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Chapitre 52 : Éther 11-15


Chapitre 52

Éther 11-15

Introduction

Le récit rapporté dans le livre d’Éther de la destruction tragique d’une grande nation déchue nous aide à voir les conséquences inévitables du rejet des prophètes et les résultats dévastateurs du péché sans retenue. Par contraste, nous lisons aussi des enseignements profonds sur la foi en Jésus-Christ. Les enseignements combinés des prophètes Éther et Moroni démontrent que la foi mène au repentir, produit des miracles et transforme la faiblesse personnelle en force. Malheureusement, les Jarédites refusèrent de prêter attention aux enseignements d’Éther et se détournèrent de la vérité qui aurait pu les sauver. Lorsque vous lisez Éther, chapitres 11-15, posez-vous la question : « Quelles leçons y a-t-il dans ces chapitres pour moi et pour la génération dans laquelle je vis ? »

Commentaire

Éther 11. Les étapes finales de la civilisation jarédite

  • Comme les Néphites, la société jarédite connut à plusieurs reprises le cycle de la prospérité, de l’apostasie, du jugement, du repentir et de la prospérité, etc. Finalement, comme pour les Néphites, les profondeurs de l’apostasie et de l’iniquité devinrent de plus en plus fatales. (Voir le schéma « Le cycle de justice et de méchanceté » dans l’annexe, p. 444). Éther 11 relate l’étape finale du cycle jarédite de l’apostasie. Le peuple rejeta les prophètes, se moqua d’eux et les injuria. Bien que le roi Shule ait décrété une loi protégeant les prophètes et punissant ceux qui les persécutaient (voir Éther 7:23-26), un roi, qui régna plus tard, les fit mettre à mort (voir Éther 11:5). Finalement, la méchanceté devint si répandue que les prophètes « furent attristés et se retirèrent du peuple » (Éther 11:13). (Voir le commentaire d’Hélaman 12:5-6 à la p. 278).

Éther 11:2-5, 13, 20-22. Le peuple rejette les paroles des prophètes

  • Le prophète Amos enseigne que l’un des rôles d’un prophète est d’avertir les gens d’une destruction imminente (voir 2 Néphi 25:9 ; voir aussi Ezéchiel 33:7-10). Éther 11 montre clairement les conséquences du rejet des avertissements des prophètes. Réfléchissez à ce que Henry B. Eyring, de la Première Présidence, a dit sur le prix à payer quand on rejette les conseils des prophètes et sur la sécurité qu’apporte le fait de les écouter :

    « Rechercher la voie de la sécurité en écoutant les conseils des prophètes est quelque chose de logique pour ceux qui ont une foi forte. Lorsqu’un prophète parle, ceux qui ont peu de foi peuvent penser qu’ils entendent simplement un homme sage donner de bons conseils. Par conséquent, si son conseil paraît facile à suivre, raisonnable et conforme à ce qu’ils veulent faire, ils l’acceptent. Si ce n’est pas le cas, ils considèrent soit que c’est un mauvais conseil, soit que leur situation justifie le fait qu’ils sont l’exception à ce conseil. Ceux qui n’ont pas la foi peuvent penser qu’ils entendent simplement des hommes qui cherchent à exercer une influence dans un but égoïste…

    « Personnellement, chaque fois que j’ai décidé de remettre à plus tard la mise en pratique de conseils inspirés ou que j’ai décidé que je faisais exception, je me suis rendu compte que je me mettais en danger. Chaque fois que j’ai écouté les conseils des prophètes, que j’en ai ressenti la confirmation dans mes prières et qu’ensuite je les ai suivis, j’ai constaté que je me mettais en sécurité » (Conference Report, avril 1997, p. 32-33 ; ou L’Étoile, juillet 1997, p. 28).

