La réponse est la foi
Plus notre foi grandit, plus nous sommes capables non seulement de survivre aux moments difficiles mais également de nous améliorer grâce à eux.
Pourquoi moi?» C’est une question que nous nous sommes toutes posée dans les moments difficiles. Les problèmes familiaux, la solitude, l’impression de ne pas être à la hauteur, les difficultés scolaires. «Pourquoi moi? Quelle est la réponse à cette question?»
Le président Hinckley a dit: «De tous nos besoins, je pense que le plus grand est celui d’une foi plus grande» (Ensign, novembre 1987, page 54).
La foi serait-elle la réponse? Nous savons toutes qu’une foi plus forte ne fera pas disparaître nos problèmes. Cependant, je crois que plus notre foi grandit, plus nous sommes en mesure non seulement de survivre aux moments difficiles, mais aussi de nous améliorer grâce à eux. Je crois que la réponse est la foi.
La foi est la première des vertus pour les Jeunes filles:
Je suis une fille de notre Père céleste. Il m’aime et j’aurai foi en son plan éternel, centré sur Jésus-Christ, mon Sauveur.
Si nous traduisons cette définition en langage de tous les jours, voici comment quelques-unes d’entre vous définissent la foi:
En résumé: la foi signifie que je crois que notre Père céleste et Jésus-Christ vivent et qu’ils dirigent le monde.
Ils me connaissent.
Ils m’aiment.
Ils ont un plan pour mon avenir.
J’obéirai aux commandements, je ferai de grands efforts et je mettrai ma confiance dans leur plan. Tôt ou tard, tout s’arrangera.
Je vais maintenant vous raconter trois histoires simples. Nous commencerons par une connue.
Dieu aimait Moïse. Il l’appelait «mon fils». Il a veillé sur lui quand il était bébé, l’a enveloppé dans une couverture et l’a déposé dans un panier dans les roseaux. Conformément au plan de Dieu pour lui, miraculeusement Moïse a été élevé à la cour du pharaon. Ensuite, Dieu a conduit Moïse à Jethro, qui lui a enseigné les voies de la justice. Moïse a gardé les commandements de Dieu. Dieu a demandé des choses de plus en plus difficiles à Moïse, qui a obéi. Il est même allé trouver le pharaon, malgré ses craintes et le sentiment de son incompétence, et a exigé de lui à plusieurs reprises de libérer les enfants d’Israël de la servitude. «Laisse partir mon peuple.»
Le Seigneur a montré des miracles au pharaon, mais celui-ci a rejeté la demande de Moïse jusqu’à ce que son fils aîné soit frappé et meure. Alors, plein de crainte, le pharaon «appela Moïse et Aaron et leur dit: Levez-vous, sortez du milieu de mon peuple, vous et les Israélites aussi. Allez, servez l’Eternel … prenez aussi votre petit et votre gros bétail … allez» (Exode 12:31-32).
Alors 600 000 hommes et environ 1 500 000 femmes et enfants israélites ont quitté l’Egypte à pied. «L’Eternel allait devant eux … pour les guider sur le chemin» (Exode 13:21).
Mais avant qu’ils aient atteint la mer Morte, le pharaon a changé d’avis. Il voulait que ses 600 000 esclaves reviennent, et s’est lancé à leur poursuite avec une armée de chars. Bloqués entre la mer Rouge bouillonnante et infranchissable et le fracas de l’armée qui approchait, les Israélites étaient paralysés par la peur. Ils ont oublié, dans la terreur du moment, qui décidait réellement de leur avenir. Ils ont oublié les miracles auxquels ils avaient déjà assisté. Ils ont oublié que Dieu les connaissait. Ils ont crié à Moïse: «Mieux vaut pour nous servir les Egyptiens que de mourir au désert.»
«Moïse répondit au peuple: Soyez sans crainte, restez en place … L’Eternel combattra pour vous; et vous, gardez le silence» (Exode 14:12-14).
Alors, ils se sont rappelé leur foi. Vous connaissez la suite de l’histoire: «L’Eternel … mit la mer à sec, … Les Israélites entrèrent au milieu de la mer à (pied) sec, et les eaux furent pour eux une muraille à leur droite et à leur gauche» (Exode 14:21-22).
Les Egyptiens les ont poursuivis, «les eaux revinrent et couvrirent les chars, les cavaliers et toute l’armée du Pharaon … il n’en resta pas un seul … L’Eternel sauva Israël … et les sœurs nous ont apporté beaucoup de nourriture.
«Tôt le lendemain matin, frère Brigham Young est venu avec un médecin. Quand frère Young est entré, il nous a serré la main à tous. Quand il a vu notre état, nos pieds gelés et notre mère morte, il s’est mis à pleurer.»
