Leçon 28
Le libre arbitre: un don de Dieu
Le but de cette leçon est de nous aider à mieux comprendre le principe du libre arbitre et de nous enseigner l’importance de faire des choix judicieux.
Introduction
Jacob, frère de Néphi, dit dans le Livre de Mormon: «C’est pourquoi, réjouissez-vous le cœur et rappelez-vous que vous êtes libres d’agir par vous-mêmes, de choisir la voie de la mort éternelle ou la voie de la vie éternelle» (2 Néphi 10:23).
Qu’est-ce qui nous donne la capacité de prendre des décisions? Pourquoi, par exemple, avons-nous décidé de nous faire baptiser? Ou pourquoi sommes-nous capables de décider quels vêtements nous allons porter, quelle école fréquenter ou quel métier exercer?
La réponse est que nous avons reçu de Dieu un don qui s’appelle le libre arbitre. C’est la capacité de faire des choix. Le choix le plus important que nous devions faire, et qui est rendu possible par le sacrifice expiatoire du Sauveur, concerne la vie éternelle. Le Seigneur ne nous force pas à accepter son Evangile, mais si nous décidons de le suivre, il nous bénit et nous apprend à utiliser notre libre arbitre pour devenir comme Dieu.
Le libre arbitre, loi éternelle
Le libre arbitre est une loi éternelle. Brigham Young a enseigné à ce sujet:
«C’est une loi qui a toujours existé, de toute éternité, et continuera à exister dans toutes les éternités à venir. Tout être intelligent doit avoir le pouvoir de choisir» (Discourses of Brigham Young, p. 62).
Demandez à un frère de lire Moïse 4:1–4.Quand cela s’est-il produit? Que s’est-il produit?
Avant de venir sur terre, nous avons pris part à un conseil céleste. L’un des grands points à l’ordre du jour était le principe éternel du libre arbitre. Lucifer, ou Satan, voulait nous l’enlever. Jésus-Christ, quant à lui, voulait faire la volonté du Père, qui était de nous permettre de choisir.
Le président Woodruff a dit: «Ce libre arbitre a toujours été donné à l’homme quand il était gouverné par Dieu. Il l’avait dans les cieux avant que le monde soit et le Seigneur l’y a soutenu et défendu contre l’agression de Lucifer et de ceux qui avaient pris son parti… En vertu de ce libre arbitre, vous, moi et l’humanité entière sommes des êtres responsables, devant répondre du chemin que nous prenons, de la vie que nous menons et des actes que nous posons» (Discourses of Wilford Woodruff, pp. 8–9).
L’utilisation de notre libre arbitre
Certaines choses sont nécessaires pour nous permettre d’utiliser notre libre arbitre dans cette vie. Tout d’abord, nous devons avoir la connaissance du bien et du mal; ensuite, nous devons avoir la liberté de faire des choix; enfin, une fois que nous avons exercé notre libre arbitre, ces choix doivent être suivis de conséquences.
Ecrivez au fur et à mesure au tableau: connaissance du bien et du mal, liberté de faire des choix, conséquences des choix.
La connaissance du bien et du mal
Pour être jugés équitablement quand nous rencontrerons le Sauveur, nous devons être capables de penser, de raisonner et de choisir. Nous devons comprendre ce que nous faisons, et être conscients de la différence entre le bien et le mal et des conséquences de nos actes. Si quelqu’un est trop jeune ou ne peut, pour d’autres raisons, comprendre cette différence, il ne peut être jugé de la même façon que ceux qui la comprennent.
Pour cette raison, le Seigneur ne nous tient pas pour responsables des choix que nous faisons avant d’avoir huit ans. A cet âge-là nous arrivons à l’âge de responsabilité (voir D&A 68:25–27) et à partir de ce moment-là, nous sommes tenus pour responsables de tout ce que nous faisons, à moins d’être handicapés mentalement et non conscients de nos actes.
Mormon explique: «Les petits enfants… sont incapables de commettre le péché… Les petits enfants ne peuvent se repentir; c’est donc une affreuse impiété de nier les pures miséricordes de Dieu à leur égard, car ils sont tous vivants en lui, à cause de sa miséricorde» (Moroni 8:8, 19).