Éther 11:7-8. Les désastres naturels peuvent mener au repentir

  • La destruction après l’ouraganNous lisons qu’à la suite des guerres, des famines, des épidémies et des destructions, le peuple commença à se repentir de son iniquité. Joseph F. Smith (1838-1919), ancien président de l’Église, nous a aidé à comprendre que le Seigneur utilise parfois les désastres naturels pour amener le repentir dans la vie de ses enfants :

    « Les saints des derniers jours, bien qu’eux-mêmes tremblent à cause de leur propre méchanceté et de leurs péchés, croient que de grands jugements vont s’abattre sur le monde à cause de son iniquité ; ils croient en ce que disent les Saintes Écritures, que les calamités qui s’abattront sur les nations sont le signe de la venue du Christ pour le Jugement. Ils croient que Dieu commande le feu, les tremblements de terre, les raz-de-marée, les éruptions volcaniques et les tempêtes. Ils le reconnaissent comme Maître et gouverneur de la nature et de ses lois, et ils reconnaissent sans hésiter sa main en toutes choses. Nous croyons que ses jugements se déversent pour que l’humanité prenne conscience de sa puissance et de ses desseins, afin qu’elle se repente de ses péchés et se prépare pour la seconde venue du Christ lorsqu’il viendra régner en justice sur la terre…

    « Nous croyons que le Seigneur impose aux hommes ces grandes catastrophes naturelles pour leur bien, pour vivifier leur dévouement vis-à-vis des autres et pour faire ressortir ce qu’il y a de meilleur en eux, afin qu’ils l’aiment et le servent » (Enseignements des présidents de l’Église, Joseph F. Smith, 1999, pp 394-395 ; pour des références supplémentaires au Seigneur utilisant les éléments de la nature pour parler aux gens qui refusent de se repentir, voir Hélaman 12:3 ; D&A 43:21-25 ; 88:88-91).

Éther 12:4. « Une ancre pour l’âme des hommes »

  • Jésus-Christ vêtu de vêtements foncésGordon B. Hinckley (1910-2008) a enseigné que nous devons centrer notre vie sur Jésus-Christ : « Nous vivons dans un monde d’incertitude. Certains connaîtront de grands accomplissements. D’autres la déception. Pour certains, il y aura beaucoup de réjouissance, de joie, de bonne santé et de bonheur. Pour d’autres, peut-être la maladie ou du chagrin. Nous ne le savons pas. Mais il est une chose que nous savons. Comme l’étoile polaire au ciel, quoi que l’avenir nous réserve, le Rédempteur du monde, le Fils de Dieu, est là, sûr comme l’ancre de notre vie immortelle. Il est le rocher de notre salut, notre force, notre consolation et l’objet de notre foi » (Conference Report, avril 2002, p. 107 ; ou Le Liahona, juillet 2002, p. 102).

Éther 12:6.
Maîtrise des Écritures
« L’épreuve de votre foi »

  • Les épreuves de la foi ne viennent pas toujours sous forme d’adversité. Richard G. Scott, du Collège des douze apôtres, a enseigné que parfois « l’épreuve de [notre] foi » est simplement une question d’exercice de notre foi : « Vous pouvez apprendre à utiliser la foi plus efficacement en mettant en pratique le principe suivant enseigné par Moroni : ‘La foi, ce sont les choses qu’on espère et qu’on ne voit pas ; c’est pourquoi, ne contestez pas parce que vous ne voyez pas, car vous ne recevez de témoignage qu’après la mise à l’épreuve de votre foi’ (Éther 12:6 ; italiques ajoutés). Ainsi, chaque fois que vous mettrez votre foi à l’épreuve - c’est-à-dire que vous suivrez avec dignité l’impression que vous avez eue, vous recevrez une confirmation de l’Esprit. Ces sentiments fortifieront votre foi. Si vous continuez de suivre ce schéma, votre foi augmentera » (Conference Report, avril 2003, p. 79 ; ou Le Liahona, mai 2003, p. 76).

