé une mission en Corse, tout près du sud de la France où nous habitons. Et, après une longue attente, nous embarquerons le mois prochain pour soutenir un petit groupe de cinq membres au sud de l’île : la mission que nous désirions, mais pas au bout du monde !
Je témoigne que le Seigneur sait tout ce qui nous arrive. Il veut le meilleur pour nous. Il est la vie, notre lumière dans les ténèbres et sur la mer agitée. Faisons-lui confiance quoiqu’il arrive. Il nous bénira toujours si nous lui sommes fidèles.
Nous voilà prêts avec lui pour d’autres aventures !