Mormon a également expliqué que tous ceux «qui n’ont pas de loi» sont «vivants dans le Christ» (Moroni 8:22). Cela veut dire que l’on n’attend pas des gens à qui l’on n’a pas enseigné l’Evangile ou qui sont incapables de le comprendre, de le mettre en pratique. Ils ne seront tenus pour responsables que lorsqu’ils pourront le comprendre.
La liberte de faire des choix
Pour utiliser notre libre arbitre, nous devons avoir des choix à faire. Si nous sommes capables de faire des choix, mais qu’il n’y a pas de choix possibles, nous n’avons pas de libre arbitre. En d’autres termes, nous ne pouvons choisir que s’il y a un choix à faire. Le principal usage de notre libre arbitre consiste à choisir entre le bien et le mal. C’est pour cela que Dieu permet à Satan de combattre le bien. Mais quand nous cédons aux tentations de Satan, nous limitons nos choix. Chaque fois que nous choisissons le mal, nous perdons un peu de liberté. Celle-ci n’augmente que quand nous choisissons correctement.
Montrez l’aide visuelle 28-a, «Danger: Baignade interdite».Demandez au frère désigné de raconter l’histoire relative au panneau «Danger: Baignade interdite». (Voir la rubrique «Préparation de l’instructeur».)
Le Seigneur savait que, lors de nos choix, nous serions influencés par le bien et le mal. Sans ce conflit entre le bien et le mal, nous n’aurions pas de choix à faire, nous n’aurions pas de libre arbitre. Le Seigneur nous donne donc des principes, des lois et des commandements à suivre et Satan nous pousse à désobéir.
Le Seigneur dit: «Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force» (Marc 12:30). Satan, lui, nous suggère en substance: «Pourquoi aimer Dieu? Pourquoi ne pas l’érincer?» Il peut même insinuer qu’il n’y a pas de Dieu!
Le Seigneur a dit: «Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier» (Exode 20:8). Satan dit: «Distrayez-vous le jour du sabbat. Quel bien cela peut-il vous procurer d’aller à l’église ou de ne pas travailler ce jour-là?»
Le Seigneur dit: «Honore ton père et ta mère» (Exode 20:12). Satan introduit dans notre esprit l’idée de désobéir à nos parents: «Ta vie t’appartient et tu fais ce que tu veux. Prends tout ce que tes parents te donnent. Bientôt ils seront vieux et quelqu’un d’autre s’en occupera» (adapté de Carl W. Buehner, “Who’s on the Lord’s Side”, Improvement Era, juin 1961, p. 402).
Le président Kimball a un jour écrit à un jeune homme qui n’arrivait pas à se décider en matière de religion. Il voulait s’assurer que ce garçon comprenait les choix qui s’offraient à lui.
«Cher John,
«Ta résistance et ton opposition aux vérités de l’Evangile m’ont causé beaucoup de souci.
«Je comprends que je ne peux pas te convaincre contre ton gré… Je ne voudrais pas, même si je le pouvais, forcer ta pensée, car le libre arbitre est la loi de base de Dieu et chacun doit assumer la responsabilité de sa propre réaction; mais certainement, chacun d’entre nous doit jouer son rôle et avoir une influence bénéfique sur ceux qui peuvent avoir besoin d’aide» («La vérité absolue», L’Etoile, juillet 1979, p. 1).
Consequences des choix
Nous devons comprendre que si nous sommes libres de choisir, nous ne sommes pas libres de choisir les conséquences de nos actes. Les bons choix ont de bonnes conséquences, les mauvais choix en ont de mauvaises. Le résultat naturel de l’utilisation de notre libre arbitre est de faire l’expérience des conséquences de nos choix. Samuel, prophète du Livre de Mormon, a déclaré:
«Il [Dieu] vous a donné le pouvoir de discerner le bien du mal, et il vous a donné le pouvoir de choisir la vie ou la mort; et vous pouvez faire le bien, et être restaurés à ce qui est bien, ou faire que ce qui est bien vous soit restauré; ou vous pouvez faire le mal, et faire que ce qui est mal vous soit restauré» (Hélaman 14:31).
Le principe du libre arbitre ressemble à la loi de la récolte. On récolte ce qu’on a semé (voir Galates 6:7–8). Le fermier vit selon cette loi. Le genre de semences qu’il décide de semer détermine la récolte qu’il fera. S’il sème du blé, il récoltera du blé, pas du maïs. Il ne peut pas non plus décider de négliger ses cultures une fois qu’il a ensemencé, et espérer faire une bonne récolte.