  • Jeffrey R. Holland, du Collège des douze apôtres, a parlé de nos différents niveaux de foi et des conditions préalables pour les exprimer : « La foi préparatoire est formée des expériences du passé – du connu, qui fournit une base de croyance. Mais la foi rédemptrice doit souvent s’exercer envers des expériences dans l’avenir – l’inconnu, qui fournit une occasion de miracle. Une foi exigeante, qui déplace les montagnes, une foi semblable à celle du frère de Jared, précède le miracle et la connaissance. Il devait croire avant que Dieu ne parle. Il devait agir avant que la capacité de finir cette tâche ne soit apparente. Il devait s’engager pour l’expérience complète avant même la première partie de sa réalisation. La foi consiste à accepter inconditionnellement – et à l’avance – les conditions, quelles qu’elles soient, que Dieu imposera, que ce soit dans un avenir proche ou dans un avenir lointain » (Christ and the New Covenant 1997, p. 18-19).

  • Gordon B. Hinckely, ancien président de l’Église, a illustré ce principe qui consiste à recevoir un témoignage « après l’épreuve » de la foi :

    « Il s’agit d’une femme de Sao Paulo, au Brésil. Elle travaillait tout en faisant des études pour mieux subvenir aux besoins de sa famille. Je la cite :

    « ‘À l’université où je faisais mes études, une règle interdisait aux étudiants qui n’avaient pas payé l’université de passer des examens. Aussi, chaque fois que je recevais mon salaire, je mettais de côté l’argent pour la dîme et les offrandes, et j’utilisais le reste pour payer les droits d’inscription et les autres dépenses.

    « ‘Je me souviens d’une période où j’ai… eu de grosses difficultés financières. J’ai reçu mon salaire un jeudi. Lorsque j’ai calculé mon budget pour le mois, je me suis aperçue que je n’aurais pas assez d’argent pour payer à la fois ma dîme et mon université. Je devais choisir entre les deux. Les examens bimestriels allaient commencer la semaine suivante et si je ne m’y présentais pas, je pouvais rater mon année. J’étais très angoissée … J’étais déchirée. J’avais un choix difficile à faire et je ne savais pas quelle décision prendre. J’hésitais entre deux possibilités : payer la dîme ou risquer de ne pas obtenir assez de points pour réussir mon année.

    Jeune fille donnant la dîme à l’évêque« ‘J’étais hantée par ce dilemme qui ne m’a pas quittée jusqu’au samedi. C’est alors que je me suis souvenue que lorsque je m’étais fait baptiser, j’avais accepté d’obéir à la loi de la dîme. J’avais pris un engagement, non envers les missionnaires, mais envers mon Père céleste. À ce moment-là, mon angoisse a commencé à disparaître, laissant place à un sentiment agréable de tranquillité et de détermination…

    « ‘Ce soir-là , quand j’ai prié, j’ai demandé au Seigneur de me pardonner mon indécision. Le dimanche, avant le début de la réunion de Sainte-Cène, je suis allée voir l’évêque et je lui ai remis ma dîme et mes offrandes avec grand plaisir. Cela a été une journée spéciale. J’étais heureuse et en paix avec moi-même et avec mon Père céleste.

    « ‘Le lendemain, au bureau, j’ai essayé de trouver le moyen de passer les examens qui commenceraient le mercredi suivant. Plus j’y réfléchissais, moins je voyais de solution…

    « ‘La journée de travail allait se terminer lorsque mon patron est venu me voir pour me donner les dernières directives de la journée. Après me les avoir données, il a pris congé, son porte-documents à la main… Soudain, il s’est arrêté et m’a demandé, en me regardant : « Comment vont vos études ? » J’étais étonnée ; je n’arrivais pas à croire ce que je venais d’entendre. La seule chose que j’aie pu répondre d’une voix tremblante a été : « Tout va bien ! » Il m’a regardée d’un air pensif puis a pris de nouveau congé…

