Chapitre 43
3 Néphi 18-19
Introduction
Pendant sa visite chez les Néphites, le Sauveur a institué la Sainte-Cène et a souligné que le but de celle-ci est de se souvenir de lui. Il a promis : « Si vous vous souvenez toujours de moi, vous aurez mon Esprit avec vous » (3 Néphi 18:11). La prière de Sainte-Cène contient cette même promesse. Au cours de votre étude de 3 Néphi 18-19, méditez sur ce que Jésus a enseigné au sujet de la Sainte-Cène et de la prière et pensez à la manière dont ces enseignements peuvent vous aider à approfondir votre désir de suivre le Christ, afin que vous puissiez apprécier plus pleinement la compagnie du Saint-Esprit.
Commentaire
3 Néphi 18:1-14. « Vous le ferez en souvenir »
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Le Sauveur a enseigné que l’objectif principal de prendre la Sainte-Cène est de se souvenir de lui. Pendant l’ordonnance de la Sainte-Cène, nous avons l’occasion de nous concentrer sur le Fils de Dieu ; nous ne devons pas laisser nos pensées s’égarer ou être distraits. Jeffrey R. Holland, du Collège des douze apôtres, a décrit plusieurs façons appropriées de se souvenir du Seigneur quand nous renouvelons nos alliances par la Sainte-Cène :
« Nous pourrions nous rappeler la vie prémortelle du Sauveur et tout ce que nous savons qu’il a fait…
« Nous pourrions nous rappeler la grandeur empreinte de simplicité de sa naissance dans la condition mortelle, par l’intermédiaire d’une très jeune femme…
« Nous pourrions nous rappeler les miracles du Christ et ses enseignements, ses guérisons et son aide…
« Nous pourrions nous rappeler que Jésus trouvait de la joie et du bonheur auprès des enfants et qu’il a dit que nous devrions être davantage comme eux…
« Nous pourrions nous rappeler que le Christ appelait ses disciples ses amis…
« Nous pourrions, et nous devrions, nous rappeler les choses merveilleuses qui se sont produites dans notre vie, et que ‘tout ce qui est bon vient du Christ’ (Moroni 7:24)…
« Certains jours, nous aurons des raisons de nous souvenir des mauvais traitements qu’il a reçus, du rejet et de l’injustice qu’il a subis…
« Nous pouvons nous souvenir que Jésus dut descendre au-dessous de tout avant de pouvoir se lever au-dessus de tout, et qu’il a subi des souffrances, des afflictions et des tentations de toutes sortes afin d’être rempli de miséricorde et de savoir comment secourir son peuple dans ses infirmités » (L’Étoile, janvier 1996, p. 77-78).
3 Néphi 18:6-7. La Sainte-Cène et le ministère d’anges
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Dallin H. Oaks, du Collège des douze apôtres, a expliqué comment le ministère d’anges fait aussi partie des promesses des prières de Sainte-Cène :
« Ces ordonnances de la Prêtrise d’Aaron sont également essentielles au ministère d’anges…
« Les messages angéliques peuvent être transmis par une voix ou simplement par des pensées ou des sentiments communiqués à l’esprit…
« La plupart des communications angéliques sont ressenties ou entendues et non vues…
« En général, la bénédiction d’avoir une compagnie et une communication spirituelles n’est possible que pour ceux qui sont purs… Par les ordonnances de la Prêtrise d’Aaron que sont le baptême et la Sainte-Cène, nous sommes purifiés de nos péchés et nous recevons la promesse que, si nous respectons nos alliances, nous aurons toujours son Esprit avec nous. Je crois que cette promesse s’applique non seulement au Saint-Esprit, mais aussi au ministère d’anges, car ‘les anges parlent par le pouvoir du Saint-Esprit : c’est pourquoi, ils disent les paroles du Christ’ (2 Néphi 32:3). Ainsi, les détenteurs de la Prêtrise d’Aaron permettent à tous les membres de l’Église qui prennent dignement la Sainte-Cène de bénéficier de la compagnie de l’Esprit du Seigneur et du ministère d’anges » (voir L’Étoile, janvier 1999, p. 44-45).