Dans la vie, comme dans l’agriculture, les conséquences sont directement liées aux choix. Quand nous faisons un choix, nous devons en accepter les résultats. Il se peut que nous ne comprenions toutes les conséquences de nos choix que quand nous serons jugés par Dieu. Mais très souvent, nos choix se répercutent immédiatement sur nous. Par exemple, nous, membres de l’Eglise, nous recevons le don du Saint-Esprit après notre baptême. Nous ne pourrons comprendre pleinement les avantages que nous apporte la compagnie du Saint-Esprit qu’après la résurrection, mais si nous décidons de lui désobéir et si nous péchons, nous perdons son influence dès maintenant. La conséquence immédiate de la décision de faire le mal c’est la perte du réconfort, de la compréhension, de l’amour et de l’inspiration que le Saint-Esprit nous donne quand nous faisons ce qui est bien.
Quand un jeune homme enfreint la Parole de Sagesse, quelles sont les conséquences de ses actes? (Il est indigne d’être avancé dans la prêtrise. L’Esprit se retire. Il n’est pas digne d’aller en mission. Il peut devenir dépendant de produits qui sont nocifs pour l’organisme.)Quand un père n’enseigne pas l’Evangile à ses enfants, quelles sont les conséquences? (Il y a moins d’amour dans la famille. Les enfants risquent de ne pas savoir la différence entre le bien et le mal. Il peut perdre ses enfants. Leur progression est retardée.)
Que les conséquences se produisent immédiatement ou à l’avenir, notre vie montre comment nous utilisons notre libre arbitre. La bénédiction que nous avons quand nous prenons des décisions correctes est que n’avons pas à craindre les conséquences immédiates ou lointaines. C’est le message du cantique «Fais ton devoir, voici la lumière».
Chantez le cantique «Fais ton devoir, voici la lumière» (Cantiques, n° 153).
Nous sommes responsables de nos choix
Joseph F. Smith a dit: «Dieu a donné à tous les hommes le libre arbitre et nous a accordé [le droit] de le servir ou de ne pas le servir… Mais il nous tiendra pour strictement responsables de l’utilisation que nous faisons de ce libre arbitre, et ce qui a été dit de Caïn sera aussi dit de nous: ‹Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage et si tu agis mal, le péché se couche à la porte› (Ge 4:7)» (Doctrine de l’Evangile, pp. 39–40).
Léhi explique comme suit le libre arbitre à son fils, Jacob: «Ainsi, les hommes sont libres… de choisir la liberté et la vie éternelle par l’entremise de la grande médiation donnée à tous les hommes, ou de choisir la captivité et la mort, selon la captivité et le pouvoir du diable» (2 Néphi 2:27).
Le jour viendra où nous nous tiendrons devant Dieu pour être jugés. A ce moment-là, nous rendrons compte de notre intendance et des choix que nous avons faits. Puis Dieu nous jugera. Son jugement sera à la fois juste et miséricordieux, basé sur son amour et les lois célestes. Alma a dit:
«Et il est requis par la justice de Dieu que les hommes soient jugés selon leurs œuvres; et si leurs œuvres ont été bonnes durant cette vie, et si les désirs de leur cœur ont été justes, qu’au dernier jour ils soient aussi rendus à ce qui est bon.
«Et si leurs œuvres sont mauvaises, elles leur seront rendues pour le mal» (Alma 41:3–4).
Nous sommes libres d’agir, mais nous serons tenus pour responsables de nos actes et ceux-ci découlent de nos choix. Il importe donc que nous fassions des choix corrects, en suivant l’exemple de Jésus-Christ et de ses serviteurs. La vie du Joseph de l’Ancien Testament, par exemple, est une grande leçon.
Quand Joseph fut acheté et emmené en Egypte, il devint le serviteur de Potiphar, officier du Pharaon et capitaine de la garde. Joseph fut béni car il avait choisi de suivre le Seigneur. Potiphar vit que tout ce que son serviteur faisait était bien, il lui confia donc toute sa maison. A cause de cela, le Seigneur bénit la maison et les champs de Potiphar.
Mais pendant ce temps, la femme de Potiphar se mit à convoiter Joseph. Ce sentiment grandit jusqu’à ce qu’un jour elle l’incite à commettre l’adultère avec elle.