    « ‘Soudain, la secrétaire est entrée dans le bureau en disant que j’avais vraiment de la chance ! Je lui ai demandé pourquoi et elle a simplement répondu : « Le patron vient de dire qu’à partir de maintenant, la société va entièrement payer le coût de vos études et de vos fournitures. Avant de partir, passez à mon bureau pour m’indiquer le montant de vos frais, afin que je vous donne le chèque demain. »

    « ‘Après son départ, je me suis agenouillée à l’endroit même où j’étais, en pleurant, bouleversée. J’ai remercié le Seigneur de sa générosité. J’ai… dit à mon Père céleste qu’il n’avait pas besoin de me bénir autant. J’avais seulement besoin du montant d’un versement mensuel et la dîme que j’avais payée le dimanche était bien petite comparée à la somme que j’allais recevoir ! Alors que je priais, les paroles qui se trouvent dans Malachie me sont venues à l’esprit : « Mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Éternel des armées. Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance » (Malachie 3:10). Jusque là, je n’avais jamais ressenti l’ampleur de la promesse contenue dans ce verset et je ne m’étais jamais rendu compte que ce commandement est vraiment une preuve de l’amour que Dieu, notre Père céleste, donne à ses enfants ici-bas’ » (Conference Report, avril 2002, p. 85-86 ; ou voir Le Liahona, juillet 2002, p. 81-82).

Éther 12:8-22. La foi et les miracles

  • Éther 12:8-22 est plein d’exemples de « merveilles et de prodiges accomplis par la foi » (résumé de chapitre d’Éther 12). Les Lectures on Faith expliquent que la foi est le principe du pouvoir d’accomplir des miracles :

    « La foi est non seulement le principe d’action, mais aussi de pouvoir chez tous les êtres doués de raison, au ciel ou sur terre…

    « … C’est par la foi que les mondes ont été créés. Dieu a parlé, le chaos a entendu et les mondes se sont formés en raison de la foi qui était en lui. Ainsi en est-il de l’homme ; il a parlé par la foi au nom de Dieu et le soleil s’est arrêté, la lune a obéi, les montagnes ont chancelé, les prisons se sont écroulées, la gueule des lions a été fermée, le cœur humain a perdu son inimitié, le feu sa violence, les armées leur pouvoir, l’épée sa terreur et la mort sa domination ; et tout cela en raison de la foi qui était en lui » (1985, p. 3-5).

Éther 12:27.
Maîtrise des Écritures
Faiblesse, humilité et grâce

  • La faiblesse vient aux hommes et aux femmes en raison de la chute d’Adam. Le corps physique et l’intellect sont susceptibles de maladie et de décomposition. Nous sommes sujets à la tentation et à la lutte. Chacun de nous a des faiblesses. Néanmoins, le Seigneur enseigne clairement que si nous allons à lui humblement et avec foi, il nous aidera à transformer notre faiblesse en force. Sa grâce est suffisante pour effectuer cette transformation en nous élevant au-delà de nos capacités naturelles. D’une façon très personnelle, nous faisons l’expérience de la manière dont le pouvoir de l’Expiation surmonte les effets de la Chute.

    Neal A. Maxwell (1926-2004), alors membre du Collège des douze apôtres, a parlé de la façon dont le Seigneur peut nous aider à surmonter nos faiblesses : « Quand les Écritures parlent de la ‘faiblesse’ de l’homme, ce terme inclut la faiblesse générique mais nécessaire inhérente à la condition humaine, dans laquelle la chair a un impact incessant sur l’esprit (voir Éther 12:28-29). Cependant, la faiblesse inclut également nos faiblesses individuelles que nous sommes censés surmonter (voir D&A 66:3 ; Jacob 4:7). La vie a le moyen de révéler ces faiblesses » (Lord, Increase Our Faith, 1994, p. 84).

    En outre, frère Maxwell a décrit comment le fait de reconnaître nos faiblesses est un moyen que le Seigneur a choisi pour augmenter notre apprentissage :

    « Quand nous sommes indûment impatients à l’égard du calendrier d’un Dieu omniscient, nous suggérons, en réalité, que nous savons, nous, ce qui est mieux. N’est-il pas bizarre que nous qui portons une montre au poignet cherchons à donner des conseils à celui qui élabore les horloges et les calendriers cosmiques ?

