Chapitre 53
Moroni 1-6
Introduction
Moroni termina son abrégé de l’histoire jarédite (voir Éther 13:1 ; 15:34) ; il supposait qu’il ne survivrait pas pour écrire davantage (voir Moroni 1). Il vécut cependant encore trente-six ans après la dernière bataille entre les Lamanites et les Néphites (voir Mormon 6:5 ; Moroni 10:1). Pendant cette période, Moroni écrivit des principes sacrés supplémentaires de valeur pour les lecteurs des derniers jours. Ces chapitres nous sont particulièrement utiles parce qu’ils contiennent des directives sur la manière correcte d’accomplir les ordonnances, notamment la Sainte-Cène, et sur la place du Saint-Esprit dans l’administration quotidienne de l’Église. Moroni a aussi souligné le fait que les membres de l’Église doivent veiller sur les nouveaux membres et les nourrir.
Commentaire
Moroni 1:1-3. Moroni
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Le Seigneur « a confié les clefs des annales du bois d’Éphraïm » à Moroni (D&A 27:5). Il est ainsi devenu le personnage principal dans la transmission des annales à cette dispensation ainsi que le protecteur des annales elles-mêmes. Moroni a été « le dernier prophète néphite du Livre de Mormon (env. 421 ap. J.-C.). Juste avant sa mort, Mormon avait remis à son fils Moroni des annales historiques appelées plaques de Mormon (Paroles de Mormon 1:1). Moroni termina la compilation des plaques de Mormon. Il ajouta les chapitres 8 et 9 au livre de Mormon (Mormon 8:1). Il abrégea et inclut le livre d’Éther (Éther1:1-2) et ajouta son propre livre, appelé livre de Moroni (Moroni 1:1-4). Moroni scella les plaques et les cacha dans la colline Cumorah (Mormon 8:14 ; Moroni 10:2). En 1823, Moroni fut envoyé en tant qu’être ressuscité pour révéler le Livre de Mormon à Joseph Smith (Joseph Smith, Histoire 1:30-42, 45 ; D&A 27:5). Il instruisit le jeune prophète chaque année, de 1823 à 1827 (Joseph Smith, Histoire 1:54) et lui remit finalement les plaques en 1827 (Joseph Smith, Histoire 1:59). Après avoir terminé la traduction, Joseph Smith rendit les plaques à Moroni » (Guide des Écritures, « Moroni, fils de Mormon » ).
Moroni 1:4. Le Livre de Mormon sera de grande valeur
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Le Livre de Mormon joue un rôle important dans la conversion de beaucoup de gens. Moroni a particulièrement parlé des avantages que recevraient les Lamanites dans les derniers jours grâce au Livre de Mormon. Dans cette dispensation, l’un des premiers appels missionnaires fut celui d’Oliver Cowdery et de ses collègues à instruire les Lamanites qui vivaient sur la frontière occidentale (Missouri) de l’Amérique à ses débuts (voir D&A 28:8-10). Aujourd’hui, l’Église porte le message de l’Évangile à tout le monde, y compris aux descendants de Léhi, qui sont dispersés dans le monde entier.
Moroni 2:1. Les « disciples » néphites étaient apôtres
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« Ce livre [le Livre de Mormon] nous rapporte que le Sauveur est venu sur ce continent après sa résurrection ;… qu’ils avaient des apôtres, des prophètes, des pasteurs, des docteurs et des évangélistes, qu’ils avaient le même ordre, la même prêtrise, les mêmes ordonnances, dons, pouvoirs et bénédictions que ceux qui existaient au Proche-Orient » (Joseph Smith, History of the Church, 4:538).
« On parle toujours des douze Néphites comme de disciples mais, en fait, ils avaient été dotés de l’autorité divine d’être des témoins spéciaux du Christ parmi leur peuple. C’est pourquoi ils étaient pour ainsi dire les apôtres du peuple néphite » (Joseph Fielding Smith, Doctrines du salut, vol. III, p. 144 ; voir aussi Mormon 9:18).
