La conférence générale, mon baume de Galaad pendant la COVID
Le printemps avait à peine commencé et nous nous réjouissions de la fête de Pâques qui arrivait, et surtout de pouvoir suivre les messages inspirants de la conférence générale.
Cependant, vers la fin du mois de mars, je suis rentré à la maison avec une grande fatigue, les oreilles qui bourdonnaient, et l’impression d’avoir la vue trouble…
J’ai mis cela sur le compte de la fatigue due à mon travail. Nous avions suivi avec attention les informations sur la Covid-19, mais cela ne pouvait pas nous arriver, car nous avions surmonté plusieurs épidémies, si l’on peut les appeler ainsi. En effet, nous avions mené différentes actions de bénévolat auprès des migrants et réfugiés qui campaient tout près de chez nous et qui vivaient dans des conditions déplorables et très insalubres.
Cette fois-ci, c’était différent ; en plus de la fatigue, je ne me sentais pas bien du tout, ce qui m’a poussé à aller consulter un médecin qui m’a conseillé de faire un test PCR qui s’est avéré être positif.
Là encore, j’espérais en ma bonne étoile et donc pouvoir m’en sortir avec un peu de repos à la maison et que tout redeviendrait normal comme avant.
Pendant les jours qui suivirent, mon état de santé ne s’est pas amélioré, hélas ! Au contraire, j’avais du mal à avaler, même un peu d’eau. De plus, j’avais des douleurs et des courbatures partout, du mal à respirer et je n’arrivais plus à dormir.
Le médecin m’a conseillé d’aller à l’hôpital, mais je ne tenais plus debout malgré les médicaments que l’on m’avait prescrits. Plusieurs jours sont passés et finalement mon épouse s’est décidée à appeler le Samu.
Par chance, un frère du collège est passé chez nous dans l’après-midi pour me donner une bénédiction. Dans la soirée, ce fut le tour du médecin du Samu que mon épouse avait appelé.
Voyant mon état de santé, le médecin demanda en urgence une ambulance pour me faire hospitaliser et l’on me mit rapidement sous oxygène. Le lendemain, on me transféra en soins intensifs au service de réanimation. Les médecins estimaient que mon hospitalisation durerait au moins trois ou quatre semaines.
J’ai donc pris mon mal en patience.
Comme les bourdonnements d’oreilles s’étaient calmés, j’ai voulu regarder la conférence générale que je n’avais pas pu suivre auparavant. Pour cela, j’ai cherché à me connecter avec mon téléphone, bravant les différentes perfusions qui m’empêchaient de bouger les doigts.
L’équipe médicale était vraiment bienveillante envers moi et m’a aidé ; je les compare volontiers à une petite armée d’anges gardiens.
Les jours qui suivirent, j’ai visionné plusieurs fois les discours de la conférence. Cela m’a aidé à me remonter le moral, en particulier les messages du président Nelson, de frère Ballard et aussi ceux de frères Holland et Uchtdorf. Ils ont tous mis en valeur la mission de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, avec ses enseignements, ses miracles et surtout la persévérance en tout, ce qui était vraiment indispensable dans mon cas.
En conclusion, rempli de reconnaissance, je témoigne que la conférence générale a été pour moi comme le baume de Galaad, et qu’elle m’a permis de me rétablir bien plus rapidement que prévu.
En fait, au bout d’une semaine, j’allais beaucoup mieux et, bien qu’ayant toujours besoin du masque à oxygène, on m’a annoncé que je pouvais rentrer à mon domicile pour finir ma convalescence avec des soins appropriés pendant quelque temps.
À ce jour, j’ai retrouvé presque complètement toutes mes facultés. J’ai repris mon travail, et surtout, je m’occupe de nos trois enfants en bas âge.