    « Parce que Dieu veut que nous retournions à notre foyer après être devenus plus semblables à lui et à son Fils, une partie de ce processus de développement consiste nécessairement à nous montrer nos faiblesses. C’est pourquoi, si nous sommes animés par l’espérance suprême, nous serons soumis, car, avec son aide, ces faiblesses peuvent même devenir des points forts (voir Éther 12:27).

    « Mais ce n’est pas facile de se voir montrer ses faiblesses, car elles sont régulièrement démontrées par les circonstances de la vie. Néanmoins, cela fait partie du parcours pour aller au Christ, et cela constitue une partie vitale, quoique douloureuse, du plan du bonheur de Dieu » (Conference Report, octobre 1998, p. 79 ; ou voir L’Étoile, janvier 1999, p 72).

    Les Écritures rendent témoignage que Jésus-Christ peut nous sauver de nos insuffisances ainsi que de nos péchés :

    1. « Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ repose sur moi » (2 Corinthiens 12:9).

    2. « Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins » (Hébreux 4:16).

    3. « Néanmoins, le Seigneur Dieu nous montre notre faiblesse, afin que nous sachions que c’est par sa grâce et sa grande condescendance envers les enfants des hommes que nous avons le pouvoir de faire ces choses » (Jacob 4:7).

    4. « Oui, je sais que je ne suis rien ; pour ce qui est de ma force, je suis faible ; c’est pourquoi je ne me vanterai pas de moi-même, mais je me vanterai de mon Dieu, car, avec sa force, je peux tout faire » (Alma 26:12).

    5. « Et si vous vous refusez toute impiété et aimez Dieu de tout votre pouvoir, de toute votre pensée et de toute votre force, alors sa grâce vous suffit, afin que par sa grâce vous soyez parfaits dans le Christ » (Moroni 10:32).

    Moroni enseigne que nous devons non seulement faire preuve de foi au Seigneur, mais que nous devons aussi nous humilier.

    Le manuel Ancrés dans la foi explique la signification de la véritable humilité : « Être humble signifie reconnaître avec gratitude votre dépendance du Seigneur, comprendre que vous avez un besoin constant de son soutien. L’humilité est la reconnaissance que vos talents et vos capacités sont des dons de Dieu. Ce n’est pas un signe de faiblesse, de timidité ou de crainte, c’est une indication que vous connaissez la source de votre vraie force » (Ancrés dans la foi : Manuel de référence sur l’Évangile 2005, p. 93).

  • Dans le guide des Écritures nous lisons que la grâce est « le pouvoir donné par Dieu, habilitant les hommes et les femmes à obtenir des bénédictions dans cette vie et à parvenir à la vie éternelle et à l’exaltation après avoir exercé la foi et le repentir, et fait de leur mieux pour garder les commandements. Cette aide ou force divine est donnée grâce à la miséricorde et à l’amour de Dieu » (« Grâce »).

  • Thomas S. Monson, alors conseiller dans la Première Présidence, a prononcé les paroles de réconfort suivantes : « Si quelqu’un se croit trop faible pour changer le cours tumultueux de sa vie ou s’il est des gens qui ne se décident pas à faire mieux à cause de la plus grande des craintes, la crainte de l’échec, il n’y pas d’assurance plus réconfortante que les paroles du Seigneur : ‘Ma grâce suffit à tous les hommes qui s’humilient devant moi ; car s’il s’humilient devant moi, et ont foi en moi, alors je rendrai fortes pour eux les choses qui sont faibles’ » (voir Le Liahona, juillet 2000, p. 58-59 ).