Moroni 2-5. L’importance des ordonnances dans l’Église de Jésus-Christ
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Boyd K. Packer, président du Collège des douze apôtres, a expliqué pourquoi les ordonnances sont si importantes : « Les ordonnances et les alliances deviennent notre laissez-passer pour être admis en sa présence. Il faut toute une vie pour les recevoir dignement ; l’épreuve de la condition mortelle consiste à les respecter par la suite » (Conference Report, avril 1987, p. 27 ; ou L’Étoile, juillet 1987, p. 19).
Le président Packer a aussi expliqué : « La bonne conduite sans les ordonnances de l’Évangile ne va jamais sauver ni exalter l’humanité ; les alliances et les ordonnances sont essentielles » (Conference Report, octobre 1985, p. 105 ; ou L’Étoile, Numéro 2, 1986, p. 69).
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Dallin H. Oaks, du Collège des douze apôtres, a expliqué la relation qui existe entre notre Père céleste, notre famille et les ordonnances auxquelles nous participons : « Les priorités suprêmes des saints des derniers jours sont doubles. Premièrement, nous cherchons à comprendre notre relation avec Dieu, le Père éternel, et avec son Fils, Jésus-Christ, et à assurer cette relation en obtenant les ordonnances salvatrices et en respectant nos alliances personnelles. Deuxièmement, nous cherchons à comprendre notre relation avec les membres de notre famille et à assurer ces relations par les ordonnances… et en respectant les alliances que nous faisons… Ces relations, assurées de la manière que j’ai expliquée, garantissent des bénédictions éternelles, qui ne sont accessibles d’aucune autre façon. La science, les succès, les biens, l’orgueil, la célébrité et la puissance combinés ne peuvent assurer ces bénédictions éternelles ! » (Conference Report, avril 2001, p. 110 ; ou Le Liahona juillet 2001, p. 102).
Moroni 3:3. Ordonné « prêtre » ou instructeur
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Joseph Fielding Smith (1876-1972), alors président de l’Église, a expliqué que les Néphites n’ont pas utilisé la prêtrise d’Aaron avant la visite du Sauveur ; voir le commentaire de Jacob 1:18 (p. 122).
Moroni 3:4. Ordonné « par le pouvoir du Saint-Esprit »
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Le Saint-Esprit joue un rôle important dans toutes les ordonnances de la prêtrise. Le Saint-Esprit connaît notre cœur et nos actions. C’est par le pouvoir du Saint-Esprit que toutes les ordonnances sont ratifiées (voir D&A 132:7). Joseph Smith (1805-1844), le prophète, a parlé du rôle du Saint-Esprit dans l’accomplissement des ordinations : « Nous croyons que nous jouissons autant du don du Saint-Esprit aujourd’hui que du temps des apôtres ; nous croyons que [le don du Saint-Esprit] est nécessaire pour l’existence et l’organisation de la prêtrise, que nul ne peut être appelé sans cela à remplir un office quel qu’il soit dans le ministère ; nous croyons aussi à la prophétie, aux langues, aux visions, aux révélations, aux dons et aux guérisons, et qu’il n’est pas possible de jouir de tout cela sans le don du Saint-Esprit » (History of the Church, 5:27).
Moroni 4-5. La Sainte-Cène
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David A. Bednar, du Collège des douze apôtres, a parlé de l’importance de prendre la Sainte-Cène dans notre effort de nous souvenir de nos alliances : « Par l’ordonnance de la Sainte-Cène, nous renouvelons l’alliance de notre baptême et nous pouvons conserver le pardon de nos péchés (voir Mosiah 4:12, 26). De plus, on nous rappelle chaque semaine la promesse que nous aurons toujours son Esprit avec nous. Si nous nous efforçons ensuite de rester purs et de nous préserver des souillures du monde, nous devenons des réceptacles dignes dans lesquels l’Esprit du Seigneur peut toujours demeurer » (Conference Report, avril 2006, p. 32 ; ou voir Le Liahona, mai 2006, p. 31).