3 Néphi 18:16, 24. « Je vous ai donné l’exemple »
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Neal A. Maxwell (1926-2004), du Collège des douze apôtres, a averti que, quel que soit notre rôle, nous devons imiter le caractère du Christ autant que nous le pouvons :
« Chacun de nous a différents rôles dans la famille, l’Église, la collectivité, les affaires, l’enseignement, etc. Bien que nos besoins diffèrent, nous avons en commun le besoin de nous concentrer sur toutes les qualités du Christ, particulièrement celles que nous avons personnellement besoin de développer davantage…
« Bien sûr, nous pouvons aller au plus vite et nous contenter d’adopter quelques techniques que le Sauveur a illustrées. Mais si nous ne l’imitons pas aussi complètement que nous le pouvons, nous nous privons de ce grand modèle. De plus, nous devons imiter aussi bien la forme que le fond. Par exemple, l’amour de Dieu garantit son écoute. Pouvons-nous concevoir un Dieu qui n’écoute pas ? Ou qui manque de pouvoir ? Ou qui n’est pas désireux de s’imposer concernant un principe ? À mesure que nous lui ressemblerons davantage, le changement se produira aussi bien dans les qualités que dans les actions » (A Wonderful Flood of Light, 1990, p. 110).
3 Néphi 18:18. « Vous devez toujours veiller et prier »
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Henry B. Eyring, de la Première Présidence, a réfléchi à l’importance des commandements de « toujours nous souvenir de lui » (D&A 20:77, 79) et de « toujours prier » (3 Néphi 18:18) :
« Que veut dire le Maître quand il nous avertit de ‘toujours prier’ ?
« Je ne suis pas assez sage pour connaître tous les desseins qu’il avait quand il nous a donné l’alliance de toujours nous souvenir de lui et l’avertissement de toujours prier de peur d’être vaincu. Mais j’en connais un. C’est parce qu’il connaît parfaitement les forces puissantes qui nous influencent et aussi ce que signifie être humain…
« Il sait ce que c’est lorsque les soucis de la vie se font pesants… Il sait que notre pouvoir humain de faire face aux épreuves est fluctuant…
« À mesure que les forces du mal qui nous entourent s’intensifieront, la force spirituelle qui suffisait autrefois ne suffira plus pour résister à la tentation. Et quelle que soit la force spirituelle qu’il nous semblait autrefois possible d’atteindre, nous pourrons recevoir une force plus grande encore. Le besoin de force spirituelle et la possibilité de l’acquérir augmenteront à des niveaux que nous sous-estimons lors des moments de péril…
« Commencez par vous souvenir de lui. Vous vous souviendrez de ce que vous savez et de ce que vous aimez…
« Le Seigneur entend les prières de votre cœur. Les sentiments de votre cœur, d’amour pour notre Père céleste et pour son Fils bien aimé, peuvent être si constants que vos prières monteront toujours à lui » (« Always », Veillée du DEE pour les jeunes adultes, 3 janvier 1999, p. 2-3, 5 ; voir aussi « Toujours se souvenir de lui », Le Liahona, décembre 2005, p. 9-10).
3 Néphi 18:18. « Vous passer au crible comme le blé »
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Quand Jésus a averti les Néphites : « Satan désire vous avoir, afin de vous passer au crible comme le blé » (3 Néphi 18:18), il enseignait le même message qu’il avait donné à Pierre (voir Luc 22:31).
Bruce R. McConkie (1915-1985), du Collège des douze apôtres, a expliqué les paroles de Jésus : « C’est une expression idiomatique qui était plus claire pour les gens de cette époque qu’elle ne l’est pour les gens d’aujourd’hui. En substance, Jésus dit : ‘Pierre, Satan veut que tu fasses partie de sa moisson. Il veut moissonner ton âme et t’emmener dans sa grange, où tu seras son disciple.’ C’est la même image que nous utilisons quand nous disons que le champ blanchit déjà pour la moisson. Nous allons prêcher l’Évangile et moissonner l’âme des hommes. Eh bien, Satan voulait Pierre, il voulait le passer au crible comme le blé ou moissonner son âme » (Sermons and Writings of Bruce R. McConkie, dir. de publ. Mark L. McConkie, 1998, p. 127).
