Message de la présidence de l’interrégion
Le chemin du disciple
L’objectif de la présidence de l’interrégion d’Afrique Centrale est de nous encourager à devenir de meilleurs disciples de Jésus-Christ en faisant tout ce qui est en notre pouvoir pour vivre conformément aux alliances que nous avons contractées avec notre Père céleste lors de notre baptême et dans le temple. Ces ordonnances nous lient à notre Sauveur et Rédempteur Jésus-Christ.
Dans le Livre de Mormon, le prophète Mormon se décrit lui-même comme un disciple du Christ (3 Néphi 5:13). Le mot disciple vient du mot latin qui signifie apprenant. Un disciple de Jésus-Christ est quelqu’un qui a fait l’alliance de prendre sur lui le nom de Jésus-Christ, de toujours se souvenir de lui et de garder ses commandements. Un disciple est celui qui apprend et essaie chaque jour de ressembler davantage au Sauveur Jésus-Christ. Un disciple est quelqu’un qui essaie d’apprendre, de réfléchir, de ressentir et d’agir comme le Sauveur Jésus-Christ. L’un de mes chants préférés de la Primaire est « Jésus-Christ est mon modèle » parce que les paroles me rappellent ce que signifie être un disciple.
Je n’oublierai jamais une leçon que ma chère épouse, Sœur Mutombo, m’a apprise le premier jour de notre mariage. Je me souviens de ce dimanche comme si c’était hier. Nous n’avions rien à manger à la maison et pas d’argent pour en acheter. En tant que jeune marié, je voulais vraiment subvenir aux besoins de mon épouse, mais je n’en avais pas les moyens. Je m’étais senti très seul.
J’ai regardé ma femme allongée sur le matelas que nous avions mis par terre parce que nous n’avions pas d’argent pour acheter un lit. Elle était épuisée et affamée. J’ai décidé de rendre visite à un bon ami à moi pour trouver une solution à mon problème. J’ai laissé ma femme seule dans notre petite chambre de deux mètres carrés et je suis allé voir mon ami. Il m’a dit qu’il n’avait pas d’argent pour m’aider, mais il m’a donné un dollar pour le transport pour rentrer chez moi. J’ai vu cela comme une réponse à de nombreuses prières sincères adressées à mon Père céleste, lui demandant son aide et son soutien. J’ai décidé de rentrer à la maison à pied et d’utiliser le dollar pour acheter de la nourriture pour ma femme, car c’était le seul argent dont je disposais.
Sur le chemin du retour, j’ai utilisé le dollar pour acheter un petit morceau de viande et du pain que j’ai mis dans un sac en plastique noir. J’étais très heureux car j’avais maintenant de la nourriture à donner à ma femme, et je suis rentré rapidement à la maison. C’était après 21 heure que je suis arrivé à la maison, et ma chère Nathalie était fatiguée, épuisée, affamée, et se posait probablement des questions sur son avenir. Pouvez-vous imaginer passer le premier jour de votre vie de couple sans nourriture ? En arrivant à la maison, j’ai fièrement présenté la nourriture à ma femme en lui disant : « Chérie, j’ai de la nourriture pour toi, réveille-toi s’il te plaît ». Elle s’est réveillée, a pris le sac en plastique et a vu le morceau de viande et le pain. Elle m’a demandé : « Où as-tu trouvé l’argent pour acheter cette nourriture ? » Je lui ai dit.
Elle m’a regardé et m’a posé une question inattendue : « As-tu payé la dîme sur le dollar que tu as reçu ? » J’ai répondu : « Nathalie, ce n’est qu’un dollar, penses-tu que nous devons payer la dîme sur ça ? ». Elle a pris le morceau de la viande et le pain que je lui avais apportés, les a remis dans le sac en plastique et a dit qu’elle ne mangerait pas le pain d’un homme qui ne se souvient pas de son alliance avec Dieu. Je pleure quand je me souviens de cette expérience. Je me suis immédiatement repenti et j’ai promis à ma femme que jamais, plus jamais, je ne ferais un aussi mauvais choix. Elle m’a appris ce que signifie être un vrai disciple de Jésus-Christ qui respecte ses alliances avec Dieu. Depuis lors, j’éprouve une grande joie à payer une dîme honnête et complète. Comme l’a dit le président Nelson, l’Église n’a pas changé parce que j’ai payé une dîme complète, cependant, devenir payeur de dîme complète m’a changé, car ma foi en mon Sauveur Jésus-Christ a grandi.
Être disciple de Jésus-Christ procure la joie et la paix malgré les défis de ce voyage dans la condition mortelle. Il s’agit de tout donner et de ne pas se retenir. Tout donner ne signifie pas que tout sera toujours une expérience réussie, mais cela signifie que nous aurons une joie que le monde ne peut procurer. La joie est durable et ne peut être trouvée que dans nos efforts quotidiens acceptés par le Seigneur (Doctrine et Alliances 52:15).
Au début de l’Église, lorsque les saints ont été chassés de Kirtland (Ohio, États-Unis), Oliver Granger a été laissé sur place pour vendre tous leurs biens pour le peu qu’il pouvait. Il n’y avait pas beaucoup de chances qu’il réussisse, et en fait, il n’y est pas parvenu. La mission que lui avait confiée la Première Présidence de l’Église à cette époque était très difficile, voir impossible. Mais le Seigneur l’a félicité pour ses efforts apparemment infructueux, en disant de lui :
« Je me souviens de mon serviteur, Oliver Granger; voici, en vérité, je lui dis que son nom sera tenu en mémoire sacrée de génération en génération, pour toujours et à jamais, dit le Seigneur » (Doctrine et Alliances 117:12). Ce qui compte le plus pour le Seigneur, ce n’est pas notre réussite, mais plutôt nos sacrifices et nos efforts en essayant toujours d’être meilleurs et de faire mieux (Doctrine et Alliances 97: 8-9).
Comme le père du roi Lamoni dans le Livre de Mormon, qui a craint de perdre sa vie lorsque Ammon lui a mis l’épée sous la gorge, a dit : « Si tu m’épargnes, je t’accorderai tout ce que tu demanderas, même jusqu’à la moitié du royaume » (Alma 20:23). Mais plus tard, après avoir reçu et compris la bénédiction de l’expiation de Jésus-Christ et de son Évangile, la bénédiction d’avoir un Sauveur, il a déclaré : « Que ferai-je pour avoir cette vie éternelle dont tu as parlé ? Oui, que ferai-je afin de naître de Dieu, ce mauvais esprit ayant été déraciné de mon sein, et de recevoir son Esprit, afin d’être rempli de joie, afin de ne pas être rejeté au dernier jour ? Voici, dit-il, je renoncerai à tout ce que je possède, oui, j’abandonnerai mon royaume pour recevoir cette grande joie » (Alma 22:15).
En tant que vrais disciples de Jésus-Christ, soyons prêts à tout lui donner comme il a tout donné à nous et pour nous. Je sais qu’il vit et qu’il est mon Sauveur et mon Rédempteur. Je sais que son expiation, ses tendres miséricordes, sa grâce et son désir c’est de nous aider à recevoir la joie éternelle. Je vous invite, mes frères, mes sœurs et mes amis bien-aimés, à choisir Jésus-Christ dans votre vie et dans votre foyer, quoi qu’il arrive, afin que nous tous et nos enfants sachions vers quelle source nous tourner pour obtenir la rémission de nos péchés.
Au nom de Jésus-Christ. Amen.