Moroni 4:3. Prendre sur nous le nom de Jésus-Christ
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Dallin H. Oaks, du Collège des douze apôtres, a parlé de trois significations importantes que nous devons comprendre quand nous prenons sur nous le nom du Sauveur pendant la Sainte-Cène :
« Le témoignage que nous voulons prendre sur nous le nom de Jésus-Christ a plusieurs sens différents. Certains de ces sens sont évidents et nos enfants les comprennent bien. D’autres ne sont évidents que pour ceux qui ont sondé les Écritures et médité sur les merveilles de la vie éternelle.
« Un des sens les plus évidents est le renouvellement d’une promesse que nous avons faite lors de notre baptême. En suivant le modèle scripturaire, les personnes qui se font baptiser « témoignent devant l’Église qu’elles se sont sincèrement repenties de… leurs péchés et sont disposées à prendre sur elles le nom de Jésus, étant déterminées à le servir jusqu’à la fin » (D&A 20:37 ; voir aussi 2 Néphi 31:13 ; Moroni 6:3). Quand nous prenons la Sainte-Cène, nous renouvelons cette alliance et toutes les autres alliances que nous avons faites dans les eaux du baptême. (Voir Joseph Fielding Smith, Doctrines du salut, compilé par Bruce R. McConkie, 3 volumes, [Salt Lake City : Bookcraft, 1954-1956], Volume II, p. 318).
« Le deuxième sens le plus évident, c’est que, lorsque nous devenons membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, nous prenons sur nous le nom du Sauveur. Il a commandé que cette Église porte son nom (voir D&A 115:4 ; 3 Néphi 27:7-8). Chaque membre, jeune ou vieux, fait partie de la ‘famille de Dieu’ (Éphésiens 2 :19). En tant que véritables croyants en Christ, ou chrétiens, nous avons pris sur nous son nom avec joie (voir Alma 46:15). Comme le roi Benjamin l’a enseigné à son peuple, ‘à cause de l’alliance que vous avez faite, vous serez appelés les enfants du Christ, ses fils et ses filles ; car, voici, il vous a engendrés spirituellement aujourd’hui’ (Mosiah 5:7 ; voir aussi Alma 5:14 ; 36:23-26).
« Nous prenons aussi sur nous le nom de Jésus-Christ chaque fois que nous proclamons publiquement notre croyance en lui. Chacun de nous a de nombreuses occasions de proclamer ses convictions spirituelles à des amis, des voisins, des collègues de travail et à de simples connaissances…
« Un troisième sens fait appel à l’intelligence de ceux dont la maturité est suffisante pour savoir qu’un disciple du Christ a le devoir de le servir… En témoignant que nous sommes prêts à prendre sur nous le nom de Jésus-Christ, nous exprimons notre volonté d’accomplir l’œuvre de son royaume.
« Selon ces trois significations relativement claires, nous voyons que nous prenons sur nous le nom du Christ lorsque nous nous faisons baptiser en son nom, lorsque nous appartenons à son Église et professons notre croyance en lui, et lorsque nous accomplissons l’œuvre de son royaume » (Conference Report, avril 1985, p. 101-102 ; ou voir L’Étoile, mai 1985, p. 74).