3 Néphi 18:21. « Priez dans vos familles »
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Gordon B. Hinckley (1910-2008) a parlé de l’importance de la prière en famille : « Je suis convaincu que rien ne peut remplacer l’habitude de s’agenouiller matin et soir ensemble, père, mère et enfants. C’est cela qui, plus que d’épais tapis, plus que de belles tentures, plus que de savants arrangements de couleurs, produira de meilleurs foyers » (« Les bénédictions de la prière en famille », L’Étoile, septembre 1991, p. 4).
3 Néphi 18:26-32. Une ordonnance sacrée
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Remarquez que dans 3 Néphi 18:26, le Sauveur a cessé de parler à la multitude et s’est tourné vers les dirigeants « qu’il avait choisis ». Son message dans les versets 28 et 29 a été donné aux dirigeants de la prêtrise pour les avertir de ne pas permettre aux personnes indignes de prendre la Sainte-Cène. Ces versets nous apprennent que les membres de l’Église doivent laisser la responsabilité de déterminer la dignité de prendre la Sainte-Cène aux personnes que le Seigneur a appelées pour porter de tels jugements, par exemple l’évêque ou le président de pieu.
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Alors membre des soixante-dix, John H. Groberg a expliqué ce que signifie prendre la Sainte-Cène dignement :
« Si nous désirons nous améliorer (ce qui signifie se repentir) et ne sommes soumis à aucune restriction de la prêtrise, alors, je pense que nous sommes dignes. Mais, si nous n’avons pas le désir de nous améliorer, si nous n’avons pas l’intention de suivre les inspirations de l’Esprit, nous devons nous demander : Sommes-nous dignes de prendre la Sainte-Cène, ou bien nous moquons-nous de son but même qui est d’être un catalyseur pour le repentir et l’amélioration personnelle ? Si nous nous souvenons du Sauveur et de tout ce qu’il a fait et fera pour nous, nous améliorerons notre comportement et nous nous rapprocherons ainsi de lui, ce qui nous maintiendra sur la voie de la vie éternelle.
« Si, par contre, nous refusons de nous repentir et de nous améliorer, si nous ne nous souvenons pas de lui et ne respectons pas ses commandements, alors nous arrêtons notre progression, ce qui est de la damnation pour notre âme.
« La Sainte-Cène est une expérience profondément personnelle et nous savons, nous, si nous sommes dignes ou non de la prendre…
« En prenant dignement la Sainte-Cène, nous nous rendrons compte de ce que nous devons améliorer et nous puiserons l’aide et la résolution de le faire. Quels que soient nos problèmes, la Sainte-Cène donne toujours de l’espoir.
« C’est à nous de régler la plupart de ces problèmes. Par exemple, si nous ne payons pas la dîme, nous décidons simplement de commencer à le faire. Mais pour certains problèmes, nous devons nous adresser à notre évêque : l’Esprit nous dira desquels il s’agit » (L’Étoile, juillet 1989, p. 33).
3 Néphi 18:36-37. Jésus a donné à ses disciples « le pouvoir de donner le Saint-Esprit »
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La multitude n’a pas su ce que le Sauveur a fait ou a dit quand il a touché ses disciples et qu’il leur a parlé ; cependant, Mormon nous a informés que les disciples témoignèrent « qu’il leur [les disciples] donna le pouvoir de donner le Saint-Esprit » (3 Néphi 18:37). Moroni a accompli la promesse que son père avait faite au lecteur : « Je vous montrerai plus loin que ce témoignage est vrai » (3 Néphi 18:37) quand il a, par la suite, rapporté cet événement et les paroles que le Christ a dites aux douze disciples. Plus tard, il a expliqué que lorsque le Sauveur a touché ses disciples pour leur donner l’autorité, il leur imposait les mains (voir Moroni 2:1-3).
3 Néphi 19:9. Les disciples ont prié pour recevoir le Saint-Esprit
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Les douze disciples que Jésus avait choisis ont prié pour « que le Saint-Esprit leur [soit] donné » (3 Néphi 19:9). Bruce R. McConkie a expliqué la signification de cette demande :
« Il y a… une différence entre le don du Saint-Esprit et le fait de bénéficier de ce don. Après le baptême, tous les saints reçoivent le don ou le droit au pouvoir sanctificateur de l’Esprit. Seules les personnes qui sont dignes et qui respectent les commandements bénéficient réellement de la récompense promise. En pratique, les membres de l’Église bénéficient de la compagnie de l’Esprit de temps en temps quand, par leur obéissance, ils réussissent à être en harmonie avec l’Infini.