Éther 12:33-37. Cet amour est la charité

  • Le Sauveur a montré la charité la plus parfaite ou l’amour sacrificiel quand il a donné sa vie et a expié pour chacun de nous. Nous devons prier pour « être remplis de cet amour » afin d’hériter la vie éternelle (Moroni 7:48). Marvin J. Ashton (1915-1994), alors membre du Collège des douze apôtres, a expliqué ce que signifie avoir la charité :

    « À bien des égards, le mot charité est peut-être mal compris. Nous assimilons souvent la charité au fait de visiter les malades, d’apporter de la nourriture aux nécessiteux ou de partager notre superflu avec ceux qui ont moins de chance. Mais en réalité, la charité, c’est beaucoup, beaucoup plus que cela.

    « La véritable charité n’est pas quelque chose que l’on donne ; c’est quelque chose que l’on acquiert et que l’on assimile. Et une fois que la vertu de la charité est implantée dans notre cœur, nous ne sommes plus jamais le même… Elle rend répugnante l’idée même de critiquer.

    Marie oint les pieds du Christ « Le degré le plus élevé de charité consiste peut-être à être gentils les uns envers les autres, à ne pas juger ni classer autrui, à s’accorder les uns aux autres le bénéfice du doute ou à se taire. Être charitable, c’est accepter les différences, les faiblesses et les imperfections des autres ; c’est être patient avec quelqu’un qui nous a laissé tomber ; ou encore ne pas se vexer quand quelqu’un ne fait pas quelque chose comme nous l’aurions souhaité. Être charitable, c’est refuser de tirer parti des faiblesses des autres et être prêt à pardonner à quelqu’un qui nous a blessé. Être charitable, c’est attendre le meilleur les uns des autres » (Conference Report, avril 1992, p. 24 ; ou L’Étoile, juillet 1992, p. 20).

Éther 12:41. Demeurer

  • Après avoir passé un an au Chili, Jeffrey R. Holland, du Collège des douze apôtres, a donné l’enseignement suivant à propos du verbe demeurer : « Dans la magnifique version de la Bible du roi Jacques, l’expression ‘abide in me’ (‘demeurez en moi’) est compréhensible et belle mais le mot anglais ‘abide’ (‘demeurer’) n’est plus très utilisé. J’ai donc acquis une compréhension encore plus grande de cette exhortation du Seigneur lorsque j’ai lu la traduction de ce passage dans une autre langue. En espagnol, cette expression bien connue est traduite par permaneced en mi. Tout comme le verbe anglais abide, permanecer signifie ‘rester, demeurer’, mais même les gringos comme moi reconnaissent que ce verbe a la même racine que le mot ‘permanence’. Le sens est donc plutôt ‘demeure pour toujours’ » (Conference Report, avril 2004, p. 32 ; ou Le Liahona, mai 2004, p. 32).

Éther 13:1-12. Nouvelle Jérusalem

  • Éther 13:1-12 décrit le grand voyant qu’était Éther. Le Seigneur a montré à Éther de nombreuses choses, y compris la création de la Nouvelle Jérusalem avant la Seconde Venue. Notez ce qu’Éther dit à propos de la Nouvelle Jérusalem :

    1. Ce sera « le saint sanctuaire du Seigneur » (Éther 13:3).

    2. Elle sera bâtie sur le continent américain pour le reste de la postérité de Joseph (voir les versets 4-6).

    3. Ce sera une ville sainte semblable à la Jérusalem bâtie au Seigneur (voir les versets 8-9).

    4. Elle demeurera jusqu’à ce que la terre soit célestialisée (voir le verset 8).

    5. Ce sera une ville pour ceux qui sont purs et justes (voir le verset 10).

    Joseph Fielding Smith (1876-1972), alors président de l’Église, a écrit ce qui suit à propos de la Nouvelle Jérusalem :