Moroni 4:3 ; 5:2. « Se souvenir toujours de lui »
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Henry B. Eyring, alors membre du Collège des douze apôtres, a expliqué la facilité avec laquelle on peut se laisser distraire du souvenir du Seigneur et ce que nous pouvons faire pour nous souvenir de lui plus fréquemment :
« Vous, qui êtes partis en mission, il est possible que… vous tombiez par hasard sur le journal de votre mission rangé chez vous dans un placard. Vous l’avez peut-être lu et vous avez ressenti un choc quand vous vous êtes souvenu d’avoir travaillé dur, d’avoir constamment pensé au Sauveur et à son sacrifice pour vous et pour les personnes que vous essayiez de rencontrer et d’instruire, et d’avoir prié souvent et avec ferveur. Le choc a peut-être été de vous rendre compte que les soucis de la vie vous ont éloigné de l’état dans lequel vous vous trouviez, alors si proches que vous vous souveniez toujours de lui et priiez constamment…
« Mon message est une supplication, un avertissement et une promesse : je vous supplie d’accomplir avec détermination les choses simples qui vous feront avancer spirituellement.
« Commencez par vous souvenir de lui. Vous vous souviendrez de ce que vous savez et de ce que vous aimez. Afin que nous puissions le connaître, le Sauveur nous a donné les Écritures, pour lesquelles des prophètes ont payé un prix que nous ne pouvons pas évaluer. Immergez-vous dans les Écritures. Décidez maintenant de lire davantage et de manière plus efficace que jamais auparavant » (« Always », Ensign, octobre 1999, p. 9-10).
Moroni 6:2. « Un cœur brisé et un esprit contrit »
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Que signifie avoir « le cœur brisé et l’esprit contrit » ? Le président Benson (1899-1994) a expliqué que c’est la même chose que la tristesse selon Dieu, qui est « une profonde prise de conscience que nos actes ont offensé notre Père et notre Dieu. C’est la conscience vive et intense du fait qu’à cause de notre comportement, le Sauveur, lui, le plus grand de tous, qui est sans péché, a dû supporter angoisse et souffrance. Nos péchés l’ont fait saigner à chaque pore. Cette véritable angoisse mentale et spirituelle est ce à quoi les Écritures se réfèrent quand elles parlent ‘d’un cœur brisé et d’un esprit contrit’. (3 Néphi 9:20 ; Moroni 6:2 ; D&A 20:37 ; 59:8 ; Psaumes 34:18 ; 51:17 ; Ésaïe 57:15). Un tel esprit est la condition absolue du repentir véritable » (voir « Un grand changement de cœur » L’Étoile, mars 1990, p. 5).
Bruce D. Porter, des soixante-dix, a donné d’autres explications sur la signification « d’un cœur brisé et d’un esprit contrit » :
« Quand notre cœur est brisé, nous sommes totalement ouverts à l’Esprit de Dieu et dépendons complètement de lui dans tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes. Le sacrifice que cela entraîne est le renoncement à l’orgueil sous toutes ses formes. Comme l’argile malléable dans les mains d’un habile potier, celui qui a le cœur brisé peut être modelé et façonné dans les mains du Maître…
« Ceux qui ont le cœur brisé et l’esprit contrit sont prêts à faire tout ce que Dieu leur demande, sans résistance ni ressentiment. Nous cessons d’agir à notre manière et apprenons à agir à la manière de Dieu…
« Il y a une autre dimension du cœur brisé, et c’est notre gratitude profonde pour les souffrances du Christ en notre faveur… Si nous nous souvenons du Sauveur et de ses souffrances, notre cœur se brisera aussi de gratitude pour l’Oint.
« Si nous lui sacrifions tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes, le Seigneur remplira notre cœur de paix. Il ‘guérira ceux qui ont le cœur brisé’ (Ésaïe 61:1) et nous offrira l’amour de Dieu » (Conference Report, octobre 2007, p. 32-33 ; ou voir Le Liahona, novembre 2007, p. 32).
Mormon 6:3. « Une détermination à servir »
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Le président Monson a parlé de l’attitude que nous devons tous avoir quand nous sommes baptisés et appelés à servir dans l’Église : « Bien que l’exaltation soit une affaire personnelle et que les gens soient sauvés individuellement et non en groupe, il n’est pas possible de vivre dans l’isolement. L’appartenance à l’Église entraîne une détermination à servir. Il se peut qu’un poste à responsabilités ne soit pas d’une importance reconnue et que sa récompense ne soit pas publiée. Pour être acceptable aux yeux du Sauveur, le service doit provenir d’un esprit bien disposé, de mains serviables et d’un cœur engagé » (Conference Report, avril 1994, p. 80 ; ou voir L’Étoile, juillet 1994, p. 66).