« Bénéficier réellement du don du Saint-Esprit est un don divin qu’un homme peut recevoir dans la condition mortelle. Le fait de le recevoir est un témoignage que les saints ainsi bénis sont réconciliés avec Dieu et qu’ils accomplissent les choses qui leur assureront la vie éternelle dans les royaumes à venir » (A New Witness for the Articles of Faith, 1985, p. 257).
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Heber J. Grant (1856-1945) a parlé du fait de demander à Dieu, deux fois par jour, à être guidé par le Saint-Esprit : « Je ne m’inquiète pas, ou très peu, pour le garçon ou la fille, le jeune homme ou la jeune fille qui supplient Dieu honnêtement et consciencieusement deux fois par jour de les guider par son Esprit. Je suis sûr que, lorsque la tentation surviendra, ils auront la force d’y résister grâce à l’inspiration qui leur sera donnée. Lorsque nous supplions le Seigneur de nous guider par son Esprit, nous nous entourons d’une protection et, si nous cherchons sincèrement et honnêtement à être guidés par l’Esprit du Seigneur, je vous assure qu’il le fera » (Gospel Standards, 1976, p. 26).
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Marion G. Romney (1897-1988), deuxième conseiller dans la Première Présidence, a déclaré que nous pouvons obtenir et conserver l’Esprit en suivant une méthode simple en quatre points : « Si vous voulez obtenir et conserver la direction de l’Esprit, vous pouvez le faire en respectant cette méthode simple en quatre points. Premièrement, priez. Priez diligemment… Deuxièmement, étudiez et apprenez l’Évangile. Troisièmement, vivez dans la justice, repentez-vous de vos péchés… Quatrièmement, œuvrez dans l’Église » (« Les directives du Saint-Esprit », L’Étoile, août 1980, p. 5-6).
3 Néphi 19:10-13. Baptisés de nouveau
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Joseph Fielding Smith (1876-1972) a expliqué pourquoi Jésus a commandé aux Néphites de se faire baptiser une nouvelle fois:
« Quand le Christ apparut aux Néphites sur le continent américain, il leur commanda d’être baptisés bien qu’ils l’eussent déjà été pour la rémission de leurs péchés… Le Sauveur commanda à Néphi et au peuple de se faire baptiser de nouveau, parce qu’il avait de nouveau organisé l’Église dans le cadre de l’Évangile (voir 3 Néphi 19:7-15 ; 26:17). Avant cela, elle avait été organisée dans le cadre de la loi (voir 3 Néphi 9:15-22 ; 11:10-40 ; 12:18-19 ; 15:4-10)…
« Pour la même raison, Joseph Smith et ceux qui s’étaient fait baptiser avant le 6 avril 1830 furent de nouveau baptisés le jour de l’organisation de l’Église » (Doctrine du salut, compilés par Bruce R. McConkie, 3 volumes, 1954-1956, 2:312-313).
3 Néphi 19:18, 22. « Ils prièrent Jésus »
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Nulle part dans les Écritures on ne nous enseigne à prier Jésus. Cependant, dans cet exemple unique, les disciples ont prié le Fils au lieu du Père. Bruce R. McConkie a suggéré une raison pour laquelle cela s’est peut-être produit : « Il y avait une raison spéciale pour laquelle cela a été fait dans ce cas et en aucun autre. Jésus leur avait déjà enseigné à prier le Père en son nom, ce qu’ils avaient d’abord fait… Jésus était présent devant eux et symbolisait le Père. Puisqu’ils le voyaient, c’était comme s’ils voyaient le Père. Lorsqu’ils le priaient, c’était comme s’ils priaient le Père. Cela a été une occasion spéciale et unique » (The Promised Messiah : The First Coming of Christ, 1978, p. 560-561). Notons aussi que le Sauveur a clairement indiqué que le peuple le priait en cette occasion parce qu’il était avec lui (voir 3 Néphi 19:22). De plus, en cette occasion, les gens « ne multipliaient pas les paroles, car ce qu’ils devaient dire dans leur prière leur était donné » (3 Néphi 19:24).