Joseph connaissait-il les lois de Dieu concernant l’adultère? Quel choix avait-il? Que décida-t-il de faire?Demandez à un frère de lire Genèse 39:7–12.
Face à cette tentation, Joseph pensa à la grande confiance dont Potiphar l’honorait, mais, chose plus importante encore, il pensa au Seigneur et à la promesse qu’il avait faite de lui obéir. Il savait qu’en fin de compte c’était devant Dieu qu’il était responsable. C’est ce qui lui donna la force de résister à la femme de Potiphar. Il choisit d’obéir à Dieu.
Mais elle ne se tint pas pour battue. Elle le tenta jour après jour, et il continua à lui résister. Finalement, exaspérée, elle l’accusa du péché même dont elle se rendait coupable. En conséquence, Joseph fut mis en prison.
«L’Eternel fut avec Joseph» parce qu’il avait décidé d’obéir. Il fut finalement libéré et devint gouverneur de toute l’Egypte (voir Genèse 39–41).
De quoi Joseph se souvint-il quand il fut tenté? Comment son exemple nous aide-t-il à utiliser correctement notre libre arbitre?
Conclusion
Le président McKay a dit:
«Après le don de la vie elle-même, le droit de disposer de lui-même est le plus grand don que Dieu ait fait à l’homme. La liberté de choisir doit nous être plus chère que n’importe quelle possession que la terre peut donner. Elle est inhérente à l’esprit de l’homme. C’est un don divin fait à tout être normal… L’homme a reçu un don particulier qui n’a été accordé à aucun autre être vivant. Dieu lui a accordé la capacité de choisir. Ce n’est qu’à l’homme que Dieu a dit: ‹Tu peux choisir par toi-même, car cela t’est donné› (Moïse 3:17). Sans ce pouvoir divin, l’humanité ne peut pas progresser» (“Man’s Free Agency”, Improvement Era, décembre 1965, p. 1073).
Le libre arbitre est nécessaire à la progression, mais nous devons l’utiliser correctement, car Dieu nous tient pour responsables de nos choix. Ils doivent être judicieux. Pour ce faire, nous devons chercher à obéir à notre Père céleste dans notre vie de tous les jours. Nous devons aussi lui parler dans la prière, écouter ses prophètes et nous montrer dignes d’être guidés par le Saint-Esprit.
Incitation à l’action
Réfléchissez aux nombreux choix que vous faites chaque jour. Pensez quelques instants aux décisions les plus grandes que vous avez prises et à leurs conséquences. Choisissez un aspect de votre vie que vous voulez améliorer. Prenez des décisions qui amèneront les résultats désirés.
Ecritures supplémentaires
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Néphi 2:11 (opposition en toutes choses)
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2 Néphi 2:27 (liberté de choix entre la liberté et la vie éternelle ou la captivité et la mort)
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D&A 58:26–29 (ne pas commander en toutes choses)
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D&A 101:78 (responsabilité des péchés)
Préparation de l’instructeur
Avant de faire cette leçon:
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Relisez attentivement Les Principes de l’Evangile, chapitre 4, «La liberté de choisir».
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Demandez à l’avance à un frère de préparer l’analogie suivante: «Quand nous suivons les tentations de Satan, nous limitons nos choix. L’exemple suivant nous le montre. Imaginez un panneau sur la plage disant: ‹Danger: Baignade interdite›. On pourrait penser que c’est une restriction. Mais en est-ce une? Il nous reste beaucoup de choix. Nous sommes libres d’aller nager ailleurs. Nous sommes libres de marcher sur la plage et de ramasser des coquillages. Nous sommes libres de contempler le coucher de soleil. Nous sommes libres de rentrer chez nous. Nous sommes également libres d’ignorer l’écriteau et de nager à l’endroit dangereux. Mais une fois que nous sommes pris dans l’étau du danger contre lequel l’écriteau nous a mis en garde et que nous sommes entraînés vers le fond, il ne nous reste que très peu de choix. Nous pouvons essayer d’en réchapper ou appeler à l’aide, mais nous pouvons nous noyer.»
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Prévoyez de chanter «Fais ton devoir, voici la lumière» (Cantiques, n° 153).
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Demandez à des frères de lire ou de dire les histoires et les Ecritures de cette leçon.