Moroni 6:4 « Nourris de la bonne parole de Dieu »
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Celui qui est « touché » a reçu un impact ou a été influencé. Dans Moroni 6:4 cette expression est symbolique et se réfère à ce qui se produit quand l’Esprit agit et change un converti. Le sacrifice expiatoire du Christ rend possible la rémission de nos péchés, mais c’est grâce au pouvoir purificateur du Saint-Esprit – le baptême de feu – que les péchés sont réellement éliminés ou supprimés (voir 2 Néphi 31:17 ; Alma 13:12 ; 3 Néphi 27:20). C’est aussi grâce à l’action du Saint-Esprit que nous obtenons le pouvoir habilitant de l’Expiation qui nous aide à devenir des saints des derniers jours fidèles.
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Le président Hinckley (1910-2008) a raconté une expérience personnelle démontrant combien il est important que nous prenions soin des nouveaux convertis :
« Chaque converti doit être ‘nourri de la bonne parole de Dieu’ (Moroni 6:4). Il est impératif qu’il ou elle soit affilié à un collège de la prêtrise ou à la Société de Secours, aux Jeunes Filles, aux Jeunes Gens, à l’École du Dimanche ou à la Primaire. Il faut l’encourager à venir à la réunion de Sainte-Cène, pour prendre la Sainte-Cène, pour renouveler les alliances contractées au moment du baptême.
« Il y a peu de temps, j’ai écouté un homme et une femme qui faisaient un discours dans ma paroisse. L’homme avait eu beaucoup de postes dans l’Église, entre autres celui d’évêque. Leur tâche la plus récente avait été d’intégrer une mère seule et ses enfants. Le frère a déclaré que, de toutes ses expériences dans l’Église, c’était celle qui lui avait apporté le plus de joie.
« Cette jeune femme avait beaucoup de questions. Elle était remplie de crainte et d’inquiétude. Elle ne voulait pas commettre d’erreur, dire quoi que ce soit d’inapproprié qui pourrait l’embarrasser ou faire rire les autres. Patiemment, cet homme et son épouse ont conduit la famille à l’église, se sont assis avec elle, ont placé, pour ainsi dire, un bouclier autour d’elle, pour la protéger de tout ce qui pourrait l’embarrasser. Ils ont passé une soirée par semaine avec la famille, chez elle, à compléter ses connaissances sur l’Évangile et à répondre à ses nombreuses questions. Ils ont conduit cette petite famille comme un berger conduit ses moutons. Par la suite, les circonstances ont fait qu’ils ont déménagé dans une autre ville. ‘Mais, déclarait-il, nous correspondons toujours avec cette femme. Nous l’apprécions beaucoup. À présent, elle est fermement enracinée dans l’Église et nous n’avons aucune crainte à son sujet. Quelle joie cela a été de travailler auprès d’elle !’
« Je suis convaincu que nous ne perdrons que très, très peu de ceux qui entrent dans l’Église si nous prenons mieux soin d’eux » (« Cherchez les agneaux, paissez les agneaux, » voir L’Étoile, juillet 1999, p. 122-123).
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Jeffrey R. Holland, du Collège des douze apôtres, a souligné la responsabilité universelle de maintenir les autres membres de l’Église « sur le bon chemin » : « Un enseignement inspiré, au foyer et à l’Église, permet d’apporter cet élément crucial : nourrir de la bonne parole de Dieu… La possibilité de s’acquitter de cet appel avec diligence existe partout, c’est certain. Ce besoin est éternel. Pères, mères, frères et sœurs, amis, missionnaires, instructeurs au foyer et instructrices visiteuses, dirigeants de la prêtrise et des auxiliaires, instructeurs : chacun est, à sa manière, ‘venu de Dieu’ pour notre instruction et notre salut. Dans cette Église, il est presque impossible de trouver quelqu’un qui ne soit pas un guide d’une manière ou d’une autre pour les autres membres du troupeau » (Conference Report, avril 1998, p. 31-31 ; ou voir L’Étoile juillet 1998, p. 27).