Mary a grandi. Elle a épousé un bon mari. Ils ont eu treize enfants à qui ils ont appris à aimer l’Evangile. Elle disait que cela la rendait triste de parler de la traversée des plaines, mais elle s’est toujours souvenue des paroles de sa mère: «Je veux aller en Sion pendant que mes enfants sont jeunes, pour qu’ils puissent être élevés dans l’Evangile du Christ, car je sais que c’est la vraie Eglise.» Mary a ajouté: «Je crois que ma mère a vu son souhait se réaliser» (A Believing People, compilé par Richard H. Cracroft et Neal E. Lambert; Brigham Young University Press; 1974, pp. 144, 149).
Notre Père céleste et Jésus-Christ vivent et dirigent le monde.
Ils connaissaient Mary Goble Pay.
Ils l’aimaient.
Ils avaient un plan pour son avenir.
Elle a obéi aux commandements, a fait de grands efforts et a mis sa confiance dans leur plan.
Le moment venu, tout s’est arrangé.
Quand j’avais quinze ans, ma mère m’a proposé de recevoir une bénédiction patriarcale. Je n’y avais pas songé, mais sa suggestion m’a semblé bonne, et je me suis préparée. Je ne me rappelle pas l’entretien avec mon évêque ni d’avoir pris le rendez-vous, mais je me rappelle que plus le jour approchait, plus j’étais anxieuse.
Mon angoisse concernait mon avenir. J’avais entendu bien des histoires de bénédictions remarquables contenant des promesses extraordinaires. Certains jours, j’avais l’impression d’être quelqu’un d’extraordinaire, comme si des choses spéciales m’attendaient. Mais en général je me sentais très ordinaire, et même moins qu’ordinaire certains jours. Et si l’avenir n’avait rien à m’offrir? Mieux valait ne pas le savoir. Peut-être le patriarche n’avait-il rien à dire, et la bénédiction ne comporterait qu’une ou deux phrases. Je me demandais si j’irais en mission, si je me marierais, si j’aurais des enfants, et combien.
Comme vous le voyez, je ne comprenais pas bien la différence entre une bénédiction patriarcale et une prédiction de diseuse de bonne aventure. Mais il y avait un point important que je comprenais. Je ne croyais pas aux diseuses de bonne aventure, mais je croyais aux bénédictions patriarcales. J’étais prête à croire tout ce qui serait dit ou ne serait pas dit.
Le jour tant attendu est arrivé. Je suis allée avec mes parents dans le bureau confortable du patriarche. Quand il a posé les mains sur ma tête j’ai ressenti une assurance qui a fait disparaître ma crainte. Je me souviens de l’impression de surprise et d’émerveillement de cette journée, mais aussi de la découverte nouvelle que je refais presque chaque fois que je lis ma bénédiction. Il me connaît! Mon Père céleste me connaît. Et il a un plan pour mon avenir. Je n’ai pas besoin de connaître tous les détails, mais si je fais ma part, tout s’arrangera merveilleusement bien.
Notre Père céleste et Jésus-Christ vivent et dirigent le monde.
Ils me connaissent.
Ils m’aiment.
Ils ont un plan pour mon avenir.
J’obéirai aux commandements, je ferai de grands efforts et je mettrai ma confiance dans leur plan.
Tôt ou tard, tout s’arrangera.
Je vous ai raconté ces histoires ce soir pour une raison très importante. Chacune d’elles vous appartient. Les Israélites de l’antiquité sont votre peuple. Les miracles que Dieu a faits pour eux font partie de votre patrimoine spirituel. Les pionniers sont votre peuple, que leur nom figure ou non sur votre feuille d’ascendance. Les miracles que Dieu a accomplis pour eux font partie de votre patrimoine spirituel. Si Dieu en a accompli pour Moïse au bord de la mer Rouge, pour Mary Goble Pay dans les plaines d’Amérique, pour moi sous les mains d’un patriarche, il en accomplira pour vous!
Rappelez-vous, rappelez-vous, rappelez-vous combien Dieu est intervenu dans ces vies. Rappelez-vous comment il est intervenu dans la vôtre. Notez dans votre journal les occasions où vous avez ressenti son amour pour vous. Notez les occasions où il est intervenu de manière discrète ou évidente, où tout s’est arrangé pour vous. Quand vous vous sentirez abandonnée et désespérée, les souvenirs de ce journal renouvelleront votre foi et alimenteront votre confiance jusqu’à ce que vous compreniez mieux.
A présent faites bien attention à ce que vous éprouvez pendant que je définis une dernière fois la foi:
«Notre Père céleste et Jésus-Christ vivent et dirigent le monde.
Ils connaissent chacune de nous.
Ils aiment chacune de nous.
Ils ont un plan pour notre avenir à chacune.
Nous devons obéir aux commandements, faire de grands efforts et avoir confiance dans leur plan.
Tôt ou tard, tout s’arrangera merveilleusement.
Qu’avez-vous éprouvé? Le simple fait de parler de la foi nous fait éprouver de la paix et de l’assurance, n’est-ce pas?
La foi est la réponse.
J’ai besoin de plus de foi.
Vous avez besoin de plus de foi.
Père céleste, fais grandir notre foi.
Au nom de Jésus-Christ. Amen.