    « Le monde part généralement du principe que la Nouvelle Jérusalem est la ville de Jérusalem, l’ancienne ville des Juifs qui sera renouvelée au jour du rétablissement, mais ce n’est pas le cas. Nous lisons dans le livre d’Éther que le Seigneur lui a révélé beaucoup de choses semblables à celles que Jean a vues. Éther, comme le savent les membres de l’Église, était le dernier prophète des Jarédites et le Seigneur lui révéla beaucoup de choses concernant l’histoire des Juifs et de leur ville de Jérusalem qui existait pendant le ministère de notre Sauveur. Dans sa vision, semblable à plusieurs égards à celle de Jean, Éther a vu la vieille ville de Jérusalem et aussi la nouvelle ville qui n’a pas encore été bâtie, et il a parlé d’elles en ces termes, selon les écrits de Moroni :

    (Éther 13:2-11)…

    « Le jour du renouvellement, quand toutes choses seront renouvelées, il y aura trois grandes villes saintes. La Jérusalem des temps anciens qui sera reconstruite selon la prophétie d’Ézéchiel. La ville de Sion, ou d’Énoch, qui a été enlevée de la terre avec Énoch et qui sera rétablie ; et la ville de Sion, ou Nouvelle Jérusalem, qui doit être bâtie par la postérité de Joseph sur le continent américain » (Voir Answers to Gospel Questions, compilé par Joseph Fielding Smith, fils, 5 volumes, 1957-1966, vol. 2, p. 103-104).

Éther 13:15-31. Coriantumr

  • Coriantumr avait consacré beaucoup de temps à étudier « tous les arts de la guerre et toute la ruse du monde » (Éther 13:16). Il rejetait pourtant le simple message d’Éther, qui lui aurait apporté une paix que tous ses talents militaires n’auraient pu procurer.

    Remarquez la promesse du prophète Éther à Coriantumr dans Éther 13:20-21 ainsi que son accomplissement (voir Éther 15:1-3, 26-32 ; Omni 1:20-22).

    Coriantumr et Éther

    Robert Barrett, © 1986 IRI

Éther 14-15. La dernière bataille des Jarédites

  • Coriantumr et Shiz laissèrent tous leurs partisans se faire tuer sans arrêter le conflit. Nous ne pouvons pas pleinement comprendre l’horreur de la dernière bataille des Jarédites, au cours de laquelle même les femmes et les enfants ont été armés et envoyés à la guerre (voir Éther 15:15). Elle nous fournit cependant une illustration de ce que les gens deviennent quand l’Esprit du Seigneur se retire et cesse de lutter avec eux (voir le verset 19).

    Coriantumr tue Shiz

    Robert Barrett, © 1986 IRI

Points sur lesquels méditer

  • De quelle façon le pouvoir de rédemption de l’Expiation a-t-il transformé vos faiblesses en points forts ?

  • En quoi le livre d’Éther sert-il d’avertissement pour les nations d’aujourd’hui ?

  • La colère et la haine ont joué un grand rôle dans la destruction des Jarédites. Quel rôle voyez-vous la colère et la haine jouer dans le monde d’aujourd’hui ? Comment pouvez-vous combattre cela dans votre propre sphère d’influence ?

  • Comment votre foi ou votre résolution spirituelle ont-elles été mises à l’épreuve ? Comment ces mises à l’épreuve de votre foi vous ont-elles apporté un « témoignage » supplémentaire de Jésus-Christ ou une compréhension de principes éternels ?

Idées de tâches

  • Identifiez un handicap personnel ou une déficience que vous avez à cause d’une faiblesse de la condition mortelle. Utilisez Éther 12:27.Maîtrise des Écritures Pour vous guider, établissez une stratégie par laquelle cette faiblesse peut être transformée en force.

  • Méditez sur l’appel de Moroni à « recherch[er] ce Jésus sur qui les prophètes et les apôtres ont écrit, afin que la grâce de Dieu le Père et aussi du Seigneur Jésus-Christ, et le Saint-Esprit… soient et demeurent en vous à jamais » (Éther 12:41). Écrivez un court exposé résumant ce que vous pouvez faire pour « rechercher Jésus » et obtenir « la grâce de Dieu le Père ».