Moroni 6:4. « L’auteur et le consommateur de leur foi »
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Le mot auteur est défini comme « quelqu’un qui produit, crée ou donne forme à » (Première édition de American Dictionary of the English Language de Noah Webster 1828, 1967). Dans notre état déchu, nous devons compter sur le Sauveur pour acquérir et développer la foi. C’est pourquoi le quatrième article de foi enseigne que le premier principe de l’Évangile est « la foi au Seigneur Jésus-Christ ».
Le mot consommateur a plusieurs sens qui s’appliquent au rôle du Sauveur dans le processus du développement de notre foi. Premièrement : « Quelqu’un qui achève ; quelqu’un qui accomplit complètement ». Nous pouvons faire confiance au Seigneur ; il remplira complètement son rôle si nous nous efforçons de lui ressembler davantage. Deuxièmement, « quelqu’un qui termine ou perfectionne » (Première édition de Noah Webster ). Si nous faisons de notre mieux pour respecter nos alliances, c’est par sa grâce que nous pourrons finalement atteindre la perfection, le but suprême de notre voyage de foi. Une définition associée à consommer signifie « polir jusqu’au degré d’excellence voulu » (Première édition de Noah Webster). Quand nous allons au Seigneur avec foi, nous, ses fils et ses filles, il nous aidera à atteindre tout notre potentiel.
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Henry B. Eyring, premier conseiller dans la Première Présidence, a parlé du rôle central du Sauveur dans notre rédemption. Il a ajouté son témoignage à celui de Moroni que Jésus est « ’l’auteur et le consommateur de notre foi’ (Moroni 6 :4). C’est le Sauveur qui a permis que nous soyons purifiés par son expiation et par notre obéissance à ses commandements. Et c’est le Sauveur qui nourrira les gens qui descendent avec foi dans les eaux du baptême et reçoivent le don du Saint-Esprit. S’ils se souviennent toujours de lui et continuent d’obéir comme des enfants, c’est lui qui veillera à ce qu’ils aient toujours son Esprit avec eux » (Conference Report, octobre 1997, p. 116 ; ou L’Étoile, janvier 1998, p. 100).
Moroni 6:5. Se réunir souvent
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Joseph B. Wirthlin (1917-2008), alors membre du Collège des douze apôtres, nous a rappelé la fraternité qui existe dans l’Église à l’échelle mondiale. Il a souligné les sacrifices que font les membres de l’Église pour obéir à la tâche importante de se réunir souvent :
« L’un des nombreux avantages d’être membre de l’Église est la compagnie des saints. Pendant mon affectation en Europe, nous avons tenu de mémorables conférences pour les pieux de militaires stationnés en Allemagne. Beaucoup de nos frères et sœurs faisaient de longs trajets en voiture pour assister aux réunions. Certains d’entre eux arrivaient la veille au soir et dormaient par terre, dans un gymnase. Malgré ce sacrifice, ils venaient, le cœur joyeux, cherchant la compagnie d’autres saints des derniers jours et l’occasion d’être instruits et édifiés par des dirigeants de l’Église. Quand nous nous réunissons, nous ne sommes ‘plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais… des concitoyens des saints,… gens de la maison de Dieu’ (Éphésiens 2:19).