3 Néphi 19:19-20, 27-28. « Je te remercie »
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Les Écritures donnent beaucoup d’exemples du Sauveur remerciant son Père (voir Marc 14:23 ; Jean 6:5-11 ; 11:33-35, 41 ; 1 Corinthiens 11:23-24). Lorsqu’il est revenu pour sa deuxième visite aux Néphites, Jésus a commencé ses première et deuxième prières, enregistrées dans les Écritures, en remerciant son Père (voir 3 Néphi 19:19-20, 27-28). Robert D. Hales, du Collège des douze apôtres, a souligné ce principe :
« La prière est une manière essentielle de montrer notre gratitude envers notre Père céleste. Il attend que nous exprimions, chaque matin et chaque soir, notre reconnaissance pour nos nombreuses bénédictions et nos nombreux dons et talents, par une prière simple et sincère.
« En exprimant notre gratitude par la prière, nous manifestons que nous nous appuyons sur une source de sagesse et de connaissance plus élevée que nous : Dieu le Père et son Fils, notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ » (voir L’Étoile, juillet 1992, p. 72).
3 Néphi 19:20-23, 29. Une prière pour l’unité
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Jésus a prié notre Père céleste pour que ses disciples soient unis et pour que les personnes qu’ils instruisaient le soient aussi (voir Jean 17:11, 20-21). Le Christ a aussi enseigné le principe de l’unité dans les Doctrine et Alliances : « Je vous dis : Soyez un ; et si vous n’êtes pas un, vous n’êtes pas de moi » (D&A 38:27).
Jeffrey R. Holland a comparé la prière que Jésus-Christ a faite pour l’unité dans 3 Néphi 19:20-23 à celle de Jean 17:11, 20-23 : « D’après la façon dont s’exprime le Sauveur, nous voyons clairement que c’est le Saint-Esprit qui procure une telle unité, point doctrinal que le récit du Nouveau Testament n’a pas exposé aussi clairement. De plus, il est significatif que l’une des preuves ultimes que Dieu a de notre foi en la divinité est qu’il nous voit et nous entend prier. Le Christ a remarqué cette preuve de la part des Néphites. Il a dit au Père : ‘Tu vois qu’ils croient en moi parce que tu les entends’ (3 Néphi 19:22)… C’est la clé des manifestations célestes miraculeuses et de la compagnie personnelle du ou des Saints Consolateurs » (Christ and the New Covenant, 1997, p. 280).
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D. Todd Christofferson, du Collège des douze apôtres, a expliqué comment nous pouvons devenir un avec le Père et le Fils :
« Jésus a réussi à être parfaitement uni avec le Père en se soumettant, de corps et d’esprit, à la volonté du Père. Son ministère avait toujours une orientation claire parce qu’il n’y avait pas en lui de tergiversations qui affaiblissent ou perturbent. Parlant de son Père, Jésus disait : ‘Je fais toujours ce qui lui est agréable’ (Jean 8:29)…
« Assurément, nous ne serons pas un avec Dieu et avec le Christ tant que notre plus grand désir ne sera pas leur volonté et leur intérêt. Une telle soumission ne s’atteint pas en un jour, mais, grâce au Saint-Esprit, le Seigneur nous guidera, si nous le voulons bien, jusqu’à ce que, en temps voulu, il puisse être dit à juste titre qu’il est en nous comme le Père est en lui. Il m’arrive de trembler quand je pense à ce que cela peut exiger, mais je sais que ce n’est que dans cette union parfaite que l’on peut trouver une plénitude de joie » (Le Liahona, novembre 2002, p. 72-73).
3 Néphi 19:24. « Ils ne multipliaient pas les paroles »
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Que signifie prier et ne pas multiplier les paroles ? (3 Néphi 19:24). Gene R. Cook, des soixante-dix, a fait les commentaires suivants :
« Quand les disciples néphites priaient en présence de Jésus, ils ont été un bon exemple pour nous tous. Le récit dit… : ‘Ils ne multipliaient pas les paroles…’
« Cela concorde avec le commandement que le Seigneur a donné aux Juifs pendant son ministère terrestre. Il a dit : ‘En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s’imaginent qu’à force de paroles, ils seront exaucés’ (Matthieu 6:7 ; voir aussi 3 Néphi 13:7).