« Nous avons le commandement et la bénédiction de ‘nous rassembler souvent pour jeûner et prier, et pour nous parler l’un à l’autre du bien-être de notre âme’ (Moroni 6:5). Lors des conférences générales et d’autres réunions de l’Église dans le monde entier, nous nous rassemblons à la recherche de compagnie, de la bonne compagnie de frères et sœurs dans l’Évangile, et du réconfort de la douce communion avec l’Esprit de Dieu. Dans nos services de culte, la présence de cet Esprit remplit notre cœur d’amour pour Dieu et pour nos semblables » (Conference Report, octobre 1997, p. 41-42 ; ou voir L’Étoile, janvier 1998, p. 37).
Moroni 6:7. « Qu’il n’y eût pas d’iniquité parmi eux »
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Le roi Benjamin a expliqué que le nom d’une personne ne sera jamais effacé, si ce n’est par la transgression (voir Mosiah 1:12). Alma a averti que le nom des méchants « ne sera pas mêlé aux noms de mon peuple » (Alma 5:57). Il arrive un moment où chaque personne qui commet de graves iniquités doit se repentir, sinon cette personne n’est pas digne de la présence du Seigneur ou de l’appartenance au royaume. Les membres non repentants peuvent perdre leur statut de membre suite à une action disciplinaire de l’Église. (Pour avoir davantage de renseignements sur les genres de péchés qui requièrent l’action disciplinaire de l’Église, voir le commentaire de Mosiah 26:32-36 à la p. 175).
Moroni 6:9. « Selon l’inspiration de l’Esprit »
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David B. Haight (1906-2004), alors membre du Collège des douze apôtres, a parlé de l’importance de prier pour demander l’Esprit dans nos réunions :
« La tragédie singulière du déclin néphite, telle qu’elle est rapportée par Mormon dans le Livre de Mormon, a été la perte du Saint-Esprit et des dons spirituels. La sagesse et l’inspiration ont incité Moroni à inclure, en conclusion de son récit, les instructions données par son père Mormon au sujet des ordinations, de la Sainte-Cène et des pratiques de l’Église. Le témoignage qu’il rend de leurs réunions est remarquable :
« ‘Et leurs réunions étaient dirigées par l’Église, selon l’inspiration du Saint-Esprit et par le pouvoir du Saint-Esprit ; car selon que le pouvoir du Saint-Esprit les conduisait soit à prêcher, soit à exhorter, soit à prier, soit à supplier, soit à chanter, ainsi faisait-on’ (Moroni 6:9).
« C’est cet esprit qui peut et doit caractériser notre culte et nos réunions de Sainte-Cène.
« Une sœur m’a confié, après une réunion spirituelle de ce genre : ‘Je ne me souviens pas de tout ce qui a été dit, mais je me rappelle ce que nous avons ressenti en chantant le cantique de clôture et en inclinant la tête pour prier’ » (« Comprendre la Sainte-Cène du Seigneur », L’Étoile, mars 1989, p. 14).
Points sur lesquels méditer
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À quelle fréquence pensez-vous aux alliances que vous avez faites avec Dieu ? De quelles alliances vous souvenez-vous souvent ? Pourquoi devez-vous vous souvenir souvent de toutes vos alliances ?
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À votre avis, pourquoi avons-nous reçu le commandement de nous réunir fréquemment, dans l’Église ? Quelles sont les bénédictions que vous et les autres recevez parce que vous vous réunissez souvent ?
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Pourquoi est-il important de diriger les réunions selon l’inspiration de l’Esprit ?
Idées de tâches
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Lisez les prières de Sainte-Cène, d’abord celle du pain, puis celle de l’eau (voir Moroni 4-5). Ce faisant, personnalisez cette lecture en remplaçant les pronoms à la troisième personne nous, ils, et eux par les pronoms personnels je et moi. Pensez à la manière dont cela change le sens des prières de Sainte-Cène pour vous.
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Remarquez combien de fois Moroni nous invite, dans ce bloc d’Écritures, à prendre sur nous le nom de Jésus-Christ et à nous souvenir de lui. Écrivez dans votre journal personnel plusieurs moyens par lesquels vous pourriez rapprocher votre vie du Sauveur.