« Quand nous prions publiquement, veillons à ne jamais être entraînés par le désir d’obtenir les honneurs des hommes, ce qui pourrait nous amener à prier sans intention réelle ou à augmenter inutilement la longueur de nos prières. La même remarque s’applique aux personnes qui prient pour un auditoire terrestre plutôt que simplement pour être entendues du Seigneur. Nous devons toujours éviter les prières ‘fleuries’ ou destinées à impressionner. Le Seigneur n’est certainement pas satisfait d’une telle approche et il n’exaucera pas les prières de quelqu’un qui ne se concentre pas sur le Seigneur ou qui prie sans intention réelle » (Receiving Answers to Our Prayers, 1996, p. 43-44).
3 Néphi 19:35. Les miracles sont accordés aux gens qui ont la foi
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De grands miracles ont accompagné la visite du Sauveur aux saints de l’époque du Livre de Mormon : des miracles tels que des guérisons, des apparitions d’anges, des visages brillants, des prières trop sacrées pour être écrites et beaucoup d’autres manifestations merveilleuses. Jésus a déclaré à ses disciples : « Je n’ai jamais vu une aussi grande foi parmi les Juifs ; c’est pourquoi je n’ai pas pu leur montrer d’aussi grands miracles à cause de leur incrédulité » (3 Néphi 19:35).
Des miracles se produisent-ils de nos jours ou bien leur temps est-il révolu ? Dallin H. Oaks a enseigné que les miracles continuent de se produire. Cependant, nous n’en entendons pas souvent parler en raison de leur caractère sacré :
« Pourquoi nos discours lors de la conférence générale et des réunions locales, ne parlent-ils pas plus des miracles que nous avons vus ? La plupart des miracles dont nous sommes témoins ne sont pas à raconter. Conformément aux enseignements des Écritures, nous les tenons pour sacrés et nous n’en faisons part que lorsque l’Esprit nous incite à le faire…
« La révélation moderne nous commande ‘de ne pas se vanter de ces choses ni d’en parler devant le monde’. Elle explique : ‘Ces choses vous sont données pour votre profit et pour le salut’ (D&A 84:73). Une autre révélation déclare : « Souvenez-vous que ce qui vient d’en haut est sacré et doit être dit avec prudence et sous la contrainte de l’Esprit » (D&A 63:64)…
« Les saints des derniers jours suivent généralement ces recommandations. Dans nos témoignages et dans nos discours publics, nous mentionnons rarement nos expériences les plus miraculeuses et nous nous fions rarement à des signes pour reconnaître la véracité de l’Évangile. Nous nous contentons habituellement d’affirmer notre témoignage de la véracité de l’Évangile rétabli et nous donnons peu de détails sur la façon dont nous l’avons obtenu. Pourquoi en est-il ainsi ? Les signes suivent ceux qui croient. Chercher un miracle pour convertir quelqu’un est une recherche incorrecte de signes. De la même façon, il est habituellement inapproprié de raconter des circonstances miraculeuses à un public composé de personnes ayant un niveau de maturité spirituelle très différent. Pour un auditoire traditionnel, les miracles renforceront la foi de certains mais seront un signe inapproprié pour d’autres » (« Miracles », veillée du DEE pour les jeunes adultes, 7 mai 2000, p. 3, www.ldsces.org).
Points sur lesquels méditer
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De quelle façon le souvenir des sentiments que vous avez éprouvés lors de votre baptême pourra-t-il améliorer votre expérience, la prochaine fois que vous prendrez la Sainte-Cène ?
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Les disciples ont prié « pour ce qu’ils désiraient le plus », c’est-à-dire « que le Saint-Esprit leur [soit] donné » (3 Néphi 19:9). Que désirez-vous le plus ? Incluez-vous votre désir dans vos prières ? Pourquoi ou pourquoi pas ?
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Le visage du Sauveur a souri à ses disciples (voir 3 Néphi 19:25, 30). À votre avis, qu’est-ce que cela signifie ? Que pouvez-vous faire pour permettre à votre visage de sourire aux autres ?
Idées de tâches
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Maintenant que vous avez lu plusieurs Écritures et d’autres enseignements concernant la Sainte-Cène, faites un plan personnel qui donnera à la Sainte-Cène une place plus importante dans votre vie.
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Étudiez les descriptions des prières du Sauveur dans 3 Néphi 19:19-23, 27-29, 31-32. Méditez sur le principe que vous tirez de ces descriptions concernant l’amélioration de vos prières. Écrivez vos observations et conclusions dans votre journal.